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Une banque publique aux statuts "particuliers"


Serge

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Posté

Dans l'indifférence générale des médias, les nouveaux statuts de la banque publique BGK (qui doivent être signés par le président), lui permettront e.a. d'émettre des obligations hypothécaires. Ces statuts donnent également des précisions supplémentaires sur la faillite et la "responsabilité" du Trésor public envers la BGK.

Sur ce dernier point, la responsabilité financière du Trésor public envers la BGK conduirait à l’assurance d’un « montant optimal de capitaux ». La banque obtiendrait « une notation équivalente à celle de l’Etat polonais ». Les gérants de la banque pourront donc prendre des risques en sachant que le contribuable est derrière leur dos pour les protéger.

La BGK pourra émettre des obligations hypothécaires. Avec les nouveaux statuts, le Ministre des Finances pourra assurer (garanties) à la banque des fonds suffisant pour lui permettre de réaliser ses objectifs. Si le Ministre veut stimuler le marché par le biais du quantitative easing, il suffit qu’il donne une garantie à la banque qui pourra émettre autant d’obligations qu’il le souhaite.

La banque BGK sera une banque privilégiée : elle ne pourra pas se déclarer en faillite. Elle pourra uniquement être liquidée par un nouveau changement de statut (c’est le parlement qui décide d’arrêter l’imprimante, pas le marché).

Avec ses nouveaux pouvoirs, elle pourra également influer sur le cours du zloty. Cette banque aux statuts si particuliers est hors contrôle : elle disposera des mêmes instruments que la banque centrale sans devoir rendre de compte à personne.

La mise en place d’une deuxième force d’intervention monétaire pourrait conduire à un tremblement de terre sur les marchés financiers polonais.

Roulez jeunesse, ça ressemble à du Edward Gierek des années ’70.

Source

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Dans l'indifférence générale des médias, les nouveaux statuts de la banque publique BGK (qui doivent être signés par le président), lui permettront e.a. d'émettre des obligations hypothécaires. Ces statuts donnent également des précisions supplémentaires sur la faillite et la "responsabilité" du Trésor public envers la BGK.

Sur ce dernier point, la responsabilité financière du Trésor public envers la BGK conduirait à l’assurance d’un « montant optimal de capitaux ». La banque obtiendrait « une notation équivalente à celle de l’Etat polonais ». Les gérants de la banque pourront donc prendre des risques en sachant que le contribuable est derrière leur dos pour les protéger.

La BGK pourra émettre des obligations hypothécaires. Avec les nouveaux statuts, le Ministre des Finances pourra assurer (garanties) à la banque des fonds suffisant pour lui permettre de réaliser ses objectifs. Si le Ministre veut stimuler le marché par le biais du quantitative easing, il suffit qu’il donne une garantie à la banque qui pourra émettre autant d’obligations qu’il le souhaite.

La banque BGK sera une banque privilégiée : elle ne pourra pas se déclarer en faillite. Elle pourra uniquement être liquidée par un nouveau changement de statut (c’est le parlement qui décide d’arrêter l’imprimante, pas le marché).

Avec ses nouveaux pouvoirs, elle pourra également influer sur le cours du zloty. Cette banque aux statuts si particuliers est hors contrôle : elle disposera des mêmes instruments que la banque centrale sans devoir rendre de compte à personne.

La mise en place d’une deuxième force d’intervention monétaire pourrait conduire à un tremblement de terre sur les marchés financiers polonais.

Roulez jeunesse, ça ressemble à du Edward Gierek des années ’70.

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Quel intérêt de créer une banque pour emprunter sur le marché ?

L'Etat peut emprunter directement ? C'est la fonction même du Trésor.

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