Invité rogermila Posté 18 mars 2011 Signaler Posté 18 mars 2011 Existe t-il une recette ou un truc (inconnu des non initiés ) pour faire en sorte qu'un journal se vende à tant d'exemplaires ? Tout porterait à le croire puisque son directeur de redaction savait, soit-disant, comment faire pour vendre à 100 000 exemplaires. La nouvelle formule, lancée sous l'impulsion de Rémy Dessarts, directeur de la rédaction depuis août dernier, devait permettre à France-Soir «de passer au plus vite à plus de 100 000 exemplaires», … Mais France-Soir a raté sa cible. Relancé le 17 janvier à grands renforts de promotion avec une campagne de publicité d'un montant de 4,5 millions d'euros, le quotidien n'arrive pas à faire décoller ses ventes. Selon les données communiquées à l'OJD, la diffusion France payée du quotidien s'est élevée à 71.361 exemplaires en janvier 2011 contre une moyenne de 74.531 exemplaires sur l'année 2010. Le nouveau France-Soir a surtout connu une dérive de ses ventes en kiosques. Celles-ci sont descendues en janvier à 46.000 exemplaires, soit le plus mauvais mois qu'ait enregistré le titre depuis sa première relance en mars 2010, où il vendait en kiosque plus de 73.000 exemplaires. La situation se serait à nouveau dégradée en février. http://www.laposte.net/thematique/actualit…g=actu_economie Conclusion: A t-on affaire à des charlots ?
Chitah Posté 18 mars 2011 Signaler Posté 18 mars 2011 La recette pour vendre un journal, c'est faire un bon journal, un journal utile. En l'espèce une publication qui apporte une valeur par rapport aux journaux gratuits, compilations de dépêches d'agence.
Invité Posté 19 mars 2011 Signaler Posté 19 mars 2011 Des voitures, des armes, des femmes nues. De rien.
Invité jabial Posté 19 mars 2011 Signaler Posté 19 mars 2011 La recette pour bien vendre un produit ? Faire un produit que les gens ont envie d'acheter. Après, ça dépend le public visé. Si on veut faire de la masse, faut faire à pas cher, avec du scandale, de la femme nue, des faits divers. Si on vise un marché de niche, faut tout centrer autour des intérêts de la niche visée. Si on vise une minorité élitiste, il faut utiliser un ton dans lequel ils se reconnaissent. Mais le plus important n'est pas de bien vendre. Le plus important est que le coût de production reste inférieur aux produits de vente. Et la maîtrise du volet charges est très difficile quand on est obligé de passer par le duo ouvriers du livre + NMPP.
(V) Posté 20 mars 2011 Signaler Posté 20 mars 2011 [autopromo] http://www.contrepoints.org/2010/10/21/156…resse-en-france [/autopromo] Le plus possible, les revues et journaux doivent être auto-financés, c’est-à-dire financés par leurs lecteurs eux-mêmes. Cela peut se faire par l’achat au numéro, par les abonnements, mais aussi par les donations et tout type d’aides et coopérations. Cependant, un organe de presse n’obtiendra ce soutien exclusif de la part d’un lectorat potentiel qu’en lui offrant un contenu de qualité. Il est intéressant de noter à ce titre que la presse spécialisée souffre bien moins de la « crise de la presse écrite » diagnostiquée en France, qui touche surtout les quotidiens et journaux d’infos généralistes, notamment face à la concurrence d’Internet. La presse spécialisée existe parce qu’un public précis existe. Et c’est parce qu’elle satisfait ce public et son exigence de qualité dans le domaine concerné qu’elle continue d’exister.Si un projet de presse n’intéresse personne, qu’il ne trouve aucun financement de la part de ceux qu’il vise pourtant, pourquoi obliger ses non-lecteurs, contribuables par ailleurs, à le faire exister malgré eux à coups de subventions publiques et d’abonnements forcés ? Les projets qui émergent et qui se pérennisent sont ceux qui suscitent l’engouement d’un nombre suffisant de lecteurs ainsi que de financeurs. C’est ce que Willhem Röpke appelle « le plébiscite quotidien du marché ». Pour vivre librement, la presse doit être de qualité. La presse qui obéit aux modes, qui verse dans l’idéologie ou qui disparaît sous la publicité, est une presse néfaste à la liberté de nos sociétés démocratiques. Elle étrique les débats, catégorise les opinions et attaque par là jusqu’aux fondements de la connaissance. Dans les années à venir, une grande révolution de la presse sera peut-être l’apparition de gratuits de qualité, financés de façon indépendante par un nombre suffisant de leurs propres lecteurs et autres philanthropes. La véritable presse gratuite (et pas seulement les gratuits qui prétendent faire de la presse) sera de qualité ou ne sera pas.
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