Chitah Posté 27 mars 2011 Signaler Posté 27 mars 2011 La carte de la recherche et de l'enseignement supérieur distinguée par le grand emprunt se précise. François Fillon a dévoilé vendredi la liste des lauréats de l'appel à projets « laboratoires d'excellence » (dits « labex »). Conçu pour renforcer la recherche française et son attractivité à l'international, il est doté d'un capital d'un milliard d'euros (seuls les intérêts seront utilisés).Ils sont finalement 100 sur les 241 candidats à être retenus, dont les 83 laboratoires classés A par le jury et 17 noms complémentaires classés B et retenus sur proposition du jury, à la demande du comité de pilotage (instance qui comprend notamment des membres du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, de l'Agence nationale de la recherche, etc.). l'ensemble des disciplines ont été récompensées, et d'abord les sciences humaines et sociales (26 laboratoires labellisés), la biologie-santé (23), l'environnement et les sciences de l'univers (17), les sciences du numérique (15), l'énergie (10), les nanotechnologies (9). Les lauréats sont présents sur l'ensemble du territoire, bien que les lignes traditionnelles de force de la recherche française se dégagent avec une concentration des « labex » en Ile-de-France, et dans un arc qui passe par l'Alsace, la région Rhône-Alpes jusqu'à Montpellier et Bordeaux. Tiens, quelle surprise! Les sciences humaines et sociales. Et j'apprends que l'école d'Economie de Toulouse, dont on m'a dit je crois qu'elle n'était pas trop mal, n'a rien reçu du tout. Et voici la liste : http://s1.lemde.fr//mmpub/edt/doc/20110325…sion_finale.pdf Tiens, je vais examiner les 5 premiers par ordre alphabétique, voici les sujets de recherche indiqués dans les fiches : Valorisation des cultures constructives pour le développement durable : Le projet est focalisé sur les études relatives à l'habitat, au patrimoine bâti et aux matériaux de construction dans un environnement durable. Agronomie et développement durable : Ce projet est centré sur les plantes cultivées. Il va produire des connaissances et développer des outils pour répondre aux demandes croissantes d'utilisation des plantes à des fins alimentaires et non alimentaires (notamment bio-matériaux et bio-énergie) et anticiper l'adaptation des agricultures du Nord et du Sud au changement climatique. Il repose sur 4 axes de recherche : connaître la plante, étudier son environnement (climat, maladies), analyser ses produits et concevoir des systèmes de production respectueux de l'environnement. Il intègre une composante formation pour chaque axe. Les procédés sont les suivants : formaliser les enjeux sociétaux, intégrer la complexité biologique, mieux explorer la diversité biologique, transférer la connaissance aux acteurs socio-économiques et coopérer avec les pays du Sud. Matériaux Avancés sur Mesure : Autour de plusieurs laboratoires des matériaux de l'université de Bordeaux, le projet AMADEus a pour ambition de devenir un centre complet (recherche, formation, valorisation) sur la synthèse et la caractérisation de nouveaux matériaux. Les domaines d'applications sont variés : panneaux solaire de grande taille à partir de cellules solaires organiques, électronique sur support papier, sources d'éclairage flexible et matériaux organiques capables de coopérer activement avec les systèmes vivants. Agence pour les mathématiques en interaction avec l'entreprise et la société : Le projet propose de créer une agence favorisant les interactions entre les mathématiques et les entreprises avec pour objectifs de renforcer la visibilité de la communauté mathématique vis-à-vis du monde socio économique, de sensibiliser les PME aux potentiels des mathématiques pour l'innovation, de mettre en place une base de données de formation destinée aux entreprises, d'organiser des rencontres avec les entreprises et de renforcer le rôle de la France dans ce domaine au plan européen Aix-Marseille Sciences Economiques : Le projet a pour but d'impulser à Aix-Marseille autour du GREQAM, une nouvelle institution dédiée aux problèmes de la globalisation et de son impact sur les politiques publiques à tous les niveaux (local, national et international). Une contribution scientifique significative sur les questions suivantes : la localisation des activités économiques et son incidence sur les transports ; la régulation des marchés financiers ; les inégalités et les discriminations ; les risques sanitaires et environnementaux ; les nouvelles formes de l'intervention publique. Je sens qu'il serait amusant de jeter un oeil à la liste au complet.
Sekonda Posté 27 mars 2011 Signaler Posté 27 mars 2011 "Centre d’Etude de la Biodiversité Amazonienne" (p.13) "Les récifs coralliens face aux changements globaux de la planète" (p. 20) Sans doute des sujets importants mais j'avais cru comprendre que ces "investissements d'avenir" devrait être assez directement rentable pour relancer l'économie pas sauver le monde.
h16 Posté 27 mars 2011 Signaler Posté 27 mars 2011 Quel esprit étriqué tu as ! Today, ze coral riiif. Tomorrow, ze ouorld !
Chitah Posté 27 mars 2011 Auteur Signaler Posté 27 mars 2011 "Centre d’Etude de la Biodiversité Amazonienne" (p.13)"Les récifs coralliens face aux changements globaux de la planète" (p. 20) Il paraît que les récifs coraliens et leur santé serait un indicateur de pollution ou quelquechose comme ça. Je n'y connais rien ceci dit. Et cela ne répond pas à la question de savoir en quoi c'est une "Dépense d'Avenir".
Fenster Posté 27 mars 2011 Signaler Posté 27 mars 2011 Et ben…à ce que j'en comprend, c'est pas encore demain qu'on fera dans l'excellence, si ce n'est celle en partant de la fin. <–<
Esperluette Posté 27 mars 2011 Signaler Posté 27 mars 2011 Plus rigolo encore : piger comment les candidats ont été finalement retenus. J'augure d'ici la transparence.
Tremendo Posté 28 mars 2011 Signaler Posté 28 mars 2011 l'ensemble des disciplines ont été récompensées, et d'abord les sciences humaines et sociales (26 laboratoires labellisés), la biologie-santé (23), l'environnement et les sciences de l'univers (17), les sciences du numérique (15), l'énergie (10), les nanotechnologies (9). Les lauréats sont présents sur l'ensemble du territoire, bien que les lignes traditionnelles de force de la recherche française se dégagent avec une concentration des « labex » en Ile-de-France, et dans un arc qui passe par l'Alsace, la région Rhône-Alpes jusqu'à Montpellier et Bordeaux. C'est tout de même incroyable, car ce sont les sciences qui ont le plus d'avenir et dont on peut en espérer le plus d'applications et de rentabilité à l'avenir qui reçoivent le moins (numérique, énergie et nanotechnologies). Quant aux sciences humaines et la biologie-santé j'aimerais savoir ce qu'ils entendent par-là, mais c'est pas bon signe. En tout cas voilà une raison pourquoi l'Etat n'a pas à investir dans la recherche, il le fait bien moins que le privé et ne sait pas dégager les axes prioritaires.
henriparisien Posté 28 mars 2011 Signaler Posté 28 mars 2011 il est doté d'un capital d'un milliard d'euros (seuls les intérêts seront utilisés) Je ne sais pas vraiment ce que veut dire cette phrase. Mais si c'est ce que je pense, cela veut dire 3% d'un milliard répartis sur 100 projets ; 300 K€, c'est à dire un chercheur pendant trois ans ; On voit tout de suite, qu'une nouvelle fois, l'état soupoudre au lieu de concentrer. En même temps, s'il avait concentré ses moyens, ce serait à mon avis (page 28) : Labex entreprendre : Le projet propose une approche concrète (exemple: santé des chefs d'entreprise) du fonctionnement des petites et moyennes entreprises - Montpellier Quant aux sciences humaines et la biologie-santé j'aimerais savoir ce qu'ils entendent par-là, mais c'est pas bon signe. Tout n'est pas à jeté quand même. En biologie santé, il y a les cellules souches, vaccin contre l'hépatite C et quelques trucs de recherche fondamentaux ;
Tremendo Posté 28 mars 2011 Signaler Posté 28 mars 2011 Je ne sais pas vraiment ce que veut dire cette phrase. Mais si c'est ce que je pense, cela veut dire 3% d'un milliard répartis sur 100 projets ; 300 K€, c'est à dire un chercheur pendant trois ans ; On voit tout de suite, qu'une nouvelle fois, l'état soupoudre au lieu de concentrer. C'est ce que je me suis dit aussi, 1 milliard pour 100 projets ça fait pas grand chose par projet. Alors bien sûr annoncer 1 milliard ça en jète, c'est même beaucoup dans le budget, mais répartis comme ça. Bon c'est pas comme si j'étais favorable à ce que l'Etat investisse dans la recherche, mais s'il le fait, qu'il le fasse bien. Tout n'est pas à jeté quand même. En biologie santé, il y a les cellules souches, vaccin contre l'hépatite C et quelques trucs de recherche fondamentaux ; Pas faux, mais il me semblait que dans ce domaine la France était plus avancée qu'ailleurs.
POE Posté 28 mars 2011 Signaler Posté 28 mars 2011 L'initiative me semble intéressante, mais le résumé des projets ressemble à un programme politique avec des ambitions importantes, des mots abstraits, s'il ne s'agit que de 300 000 euros, cela me semble démesuré. Je préférerais un résumé concret des étapes et des points importants du projet, avec un agenda, un cahier des charges précis. Concernant la rentabilité d'une telle initiative cela me semble assez illusoire d'espérer la mesurer de façon concrète parce que bien sûr il y a ce qui se voit et ce qui ne se voit pas, mais surtout parce la rentabilité n'étant pas clairement un objectif, si 5% des projets permettent de développer une activité rentable, ce sera déjà bien.
Esperluette Posté 30 mars 2011 Signaler Posté 30 mars 2011 Plus rigolo encore : piger comment les candidats ont été finalement retenus. J'augure d'ici la transparence. On n'est jamais déçus. Volet hospitalo-universitaire du grand emprunt : les petits arrangements entre amis (badurl) http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2011/03/30/six-instituts-hospitalo-universitaires-selectionnes/ (badurl)
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