Invité rogermila Posté 30 mars 2011 Signaler Posté 30 mars 2011 Voilà comment on fait subventionner un journal ("le Figaro" ) en obtenant 4 pleines pages de pub …..commanditées par le Ministère de l'Intérieur ! ! ________________________________________________________________________________ ________________________
h16 Posté 30 mars 2011 Signaler Posté 30 mars 2011 Lorsque les vitesses max des voitures seront de 0 km/h, là, on se rendra compte qu'il n'y a plus AUCUN accident de la route provoqué par les voitures. Il y a encore un effort à faire, donc.
JackieV Posté 31 mars 2011 Signaler Posté 31 mars 2011 Mais c'est quoi le but de ces gens, obtenir une société sûre à 100%? Et si on nous parlait des problèmes de sécurité en banlieue plutôt que sur la route, tiens, on rigolerait.
Mike Posté 31 mars 2011 Signaler Posté 31 mars 2011 1% de vitesse en moins c'est 4% de morts en moins. 25% de vitesse en moins c'est donc 100% de morts en moins. A partir de 26% de vitesse en moins, la faucheuse est notre débitrice.
Invité jabial Posté 31 mars 2011 Signaler Posté 31 mars 2011 Mais c'est quoi le but de ces gens, obtenir une société sûre à 100%? Et si on nous parlait des problèmes de sécurité en banlieue plutôt que sur la route, tiens, on rigolerait. La voiture fait incomparablement plus de dégâts humains mais la différence, c'est que c'est comme l'alpinisme ou monter sur un ring de boxe : hors comportements anormaux, c'est un risque librement accepté en prenant le volant.
François Posté 31 mars 2011 Signaler Posté 31 mars 2011 1% de vitesse en moins c'est 4% de morts en moins. 25% de vitesse en moins c'est donc 100% de morts en moins. A partir de 26% de vitesse en moins, la faucheuse est notre débitrice. Désolé, je n'ai pas le temps de le démontrer, mais je crois bien que ce raisonnement est parfaitement faux du point de vue mathématique.
henriparisien Posté 31 mars 2011 Signaler Posté 31 mars 2011 1% de vitesse en moins c'est 4% de morts en moins. 25% de vitesse en moins c'est donc 100% de morts en moins. A partir de 26% de vitesse en moins, la faucheuse est notre débitrice. Non, 2 % cela fait 7,84 % de mort en moins 1-(1-4%)^2 et 25 % => 64 % de mort en moins… Et il y avait la même pub dans le monde papier. Et puis quand même… Pour une fois une politique publique est chiffrée et atteint ses objectifs. Ce serait super cool, si c'était le cas de toutes les mesures mises en avant. Par exemple, le grenelle de l'environnement : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/…-exemplaire.php
Filthy John Posté 31 mars 2011 Signaler Posté 31 mars 2011 Et puis quand même… Pour une fois une politique publique est chiffrée et atteint ses objectifs. Pensez-vous ? Allons, allons… Les gouvernements sont bons pour la propagande, jamais l'information. Les chiffres qu'ils exhibent fièrement ne veulent absolument rien dire. A part que les Français lèvent le pieds par peur de se faire flasher. A moins que l'on puisse considérer que l'évolution du parc automobile depuis 2002 n'a eu aucune incidence sur la mortalité ? C'est vrai, après tout, que les véhicules modernes soient blindés de systèmes d'aide à la conduite, d'assistances en tout genre ainsi que d'airbags, et ce dès l'entrée de gamme, ça ne fait sûrement pas de morts en moins sur les routes ! Non, c'est tout grâce aux radars. Bénis soient les radars. Car les radars sont gentils, les radars sauvent des vies. C'est le message. Et si vous voulez le voir en grand pour rire encore plus fort, on le trouve ici : http://www2.securiteroutiere.gouv.fr/resso…dars/Radars.pdf . Je suis ravi d'apprendre au passage qu'ils ne sont pas placés à des endroits stratégiques pour flasher un max, mais bien à des endroits où les gens meurent à cause de grande vitesse. Ce n'est pas comme si j'avais l'habitude de les croiser dans de longues lignes droites sans croisements plutôt qu'entre deux longues courbes, ou à la sortie de villes ou de tunnel, au moment où l'on réaccélère, plutôt qu'à l'entrée, là où arriver comme une balle est dangereux… Mais il n'y a pas que la mauvaise foi de la communication étatique qui déclenche de franches rigolades. Dès que ça entre dans les statistiques, on monte d'un niveau, et c'est le summum du LOL : ça bazarde des tonnes de chiffres sans référentiel, sans point de comparaison, sans aucune rigueur analytique… Il parait que ça convainc. Personnellement, je me demande comment. Non pas que je sois tatillon, et que j'aurai aimé avoir dans le même temps l'évolution du nombre de kilomètres roulés par Français, histoire de savoir si la baisse puisse être imputable à une raréfaction du trafic. Car le prix des carburants étant ce qu'il est, ça ne m'aurait pas étonné qu'on roule moins dans ce beau pays. Non pas que je sois difficilement manipulable par les statistiques franco-françaises, et que j'aurai aimé avoir des courbes comparatives avec nos voisins belges, dont le réseau routier est bien meilleur, ou nos voisins allemands, dont la vitesse moyenne est bien plus élevée, de façon à être réellement convaincu que c'est bien la vitesse qui cause la mort, et non la piètre qualité des infrastructures routières ou du parc automobile. Non pas, non plus, que j'aurai aimé avoir des éléments tangibles, comme la vitesse du véhicule lors de l'accident, ou son lieu, ce qui aurait permis de confirmer que c'est bien sur les autoroutes, là où on va le plus vite, que l'on meurt le plus, puisque la vitesse tue. Après tout, ce serait ballot que l'on meurt surtout dans les ronds-points, où l'on roule à 30 km/h, en ville, où les vitesses sont là aussi délirantes, ou encore à un passage à niveau où l'on est carrément… à 0 km/h. En même temps, je les comprends nos amis du Ministère du roulez-doucement-vous-rejetterez-moins-de-CO2-et-crèverez-pas-sur-la-route… S'ils devaient prendre en compte ces paramètres, le bilan serait nettement moins glorieux, et la facture, elle, devrait prendre en compte toutes les aides à l'acquisition de véhicules neufs ainsi que les frais de modernisation de nos merveilleuses routes. Bref… Informations tronquées, propagande glorificatrice, recul des libertés et gouffre financier : rien de nouveau sous le soleil de notre chère république.
henriparisien Posté 31 mars 2011 Signaler Posté 31 mars 2011 A moins que l'on puisse considérer que l'évolution du parc automobile depuis 2002 n'a eu aucune incidence sur la mortalité ? Et bien, on peut supposer qu'il a été entièrement renouvelé en 2002 ; Ce qui explique la chute très forte de la mortalité-42 % : http://www.securite-routiere.org/desinform…s1997a2008.html et que l'absence d'amnistie annoncée en 2002 et la fin des procédures qui faisait sauter les contraventions n'y ont été pour rien… Non pas que je sois tatillon, et que j'aurai aimé avoir dans le même temps l'évolution du nombre de kilomètres roulés par Français, histoire de savoir si la baisse puisse être imputable à une raréfaction du trafic. Car le prix des carburants étant ce qu'il est, ça ne m'aurait pas étonné qu'on roule moins dans ce beau pays. En 2002, prix du pétrole autour de 20 $ le baril, c'est sûr que cela incite à moins rouler… En fait, la politique routière montre justement l'efficacité d'une politique de répression. C'est le fameux tolérance zéro que pas mal de gens ici aimerait voir appliqué à la petite délinquance. Mais, c'est vrai qu'on préfère toujours un coté du bâton à l'autre…
Mike Posté 31 mars 2011 Signaler Posté 31 mars 2011 Désolé, je n'ai pas le temps de le démontrer, mais je crois bien que ce raisonnement est parfaitement faux du point de vue mathématique. Non, 2 % cela fait 7,84 % de mort en moins 1-(1-4%)^2 et 25 % => 64 % de mort en moins… C'est ça le problème des matheux, quand on dit une connerie, ils vous prennent au sérieux. Et puis quitte à pinailler, mon calcul est au moins aussi juste que celui d'henri: l'énoncé "un pourcent de vitesse en moins c'est 4 pourcents de morts en moins" ne présuppose nullement qu'il faille réactualiser la base de calcul pour chaque marche descendue. Pour cela il aurait fallu qu'ils écrivent "A chaque fois que l'on réduit la vitesse de 1% on a 4% de morts en moins".
Filthy John Posté 31 mars 2011 Signaler Posté 31 mars 2011 Et bien, on peut supposer qu'il a été entièrement renouvelé en 2002 ; Ce qui explique la chute très forte de la mortalité-42 % : http://www.securite-routiere.org/desinform…s1997a2008.html et que l'absence d'amnistie annoncée en 2002 et la fin des procédures qui faisait sauter les contraventions n'y ont été pour rien… Vous conviendrez, mon cher Henri, que cela n'a rien à voir avec le schmilblick. Dans notre petite "plaquette", je ne vois aucune référence au renforcement des peines pour la délinquance routière et de leur but dissuasif. Ce n'est rien d'autre qu'une opération de comm' pour les radars. Il est plus que probable que la résurgence de la peur du gendarme et des sanctions sans échappatoires aient poussé les Français à être plus attentifs sur les routes. Mais le document n'en fait pas cas. Tout comme il ne fait pas cas des campagnes médiatiques pour plus de civisme au volant, le durcissement des règles sur l'alcoolémie, l'amélioration des infrastructure et du parc automobile. Ce sont pourtant des éléments-clés de la baisse de la mortalité routière. Tout ce que l'on nous présente, ici, c'est une affirmation indémontrable : "plus il y a de radars, moins les gens roulent vite", suivie d'une formule "magique" : 1% de vitesse en moins, c'est 4% de morts évités, en nous citant rapidement sa source mais sans rien expliquer du calcul qui a permis d'obtenir un tel résultat. Pour aboutir à une conclusion d'une rigueur mathématique ébouriffante : plus de radars, c'est moins de morts. En raisonnant par l'absurde, il est d'ailleurs facile de démontrer la fausseté de cette théorie : en ville, la vitesse étant inférieure de 250% à la vitesse sur autoroute, la mortalité devrait y être 10 fois moins importante (pour un même nombre de véhicules-kilomètres). Ca ne tient pas debout. C'est comme si je prenais les concentrations en CO2 dans l'atmosphère, constatais que plus elles sont élevées, plus il fait chaud, pour en déduire que c'est forcément le CO2 qui est responsable de la chaleur. Puis sortirais une formule "magique" : "plus il fait chaud, plus la planète meure", en citant rapidement une source "de référence", pour en conclure que moins il y a de CO2 dans l'atmosphère, mieux la planète se porte. On se foutrait de ma gueule si je me mettais à sortir ce genre de raisonnement scientifique complètement foireux, non ? Ou alors j'ai définitivement du me planter de siècle en naissant. En 2002, prix du pétrole autour de 20 $ le baril, c'est sûr que cela incite à moins rouler… Soit vous m'avez lu beaucoup trop vite, soit vous tentez de me sortir le double-hit-combo de l'homme de paille. Ca ne marchera pas, Henri . Je parle d'une hypothétique baisse du trafic routier durant la période soulignée par le graphique, et d'un possible rôle de l'augmentation du prix des carburants dans celle-ci. C'est une simple extrapolation de mon expérience personnelle : sortir ma caisse me coûtant de plus en plus cher, je roule moins, et regroupe mes déplacements pour économiser les kilomètres parcourus. Mes risques de mourir sur la route baissent donc drastiquement, puisque j'y passe moins de temps. Car pour que la statistique du nombre de tués sur la route soit exploitable sans biais, il faut pouvoir la ramener au référentiel que constitue le trafic routier global. Avoir une baisse de la mortalité de 10% sur une période ne signifie rien si le trafic a baissé de tout autant. C'est d'ailleurs tout aussi vrai pour les hausses : lors des week-ends de la Toussaint, l'envolée ponctuelle du nombre de mort est avant tout liée au fait que ce soit une des périodes les plus "roulées" de l'année. Sans ce référentiel, toute statistique est irrecevable. On ne peut tout simplement pas s'enorgueillir d'avoir fait baisser le nombre de morts sur les routes si cela est uniquement du à la baisse du nombre de véhicules sur les routes. En accidentologie, si l'on veut être rigoureux, on parle en nombre de mort pour 100 millions de passagers par kilomètre et le reste, c'est du pipeau inexploitable. En fait, la politique routière montre justement l'efficacité d'une politique de répression. C'est le fameux tolérance zéro que pas mal de gens ici aimerait voir appliqué à la petite délinquance. Mais, c'est vrai qu'on préfère toujours un coté du bâton à l'autre… Pas du tout. En l'état des choses, cette plaquette ne montre ni ne démontre rien d'autre qu'une volonté gouvernementale de faire de la comm' pour contenir la grogne des usagers de la route qui ne pourront bientôt plus faire 10 kilomètres sans tomber sur un radar positionné stratégiquement pour flasher un maximum. Le message est simple, pour ne pas dire simpliste : "Ca sauve des vies, qu'on vous dit. Alors, circulez, il n'y a rien à voir". PS : Sinon, c'est un bizutage votre réponse, ou vous pensiez réellement ce que vous avez écrit ? Et c'est où qu'on se présente ? Vous avez des chips ?
Théo31 Posté 31 mars 2011 Signaler Posté 31 mars 2011 J'ignorais que les radars avaient un brevet de secourisme.
François Posté 1 avril 2011 Signaler Posté 1 avril 2011 … En accidentologie, si l'on veut être rigoureux, on parle en nombre de mort pour 100 millions de passagers par kilomètre et le reste, c'est du pipeau inexploitable… Vous avez (plus ou moins) raison dans un cadre strictement mono-modal. Lorsque les comparaisons concernent plusieurs modes, cela ne marche pas (à cause des vitesses de déplacement différentes). En général, on préfère considérer le nombre d'accidents (ou de morts) rapporté au nombre de déplacements. On peut aussi le rapporter au temps passé en déplacement.
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