Les Français et la politique

[neuneu2k]

Il faut aussi faire la différence entre parler politique et débattre de politique.

Dans le premier cas il s'agit simplement de socialiser autour d'idées communes (ou du moins familières) sur un mode stéréotypé, et ça remplit exactement la même fonction que parler du temps qu'il fait. Et effectivement les français adorent ça.

Voila, et sur la politique c'est facile, il suffit d'être d'accord avec l'autre quand il dit du mal d'un politicien qu'il n'aime pas et qu'il pense universellement détesté, c'est pas difficile de dire du mal d'un politicien (sarko premier, universellement détesté, et malgré tout élu ).

La ou ça deviens dur, c'est l'économie, le prochain qui me dit que la balance commerciale c'est super important parce que sinon, le pays s'appauvris, je sens que je vais devoir faire un effort grave de volonté…

[john_ross]

La ou ça deviens dur, c'est l'économie, le prochain qui me dit que la balance commerciale c'est super important parce que sinon, le pays s'appauvris, je sens que je vais devoir faire un effort grave de volonté…

Vous lui dites de se lancer dans la conception et la fabrication de microprocesseurs, comme ça le pays va devenir vachement riche.

[Chitah]

Je me suis toujours dit passé un certain âge que discuter de politique avec des connaissance ou amis était quelque chose d'assez vulgaire finalement. Même quand je rencontre des liborgiens à Paris, finalement, on ne discute pas tant de politique que ça, parfois même pas du tout. Mieux vaut un lieu dédié pour cela, avec un thème, des orateurs, des infos, etc. Un café liberté quoi.

[ph11]

Je me suis toujours dit passé un certain âge que discuter de politique avec des connaissance ou amis était quelque chose d'assez vulgaire finalement. Même quand je rencontre des liborgiens à Paris, finalement, on ne discute pas tant de politique que ça, parfois même pas du tout. Mieux vaut un lieu dédié pour cela, avec un thème, des orateurs, des infos, etc. Un café liberté quoi.

Je me dis surtout que ça va mener à rien et gâcher la soirée.

[Chitah]

Je me dis surtout que ça va mener à rien et gâcher la soirée.

Absolument.

Je pense qu'une des raisons principales qui rend les gens très sûrs d'eux quand ils parlent politique, c'est que tout le monde, et si j'osais n'importe qui, a le droit de voter. Ce droit, octroyé sans condition aucune, valide a priori l'intérêt de l'opinion de celui qui le reçoit.

Dans une copropriété, avait un droit de vote sur les décisions de celle-ci donne le droit de s'exprimer avec assurance sur n'importe quel sujet (jardinage, peinture des parties communes, etc.) même si on n'y connait rien et qu'accessoirement on raconte n'importe nawak.

Une des plus grandes révolution intellectuelle dont un individu peut être l'objet consiste à se rendre compte, sincèrement, et d'en être convaincu, qu'il existe des domaines qui échappent à son expertise. Y compris lorsqu'il a une légitimité artificielle, tombée du ciel, sur ce sujet (comme l'octroi d'un droit de vote politique de manière inconditionnel).

Ces deux éléments (assurance non pertinente plus incapacité à voir qu'on ne connait rien à un sujet) expliquent les discussions de piètre qualité qu'on observe en France sur les sujets politiques.

[Yul]

Ces deux éléments (assurance non pertinente plus incapacité à voir qu'on ne connait rien à un sujet) expliquent les discussions de piètre qualité qu'on observe en France sur les sujets politiques.

je ne sais pas si c'est tant que ça lié au suffrage universel: les gens racontent bruyamment n'importe quoi aussi sur l'économie… et j'en passe (par exemple: l'écologie, la mondialisation…). Jusque dans des media où a priori on devrait avoir affaire à des gens aptes à rechercher une information et à la traiter avec éventuellement une mise en contexte.

mais bon, vu l'étatisme ambiant, comme on l'a déjà dit, tout revient à discuter politique.

l'impression que j'ai, c'est que dès que la discussion tourne autour de la politique, de l"économie, de la société, il s'agit en fait de désigner un bouc-émissaire en se fondant sur des fantasmes. Ca n'augure rien de bon.

[Chitah]

l'impression que j'ai, c'est que dès que la discussion tourne autour de la politique, de l"économie, de la société, il s'agit en fait de désigner un bouc-émissaire en se fondant sur des fantasmes. Ca n'augure rien de bon.

La meilleure observation anthropologique que l'on peut faire se trouve dans les écoles maternelles : des petits d'hommes, à l'état de nature si je puis dire. L'argument "cépamoi maîtresse c'est lui" est très souvent entendu, de même que "yapakemoikiféça" en guise d'excuse.

Avec ces deux arguments, on a 80% des arguments des discussions auxquelles tu fais allusion.

[Li Po]

Tant mieux pour eux, a chaque fois que j’ai honte de Sarkozy, je pense a Berlusconi pour retrouver le sourire.

[Li Po]

"Voila, et sur la politique c'est facile, il suffit d'être d'accord avec l'autre quand il dit du mal d'un politicien qu'il n'aime pas et qu'il pense universellement détesté, c'est pas difficile de dire du mal d'un politicien (sarko premier, universellement détesté, et malgré tout élu )."

Sarkozy, qui est responsable de tous les maux ( PV, mauvais temps, entorses, gigot trop cuit … ) a permis à bcp "d'humoristes" de relancer leur carrière ( l'insupportable Roumanoff ), à certains d'éviter de finir SDF ( le plus insupportable Alévèque et autres humoristes-engagés-la-France-va-mal-à-cause-de-la-droite ) .

Les français sont sûrement les plus politisés au monde ! on écoute des gens débiter leurs discours d'extrême gauche ineptes, on commence à les laisser tenir des discours d'etrême-droite, mais il est toujours impossible de pouvoir aborder des idées libérales de façon sereine ! tu es de suite interrompu avec des "ultralibéralisme", wall street, individualisme ( un gros mot ), USA, enfants qui travaillent pour coudre des nike … et les gens opinent bêtement ! tu crois rêver ! pourtant si je dis ques les communistes mangent des enfants, on va sourire et me dire " non mais sérieusement " …