Invité Arn0 Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 J'estime que le public a le droit de connaître en détail les manies pédophiles d'un Mitterrand et que c'est un motif évident de démission. L'exemple est assez révélateur de la confusion qu'on entretient ici : cela n'a strictement rien à voir avec la vie privée, ni de près ni de loin. D'abord parce le recours à des prostitués mineurs est une infraction pénale, ensuite parce que ces accusations étaient basées sur un livre écrit par l'intéressé lui-même. On est quand même loin du potin. C'est franchement pas difficile de voir la différence pourtant. C'est assez amusant de reprendre, pour l'inverser, la confusion de certains "journalistes". Je renvoie à la position exprimé par le Canard enchaîné qui, quoique l'on pense de ce journal par ailleurs, est à l'origine de bien des scandales politiques sérieux.
Invité Arn0 Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Outre qu'elle justifie la censure, cette prétention à arranger l'image du politique conduisant à un journalisme de connivence est une inversion spécieuse du rôle des contre-pouvoirs, car la protection de la vie privée doit protéger les citoyens de la surveillance des gouvernants et non l'inverse. C'est justement le truc : hors de leurs fonctions les gouvernants ne sont que de simple citoyen, ou devraient l'être. Ni plus, ni moins.
free jazz Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 L'exemple est assez révélateur de la confusion qu'on entretient ici : cela n'a strictement rien à voir avec la vie privée, ni de près ni de loin. D'abord parce le recours à des prostitués mineurs est une infraction pénale, ensuite parce que ces accusations étaient basées sur un livre écrit par l'intéressé lui-même. On est quand même loin du potin. C'est franchement pas difficile de voir la différence pourtant. C'est assez amusant de reprendre, pour l'inverser, la confusion de certains "journalistes". Non, le ministre de la culture a nié que son histoire de tourisme sexuel fût une confession, en se retranchant derrière la fantaisie créatrice du romancier. Le boulot d'une presse indépendante aurait été d'enquêter, de vérifier, de croiser, de confirmer ou d'infirmer les faits. Elle ne l'a pas fait. Les média complaisants ont au contraire fait diversion, en dénonçant une opération de diffamation fascisante: http://www.lexpress….lie_792703.html Si les autres invités présents sur le plateau –Frédéric Lefebvre, André Vallini et Corinne Lepage- n'ont pas relevé ou à peine, Yves Calvi a lui voulu couper court pour revenir au sujet tout en soulignant que le livre était un "fantasme littéraire". http://www.lejdd.fr/…-defend-140324/ Cette mise en accusation du messager a permis à l'intéressé de se défendre en déclarant que c'était un honneur d'être traîné dans la boue par l'extrême droite. Dans un pays où la presse serait libre, il aurait dû démissionner.
Invité Arn0 Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Non, le ministre de la culture a nié que son histoire de tourisme sexuel fût une confession, en se retranchant derrière la liberté créatrice du romancier. Le boulot d'une presse indépendante aurait été d'enquêter, de vérifier, de croiser, de confirmer ou d'infirmer les faits. Elle ne l'a pas fait. Les média complaisants ont au contraire fait diversion, en dénonçant une opération de diffamation fascisante: http://www.lexpress….lie_792703.html http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Pedophilie-Mitterrand-se-defend-140324/ Cette mise en accusation du messager a permis à l'intéressé de se défendre en déclarant que c'était un honneur d'être traîné dans la boue par l'extrême droite. Dans un pays où la presse serait libre, il aurait dû démissionner. Mais je suis tout à fait d'accord avec toi en l’occurrence. Et je ne défends pas du tout la presse française, qui est d'une grande médiocrité en général.
Chitah Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Juste une question : on parle d'abord des "manies pédophiles" de Mitterrand, puis de "tourisme sexuel". Mitterrand a décrit dans son livre des cas où le personnage, ou lui-même, payait des jeunes garçons, des mineurs, pour des services sexuels?
Invité Arn0 Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Juste une question : on parle d'abord des "manies pédophiles" de Mitterrand, puis de "tourisme sexuel". Mitterrand a décrit dans son livre des cas où le personnage, ou lui-même, payait des jeunes garçons, des mineurs, pour des services sexuels? Au minimum il choisit vraiment très mal ses termes, et pour un ministre c'est en soi assez disqualifiant. Et même si il ne s’agissait que d'hommes majeurs on pourrait justement lui reprocher son manque de réserve sur sa vie privée !http://www.rue89.com/2009/10/07/ce-que-frederic-mitterrand-a-vraiment-ecrit
Porcinet Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Ca devient sordire, là, on est, de la part de Ferry, soit dans le mytho/rumeur, soit dans la non-dénonciation de crimes, il me semble qu'au Maroc, l'Etat prend plutôt mal qu'on fricote avec les petits garçons. Bien évidemment on n'est plus dans la vie privée, là. Si les faits sont avérés. Il est malheureusement interdit de nommer cette personne car aucune enquête officielle n'a été ouverte (à ce stade il s'agit de rumeurs persistantes). Encore et toujours la langue de blois (indice!). Si cela était avéré (exfiltration vers la France et couverture par l'Elysée), cela serait un scandale énorme. Il faudrait qu'un procureur indépendant puisse ouvrir une enquête pour commencer à démêler le vrai du faux dans cette affaire.
henriparisien Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Ou la même socialiste qui passe son temps à encenser l'enseignement public et dont les enfants sont à l'Ecole Alsacienne. Voilà, c'est une information sur la vie privée d'un personnage public mais qui éclaire ses positions publiques. Il me semble que Tony Blair avait eu le même problème, cela ne lui a pas forcement nuit, il avait sortie une phrase du genre "entre mes idées et l'avenir de mes enfants, je choisis l'avenir de mes enfants". Il va sans dire que c'est justement le rôle d'un journaliste de faire une sélection de l'information, de la classer et de la hiérarchiser. D'abord parce qu'il est impossible de parler de tout ni de mettre tout au même niveau, ensuite parce que tout n'est pas susceptible d'être intéressant et enfin parce qu'un journaliste sérieux est censé être soumis à des règles déontologiques. Ce n'est pas mon avis. La place dans les journaux ne manquent pas et il y a des journaux entiers consacré à la vie privée des stars qui eux - n'ont pas droit aux mêmes égards. Sans doute parce qu'ils n'ont pas les leviers pour faire respecter l'omerta. Qu'un journaliste - ou un journal - particulier classe et hiérarchise l'information, c'est normal. Que tous les journalistes classent et hiérarchisent l'information de la même façon, cela devient anormal. Et des règles déontologique qui passe sous silence les mêmes informations, c'est de la censure ou en étant gentil de l'auto-censure. Et l'abus n'exclu pas l'usage : que sous prétexte de vie privée des informations pertinentes soient cachées ne change rien à la validité du principe. Et comment sait-on qu'il y a abus, puisque l'information ne doit pas sortir. Ah oui, je sais, parce que quelques-années après l'information sort, quand elle n'a plus d'utilité immédiate, et qu'on se dit "mon dieu, j'ai été pris pour un con". Cela a été mon cas avec la Francisque de Mitterrand. Tiens, c'était de l'information privée la aussi ? Alors, on peut se dire : ouais, c'est cool d'être pris pour un con. Surtout si on l'est un peu moins que les autres parce qu'on connait l'information quelques mois ou quelques semaines avant… Mais la aussi, ce n'est pas mon avis. Mais je suis tout à fait d'accord avec toi en l’occurrence. Et je ne défends pas du tout la presse française, qui est d'une grande médiocrité en général. Ok, mais pourquoi est-elle médiocre ? Cela ne viendrait-il pas des spécificités dont elle est tellement fiere par rapport à la presse anglo-saxonne. Nous monsieur, nous ne mangeons pas de ce pain là ; nous ne regardons pas dans le judas des chambres à coucher. Ce qu'ils ne rajoutent pas, mais qui en découle, c'est que leur pain est directement servi par l'état et par ceux qui le contrôlent. Ceux-la même que justement ils sont sensés surveillés. Les démocraties allemande, d’Angleterre ou des USA marchent-elles vraiment plus mal que la Française avec une presse libre d'aborder les moeurs de ses dirigeants ?
POE Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Le point de vue libéral, il me semble, c'est que si vous jugez que les journalistes français font mal leur travail, eh bien, c'est qu'il y a une place à prendre, donc faites le à leur place. Les critiques sur ce que devraient être le journalisme me semblent un peu facile, et les risques judiciaires ne sont pas négligeables pour ceux qui diffusent une information qui n'est qu'une rumeur. Plus on cherche à connaître la vie privée des hommes politiques, plus on leur donne une importance, une place qu'ils ne devraient pas avoir. Face à ce désir de transparence absolue, il me semble bien plus sain de regarder concrètement quelle est l'action des hommes politiques, quel est concrètement l'effet des politiques publiques (évaluation des politiques publiques), c'est une manière plus rationnelle de juger l'action politique plutôt que de regarder dans le slip d'un ministre pour voir l'état des bourses ou dans sa chambre à coucher pour connaitre sa vision des femmes. Evidemment, cette démarche est bien plus ennuyeuse, et elle aurait tendance à montrer que les effets de politiques publiques sont soit négligeables soit néfastes, ce qui n'arrangeraient les affaires de personne sauf les libéraux.
Esperluette Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Oui, bon, je suis d'accord avec tout ça, mais c'est quoi le rapport avec l'adultère ? Parce que là j'ai l'impression qu'on a un peu perdu le fil… Au contraire, on est en plein dedans. On peut résister à l'adultère, et même si ça peut être incommensurablement pénible pour beaucoup, c'est très facile : éviter les relations proches avec les femmes autres que la sienne peut être une manière de s'aider soi-même à surmonter son problème, même si c'est un peu désocialisant. Car enfin, si tu le voulais vraiment, tu pourrais te retenir de faire du sport, alors pourquoi pas te retenir de coucher avec quelqu'un d'autre, activité qui nécessite un peu plus qu'un clin d'oeil d'inattention et un certain effort ? Personne ne dit que c'est facile, mais c'est juste à la portée d'un être humain, quoi. Comme le monsieur il dit. Ou alors on invente un alter-droit où c'est toujours la faute au monde méchant quand on déconne. Ce serait bien commode. Je propose d'ailleurs qu'un Etat s'occupe de tout filtrer, histoire de protéger les gens de leurs responsabilités trop écrasantes.
Filthy John Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Le point de vue libéral, il me semble, c'est que si vous jugez que les journalistes français font mal leur travail, eh bien, c'est qu'il y a une place à prendre, donc faites le à leur place. Tu as raison. L'association qui est derrière ce forum devrait créer un site d'information et faire le travail que les journalistes ne font pas, en abordant des sujets qu'ils évitent. J'ai d'ailleurs une idée de nom à leur soumettre : ils pourraient appeler ce site "Contrepoints". Je ne veux pas avoir l'air de te rentrer dedans, mais tes arguments spécieux ont provoqué chez moi une double foulure du cartilage nasal consécutive à une succession de facepalms dont l'ampleur est telle que seule l'échelle de Richter pourrait la quantifier… Et le point de vue libéral, dans un secteur où les subventions coulent tellement fort que les éditeurs peuvent se permettre de se contrefoutre de leur lectorat, on peut se le coller derrière l'oreille. Pendant que certains luttent ici pour faire vivre un site d'information, d'autres peuvent tirer à plusieurs milliers d'exemplaires chaque jour sur le dos du contribuable. Tu es simplement — et totalement — hors sujet sur ce point.
POE Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Et le point de vue libéral, dans un secteur où les subventions coulent tellement fort que les éditeurs peuvent se permettre de se contrefoutre de leur lectorat, on peut se le coller derrière l'oreille. Pendant que certains luttent ici pour faire vivre un site d'information, d'autres peuvent tirer à plusieurs milliers d'exemplaires chaque jour sur le dos du contribuable. Tu es simplement — et totalement — hors sujet sur ce point. En effet, il se trouve qu'il est maintenant possible avec internet de diffuser l'information à moindre coût, et cela d'à peu près n'importe où. Je suis à peu près sûr qu'un site internet capable de fournir des informations "sensibles" serait rapidement repris par une partie de la presse papier, et aurait rapidement une audience suffisante pour lui permettre de générer des revenus intéressant. L'argument, c'est la faute de l'Etat, des subventions, est un argument bien facile, non pas que la tâche soit évidente, bien au contraire, mais la difficulté ne réside pas essentiellement dans les barrières qui peuvent exister du fait de l'intervention de l'Etat dans l'économie.
neuneu2k Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 L'argument, c'est la faute de l'Etat, des subventions, est un argument bien facile, non pas que la tâche soit évidente, bien au contraire, mais la difficulté ne réside pas essentiellement dans les barrières qui peuvent exister du fait de l'intervention de l'Etat dans l'économie. La barrière est bien étatique, mais elle est bien plus dans la propension des politiciens a faire jouer leurs réseaux, l’abus de pouvoir qui leur vient tout naturellement dans la vengeance, et la possibilité pour tout un chacun, mais bizarrement nettement plus efficace pour les hommes politiques que pour les ‘people’ de poursuivre les journaux pour diffamation. L'aspect économique est en effet secondaire de nos jours.
POE Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 La barrière est bien étatique, mais elle est bien plus dans la propension des politiciens a faire jouer leurs réseaux, l’abus de pouvoir qui leur vient tout naturellement dans la vengeance, et la possibilité pour tout un chacun, mais bizarrement nettement plus efficace pour les hommes politiques que pour les ‘people’ de poursuivre les journaux pour diffamation. Je n'en suis pas si sûr, mais je ne connais pas spécialement le milieu judiciaire, ni les arcanes du pouvoir pour affirmer quoi que soit. Ce pouvoir existe certainement, mais je pense qu'il est tout aussi présent dans d'autres sphères d'influences, et en particulier dans le domaine économique. Il est peut être difficile de s'attaquer à un homme politique, mais tout autant à une marque réputé (comprendre marque dans le sens étendu, c'est à dire aussi l'entreprise qui la porte), ils ont en commun le désir de contrôler leur image, de contrôler l'ensemble de la communication qui les concerne, et ils semblent avoir plus de moyens pour le faire, mais internet change la donne, clairement, et il y a là un domaine de liberté qu'il me semble urgent de protéger…
henriparisien Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Je n'en suis pas si sûr, mais je ne connais pas spécialement le milieu judiciaire, ni les arcanes du pouvoir pour affirmer quoi que soit. Ce pouvoir existe certainement, mais je pense qu'il est tout aussi présent dans d'autres sphères d'influences, et en particulier dans le domaine économique. Il est peut être difficile de s'attaquer à un homme politique, mais tout autant à une marque réputé (comprendre marque dans le sens étendu, c'est à dire aussi l'entreprise qui la porte), ils ont en commun le désir de contrôler leur image, de contrôler l'ensemble de la communication qui les concerne, et ils semblent avoir plus de moyens pour le faire, mais internet change la donne, clairement, et il y a là un domaine de liberté qu'il me semble urgent de protéger… Non, la barrière n'est pas judiciaire : elle est politique. Quand Voici publie un truc qui ne plait pas une star, elle attaque en protection de la vie privée au tribunal de Nanterre et est indemnisé à hauteur du préjudice subis. Globalement, les journaux sont plutôt gagnant économiquement. Il se murmure même que ce serait un moyen détourné de rémunération des stars avec l'avantage d'une exonération totale des charges et de l'impôt sur le revenu. Quand Paris Match publie en une du magasine une photo de Cécilia avec son nouveau compagnon, le PDG de Paris Match est débarqué. A ma connaissance, les marques n'ont pas de vie privée à protéger.
POE Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Non, la barrière n'est pas judiciaire : elle est politique. Quand Voici publie un truc qui ne plait pas une star, elle attaque en protection de la vie privée au tribunal de Nanterre et est indemnisé à hauteur du préjudice subis. Globalement, les journaux sont plutôt gagnant économiquement. Il se murmure même que ce serait un moyen détourné de rémunération des stars avec l'avantage d'une exonération totale des charges et de l'impôt sur le revenu. Quand Paris Match publie en une du magasine une photo de Cécilia avec son nouveau compagnon, le PDG de Paris Match est débarqué. Soit, le PDG de Paris Match est débarqué, par qui ? comment ? pourquoi ? Si Paris Match souhaite être complaisant avec le chef de l'Etat, n'est ce pas aussi le problème de Paris Match ? Qu'ets ce qui empêche Maris Patch ensuite de publier une photo du nouveau caniche de Cécilia ? Rien ni personne. Si certaines entreprises sont tout à fait complaisantes avec l'Etat et ses représentants, cela n'empêche pas d'autres entreprises de ne pas l'être. Quel est le problème ? A ma connaissance, les marques n'ont pas de vie privée à protéger. Pas de vie privée mais une image, et cette image dépend aussi de l'entreprise et donc de ses dirigeants.
henriparisien Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Soit, le PDG de Paris Match est débarqué, par qui ? comment ? pourquoi ? Si Paris Match souhaite être complaisant avec le chef de l'Etat, n'est ce pas aussi le problème de Paris Match ? Qu'ets ce qui empêche Maris Patch ensuite de publier une photo du nouveau caniche de Cécilia ? Rien ni personne. Si certaines entreprises sont tout à fait complaisantes avec l'Etat et ses représentants, cela n'empêche pas d'autres entreprises de ne pas l'être. Quel est le problème ? Et bien, peut-être que Paris Match appartient à Lagardère et que les ressources du groupe Lagardère dépendent un peu trop des commandes de l'état ; Tiens, à propos, cela ne t'a jamais surpris que tous les scoop du canard enchainé soit éventé le lundi ou le mardi (alors que le journal est en kiosque le mercredi) ? le dernier en date, c'est Longuet en Tunisie. Mais bon, tu as la solution. Il me suffit de monter un journal, et de trouver les 10 ou 15 millions nécessaire pour le faire vivre. De quoi je me plains ?
Randian shithead Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Je me réjouis très fortement de voir les mêmes qui nous expliquaient doctement la semaine dernière la distinction entre la morale et les mœurs quand il s'agit de juger l'ordre ancien (dont la rédemption était, paraît-il, de sauver les apparences) nous servir aujourd'hui leur indignation devant des affaires de mœurs, et affirmer que le travail de bons journalistes serait de se consacrer à faire voler les apparences en éclat.
Tremendo Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Pour ma part, il est du devoir de la part des journalistes de divulguer une information quand elle est sûre, qu'elle dépasse le cadre strictement privé et qu'elle implique quelque chose de grave: par exemple les coucheries pédophiles en Thaïlande par Mittérand ou des tentatives de viol par DSK tentant de soudoyer les témoignages des victimes. Cela devrait être considéré comme de la complicité, sauf si pressions. D'autre part, pour les choses moins graves, Il me semble que divulguer le fait que machin trompe sa femme ou que Mittérand avait une fille d'une relation extra-conjugale qu'il logeait, nourissait et blanchissait au frais du contribuable est moral, ça ne fait pas partie de la déontologie journalistique, c'est juste une information qui peut être utile pour le citoyen qui attend de ses politiciens une attitude irréprochable, surtout quand ceux-ci se mêlent de nos vies tous les jours. En revanche, savoir que tel politicien a deux enfants un chien et un appart dans le 16ème qu'il se paie lui-même tout ça sans fauter ni en allant contre la loi, tout cela n'a pas franchement sa place dans les journaux, je m'en fiche un peu en fait. En revanche ce n'est pas condamnable juridiquement, les politiciens, en servant les citoyens deviennent des personnages publics, ils n'ont pas de droit à la vie privée, c'est la juste rançon pour accéder au pouvoir, de cette manière on freine la professionnalisation de la politique. Dans tout ça bien sûr, l'information apportée par les journalistes doit être enquêtée et vérifiée, la diffamation c'est pas pour les chiens.
Métazét Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Les histoires de coucheries, tant qu'elles restent dans un cadre privé, devraient à mon avis rester privées… ça ne regarde pas le citoyen, et je ne vois pas de rapport nécessaire avec la politique… Il n'y a pas une façon de droite, de gauche ou du centre de faire l'amour…
Chitah Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Au contraire, on est en plein dedans. On peut résister à l'adultère, et même si ça peut être incommensurablement pénible pour beaucoup, c'est très facile : éviter les relations proches avec les femmes autres que la sienne peut être une manière de s'aider soi-même à surmonter son problème, même si c'est un peu désocialisant. Car enfin, si tu le voulais vraiment, tu pourrais te retenir de faire du sport, alors pourquoi pas te retenir de coucher avec quelqu'un d'autre, activité qui nécessite un peu plus qu'un clin d'oeil d'inattention et un certain effort ? Personne ne dit que c'est facile, mais c'est juste à la portée d'un être humain, quoi. Certes, mais là encore, qui a dit que c'était la faute à pas de chance lorsque adultère il y a? Qui a dit que c'était impossible de résister à l'adultère? Qui a dit que c'était excusable, qu'il fallait inventer un "droit au dérapage adultérin"? D'autre part, une personne qui aurait besoin de faire ce que tu décris pour ne pas commettre l'adultère, toutes choses égales par ailleurs, serait un véritable malade mental. Ce que j'expliquais moi, quand je parlais de contexte, concernait surtout la vie de couple, la routine, toussa toussa.
Tremendo Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Les histoires de coucheries, tant qu'elles restent dans un cadre privé, devraient à mon avis rester privées… ça ne regarde pas le citoyen, et je ne vois pas de rapport nécessaire avec la politique… Il n'y a pas une façon de droite, de gauche ou du centre de faire l'amour… Un type qui ment éhontément ne serait-ce qu'à sa femme (violant une promesse de fidélité et un contrat de mariage) ou à son entourage aura moins de scrupule à être un pourri en politique (je ne dis pas que tromper sa femme signifie que l'on a mauvais fond à tous les coups, je ne suis pas aussi binaire). En tout cas je veux savoir si le politicien qui se présente aux élections est susceptible d'être un gros pourri.
POE Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Je me réjouis très fortement de voir les mêmes qui nous expliquaient doctement la semaine dernière la distinction entre la morale et les mœurs quand il s'agit de juger l'ordre ancien (dont la rédemption était, paraît-il, de sauver les apparences) nous servir aujourd'hui leur indignation devant des affaires de mœurs, et affirmer que le travail de bons journalistes serait de se consacrer à faire voler les apparences en éclat. Pas compris. De quoi parles tu ?
Randian shithead Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Pas compris. De quoi parles tu ? http://www.liberaux.org/topic/38911-strauss-kahn-a-des-ennuis/page__st__740__p__729131#entry729131
POE Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 http://www.liberaux….131#entry729131 Mince, éclaircir son propos avec un laïus de free jazz, c'est aller de Charybde en Scylla.
neuneu2k Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 http://www.liberaux.org/topic/38911-strauss-kahn-a-des-ennuis/page__st__740__p__729131#entry729131 Je suis rassuré, j'ai crains un instant d'avoir été suffisament peu clair pour paraitre incohérent <–<
free jazz Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 Tu as raison. L'association qui est derrière ce forum devrait créer un site d'information et faire le travail que les journalistes ne font pas, en abordant des sujets qu'ils évitent. J'ai d'ailleurs une idée de nom à leur soumettre : ils pourraient appeler ce site "Contrepoints". Je ne veux pas avoir l'air de te rentrer dedans, mais tes arguments spécieux ont provoqué chez moi une double foulure du cartilage nasal consécutive à une succession de facepalms dont l'ampleur est telle que seule l'échelle de Richter pourrait la quantifier… (..) Tu es simplement — et totalement — hors sujet sur ce point. Le premier échange avec POE est toujours un peu sidérant, on hésite entre consternation et franche rigolade. La réponse de FreeJazz promet Pour ma part, je ne vois pas de contradiction, mais ça ne me dérange pas que R.S essaye de jouer le poil à gratter de service. J'avais bien pris soin de distinguer l'hypocrisie morale bourgeoise, qui jouait un rôle de ventilation dans le maintient des institutions, de "la dérive actuelle d'une caste dirigeante en bout de course érigeant la tromperie et la frénésie sexuelle en droit à la jouissance multiple sans entrave". D'autre part si l'hypocrisie sociale est un fluidificateur dans les rapports civils, elle n'a pas à s'appliquer aux politiciens, dont la probité et l'exemplarité, comme cela a déjà été remarqué, sont la contrepartie de leur prétention à l'exercice du pouvoir dont ils disposent sur les gouvernés.
Chitah Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 D'autre part si l'hypocrisie sociale est un fluidificateur dans les rapports civils, elle n'a pas à s'appliquer aux politiciens, dont la probité et l'exemplarité, comme cela a déjà été remarqué, sont la contrepartie de leur prétention à l'exercice du pouvoir dont ils disposent sur les gouvernés. Je crois que personne n'a soutenu, ou alors c'est un malentendu, qu'on pouvait très bien se contenter de politiciens malhonnêtes, menteurs, et voleurs. Ce qui a été dit, c'est que ce que tu écris ci-dessus est juste et partagé par beaucoup si ce n'est tous, mais que pour certains, une erreur, une bêtise, une malfaisance par exemple dans le cadre de son mariage n'a pas d'impact a priori sur le reste de la personne. D'autres disent que faire UNE connerie dans UN domaine de sa vie suffit à rejeter dans les ténèbres une personne, et le classer dans la catégorie de ceux qui ne méritent pas qu'on leur fasse confiance. Je pense que c'est une erreur d'une façon générale. Ou en tout cas, pour être plus précis, que c'est loin d'être évident et qu'il faudrait le démontrer.
neuneu2k Posté 31 mai 2011 Signaler Posté 31 mai 2011 D'autres disent que faire UNE connerie dans UN domaine de sa vie suffit à rejeter dans les ténèbres une personne, et le classer dans la catégorie de ceux qui ne méritent pas qu'on leur fasse confiance. Je n'ai vu personne dire ça, en tout cas ce n'est pas mon propos, faire une faute est compréhensible (mais c'est un élément défavorable), défendre publiquement cette erreur, ne pas admettre que c'est une faute, voir la mettre en avant comme quelque chose de normal, de naturel pour un homme de pouvoir, c'est pour moi justement disqualifiant pour un poste de pouvoir. C'est en cela qu'en effet, il y a une différence notoire entre l'hypocrisie d'antan et la situation actuelle, la réaction que j'attends d'un homme politique qui se fait chopper, c'est la contrition, pas qu'il se présente comme une pauvre victime dont la vie privée doit etre respectée, et qui va utiliser le flingue pour faire taire ceux qui ne l'ont pas respecté.
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