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surendettement des états: qui doit payer ?


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Nous avons tous profité de l'endettement des états. Nous avons bénéficié de services qui normalement auraient dû nous coûter beaucoup plus cher. Moi par exemple, je suis allé à l'école publique. J'ai même été boursier plusieurs années après le bac. Ensuite j'ai touché des allocs pendant quelques temps, ne serait-ce que l'aide au logement. Et puis j'étais à la sécurité sociale, et j'ai payé des médecins avec ce système. Ne me jetais pas trop de cailloux svp: j'étais jeune et bête. Je crois même que j'étais de gauche: c'est dire.

En tout cas, si l'état décide d'augmenter drastiquement les impôts pour régler ses comptes, en a-t-il le droit moralement ? Et moi, ais-je le droit de me plaindre ? (oui je sais, on a toujours le droit de se plaindre, mais vous voyez ce que je veux dire…)

J'ai l'impression que cette question est un peu la même que celle qui se pose lorsqu'une personne a acheté sans le savoir une marchandise volée. Si le propriétaire légitime retrace l'objet, peut-il en obtenir restitution ? Qui indemnise l'acheteur du recel ?

Posté

Nous avons tous profité de l'endettement des états. Nous avons bénéficié de services qui normalement auraient dû nous coûter beaucoup plus cher. Moi par exemple, je suis allé à l'école publique. J'ai même été boursier plusieurs années après le bac. Ensuite j'ai touché des allocs pendant quelques temps, ne serait-ce que l'aide au logement. Et puis j'étais à la sécurité sociale, et j'ai payé des médecins avec ce système.

Le problème n'est pas que ce système existe mais qu'il soit unique et imposé.

Même pour le plus ultra des libéraux, il est impossible en France de sortir de ce système sans être pénalisé deux fois:

- en payant une première fois par ses impôts, un service public dont on aurait choisi de ne plus profiter par idéologie politique,

- en payant une seconde fois pour financer les services privés dont on a, de toute façon, besoin (éducation, santé, etc…)

Le système est verrouillé, imposé et monopolistique sous prétexte de solidarité, de "bien commun" et de bons sentiments. C'est ça qui est honteux, moins le côté public que le côté monopolistique et imposé.

Quant à la question des impôts, du fait que ce système est imposé, non choisi et que un individu lambda n'a pas de droit de regard direct quant à sa gestion, il y a toutes les raisons de se plaindre en cas d'augmentation.

Posté

Le problème n'est pas que ce système existe mais qu'il soit unique et imposé.

Tout à fait et la mise en compétition des différents monopoles publics devrait être une priorité absolue pour tout gouvernement libéral. Concrètement, un tel gouvernement devrait s'engager à rendre les différentes offres sociales facultatives (libre à chacun d'aller s'assurer dans le privé s'il le souhaite). Bien évidemment, le paiement des contributions sociales dépendrait de l'inscription effective à chaque service. A ma connaissance, mis à part le PLD et Alternative Libérale (qui n'est d'ailleurs plus un parti depuis le mois dernier), aucun parti politique français n'envisage cette option.

Posté
A ma connaissance, mis à part le PLD et Alternative Libérale (qui n'est d'ailleurs plus un parti depuis le mois dernier), aucun parti politique français n'envisage cette option.

Parmi les hommes politiques, Claude Reichman a fait de l'abrogation du monopole de la Sécu un cheval de bataille. Mais étant assez peu au fait de la trépidante vie politique française, je ne sais pas dans quelle direction est parti Reichman, ni ce que vaut son mouvement, Révolution bleue, si tant est que ce mouvement respire encore.

Posté

Nous avons tous profité de l'endettement des états. Nous avons bénéficié de services qui normalement auraient dû nous coûter beaucoup plus cher.

(…)

J'ai l'impression que cette question est un peu la même que celle qui se pose lorsqu'une personne a acheté sans le savoir une marchandise volée. Si le propriétaire légitime retrace l'objet, peut-il en obtenir restitution ? Qui indemnise l'acheteur du recel ?

Pour en revenir au sujet, la question est intéressante.

Il faut évacuer la notion de recel : la protection sociale étant obligatoire en France, on ne peut parler de recel, il me semble.

En revanche, il est évident que les générations actuelles et futures auront à payer pour les générations précédentes.

Dans la réalité, nous avons (à peu près tous) payé cher des prestations au départ généreuses, et aussi un système d'assurance (mal géré).

De sorte que, dès le départ, cela se paye deux fois : le service payé plus cher PLUS le prix de la dette contractée.

Donc, la facture devrait être gonflée par rapport au coût initial.

Qui va payer ce surcoût ? Ben les mêmes, non ?

Malheureusement, nous n'aurons pas l'occasion de présenter la facture aux Pétain, De Gaulle, Mitterrand, et consorts.

Et les Chirac - VGE ne vendent pas assez de livres pour nous rembourser, même le surcoût induit.

Du coup, je me dis que lorsque la facture sera présentée aux Français, en théorie, il serait honnête de ne pas exonérer les retraités de ce surcoût…

(Puisqu'ils auront plus profité que ceux qui vont devoir payer…)

Enfin, je dis ça, c'est parce que je n'ai que 7 ans !

** éclate de rire **

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La réponse me parait assez simple . Les impôts sont payés par les citoyens qui contribuent au trésor publics des nations. Je pense qu'il n'y a pas d'autres réponses valables , les dirigeants étant élus par les citoyens. De plus , en terme de "realpolitik" il est fort à parier que les banques ne soit pas totalement remboursés de leurs créances, vu le taux d'endettemment respectifs des états occidentaux. On pourrai discuter pendant longtemps mais la réalité s'imposera à nous avec fracas. La solution dans l'immédiat est de choisir les dirigeants les plus aptes à réduire l'endettement.

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Qui doit payer ? Ceux auprès desquels les emprunts ont été souscrits. Dans l'optique libérale de la responsabilité les organismes qui ont pris le risque de prêter doivent payer leurs erreurs. Au lieu de cela, assurés qu'ils seraient remboursés par l'État et donc par les contribuables, ils ont continué à prêter pour des opérations non rentables, sans prendre aucun risque. Il me semble que c'est contraire au libéralisme.

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Qui doit payer ? Ceux auprès desquels les emprunts ont été souscrits. Dans l'optique libérale de la responsabilité les organismes qui ont pris le risque de prêter doivent payer leurs erreurs. Au lieu de cela, assurés qu'ils seraient remboursés par l'État et donc par les contribuables, ils ont continué à prêter pour des opérations non rentables, sans prendre aucun risque. Il me semble que c'est contraire au libéralisme.

Juste un détail : on l'a mentionné plusieurs fois, mais parmi les créanciers de l'Etat français, il y a les français eux-mêmes, via tout un tas de produits comme les assurance-vie. Ainsi, si l'Etat fait défaut sur sa dette, c'est une part substantielle des économies de dizaines ou centaines de milliers de ménages qui vont s'évaporer d'un seul coup. Vous allez me dire, on nous a déjà fait le coup avec les emprunts russes.

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Vous allez me dire, on nous a déjà fait le coup avec les emprunts russes.

Et les assignats…

Les emprunts russes c'était des pigeons volontaires, les assignats c'était avec un flingue sur la tempe (enfin une guillotine sur le cou, mais bref).

Si l'état français décide de taper dans les assurances vie, ça ne se fera pas sur la base du volontariat, j'imagine.

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Juste un détail : on l'a mentionné plusieurs fois, mais parmi les créanciers de l'Etat français, il y a les français eux-mêmes, via tout un tas de produits comme les assurance-vie. Ainsi, si l'Etat fait défaut sur sa dette, c'est une part substantielle des économies de dizaines ou centaines de milliers de ménages qui vont s'évaporer d'un seul coup. Vous allez me dire, on nous a déjà fait le coup avec les emprunts russes.

Aux malheureux escroqués de se retourner alors contre les banques. Je sais c'est irréaliste, mais ce serait la bonne solution qui, on l'espère, servirait d'exemple ultérieurement.

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Aux malheureux escroqués de se retourner alors contre les banques. Je sais c'est irréaliste, mais ce serait la bonne solution qui, on l'espère, servirait d'exemple ultérieurement.

Encore faut il démontrer qu'il y a escroquerie, et cela ne me semble pas évident.

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