BenFranklin Posté 27 septembre 2011 Signaler Posté 27 septembre 2011 J'ai eu récemment une discussion avec un proche (keynésien interventionniste) à propos du système bancaire. Il m'affirmait que le système de réserve fractionnaire ne créait pas d'inflation, puisque le M2 et M3 créé par les banques de second rang n'étaient que de la monnaie scripturale, et que la quantité de monnaie banque centrale en circulation ne changeait pas. C'est techniquement exact, tant que les dépôts des particuliers sont des dépôts de monnaie. Ca cesse de l'être dans le cas d'un dépôt d'actifs contre de la monnaie banque centrale, précisément. Ce à quoi il m'a répondu que les banques de second rang ne pouvaient pas créer de la monnaie banque centrale et ne pratiquaient pas ce genre d'opérations. Après quoi, il s'est défilé en me disant ne pas s'y connaître en création de monnaie banque centrale… bref. Ma question est donc : est-ce que la banque centrale peut pratiquer la réserve fractionnaire avec les dépôts d'actifs des banques de second rang ? Autrement dit, quand une banque de second rang dépose un actif à la banque centrale contre du "cash" (de la monnaie banque centrale), est ce que (en temps normal, pas en situation "extrême" genre assouplissement quantitatif) la banque centrale peut reprêter une partie de ces actifs ? Si c'est le cas, cela voudrait dire que les banques disposent effectivement du privilège de créer du cash à volonté à partir du néant. En cas d'affirmative, est-ce que quelqu'un dispose d'un exemple réel ou d'une source ? Il est possible que la question ait déjà été étudiée dans un précédent post, mais je n'ai pas encore trouvé de réponse…
gdm Posté 27 septembre 2011 Signaler Posté 27 septembre 2011 J'ai eu récemment une discussion avec un proche (keynésien interventionniste) à propos du système bancaire. Il m'affirmait que le système de réserve fractionnaire ne créait pas d'inflation, puisque le M2 et M3 créé par les banques de second rang n'étaient que de la monnaie scripturale, et que la quantité de monnaie banque centrale en circulation ne changeait pas. Le débat sur les réserves fractionnaires se traite habituellement dans le cas d'une banque émettant des billets de banque convertibles en or. Une banque peut-elle émettre plus de billets qu'elle ne possède d'or dans ses coffres. Existe-t-il un mensonge, une fraude, une escroquerie, à promettre de livrer de l'or alors que la banque ne possède pas la totalité de l'or? La réponse est que si la banque sait comment respecter son engagement de verser de l'or en échange de chaque billet, il n'existe aucune fraude, aucune escroquerie. Le système monétaire actuel est un monstre défini par 10000 pages de réglementations. J'ignore s'il serait légitime de le qualifier de "système à réserves fractionnaires". La valeur de chaque billet provient de l'interdiction, de fait, d'émettre d'autres devises sur le territoire.
Pax In Terris Posté 27 septembre 2011 Signaler Posté 27 septembre 2011 J'ai eu récemment une discussion avec un proche (keynésien interventionniste) à propos du système bancaire. Il m'affirmait que le système de réserve fractionnaire ne créait pas d'inflation, puisque le M2 et M3 créé par les banques de second rang n'étaient que de la monnaie scripturale, et que la quantité de monnaie banque centrale en circulation ne changeait pas. C'est techniquement exact, tant que les dépôts des particuliers sont des dépôts de monnaie. Ca cesse de l'être dans le cas d'un dépôt d'actifs contre de la monnaie banque centrale, précisément. Ce à quoi il m'a répondu que les banques de second rang ne pouvaient pas créer de la monnaie banque centrale et ne pratiquaient pas ce genre d'opérations. Après quoi, il s'est défilé en me disant ne pas s'y connaître en création de monnaie banque centrale… bref. Ma question est donc : est-ce que la banque centrale peut pratiquer la réserve fractionnaire avec les dépôts d'actifs des banques de second rang ? Autrement dit, quand une banque de second rang dépose un actif à la banque centrale contre du "cash" (de la monnaie banque centrale), est ce que (en temps normal, pas en situation "extrême" genre assouplissement quantitatif) la banque centrale peut reprêter une partie de ces actifs ? Si c'est le cas, cela voudrait dire que les banques disposent effectivement du privilège de créer du cash à volonté à partir du néant. En cas d'affirmative, est-ce que quelqu'un dispose d'un exemple réel ou d'une source ? Il est possible que la question ait déjà été étudiée dans un précédent post, mais je n'ai pas encore trouvé de réponse… J'ai commençé à lire le livre «la vérité sur la monnaie» de Pascal Salin. C'est malheureusement un livre introuvable. Il explique les choses. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'en réalité, l'inflation est un impôt. C'est un impôt déguisé, mais c'est un impôt. Et cet impôt est collecté exclusivement par la banque centrale. Les banques centrales ont été crées historiquement afin de suppléer l'administration fiscale dans la captation de l'épargne des ménage au profit du gouvernement. En gros, chaque fois que la banque centrale imprime un billet de 100€, elle collecte un impôt de 100€, exactement comme le ferait n'importe quel faux monnayeur qui imprimerait 100€ avec son imprimante, et qui dépenserait ensuite ces 100€. Évidemment, lorsque la banque centrale se livre à cette impression, elle se moque de savoir si elle a des actifs en réserve : ces actifs ne jouent pas le moindre rôle dans sa décision d'imprimer des billets. Certes, la banque centrale agit en général de façon discrète : elle fait souvent semblant de dépenser ses billets en achats d'actifs, notamment en achetant des emprunts d'État. Mais ces emprunts d'État n'ont aucune valeur puisqu'ils sont destinés à n'être jamais remboursés, puisque la banque centrale a précisément été instituée avec la mission d'en acquérir toujours plus, sans limite de durée ni de montant. Le rôle fondamentalement fiscal des banques centrales est connu et reconnu depuis toujours. Il fut mis fortement en avant lors de la création de la première banque centrale française : la Banque Royale créée par le Régent en 1718. Dans une lettre écrite en 1749, http://fr.wikisource.org/wiki/Lettre_à_M._l’abbé_de_Cicé,_depuis_évêque_d’Auxerre,_sur_le_papier_supplée_à_la_monnaie le futur Contrôleur général des finances Turgot explique que cet impôt d'inflation pourrait rapporter tellement de rentrées fiscales qu'il pourrait même en théorie se substituer à l'ensemble des autres impôts. Remarquons en outre que parfois, la banque centrale s'amuse en outre à un jeu, nommé «opérations d'open market», qui consiste à imprimer des billets, à les dépenser pour acheter quelques actifs, puis quelques jours plus tard, à revendre ces actifs et à détruire les billets qui avaient été créés pour l'achat. Il s'agit là d'une activité très marginale de la banque centrale et dont la finalité (qui n'est pas très claire) semble être de modifier momentanément certains prix sur les marchés. En fait, le principe même de l'impôt d'inflation ressemble un peu à ce qui existait sous l'Ancien Régime sous le nom de Grande Gabelle : c'est une forme de vente forcée à prix imposé, si ce n'est que c'est la monnaie émise par la banque centrale qui est refourguée de force et non plus le sel. Comme tout impôt, l'inflation fonctionne par l'emploi continu de la violence. Cette violence en matière monétaire porte un nom : on l'appelle le «cours légal». Le «cours légal» est l'ensemble des dispositions légales (accompagnées de nombreuses sanctions pénales en cas d'insoumission) visant à contraindre les particuliers à accepter de se faire payer dans la monnaie émise par la banque centrale, à empêcher les gens d'utiliser dans leurs échanges et leurs contrats d'autres monnaies que celle de la banque centrale, et à empêcher les honnêtes banques à émettre des billets qu'elles s'engageraient à gager sur des matières premières (exemple : l'or) et qu'elles diffuseraient auprès de leurs clients consentants pour les accepter. Les banques commerciales ne jouent pas le plus infime rôle dans l'inflation, précisément parce que leur activité, contrairement à celle de la banque centrale, ne consiste pas à faire usage de violence. Les banques commerciales ont perdu, en France, depuis Napoléon, le droit d'émettre des billets gagés sur l'or et remboursables à vue en or. Elles ont en revanche conservé le droit de pratiquer une autre forme de création monétaire non inflationniste : elles accordent des prêts à leurs clients, lesquels prêts prennent la forme d'une alimentation du compte courrant desdits clients. Ainsi, quand une banque commerciale veut prêter 100€ à un de ses client, elle inscrit 100€ sur le compte courrant de ce client. Cette création monétaire n'a rien à voir avec de l'inflation précisément parce qu'elle ne jouit pas du cours légal : une banque commerciale ne peut pas contraindre les habitants du pays à avoir un compte courrant chez elle, et elle ne peut pas contraindre ceux de ses clients qui ont un compte courrant chez elle à avoir dessus des sommes aussi élevées que le voudrait la banque. Bien évidemment, une banque commerciale ne peut se livrer à ce petit jeu de création monétaire que de façon très limitée : dès que le client voudra obtenir des espèces ou voudra effectuer un virement ou un chèque à destination d'une autre banque commerciale, la banque devra réellement fournir des ressources. Il s'ensuit qu'une banque commerciale ne peut prêter à ses clients que trois types de ressources : 1) des ressources qui sont au moment du prêt à la disposition de la banque, que ces ressources soient constituées de fonds propres de la banques ou de prêts qui ont été consentis à la banque par des épargnants, 2) des resources que la banque s'apprête à emprunter à son tour afin de fournir ces ressources à son client avant qu'il les réclame réellement 3) des ressources qui n'existent pas et dont la banque pressent qu'elles ne seront pas réellement exigées, mais cette catégorie de ressources est nécessairement extrêmement limitée. Enfin, je dois dire à propos de la réglementation, que bien que l'activité bancaire soit extrêmement réglementée, l'activité bancaire existe depuis des millénaire. Elle existe pour des raisons naturelles. La réglementation vise seulement à encadrer l'activité bancaire, mais non à la créer : ce sont les besoins naturels qui créent l'activité bancaire. Précisément, l'activité des banques commerciales consiste, comme toute activité commerciale, à déplacer des ressources, d'un endroit où elles sont peu utiles vers un autre endroit où elles sont très utiles. Ainsi, l'activité des banques commerciales, comme toute activité commerciale, est aussi utile au pays que la circulation sanguine l'est pour un corps humain. En dépit de la similarité de leur nom, les banques commerciales et les banques centrales n'ont ni la même nature ni le même rôle. Les banques centrales sont quant à elles des prédateurs. Enfin pour évoquer les fameuses «réserves fractionnaires», je dois dire simplement qu'il ne s'agit là que d'un simple détail technique. C'est un peu abusif d'employer cette dénomination pour désigner l'octroi de prêts par les banques commerciales d'aujourd'hui. Historiquement, cela ne concernait que les seul billets de banque remboursables à vue en or. La loi française a fait disparaître en 1914 ces billets. Ainsi, depuis 1914, il n'existe plus de réserves fractionnaires puisqu'il n'existe plus de billets remboursables à vue en or. Notons également que le principe des «réserves fractionnaires» n'a jamais joué aucun rôle dans le mécanisme d'inflation.
xara Posté 28 septembre 2011 Signaler Posté 28 septembre 2011 J'ai eu récemment une discussion avec un proche (keynésien interventionniste) à propos du système bancaire. Il m'affirmait que le système de réserve fractionnaire ne créait pas d'inflation, puisque le M2 et M3 créé par les banques de second rang n'étaient que de la monnaie scripturale, et que la quantité de monnaie banque centrale en circulation ne changeait pas. C'est techniquement exact, tant que les dépôts des particuliers sont des dépôts de monnaie. Ca cesse de l'être dans le cas d'un dépôt d'actifs contre de la monnaie banque centrale, précisément. Ce à quoi il m'a répondu que les banques de second rang ne pouvaient pas créer de la monnaie banque centrale et ne pratiquaient pas ce genre d'opérations. Après quoi, il s'est défilé en me disant ne pas s'y connaître en création de monnaie banque centrale… bref. Ma question est donc : est-ce que la banque centrale peut pratiquer la réserve fractionnaire avec les dépôts d'actifs des banques de second rang ? Autrement dit, quand une banque de second rang dépose un actif à la banque centrale contre du "cash" (de la monnaie banque centrale), est ce que (en temps normal, pas en situation "extrême" genre assouplissement quantitatif) la banque centrale peut reprêter une partie de ces actifs ? Si c'est le cas, cela voudrait dire que les banques disposent effectivement du privilège de créer du cash à volonté à partir du néant. En cas d'affirmative, est-ce que quelqu'un dispose d'un exemple réel ou d'une source ? Il est possible que la question ait déjà été étudiée dans un précédent post, mais je n'ai pas encore trouvé de réponse… Ce que tu rapportes de ce que dit ton camarade est confus. Pourquoi parler de M2 et M3? Les banques de second rang créent avant tout M1, la monnaie intermédiaire des échanges qu'on utilise tous les jours sous forme de compte courant, en faisant des prêts (il y a ambiguïté sur ce qu'en plus de M1 on peut considérer comme faisant partie de la masse monétaire, je passe, mais M1 en fait clairement partie s'il n'est pas l'intégralité de la masse monétaire)! Si la quantité de monnaie banque centrale en circulation ne change pas, ça ne change rien au fait que les banques de second rang peuvent faire varier M1 via les comptes courants de leurs clients chez elles (M1= cash détenus par les gens + cash scriptural sur leurs comptes courants). Et ce serait absurde d'appeler le système de réserves fractionnaires non inflationniste. Pour être non inflationniste (au sens de ne pas créer plus d'entrées électroniques dans les comptes courants qu'il n'y a de billets de la banque centrale pour les couvrir), il faudrait que ce soit un système à réserve 100% par définition. Après je ne sais pas de quoi tu parles avec ces dépots d'actif qui ne sont pas de la monnaie. Après oui les banques de second rang ne créent pas de monnaie banque centrale sinon il n'y aurait pas de banque centrale Enfin, le système de réserve fractionnaire n'est pas seulement entre les banques de second rang et les déposants mais entre la banque centrale et les banques de second rang (il y a plus d'entrées électroniques sur le compte courant des BSR à la BC que de billets de la BC pour les couvrir). Et les BSR pourraient créer de la monnaie même si en ce qui concerne leur relation avec la BC, le système était à 100% de réserves.
gdm Posté 28 septembre 2011 Signaler Posté 28 septembre 2011 Et ce serait absurde d'appeler le système de réserves fractionnaires non inflationniste. Pour être non inflationniste (au sens de ne pas créer plus d'entrées électroniques dans les comptes courants qu'il n'y a de billets de la banque centrale pour les couvrir), il faudrait que ce soit un système à réserve 100% par définition. La plupart des économistes nomment "inflation" un "processus de hausse générale des prix". Ils recherchent et identifient certaines causes de cette augmentation des prix, de cette inflation. Vous semblez affirmer que l'inflation serait, "par définition" une augmentation de la masse monétaire. Cette deuxième définition est, en elle-même, une théorie contestable de l'inflation, de la cause de l'évolution des prix. Cette deuxième définition de l'inflation est incompatible avec la première définition habituelle de l'inflation. Elle rend impossible le débat sur les causes de l'inflation. A mon avis, la masse monétaire n'est pas, en elle-même, une cause d'une hausse des prix générale et durable des prix. Pour étudier l'inflation, je préfère définir l'inflation comme la plupart des économistes, c'est à dire comme un "processus de hausse générale des prix".
Kevinz Posté 28 septembre 2011 Signaler Posté 28 septembre 2011 Vous semblez affirmer que l'inflation serait, "par définition" une augmentation de la masse monétaire. C'est la définition originale de l'inflation qui est encore utilisée par les économistes autrichiens notamment; et c'est également ce que me donne mon dictionnaire Larousse illustré de 1992 (ou 1993). http://wiki.mises.org/wiki/Inflation Je dirais plutôt que la "plupart des économistes" appellent une banane une pomme, mais ce n'est pas très grave. Ils ont donné leur définition du mot "inflation", donc ce n'est pas vraiment un problème pour les comprendre.
Invité Posté 28 septembre 2011 Signaler Posté 28 septembre 2011 Pour clarifier le débat, je propose que la hausse générale des prix soit nommée la fellation, et l'augmentation de la quantité de monnaie l'inflation.
BenFranklin Posté 28 septembre 2011 Auteur Signaler Posté 28 septembre 2011 Je crois que je me suis mal exprimé. A mon sens, la réserve fractionnaire sur des dépôts monétaires n'augmente pas la quantité de monnaie banque centrale et n'est pas inflationniste en soi. Si je dépose 1000€ de cash (=monnaie banque centrale) sur mon compte, et que la banque en reprête 900, ce qu'il y a sur mon compte, c'est 100€ de cash et une reconnaissance de dette pour 900€. Les 900€ de cash se trouvent sur le compte de la personne à qui la banque a prêté. Si je souhaite faire circuler plus que 100€, la banque rappelle ses débiteurs pour récupérer la monnaie banque centrale. Dans tous les cas, il y a 900€ de monnaie scripturale sur mon compte + 100€ de cash (ceux-là, je peux les utiliser à ma guise). La somme des dettes + créances revient toujours à 1000€ de cash, il n'y a pas inflation de la masse monétaire disponible (qui serait MB plutôt que M1, en fait). C'est en fait strictement équivalent à déguiser en comptes de dépôt des opérations qui sont en réalité des comptes d'épargne/investissement. C'est certes une escroquerie et ça constitue un aléas moral, mais du point de vue économique, ce n'est pas négatif ou inflationniste. A condition que les dépôts en question soient de la monnaie. En effet (mais peut-être que je me trompe), le système n'est plus du tout neutre niveau inflation dans le cas de dépôts d'ACTIFS contre de la monnaie banque centrale (une opération d'open market quoi), et si la banque qui a distribué le cash reprête l'actif sensé garantir ce cash. En gros, si je dépose un actif évalué à 1000€ à la banque, contre 1000€ en billets, et que la banque réinvestit cet actif (ou une partie), vont se retrouver en circulation EN MEME TEMPS 1000€ de cash ET l'actif qui les garantit. Et cet actif peut être bien sûr immédiatement utilisé par un emprunteur contre une nouvelle somme en cash, etc. D'où ma question reformulée : est-ce que la banque centrale peut reprêter (légalement j'entends) les actifs que les banques de second rang ont mis en dépôt chez elle pour garantir les émissions de monnaie banque centrale ? Ce n'est pas tant un avis moral sur la question que je souhaiterais, mais simplement savoir si ça se pratique ou pas.
François Posté 28 septembre 2011 Signaler Posté 28 septembre 2011 C'est la définition originale de l'inflation qui est encore utilisée par les économistes autrichiens notamment; et c'est également ce que me donne mon dictionnaire Larousse illustré de 1992 (ou 1993). http://wiki.mises.org/wiki/Inflation Je dirais plutôt que la "plupart des économistes" appellent une banane une pomme, mais ce n'est pas très grave. Ils ont donné leur définition du mot "inflation", donc ce n'est pas vraiment un problème pour les comprendre. Vous avez parfaitement raison, la relation à la hausse du niveau général des prix n'étant qu'une manière simpliste de présenter le problème au vulgum pecus. J'apporterais cependant deux précisions, que je pense compatibles avec les positions monétaristes et autrichiennes: (1) il s'agit d'une augmentation de la masse monétaire à production réelle constante, et (2) il s'agit plus d'une condition nécessaire et suffisante que d'une cause. Par ailleurs, nombreux, tant chez les (soi-disant) monétaristes que chez leurs adversaires, en ont déduit que l'on pouvait donc lutter contre l'inflation par une action (étatiste) sur la masse monétaire. J'ai toujours compris que Friedman (Milton), par exemple, n'acceptait pas ce point de vue puisqu'il niait toute efficacité aux politiques étatistes.
xara Posté 29 septembre 2011 Signaler Posté 29 septembre 2011 La plupart des économistes nomment "inflation" un "processus de hausse générale des prix". Ils recherchent et identifient certaines causes de cette augmentation des prix, de cette inflation. Vous semblez affirmer que l'inflation serait, "par définition" une augmentation de la masse monétaire. Cette deuxième définition est, en elle-même, une théorie contestable de l'inflation, de la cause de l'évolution des prix. Cette deuxième définition de l'inflation est incompatible avec la première définition habituelle de l'inflation. Elle rend impossible le débat sur les causes de l'inflation. A mon avis, la masse monétaire n'est pas, en elle-même, une cause d'une hausse des prix générale et durable des prix. Pour étudier l'inflation, je préfère définir l'inflation comme la plupart des économistes, c'est à dire comme un "processus de hausse générale des prix". Je parle de l'inflation définie comme augmentation de masse monétaire fiat parce que c'est ce dont le post initial semble parler, et non de l'inflation au sens de hausse des prix. Quant aux mérites d'un choix sémantique ou d'un autre, c'est plutôt d'appeler inflation la hausse des prix qui empêche de discuter clairement de ce phénomène et autres associés. Comme l'expliquait par exemple Mises dans Human Action: The semantic revolution which is one of the characteristic features of our day has also changed the traditional connotation of the terms inflation and deflation. What many people today call inflation or deflation is no longer the great increase or decrease in the supply of money, but its inexorableconsequences, the general tendency toward a rise or a fall in commodity prices and wage rates. This innovation is by no means harmless. It plays an important role in fomenting the popular tendencies toward inflationism. First of all there is no longer any term available to signify what inflation used to signify. It is impossible to fight a policy which you cannot name. Statesmen and writers no longer have the opportunity of resorting to a terminology accepted and understood by the public when they want to question the expediency of issuing huge amounts of additional money. They must enter into a detailed analysis and description of this policy with full particulars and minute accounts whenever they want to refer to it, and they must repeat this bothersome procedure in every sentence in which they deal with the subject. As this policy has no name, it becomes self-understood and a matter of fact. It goes on luxuriantly. The second mischief is that those engaged in futile and hopeless attempts to fight the inevitable consequences of inflation—the rise in prices—are disguising their endeavors as a fight against inflation. While merely fighting symptoms, they pretend to fight the root causes of the evil. Because they do not comprehend the causal relation between the increase in the quantity of money on the one hand and the rise in prices on the other, they practically make things worse. The best example was provided by the subsidies granted in the Second World War on the part of the governments of the United States, Canada, and Great Britain to farmers. Price ceilings reduce the supply of the commodities concerned because production involves a loss for the marginal producers. To prevent this outcome the governments granted subsidies to the farmers producing at the highest costs. These subsidies were financed out of additional increases in the quantity of money. If the consumers had had to pay higher prices for the products concerned, no further inflationary effects would have emerged. The consumers would have had to use for such surplus expenditure only money which had already been issued previously. Thus the confusion of inflation and its consequences in fact can directly bring about more inflation. It is obvious that this new-fangled connotation of the terms inflation and deflation is utterly confusing and misleading and must be unconditionally rejected.
xara Posté 29 septembre 2011 Signaler Posté 29 septembre 2011 J'ai commençé à lire le livre «la vérité sur la monnaie» de Pascal Salin. C'est malheureusement un livre introuvable. Il explique les choses. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'en réalité, l'inflation est un impôt. C'est un impôt déguisé, mais c'est un impôt. Et cet impôt est collecté exclusivement par la banque centrale. Les banques centrales ont été crées historiquement afin de suppléer l'administration fiscale dans la captation de l'épargne des ménage au profit du gouvernement. En gros, chaque fois que la banque centrale imprime un billet de 100€, elle collecte un impôt de 100€, exactement comme le ferait n'importe quel faux monnayeur qui imprimerait 100€ avec son imprimante, et qui dépenserait ensuite ces 100€. Évidemment, lorsque la banque centrale se livre à cette impression, elle se moque de savoir si elle a des actifs en réserve : ces actifs ne jouent pas le moindre rôle dans sa décision d'imprimer des billets. Certes, la banque centrale agit en général de façon discrète : elle fait souvent semblant de dépenser ses billets en achats d'actifs, notamment en achetant des emprunts d'État. Mais ces emprunts d'État n'ont aucune valeur puisqu'ils sont destinés à n'être jamais remboursés, puisque la banque centrale a précisément été instituée avec la mission d'en acquérir toujours plus, sans limite de durée ni de montant. Le rôle fondamentalement fiscal des banques centrales est connu et reconnu depuis toujours. Il fut mis fortement en avant lors de la création de la première banque centrale française : la Banque Royale créée par le Régent en 1718. Dans une lettre écrite en 1749, http://fr.wikisource.org/wiki/Lettre_à_M._l’abbé_de_Cicé,_depuis_évêque_d’Auxerre,_sur_le_papier_supplée_à_la_monnaie le futur Contrôleur général des finances Turgot explique que cet impôt d'inflation pourrait rapporter tellement de rentrées fiscales qu'il pourrait même en théorie se substituer à l'ensemble des autres impôts. Remarquons en outre que parfois, la banque centrale s'amuse en outre à un jeu, nommé «opérations d'open market», qui consiste à imprimer des billets, à les dépenser pour acheter quelques actifs, puis quelques jours plus tard, à revendre ces actifs et à détruire les billets qui avaient été créés pour l'achat. Il s'agit là d'une activité très marginale de la banque centrale et dont la finalité (qui n'est pas très claire) semble être de modifier momentanément certains prix sur les marchés. En fait, le principe même de l'impôt d'inflation ressemble un peu à ce qui existait sous l'Ancien Régime sous le nom de Grande Gabelle : c'est une forme de vente forcée à prix imposé, si ce n'est que c'est la monnaie émise par la banque centrale qui est refourguée de force et non plus le sel. Comme tout impôt, l'inflation fonctionne par l'emploi continu de la violence. Cette violence en matière monétaire porte un nom : on l'appelle le «cours légal». Le «cours légal» est l'ensemble des dispositions légales (accompagnées de nombreuses sanctions pénales en cas d'insoumission) visant à contraindre les particuliers à accepter de se faire payer dans la monnaie émise par la banque centrale, à empêcher les gens d'utiliser dans leurs échanges et leurs contrats d'autres monnaies que celle de la banque centrale, et à empêcher les honnêtes banques à émettre des billets qu'elles s'engageraient à gager sur des matières premières (exemple : l'or) et qu'elles diffuseraient auprès de leurs clients consentants pour les accepter. Les banques commerciales ne jouent pas le plus infime rôle dans l'inflation, précisément parce que leur activité, contrairement à celle de la banque centrale, ne consiste pas à faire usage de violence. Les banques commerciales ont perdu, en France, depuis Napoléon, le droit d'émettre des billets gagés sur l'or et remboursables à vue en or. Elles ont en revanche conservé le droit de pratiquer une autre forme de création monétaire non inflationniste : elles accordent des prêts à leurs clients, lesquels prêts prennent la forme d'une alimentation du compte courrant desdits clients. Ainsi, quand une banque commerciale veut prêter 100€ à un de ses client, elle inscrit 100€ sur le compte courrant de ce client. Cette création monétaire n'a rien à voir avec de l'inflation précisément parce qu'elle ne jouit pas du cours légal : une banque commerciale ne peut pas contraindre les habitants du pays à avoir un compte courrant chez elle, et elle ne peut pas contraindre ceux de ses clients qui ont un compte courrant chez elle à avoir dessus des sommes aussi élevées que le voudrait la banque. Bien évidemment, une banque commerciale ne peut se livrer à ce petit jeu de création monétaire que de façon très limitée : dès que le client voudra obtenir des espèces ou voudra effectuer un virement ou un chèque à destination d'une autre banque commerciale, la banque devra réellement fournir des ressources. Il s'ensuit qu'une banque commerciale ne peut prêter à ses clients que trois types de ressources : 1) des ressources qui sont au moment du prêt à la disposition de la banque, que ces ressources soient constituées de fonds propres de la banques ou de prêts qui ont été consentis à la banque par des épargnants, 2) des resources que la banque s'apprête à emprunter à son tour afin de fournir ces ressources à son client avant qu'il les réclame réellement 3) des ressources qui n'existent pas et dont la banque pressent qu'elles ne seront pas réellement exigées, mais cette catégorie de ressources est nécessairement extrêmement limitée. Enfin, je dois dire à propos de la réglementation, que bien que l'activité bancaire soit extrêmement réglementée, l'activité bancaire existe depuis des millénaire. Elle existe pour des raisons naturelles. La réglementation vise seulement à encadrer l'activité bancaire, mais non à la créer : ce sont les besoins naturels qui créent l'activité bancaire. Précisément, l'activité des banques commerciales consiste, comme toute activité commerciale, à déplacer des ressources, d'un endroit où elles sont peu utiles vers un autre endroit où elles sont très utiles. Ainsi, l'activité des banques commerciales, comme toute activité commerciale, est aussi utile au pays que la circulation sanguine l'est pour un corps humain. En dépit de la similarité de leur nom, les banques commerciales et les banques centrales n'ont ni la même nature ni le même rôle. Les banques centrales sont quant à elles des prédateurs. Enfin pour évoquer les fameuses «réserves fractionnaires», je dois dire simplement qu'il ne s'agit là que d'un simple détail technique. C'est un peu abusif d'employer cette dénomination pour désigner l'octroi de prêts par les banques commerciales d'aujourd'hui. Historiquement, cela ne concernait que les seul billets de banque remboursables à vue en or. La loi française a fait disparaître en 1914 ces billets. Ainsi, depuis 1914, il n'existe plus de réserves fractionnaires puisqu'il n'existe plus de billets remboursables à vue en or. Notons également que le principe des «réserves fractionnaires» n'a jamais joué aucun rôle dans le mécanisme d'inflation. Il y a tellement d'inexactitudes dans ce post, je ne saurais par où commencer et cela va bien au delà du sujet couvert par son post mais je déconseille à BenFranklin de s'embrouiller la tête avec ça. Juste un truc, la création monétaire dans un système de banque libre pourrait bien être très faible, dans la situation actuelle c'est juste gigantesque. Et on doit bien appeler ça un système fractionnaire. Sinon il ne serait pas questions de réserves obligatoires. Si elles étaient de 100% on ne parlerait pas de ratios de réserves. Il se trouve qu'en zone euro il est de 2% pour les comptes courants. Autrement dit, les banques de second rang peuvent créer de la monnaie sous forme d'entrée sur des comptes courants dans les proportions de 100 euros pour une pièce de 2 euros déposée, pièce sensée les couvrir et sauf grosse tension comme récemment, les banques tirent sur le levier jusqu'à la limite légale. Les billets et pièces à cours légal de la banque centrale jouent le rôle que l'or et l'argent jouaient auparavant. Il n'y a aucune raison de ne parler de réserves fractionnaires que dans le cas d'un étalon-or ou argent. Ce serait tout mélanger. Et l'open market n'est pas un jeu auxquelles se livrent les banques centrales consistant à acheter des actifs avec des billets imprimés puis à les détruire quand ils revendent l'actif. C'est un des principaux moyens d'alimenter les réserves des banques et un petit coup de wikipedia devrait largement faire l'affaire pour corriger la description des opérations.
xara Posté 29 septembre 2011 Signaler Posté 29 septembre 2011 Je crois que je me suis mal exprimé. A mon sens, la réserve fractionnaire sur des dépôts monétaires n'augmente pas la quantité de monnaie banque centrale et n'est pas inflationniste en soi. Si je dépose 1000€ de cash (=monnaie banque centrale) sur mon compte, et que la banque en reprête 900, ce qu'il y a sur mon compte, c'est 100€ de cash et une reconnaissance de dette pour 900€. Les 900€ de cash se trouvent sur le compte de la personne à qui la banque a prêté. Si je souhaite faire circuler plus que 100€, la banque rappelle ses débiteurs pour récupérer la monnaie banque centrale. Dans tous les cas, il y a 900€ de monnaie scripturale sur mon compte + 100€ de cash (ceux-là, je peux les utiliser à ma guise). La somme des dettes + créances revient toujours à 1000€ de cash, il n'y a pas inflation de la masse monétaire disponible (qui serait MB plutôt que M1, en fait). C'est en fait strictement équivalent à déguiser en comptes de dépôt des opérations qui sont en réalité des comptes d'épargne/investissement. C'est certes une escroquerie et ça constitue un aléas moral, mais du point de vue économique, ce n'est pas négatif ou inflationniste. A condition que les dépôts en question soient de la monnaie. A mon sens si je dépose 1000 euros de billets à une banque de second rang, je me retrouve à la place avec 1000 euros de monnaie scripturale sur mon compte courant et la banque a à son actif 1000 euros de plus en réserves. Si on était en système à réserve 100% l'histoire s'arrêterait là. La masse monétaire ne varie pas par ces opérations. Les billets qui ne sont plus en circulation sont remplacés par un substitut, les entrées sur le compte courant. Si au contraire on est en régime fractionnaire, pour reprendre tes chiffres la banque va par exemple créer 900 euros en faisant de nouveaux prêts pour ce montant total en ouvrant ou en alimentant les comptes courants des emprunteurs de cette somme. La banque ne peut donc pas augmenter la quantité de billets (c'est la prérogative de la BC) mais elle augmente la masse monétaire en créditant les comptes courants. Il n'y a pas 1000 euros au passif de la banque après comme avant le prêt, il y en a 1900 alors qu'il y en avait 1000 avant. La différence est le montant précis de la création monétaire dans ce cas. En effet (mais peut-être que je me trompe), le système n'est plus du tout neutre niveau inflation dans le cas de dépôts d'ACTIFS contre de la monnaie banque centrale (une opération d'open market quoi), et si la banque qui a distribué le cash reprête l'actif sensé garantir ce cash. En gros, si je dépose un actif évalué à 1000€ à la banque, contre 1000€ en billets, et que la banque réinvestit cet actif (ou une partie), vont se retrouver en circulation EN MEME TEMPS 1000€ de cash ET l'actif qui les garantit. Et cet actif peut être bien sûr immédiatement utilisé par un emprunteur contre une nouvelle somme en cash, etc. D'où ma question reformulée : est-ce que la banque centrale peut reprêter (légalement j'entends) les actifs que les banques de second rang ont mis en dépôt chez elle pour garantir les émissions de monnaie banque centrale ? Ce n'est pas tant un avis moral sur la question que je souhaiterais, mais simplement savoir si ça se pratique ou pas. Une opération d'open market n'est pas un dépot d'actif. C'est la banque centrale qui achète un actif. La banque te fait un chèque. Tu le déposes dans ta banque de second rang qui crédite ton compte courant et le sien à la banque centrale. Ainsi, la banque centrale a augmenté la réserve de la banque (celle-ci va pouvoir créer plus de monnaie qu'autrement par de nouveaux prêts). Et les banques de second rang sont dans la même position vis à vis de la BC que les particuliers et entreprises vis à vis des banques de second rang, i.e. les comptes courants des banques à la BC ne sont pas couverts à 100% par une quantité de billets et pièces correspondants déposés à la BC. La BC crée des réserves même sans imprimer des billets en faisant des prêts aux banques et par les opérations d'open market.
Invité jabial Posté 29 septembre 2011 Signaler Posté 29 septembre 2011 On rejoint encore une fois le nœud de notre désaccord : tu considères qu'un dépôt est "de la monnaie" en soi, alors que c'est un prêt à vue.
xara Posté 29 septembre 2011 Signaler Posté 29 septembre 2011 On peut restreindre le terme "monnaie" aux billets et pièces si on veut (ce qui est tordu mais bon) ou bricoler avec les termes "dépôt", "prêt", etc., ça ne change rien au fait que les gens paient tous les jours avec des cartes ou des chèques et que les unités ainsi transférées ne sont pas toutes couvertes par des billets et pièces déposés dans les banques, loin de là, d'où la notion de réserves fractionnaires. Si quelqu'un veut montrer ici qu'en fait on n'est pas dasn un système fractionnaire, j'attends la démonstration avec impatience
Highlife Posté 30 septembre 2011 Signaler Posté 30 septembre 2011 Je voulais savoir, c'est pas exactement le même sujet, mais qu'entend t'on par: la FED fixe sont taux à X%? J'ai toujours pensé que c'était le taux auquel elle prêtait de l'argent. Il semblerait que ce ne soit pas cela… Auriez vous des liens ou pourriez vous m'expliquer cela?
Invité jabial Posté 30 septembre 2011 Signaler Posté 30 septembre 2011 Les banques centrales ont plusieurs taux. Pour la BCE il y a : - un taux directeur, le taux auquel elle prête l'argent lors de ses opérations de politique monétaire - un taux de rémunération des dépôts, le taux auquel elle rémunère les dépôts des banques de second rang - un taux dit "marginal", le taux du "découvert" des banques de second rang lorsqu'elles ont besoin d'argent en urgence Il faut noter que les prêts aux banques lors des opérations de politique monétaire sont toujours adossés à des actifs : ce n'est pas du prêt "à blanc", les banques de second rang doivent donner des garanties. Les opérations de politique monétaire de la BCE sont normalement hebdomadaires. Elle fait aussi exceptionnellement des opérations de moyen terme (par exemple, un peu plus de 6 mois en août), et de plus en plus souvent des opérations à 28 jours. Il faut savoir que si un taux de 1,50% n'est pas si intéressant que ça (pour une banque) à la semaine, ça devient une affaire tout à fait merveilleuse sur des durées de 6 mois. En effet, avec une durée pareille, il est facile d'adosser à un placement, or le spread entre les taux BCE et les placements éligibles est plus important sur les taux longs. Le taux directeur de la BCE est actuellement à 1,50%, avec un spread de 0,75% pour les deux autres taux (soit 0,75% et 2,25% respectivement). Il est actuellement probable que ce taux soit révisé à la baisse lors de la prochaine échéance. Néanmoins, ceci pourrait être revu en fonction des indicateurs de surveillance de la hausse des prix.
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