FabriceM Posté 7 octobre 2012 Signaler Posté 7 octobre 2012 Bonjour, Jusqu'à aujourd'hui, je défendais le libéralisme d'un point de vue purement théorique, logique, utilitariste. C'est dans cette ligne que j'ai écrit cet article et que je l'ai proposé sur AgoraVox : http://www.agoravox....ation-du-122584 Jusqu'ici, je me considérais plutôt comme un bénéficiaire net du socialisme à la Française, du fait de mon accès à titre gratuit au cycle de formation d'ingénieur jusqu'à la "grande école" (c'est la terminologie, mes chevilles vont bien) dans laquelle je suis. Aujourd'hui, j'ai réalisé que j'étais déjà une victime directe du socialisme grâce au dénommé foufouille : Jusqu'ici, la faillite de la petite entreprise paternelle m'avait apparue, pour ainsi dire, justifiée, n'avait jamais éveillé en moi le moindre ressentiment. A vrai dire, mon père lui même ne s'en était jamais vraiment plaint. En fait, il n'en a jamais eu le temps. Suite à cette faillite, il fallu quitter la Provence pour aller sur Paris, à la poursuite de l'emploi. Emploi dans un CFA ( centre de Formation des Apprentis ), ou il enseignait à des jeunes qui étaient la par hasard, à moitié illettrés, et n'attachaient aucune importance à la connaissance qu'on tentait de leur transmettre. Mais il fallait bien faire bouillir la marmite. Sur Paris, dans un contexte économique déjà morose (merci encore l'Etat) ma mère se laissa happer par les sirènes de la fonction publique, et en a subi très tôt les conséquences, piégée par le régime absurde des mutations. Comme de nombreuses personnes lui avait soutenu qu'une demande de mutation n'était jamais acceptée qu'après de multiples tentatives infructueuses, et en voulant s'y prendre à l'avance pour compenser, elle fut en fait mutée aussitôt, causant son départ précipité vers la Province. Le couple y avait achetée une ancienne grange à retaper, accompagnée d'un petit atelier réaménagé en pied à terre pour les WE. Le pied à terre devint la deuxième composante permanente d'une cellule familiale désormais explosée, le père à Paris, la mère et l'enfant en Province. Régime métastable qui fut suivi de la tentative du paternel de racoler les morceaux grâce à des trajets quotidiens Paris-Province. N'acceptant pas que sa famille vive dans un ex-atelier exigüe, le paternel s'attela, embourbé dans ce statut quo improbable, à retaper malgré tout, comme initialement prévu, la grange pour en faire une maison digne de ce nom. Mission impossible et je vous passe les détails mais ce sur régime l'abima profondément, et c'est une histoire qui finit assez mal. Et à la source de toute cette merde ? L'Etat, qui a empêché un artisan de qualité de s'extraire de la servitude en coulant sa boite avec des charges absurdement élevée, au nom de la protection sociale. L'Etat qui précarise toute la société en créant les conditions d'un chômage structurel de masse. L'Etat même pas foutu d'avoir une administration au fonctionnement cohérent. Son tour de force : réussir à produire des jeunes formatés, incapables d'en vouloir à l'Etat, à qui on inculque que toute cette merde est le résultat normal, légitime, et rationnel d'un "processus démocratique". Merci à ceux qui ont encore le courage de défendre le libéralisme dans cette époque de dingues, et qui permettent à des âmes égarées comme la mienne de relier laborieusement les points révélant le vrai visage de l'oppresseur.
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