Invité Posté 30 juillet 2013 Signaler Posté 30 juillet 2013 Je crois qu'il y a un fil sur la publicité mais je ne l'ai pas trouvé... Pour rajouter au honteux, je vais simplement publier une réponse à un article d'un blog gauchiste sur la publicité que j'ai faite. Les commentaires du blog étant soumis à la modération de l'auteur, je poste ici ma réponse pour être sûr d'être prise en compte quelque part. De plus, peut-être seriez-vous intéressés pour compléter, corriger ou augmenter l'argumentation et harceler le bonhomme. Allons-y, Alonso: Désolé de décevoir le commentaire précédent mais cet article ne domine absolument pas le sujet... Pour un blog qui "vise à éveiller l'esprit critique de ses lecteurs [...] pour aider tout un chacun à se forger une opinion personnelle" en partageant "des points de vues alternatifs et hétérodoxes", cet article ne devrait pas avoir sa place tant il est pamphlétaire et à visée unique sur un système aussi complexe que la publicité. De plus, c'est toujours drôle de lire quelqu'un vantant son partage de pensées différentes et ayant comme auteurs de référence deux monstres de la pensée dominante actuelle que sont Noam Chomsky et Pierre Bourdieu... Et ne parlons pas de la majorité des liens de l'article menant au Monde diplomatique (publicité déguisée ?), ce qui laisse à penser qu'un travail de fond et de lecture hétérodoxe fut fait... Mais reprenons: . Point de départ "Dans les pays libéraux comme la Suisse, la publicité est un secteur puissant qui agit en lien étroit avec les grandes entreprises privées et les médias." Quel est l'intérêt de cette remarque ? Dans les pays non libéraux, la publicité n'est pas un secteur puissant en lien étroit avec les grandes entreprises privées et les médias ? La France, patrie socialiste, n'a-t-elle pas Publicis ou Lagardère ? Première phrase: premier parti pris; ça commence très mal, même si c'est pour amener l'affaire publicitaire suisse. "Car nombreux sont ceux qui pensent que la publicité dans son ensemble est néfaste pour la société, et qu'elle provoque des ravages incalculables, y compris des pertes en vies humaines." Ah oui ? Combien de personnes ? Un chiffre ? Un pourcentage ? Cette partie n'apporte pas grand chose sinon une bisbille lobbyiste et qu'elle permet de lancer les poncifs suivants. . Matraquage La remarque sur le nombre de publicités est correcte mais où est la réflexion ? Pourquoi les entreprises font-elles tant d'efforts financiers pour émettre autant de publicités ? Des sondages ont mis en avant qu'un matraquage publicitaire était contre-incitatif, les clients se détournant des marques dont la publicité est trop présente. Il serait étonnant que les services communication de ces entreprises ne soient pas au courant et pourtant, ce matraquage ressenti persiste; pourquoi ? Peut-être les entreprises ne cherchent-elles pas à matraquer leur message mais à le rendre simplement visible de tous, au détriment de ceux qui ont accès à tous les moyens de diffusion de la publicité. "Le principal support de la publicité reste la télévision." Non, faux. En 2012, la dépense de communication des annonceurs est majoritairement, à 29,2% soit 9,042 milliards d'euros, dans le marketing direct; dont 4,079 milliards pour le mailing. La dépense de communication de la télévision est de 3,973 milliards d'euros pour 3,097 milliards d'euros pour la presse; ce qui donne respectivement 12,8% et 10%. Pour des recettes de 3,337 milliards d'euros pour la télévision et 3,209 milliards d'euros pour la presse. Le secteur le plus rentable est donc la presse. "Mais que faire contre l'invasion inéluctable de l'espace public par les publicités ? […] Quiconque a déjà essayé de poser des affiches (pour un concert par exemple) sait combien il est devenu difficile de nos jours de trouver des espaces d'affichage libre." Où est la réflexion ? Qu'est-ce que l'espace public, par exemple ? Lorsqu'une régie publicité loue un espace dans un jardin de particulier pour que le panneau ait une visibilité dans la rue, est-on dans le domaine du public ou du privé ? Ces affichages sur panneau sont sous contrat de location ouvert à tous: à part le prix, qu'est-ce qui empêche un particulier d'y afficher ses annonces ? Et quel est le rôle de l'État dans l'histoire, en empêchant l'affichage sauvage - pourtant dans l'espace public - et l'affichage politique hors élection ? "Notons au passage que l'envahissement de l'espace public par les publicités peut également causer des morts de manière directe, notamment quand on pense à l'aberration que sont les panneaux publicitaires placés le long des routes" Certes, mais continuons la réflexion: si ces panneaux détournent l'attention du conducteur et deviennent dangereux, ne serait-ce pas le cas de n'importe quel panneau, même de signalement ? Je pense notamment aux grands panneaux donnant les directions des lieux qui monopolisent l'attention lorsque nous sommes à la recherche de notre chemin; ou ces panneaux clignotants notant l'approche de travaux. De plus, une réglementation stricte existe déjà au niveau de ces panneaux publicitaires pour minimiser leur impact. Pour l'auteur de l'article, l'aberration ne vient pas tant du détournement d'attention - qui est susceptible par bien d'autres chose - que de la publicité en elle-même. . Idéologie Dans cette partie, une citation m'a vraiment plu car j'ai remplacé le mot publicité par politique et je trouve que ça sonne très juste: « La POLITIQUE promet toujours la même chose : le bien-être, le confort, l'efficacité, le bonheur et la réussite. Elle fait miroiter une promesse de satisfaction. Elle vend du rêve, propose des raccourcis symboliques pour une rapide ascension sociale. Elle fabrique des désirs et présente un monde en vacances perpétuelles, détendu, souriant et insouciant, peuplé de personnages heureux et possédant enfin le produit miracle qui les rendra beaux, propres, libres, sains, désirés, modernes... […] Structurellement réductrice, la POLITIQUE offre une vision condensée, schématique, simple de la vie. Elle recourt volontiers à des stéréotypes pour nous dicter nos désirs. Et nous faire accepter notre propre asservissement. » Outre cela, je considère justement cette vision de la publicité comme biaisée. S'il y avait une publicité unique pour chaque famille de produit - en gros, nous aurions qu'une publicité pour une marque de pâtes, une marque de voiture, etc. -, notre esprit critique ne pourrait effectivement pas se développer. Mais c'est justement parce qu'il existe une multitude de publicités vantant chacune ses mérites que n'importe qui peut se forger un esprit critique envers les publicités: comment croire qu'un produit lave mieux qu'un autre si tous le suggèrent ? Comment croire que ce chocolat est bon si chaque marque y met de son raffinement ? Comment croire que ces préservatifs donnent de telles sensations si chaque publicités vantent la finesse de son produit ? De plus, faire la remarque que la publicité, ou du moins le publicitaire, prend le public lambda pour un con est d'une condescendance stupéfiante: moi, auteur de l'analyse et quelques comparses ayant la même pensée, savons passer outre l'illusion qu'apporte la publicité mais vous, public du commun des mortels dont l'esprit est si friable, si malléable, vous ne pouvez pas comprendre tout ceci si je ne vous apporte pas la lueur, vous n'êtes pas doué d'esprit critique puisque nourrit par Findus, Coca Cola, Apple... On se demande presque où est l'idéologie dans ce paragraphe tant les poncifs éculés sont assénés comme Vérité. Où est l'esprit critique de l'auteur lorsque celui-ci répète les citations d'autres auteurs ? Il aurait peut-être été intéressant de mettre en rapport la publicité avec son temps: comment la publicité a-t-elle évolué ? Ses supports, ses messages, ses formats. La publicité ne serait-elle pas le reflet de ses contemporains plutôt qu'une illusion utopique ? En prenant la vision d'une logique commerciale, la publicité répondrait aux attentes des consommateurs: je veux vendre mon produit mais pour cela, je dois plaire aux consommateurs pour qu'ils s'y intéressent alors je leur montre ce qu'ils veulent bien voir: du bonheur, un produit miracle, une fuite de réalité, du sexe, etc. Si c'est le producteur qui décide de ce que le consommateur achètera, comment se fait-il que nous ayons toujours plus de choix dans les supermarchés ? Comment se fait-il que nous connaissions les slogans des marques et que nous prenions les produits les moins chers ? Comment se fait-il qu'en étant manipulé par la publicité, vous n'alliez pas manger à McDonald's, malgré l'envie irrépressible à chaque vue d'un burger ? Et si c'était pleinement efficace, comment pourriez-vous rendre compte de cette pratique ? "la publicité ne fait que renforcer l'idéologie néolibérale dominante aujourd'hui dans nos sociétés […] Autrement dit, le rythme "naturel" de consommation (commandé par la demande et les dépenses des consommateurs) est désormais dépassé par la course effrénée de l'orchestration du désir par la publicité, induisant une surconsommation globale." La pensée (néo)libérale est basée sur une économie d'offre et non de demande, l'auteur confond avec l'économie de marché de la Social-Démocratie, celle-là même qui encourage la consommation pour obtenir de la croissance et n'hésite pas à faire baisser les taux d'intérêt des banques pour faciliter les emprunts; ce qui est déploré à la fin de ce paragraphe. Mais vu les références au Monde diplomatique, ça ne m'étonne pas. "Demandons-nous qui profite vraiment de cette de consommation de masse, puisque ce n'est pas la masse." C'est une très bonne remarque qui aurait été intéressant de développer. . Information il y a de bonnes remarques dans ce paragraphe: l'impact de la publicité sur l'indépendance des médias est réellement important. Mais cela n'est pas que l'attribut de la publicité; c'est plutôt une remarque à faire à la presse en général et à son système de financement. Si ce n'est par la publicité, les médias sont financés par les subventions publiques. Où est donc l'indépendance si "Les médias se gardent bien de mordre la main qui les nourrit." ? Mais autant il y a de bonnes remarques, autant il y a des sophismes: "Cette dégradation de la qualité de l'information […] provoque inévitablement une baisse de la qualité de la démocratie, rendant ainsi d'autant plus difficile le débat public sur nombre de sujets" Commençons par la prémisse: la qualité de l'information. Comment la mesurer ? Faut-il la prendre dans un journal ou dans la diversité des journaux ? Voire la diversité des médias ? Par rapport à qui est-elle de qualité ? Depuis quand se dégrade-t-elle ? Est-ce dû impartialement à la publicité ? L'information peut-elle être donnée de manière objective ? Comment mesurer la qualité d'une démocratie ? Un peuple dont la qualité de l'information baisse devient-il tyrannique ? (là, je conseille plutôt de lire "Le Discours de la servitude volontaire" de La Boétie) En quoi la qualité d'une information, qui est une subjectivité, peut-elle rendre difficile le débat public ? Qu'est-ce que le débat public ? Qui participe ? "Mais elle provoque également des effets plus directs, en particulier dans un système de démocratie directe comme la Suisse" Pourquoi l'exemple de la Suisse ? L'Islande, démocratie directe, est-elle exemptée de ce système décrié ? La France, démocratie indirecte, est-elle exemptée de ce système décrié ? Est-ce la publicité ou la démagogie qui inonde de slogans plus ou moins fallacieux ? Titillons un peu plus: le système de démocratie directe est-il alors mauvais ? Doit-on laisser un peuple choisir librement et directement ce qu'il souhaite malgré la démagogie ? . Enfants S'il fallait parler d'esprit critique, c'est bien dans ce paragraphe-ci. Les enfants sont dans l'apprentissage d'un esprit critique et les parents ont la responsabilité de leur apprendre ces choses-là. Je trouve gênant de tout mettre sur le dos de la publicité là où des phénomènes sociologiques détaillés expliquent le comportement des enfants, notamment le conformisme qui tend à une uniformisation de groupes comme signe de reconnaissance. A part ça, toujours le fantasme de la manipulation mais dans les faits, qui achète encore régulièrement les mêmes marques qu'il consommait dans son enfance ? . Santé publique "Mais on pourrait aussi parler de la publicité pour les boissons alcoolisées, qui provoque indirectement des accidents de la circulation et des problèmes de santé à grande échelle ; ou encore la publicité pour les fast-foods et la "malbouffe", qui incite à adopter un mode de consommation alimentaire provoquant obésité, diabète et maladies cardiovasculaires." Jolis sophismes. Nous restons dans l'idée de manipulation et occultons totalement la responsabilité individuelle. C'est vrai qu'une personne qui prend le volant complètement bourré, c'est parce qu'il a vu une publicité pour son alcool préféré... Et que l'obésité n'est pas dû à une partie de population qui fait de moins en moins d'efforts... Comment tout mélanger pour discriminer la publicité... . Données et vies privées Je suis complètement d'accord sur ce paragraphe. Par contre, ce n'est pas tant la publicité que j'incriminerai que les plateformes qui permettent ce genre de procéder en flouant les usagers sur les conditions d'utilisation. De même, je ne suis pas aussi pessimiste: les entreprises ont seulement le contrôle sur ce qu'on leur donne. Il existe aujourd'hui des logiciels qui permettent de bloquer ces accès, par exemple; ou bien, il suffit de retirer la géolocalisation sur son smartphone; etc. Il faut donc informer les personnes de ces possibilités qui existent déjà. Les entreprises le savent et tentent de rattraper cela comme elles le peuvent - voir les moults changement de conditions sur Facebook depuis ses débuts. Par contre, je ne comprends pas: "Ainsi, on peut aisément générer des désirs chez le consommateur, déguisant le procédé sous une forme "démocratique" et collaborative, feignant un bouche à oreille naturel et désintéressé, mais appauvrissant d'autant la diversité culturelle en amplifiant les grosses ventes au détriment des oeuvres plus pointues." C'est tout à fait démocratique, il n'y a pas de guillemets à mettre. Si ces publicités ciblent les gens, alors les offres qui nous sont faites correspondent à nos attentes. Qu'une majorité mette en avant un produit plutôt qu'un autre est un système basique d'offre et de demande: ce produit plaît et par ciblage peut vous correspondre, alors il vous sera mis en avant. Si les œuvres plus pointues plaisaient au plus grand nombre, le mécanisme agirait de même. Il faut simplement se rendre à l'évidence: les œuvres plus pointues - qu'il faudrait définir, d'ailleurs, car ça ne veut rien dire - n'attirent pas ou peu. . Tiers monde Encore un paragraphe sans aucune réflexion. J'ai même l'impression qu'on peut discerner un paragraphe sans réflexion au nombre de citations données... Le Libéralisme comme Cheval de Troie de la publicité... Donc, nous sommes passés du Néolibéralisme au Libéralisme sans que ça ne choque: quelles sont les différences ? Quels sont les points communs ? Puis, sérieusement ? Le Socialisme - ou le Communisme - n'utilise-t-il pas la publicité ? Les dictatures n'utilisent-elle pas la publicité ? C'est bien connu que sous la Monarchie française, bien loin du Libéralisme, personne ne faisait de publicités... Ensuite, ces mirages insidieux imputés à la publicité dans le Tiers Monde - mais qui parle encore du Tiers Monde aujourd'hui ??? - ne sont-elles pas seulement, encore une fois, le reflet de ce que recherche les gens ? L'exode rural, observé tout au long de l'Humanité, a-t-il eu besoin de publicité pour attirer les paysans à la ville ? Les paysans du Moyen Âge n'ont-ils jamais rêvé du luxe de la Monarchie ? . Gaspillage Je crois que ce paragraphe montre l'incompréhension économique de l'auteur. La simplification volontaire de situation économique rend les assertions soit hors sujet, soit fausses. "Lorsque A décide d'augmenter son budget publicitaire pour capter des parts de marché à sa rivale, B devra également augmenter son budget publicitaire pour conserver ses parts de marché." Faux. C'est l'acte de consommation qui définit les parts de marché. Si A inonde de publicité mais que son produit n'est pas efficace, B n'aura rien à faire de plus. C'est, en général, ce qui arrive avec un nouvel entrant sur un marché: celui-ci tend à inonder de publicités pour se faire connaître mais les autres acteurs n'ont qu'à attendre de voir les conséquences avant d'agir. Deux exemples: . Apple et l'iPhone: personne n'attendait un succès du produit. Nokia, à l'époque leader du marché des téléphones portables, n'a pas réussi à s'en sortir, proposant des smartphones de moindre qualité aux yeux du public, avec, pourtant, force de campagnes publicitaires. . Microsoft et Windows Phone: à l'heure où Android et iOS se partagent le marché des smartphones, Microsoft, malgré des efforts publicitaires, n'a pas su imposer son système. Les autres entreprises n'ont alors rien eu à faire. L'erreur vient de la pensée qu'une publicité serait égale à un acte d'achat - par manipulation et autres fantasmes; ce qui n'est pas le cas. L'acte de consommation est beaucoup plus complexe est dépend avant tout de l'offre proposée à un moment T. La course à l'armement, si justement dénommée, n'est pas à rechercher dans la publicité mais dans l'innovation proposée des acteurs d'un marché. Et si l'auteur avait réfléchi deux secondes, il se serait rendu compte que l'idée d'un combat publicitaire entre deux produits équivalents, vantant des mérites peu ou prou de même facture, serait un peu benêt puisque le choix du public se porterait selon une préférence toute subjective (des couleurs, un slogan, une musique, etc.); ou en toute logique de manipulation, le public achèterait les deux - c'est même les enfants qui conseilleraient de prendre les deux ! Alors que pour obtenir des parts de marché à sa rivale, l'entreprise n'a que le choix de se différencier de l'autre en proposant un produit plus efficace: une forme profilée, de meilleurs lames, un système de sécurité, etc. "Gardons à l'esprit que les colossaux budgets publicitaires sont directement répercutés sur le prix d'achat et sont donc payés par le consommateur : sur le prix de chacun des objets que nous achetons, une part plus ou moins grande est destinée à payer la publicité du produit en question, devenant ainsi une sorte de taxe publicitaire implicite" Ça, c'est du foutage de gueule. C'est prendre des vessies pour des lanternes. Car si nous allons dans ce sens, alors les salaires des employés de l'entreprise sont directement répercutés sur le prix d'achat: c'est une taxe salariale implicite. Mais par hypocrisie, j'imagine que cette taxe est tout à fait normale, puisqu'elle paie les employés, alors que celle de la publicité... Eh oui ! chaque prix d'un produit est le reflet de plusieurs dépenses pour le concevoir: le coût des matières premières, de leur extraction, de leur transport, de leur transformation; le coût de la conception, de la communication du produit, de la distribution. Dans ce cas, ne pas oublier les "vraies" taxes imposées par l'État qui augmentent considérablement le prix des produits - merci les TIPP qui représentent 80% du prix de l'essence à la pompe...! Vouloir séparer tous ces mécanismes pour ne retenir que nous payons implicitement la publicité est tout à fait fallacieux et hypocrite. De plus, c'est manifestement changer le sens des mots. "Concrètement, quelle est l'étendue de ce gaspillage ? Pour se faire une vague idée, il faut savoir que pour la seule année 2007, les dépenses publicitaires mondiales annuelles se sont élevées à 363 milliards de dollars." Encore une fois, il aurait été intéressant de se pencher sur les raisons de ces dépenses faramineuses. Si, de l'aveu d'une majorité, cela revient à du gaspillage - c'est-à-dire que les dépenses sont faites irrationnellement dans un système qui ne fonctionne pas - pourquoi les entreprises sont-elles prêtes à mettre autant d'argent dans la publicité ? Les entreprises seraient-elles toutes irrationnelles au point de faire n'importe quoi ? Les consommateurs seraient-ils tous irrationnels au point d'accepter tout ce gaspillage ? "Et c'est sans parler des gargantuesques gaspillages de ressources. Je pense en particulier aux montagnes de papiers utilisées pour imprimer les publicités déversées chaque jour dans nos boîtes aux lettres;" Combien ? Quelle est la part de l'industrie du papier là-dedans ? "ou encore à l'énergie consommée pour des panneaux publicitaires déroulants et/ou éclairés (de plus en plus remplacés par des écrans à cristaux liquides encore plus gourmands)," Combien ? Pourquoi les entreprises seraient prêtes à utiliser ce genre de système si la consommation énergétique est si affriolante ? Quid de la production continue et uniforme des centrales énergétiques ? . Conclusion La conclusion est à la hauteur de l'article: sans réflexion. Il n'y a pas de système de valeur nuançant le jugement et donnant, dans un souci d'impartialité pour ouvrir à l'esprit critique, une réflexion sur les choses à faire pour changer ce qui ne fonctionne pas, mettre en avant ce qui fonctionne, et laisser le lecteur seul juge d'un système complexe qui demande à être étudié en profondeur. Ici, la conclusion n'est qu'un rappel de l'introduction où finalement, la messe y était déjà dite. Lire cet article ne provoque certes pas de morts (quoique) mais contribue à l'ignorance et le manque d'esprit critique que l'auteur semble vouloir combattre. "Alors, « mensonger, calomniateur et diffamatoire » ?" Oui, complètement, l'auteur obtient 3/3 !
Hayek's plosive Posté 30 juillet 2013 Signaler Posté 30 juillet 2013 tl;dr Pas mieux. Mais on sent que ca lui tenait a coeur de bouffer du gauchiste.
Eriul Posté 30 juillet 2013 Signaler Posté 30 juillet 2013 J'ai tout lu. Je trouve que tu te donnes beaucoup de mal pour quelqu'un qui ne se donne même pas la peine de se documenter sur le sujet. Si réponse il y a, ce sera un défilé de poncifs idéologiques. Bonne chance.
free jazz Posté 30 juillet 2013 Signaler Posté 30 juillet 2013 Moi je dis que les marxistes n'ont pas totalement tort avec leur théorie de l'aliénation. C'est ce que je répète toujours pour me défendre face à mes amis qui veulent s'emparer de la bouteille, quand je vois ce genre de publicité: "ce n'est pas moi qui bois la bouteille, c'est la bouteille qui me boit."
Tremendo Posté 31 juillet 2013 Signaler Posté 31 juillet 2013 Moi j'ai tout lu, je trouve le sujet et la réponse de Tyr intéressante. Malheureusement je ne pense pas que l'auteur de l'article prendra la peine de répondre, le contenu est assez pathétique. J'ai remarqué que les gauchistes d'un sujet à l'autre écrivent de la même manière, construisent leur texte de manière similaire, utilisent les mêmes critiques, font les mêmes transitions, les mêmes remarques éculées (bon ceci dit on pourrait peut-être en dire autant des libéraux mais c'est pas pareil nous on a raison ).
Eriul Posté 31 juillet 2013 Signaler Posté 31 juillet 2013 J'ai répondu en lui proposant de nous montrer que la France était "libérale" en nommant cinq auteurs libéraux. Je me suis fait censurer.
Theor Posté 31 juillet 2013 Signaler Posté 31 juillet 2013 Pour relativiser, il a publié la réponse de Tyr et l'a même remercié pour son commentaire. Bien à gauche, mais démocrate. C'est déjà bien.
Pandi Posté 31 juillet 2013 Signaler Posté 31 juillet 2013 D'une part, vous ne semblez pas comprendre que c'est un article de synthèse et que je ne peux pas entrer dans le détail de chaque élément, de chaque mécanisme ou de chaque chiffre, en donnant l'historique de la publicité à travers les âges ou l'analyse détaillée de la consommation horaire d'un panneau rotatif éclairé. C'est normal que cet article soit merdique, c'est une synthèse. Pas le temps d'approfondir, la priorité est à la mise à disposition de "contenu" idéologique facilement utilisable pour la promotion de la pensée prolétarienne. En somme, c'est assez proche de la publicité, un contenu fonctionnel simple orienté vers un objectif précis.
Invité Posté 31 juillet 2013 Signaler Posté 31 juillet 2013 La lecture d'un recueil de publicités par époques reflète on ne peut mieux la couillemolletisation élevée de la société, la perte des bonnes valeurs et de l'humour en fonction du temps. C'était l'instant réac. Bonsoir.
Gio Posté 31 juillet 2013 Signaler Posté 31 juillet 2013 J'ai répondu en lui proposant de nous montrer que la France était "libérale" en nommant cinq auteurs libéraux. Je me suis fait censurer. Mais nan, il valide juste les commentaires. Maintenant tu fais passer tout le forum pour des buses !
Eriul Posté 1 août 2013 Signaler Posté 1 août 2013 C'est loin d'être stupide une buse. Elles sont capables de noyer leur proie en leur plongeant la tête sous l'eau. Et c'est très beau aussi.
Invité Posté 22 août 2013 Signaler Posté 22 août 2013 Merci Gio et Eriul d'avoir pris le temps de lui répondre aussi. Il semblerait que le bonhomme soit fâché car il ne répond plus. Étrange notion de débat lorsque celui-ci se retire dès qu'il lit des contre-arguments.
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