Impôts : taux étato-centré

[ttoinou]

Salut, 

 

il y a une chose qui me dérange quand on parle des taxes on dit par exemple "la taxe est de 20%" mais je me rends compte que c'est prendre le point de vue comptable de l'état qui veut taxer à x %. Si on prend le point de vue de l'entrepreneur qui projette de faire une certaine plus value, il doit prendre en compte la quantité supplémentaire à fournir pour payer ses impôts : cela se traduit après coup par une "part" des bénéfices mais avant de se faire imposer, l'entrepreneur doit faire des projections de bénéfice et le calcul est alors différent.

 

Au lieu de raisonner en "il y a x % d'impôts" il doit se dire "pour cette quantité visée de bénéfice, je dois trouver y % de bénéfice en plus pour l'imposition" où y= x / (1 - x).

 

Par exemple cela ne change pas grand chose pour des taux de 20 % ; on dira qu'il faut trouver un quart (20/80) de bénéfice en plus pour l'état (au lieu de "je suis imposé à un cinquième"). Mais quand on dit " l'état représente 58% du PIB " il faudrait en réalité dire "nous nous faisons taxer à 138%", et là c'est une autre histoire. A mesure que x se rapproche de 100%, y se rapproche de l'infini..

 

Je sais bien que je mélange plein de notions (impôt direct / indirect, différents types de taxes..) et que la comptabilité (bénéfice, CA, tranches..) est en réalité bien plus compliquée, mais j'ai quand même l'impression que de parler du pourcentage d'imposition ne nous rend pas service pour se rendre compte de l'ordre de grandeur de la taxation...

 

Qu'en pensez-vous ?

[Reykjavik]

Oui...non...peut-être...

Pour évaluer un seuil de rentabilité il faut bien tenir compte des charges fixes et/ou variables selon l'activité.

Ton raisonnement a ceci d'intéressant qu'il donne le vertige devant la proportion infini de l'imposition!

[ttoinou]

  Le 09/07/2016 à 14:36, Reykjavik a dit :

Oui...non...peut-être...

Pour évaluer un seuil de rentabilité il faut bien tenir compte des charges fixes et/ou variables selon l'activité.

Ton raisonnement a ceci d'intéressant qu'il donne le vertige devant la proportion infini de l'imposition!

Oui ce que je veux dire c'est que comptabiliser le pourcentage d'impôts + autres charges fait penser à l'état qui prend sa part du gâteau à ceux qui font du bénéfice. Ma façon de voir l'imposition prend aussi en compte cet effet de seuil, qui in fine empêche beaucoup d'entre nous d'entreprendre : si il n'y avait pas l'état on pourrait largement mener à bien l'opération.

 

Je me pose aussi beaucoup de questions sur comment évaluer quantitativement l'emprise de l'état sur nos échanges...