Steve Austin Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 La donnée objective de la puissance chinoise ou indienne reste démographique : plus d'un milliard d'habitants chacun.C'est une force incontournable à long terme, qui attire tous les investisseurs, qui offre une main d'oeuvre inépuisable, et un vivier large pour développer des élites aussi, dans tous les domaines, y compris à très haute valeur ajoutée… <{POST_SNAPBACK}> Tout le fil de la discussion est passionnant, et je constate que vous êtes relativement optimistes sur l'évolution de la Chine, de l'Inde, et globalement de l'Asie. La question que je me pose c'est : qu'elle va être l'influence de la Corée du Nord dans l'évolution de la région? Le Japon veut changer son statut de défense issu de 45, acceptera-t-il encore de voir passer des missiles nord-coréens au dessus de sa tête? Les chinois et les Sud-Coréens vont ils financer la Corée du Nord pour qu'elle se tienne tranquile? Est ce possible?
Legion Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Tout le fil de la discussion est passionnant, et je constate que vous êtes relativement optimistes sur l'évolution de la Chine, de l'Inde, et globalement de l'Asie.La question que je me pose c'est : qu'elle va être l'influence de la Corée du Nord dans l'évolution de la région? Le Japon veut changer son statut de défense issu de 45, acceptera-t-il encore de voir passer des missiles nord-coréens au dessus de sa tête? Les chinois et les Sud-Coréens vont ils financer la Corée du Nord pour qu'elle se tienne tranquile? Est ce possible? <{POST_SNAPBACK}> Bah même ce monstre d'Etatisme totalitaire qu'est la Corée du Nord commence timidement à se "libéraliser". Un marché privé à été autorisé à Pyonyang, capitale dont la situation semble s'être légèrement amélioré (les voitures commencent à être répandues), et des entreprises sud-coréennes ont reçus l'autorisation de s'installer le long de la frontière coté nord, bref… The world is more libertarian each day, it's only a matter of time…
Taisei Yokusankai Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Les zones de "libre-échange" en CdN sont apparement des échecs.
Taisei Yokusankai Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 La question que je me pose c'est : qu'elle va être l'influence de la Corée du Nord dans l'évolution de la région? Le Japon veut changer son statut de défense issu de 45, acceptera-t-il encore de voir passer des missiles nord-coréens au dessus de sa tête? Les chinois et les Sud-Coréens vont ils financer la Corée du Nord pour qu'elle se tienne tranquile? Est ce possible? <{POST_SNAPBACK}> Le rôle actuel de la Corée du Nord est le suivant: permettre aux américains de justifier leur présence et au PLD japonais de justifier les réformes militaires. Tes questions sont un peu dépassée: l'histoire des missiles est une des justifications des changement dans la politique de défense nippone, la prochaine fois que Pyongyang fait un coup pareil, il ne faut pas cependant croire que Tokyo va déclarer la guerre… Les Sud Coréens et le Japon financent déjà la Corée du Nord -depuis plus de 10 ans.
Legion Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Les zones de "libre-échange" en CdN sont apparement des échecs. <{POST_SNAPBACK}> Par rapport à quoi ? Ce pays entier est un échec.
Taisei Yokusankai Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Par rapport à quoi ? Ce pays entier est un échec. <{POST_SNAPBACK}> Par rapport aux ambitions affichées et aux espoirs que ces zones ont fait naitre. J'ai lu un article il y a un an sur les énormes magouilles qui empêchaient ces initiatives (étatiques) de fonctionner correctement.
ULYSSE Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Comme il a été dit, le problème est que la Corée du Sud ne veut pas assumer le coût économique d'une réunification. Sans parler que cela déplairait aux puissances régionales. L'inconnu est le degré d'irrationnel des autorités nord-coréennes. Difficile de cerner ce qui relève chez elles du délire dangereux (qui imposerait d'être maitrisé d'urgence), de ce qui relève du calcul pour faire chanter les USA etc. On peut faire traîner les choses avec un maître chanteur rationnel ; l'inaction est plus dangereuse face à un fou qui développe ses armements. (En même temps, on peut aussi retourner l'analyse : face à un maître chanteur rationnel qui n'est pas suicidaire, on peut envisager un coup de force pour en finir avec lui, en supposant qu'il ne fera pas de coup de folie même s'il est attaqué ; face à un fou, en revanche, c'est dangereux : pris de fureur il peut faire tout sauter, lui avec).
Etienne Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 La prochaine fois que Pyongyang fait un coup pareil, il ne faut pas cependant croire que Tokyo va déclarer la guerre… <{POST_SNAPBACK}> Parce que constitutionnellement, l'Etat japonais a le droit de déclarer la guerre?
Steve Austin Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Les Sud Coréens et le Japon financent déjà la Corée du Nord -depuis plus de 10 ans. <{POST_SNAPBACK}> J'avais vu, il y a quelques temps, un documentaire passionnant sur les relations entre les deux parties de la Corée. Il en ressortait que les Sud-Coréens (le peuple) souhaitaient le rapprochement. C'était aumoment où des petits pas étaient faits. Seulement on resentait très bien le sentiment d'humiliation des sud-coréens qui s'en voulaient d'accepter le double chantage (militaire et affectif) de Pyongyang…
Taisei Yokusankai Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Parce que constitutionnellement, l'Etat japonais a le droit de déclarer la guerre? <{POST_SNAPBACK}> Stricto sensu non, dans la pratique oui pour autant que le pays ait été agressé. Constitution "pacifique" ou pas, l'ONU reconnait à tous pays le droit de se défendre en cas d'agression.
Taisei Yokusankai Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 J'avais vu, il y a quelques temps, un documentaire passionnant sur les relations entre les deux parties de la Corée. Il en ressortait que les Sud-Coréens (le peuple) souhaitaient le rapprochement. C'était aumoment où des petits pas étaient faits.Seulement on resentait très bien le sentiment d'humiliation des sud-coréens qui s'en voulaient d'accepter le double chantage (militaire et affectif) de Pyongyang… <{POST_SNAPBACK}> Les Coréens du S (le peuple) n'ont jamais considéré la CdN comme un autre pays, et considèrent que la réunification est inéluctable. Ils voient les USA comme un obstacle sur le chemin, et, pour cela, souhaitent son retrait. Au niveau gouvernemental, c'est bien différent, ne serait-ce que pour des questions de couts, déjà soulignés par AK. Et puis, de façon assez perverse, certains pensent pouvoir avancer que la CdS voit d'un bon oeil les gesticulations nucléaires de la CdN: au cas ou ils seraient effectivement doter de l'arme, une fois l'inéluctable réunification effectuée, l'arme du nord bénéficierait au sud, et ce sans avoir du endurer l'opprobe internationale.
Etienne Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Stricto sensu non, dans la pratique oui pour autant que le pays ait été agressé. Constitution "pacifique" ou pas, l'ONU reconnait à tous pays le droit de se défendre en cas d'agression. <{POST_SNAPBACK}> Pacifique mais pas pacifiste, pas d'agression, mais possibilité de légitime défense donc.
Steve Austin Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Les Coréens du S (le peuple) n'ont jamais considéré la CdN comme un autre pays, et considèrent que la réunification est inéluctable. Ils voient les USA comme un obstacle sur le chemin, et, pour cela, souhaitent son retrait.Au niveau gouvernemental, c'est bien différent, ne serait-ce que pour des questions de couts, déjà soulignés par AK. Et puis, de façon assez perverse, certains pensent pouvoir avancer que la CdS voit d'un bon oeil les gesticulations nucléaires de la CdN: au cas ou ils seraient effectivement doter de l'arme, une fois l'inéluctable réunification effectuée, l'arme du nord bénéficierait au sud, et ce sans avoir du endurer l'opprobe internationale. <{POST_SNAPBACK}> Le degré d'embrigadement idéologique semble tel, que je me demande quelles modalités pourra prendre la réunification?
Taisei Yokusankai Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Le degré d'embrigadement idéologique semble tel, que je me demande quelles modalités pourra prendre la réunification? <{POST_SNAPBACK}> On se posait la même question avec la RDA, il me semble.
Taisei Yokusankai Posté 7 mars 2005 Signaler Posté 7 mars 2005 Pacifique mais pas pacifiste, pas d'agression, mais possibilité de légitime défense donc. <{POST_SNAPBACK}> Je crois que le terme correct est pacifiste en fait, mais oui, possibilité de légitime défense. A noter que ça a été longtemps en débat avec la gauche (et l'est toujours bien que moindre en intensité), et que le PLD joue tant et plus avec les limtes entre auto-défense et opérations "préventives".
Chitah Posté 8 mars 2005 Auteur Signaler Posté 8 mars 2005 L'inconnu est le degré d'irrationnel des autorités nord-coréennes.Difficile de cerner ce qui relève chez elles du délire dangereux (qui imposerait d'être maitrisé d'urgence), de ce qui relève du calcul pour faire chanter les USA etc. Pour préciser ce point: je pense que AK72 parle de l'Etat nord-coréen tout entier lorsqu'il parle de folie. En gros, il s'agit de dire que les chaines de décision et de commandement sont des plus floues, on ne sait pas si le vieux qui leur sert de marionnette-dictateur est vraiment le boss dans son pays. Et pour revenir un peu à la Chine, un commentaire sur la position de ce pays vis-à-vis de la Corée du Nord. CommentaryChina's Stake in a Nonnuclear North Korea By Nina Hachigian This commentary appeared in Christian Science Monitor on February 17, 2005. SANTA MONICA, CA. — North Korea's declaration that it has nuclear weapons is bad news not just for the United States, but for China. Already sharing borders with nuclear-armed Russia, India, and Pakistan, the last thing China wants is an expansion of Asia's nuclear neighborhood. China's leaders must now decide how far they are willing to go to put the nuclear genie back in the bottle in North Korea. China has significant leverage, because it supplies much of the fuel and food that North Korea needs to survive and is the North's major trading partner and closest ally. China's policy toward North Korea's nuclear program has long been based on two principles: that the Korean peninsula must be free of nuclear weapons, and that the dispute over the North's nuclear policies must be resolved peacefully. The six-party talks involving China, the US, North and South Korea, Japan, and Russia hold the only hope of achieving both aims. [Youhou, l'Europe, elle est où là… ] But if North Korea's withdrawal from the talks stands, or if a resumption of the talks ultimately fails to persuade the North to give up nuclear weapons, China will be forced to make a tough choice about which of its two principles is more important. Each path is fraught with peril. For Beijing, the strategic stakes involved with North Korea going nuclear are extremely high. A nuclear-armed North could produce a cascade effect, leading South Korea, Japan, and even Taiwan to consider developing nuclear weapons programs in response. More nuclear powers would make East Asia less stable. With Japan's bloody invasion of China during World War II an ever-present memory for many Chinese, a nuclear Japan would be a particularly threatening outcome for China. Moreover, the Chinese know that if North and South Korea eventually reunited, the resulting country would eventually become a powerful force in the region that would decide its own geopolitical destiny. China would like to prevent that future country from having nuclear weapons. China also wants to stand shoulder to shoulder with the US when it can. China's strategy for growing its own economy is heavily dependent on a strong American relationship, both economically and politically. Leaders of China's Communist Party know that a strong domestic economy is what allows them to retain power. For all these reasons, China may decide to align with those in the US and Japan who insist that the only way to solve the nuclear weapons crisis is to put the economic squeeze on Kim Jong Il's North Korean regime. But if China were to cut off food and fuel shipments, the North's economy would be crippled and its government might even collapse. The resulting situation could be very destabilizing for China. For example, a Chinese economic cutoff of North Korea could create a flood of refugees, perhaps numbering in the millions, streaming across the 880-mile North Korean-Chinese border. If China lets the refugees in, they would pour into an area of Northeast China already very poor and the site of frequent worker protests. If Chinese security forces used violence to stop the Korean refugees from entering, it would deal a serious blow to the image Beijing is carefully crafting as a peaceful and cooperative member of the world community — and the host of the 2008 Olympics. But there are also grave dangers for China if it refuses to apply economic pressure and pushes instead for gradual change in the North. Economic sanctions against North Korea can have a major effect only with Chinese participation. So if America advocates sanctions and China refuses to join in, US-Chinese relations would suffer. In virtually every discussion of the US-China relationship, American and Chinese officials and analysts hold up the close cooperation on North Korea's nuclear program as proof China and the US can work cooperatively as partners in an area of mutual security concern. China's choice could spell the end of that cooperation and could have a ripple effect in the relationship — empowering those, for example, who advocate economic measures against China to rectify the trade imbalance. China would like to avoid such tensions in the relationship with its second-largest trading partner — and the country that has more say than any other about many aspects of its security. Though they have been on different sides in the past, the US and China have a mutual interest in a nonnuclear and stable Korean Peninsula. It is this mutual interest that could prompt the two nations to work closely together to get North Korea to return to the negotiating table and eventually give up nuclear weapons. China and the US would both be winners with that outcome. Nina Hachigian is director of the Center for Asia Pacific Policy at the nonprofit RAND Corporation, which seeks solutions to world problems.
melodius Posté 8 mars 2005 Signaler Posté 8 mars 2005 La comparaison avec le Japon n'est pas pertinente.Le miracle japonais souffrait d'un réel handicap pour maintenir le Japon en super-puissance : l'étroitesse démographique. <{POST_SNAPBACK}> Ah, j'aurais plutôt dit une adminstration ultra-pesante et un enseignement et une culture qui encouragent un conformisme qui à la longue devient un handicap.
Taisei Yokusankai Posté 8 mars 2005 Signaler Posté 8 mars 2005 Ah, j'aurais plutôt dit une adminstration ultra-pesante et un enseignement et une culture qui encouragent un conformisme qui à la longue devient un handicap. <{POST_SNAPBACK}> La démographie joue bien sur un rôle mais ce n'est pas, évidemment, la cause principale de la crise ni le handicap principal un véritable redressement. L'administration est effectivement à blamer en premier lieu. Petite précision: le Japon n'est plus ce qu'il était, mais il serait idiot de l'enterrer, la France ne peut que rêver de son niveau de vie.
melodius Posté 8 mars 2005 Signaler Posté 8 mars 2005 Remarquons surtout que le constat que je fais est celui de la plupart des Japonais et qu'ils sont très occupés à essayer de remédier à ces handicaps. L'arrivée de grands patrons non-nippons au sein des boîtes japonaises (Nissan, maintenant Sony) en est une belle illustration.
Taisei Yokusankai Posté 8 mars 2005 Signaler Posté 8 mars 2005 Remarquons surtout que le constat que je fais est celui de la plupart des Japonais et qu'ils sont très occupés à essayer de remédier à ces handicaps.L'arrivée de grands patrons non-nippons au sein des boîtes japonaises (Nissan, maintenant Sony) en est une belle illustration. <{POST_SNAPBACK}> Malgré tout, l'interventionisme continue, et en plus il est particulièrement mal avisé. Mais c'est sur que de plus en plus d'entrepreneurs ont compris ce qu'il fallait faire pour réussir à ce sortir du merdier. Au niveau politique aussi, d'ailleurs. Dans les élections locales, ce sont de plus en plus souvent des candidats indépendants qui remportent la timbale.
Taisei Yokusankai Posté 8 mars 2005 Signaler Posté 8 mars 2005 Japan-U.S. declaration on Taiwan angers ChinaAkira Fujino / Yomiuri Shimbun Correspondent China has strongly objected to the joint security agreement recently announced by Japan and the United States, which listed "a peaceful resolution of issues on the Taiwan Strait" as a common strategic goal for the first time. The agreement is likely to further cool Beijing's relations with Japan in particular, as the two nations are currently embroiled in a territorial dispute over the Senkaku Islands--called Daioyu in China. Japanese and U.S. foreign and defense officials held a "two-plus-two" meeting and announced revisions to the Japan-U.S. security alliance on Feb. 19. Immediately after the declaration, a spokesperson for the Chinese Foreign Ministry said in a statement, "the Chinese government and its people oppose" the security agreement between Japan and the United States. Chinese media have also attacked the agreement, with the Communist Party newspaper, the People's Daily, describing it as an intrusion by Japan and the United States into China's internal affairs. China has consistently taken the position that the Taiwan issue is an internal affair, not an international one. China therefore contends that the declaration is not acceptable. Beijing has imminent and practical reasons for its strong official response. First, China is concerned that Japan and the United States, influential on the Taiwan issue, could send the wrong message to Taiwan's pro-independence movement, creating a destabilizing factor, according to the China Daily newspaper. China has not discarded the possibility of using military force against Taiwan if it declares independence. This is because, as former Chinese President Jiang Zemin said, if China stopped holding the threat of military force over Taiwan, it would never agree to unification, making it impossible to integrate the island peacefully, a situation that would in the end force the mainland to resolve the problem with military action. If Japan and the United States continue to see the issue as an international problem, Taiwan's pro-independence movement, represented by Taiwan President Chen Shui-bian, will gain strength, making unification--an already unclear prospect--even less likely. This is the problem China sees in the Japan-U.S. security agreement. When Chen quickly released comments welcoming the agreement, China felt its concerns were justified. China is considering adopting an anti-secession law during the National People's Congress that started Saturday, in an effort to block Taiwan's step toward independence. China wants the law passed to legitimize its use of military force against Taiwan if it decides to take that path. There is no doubt that China sees the recent Japan-U.S. joint security agreement as a move to block this new strategy. Second, China's mistrust of Japan and the United States continues to deepen over fears the two nations are using the Taiwan issue as a means to contain China's growth. The newspaper China Youth clearly expressed the country's mistrust of Japan and the United States. It said the new agreement was the United States' primary strategy to block China's peaceful development. The United States had teamed up with Japan on the Taiwan issue over fear of China's rapid economic growth and the modernization of its military forces, the paper added. It also criticized Japan for participating in the U.S. strategy, saying Japan was worried that China might take over political and economic leadership in the Asia-Pacific region. The paper also said the Japanese government was constantly calling China a threat, creating public opinion to facilitate taking measures against China. China believes that it has been unable to resolve the Taiwan issue mainly because of the intervention and intrusion of foreign powers such as the United States. For China, Taiwan is the largest unresolved political controversy of the last century. Regardless of how Japan and the United States deal with the Taiwan issue, China will not change its basic position of ignoring foreign influences and promoting unification, including the possible use of military force. But the announcement by Japan and the United States of their determination to seek a "peaceful resolution" was seen as a slap in the face by China, further increasing its suspicions of the Japan-U.S. alliance.
ULYSSE Posté 8 mars 2005 Signaler Posté 8 mars 2005 Ah, j'aurais plutôt dit une adminstration ultra-pesante et un enseignement et une culture qui encouragent un conformisme qui à la longue devient un handicap. L'administration ça peut se changer ; le système politique ça peut se changer. Je parlais du handicap définitif, qui faisait que le Japon ne pourrait pas rester une des premières puissances mondiales à long terme ; et c'est la démographie. La puissance d'un petit pays dépend de multiples conditions fragiles : performance de son système économico-politique, engagement de sa population dans une charge de travail énorme (un certain nombre de japonais se tuent au travail littéralement : épuisement cardiaque, suicide par stress dû à la surcharge de travail, etc.) Tandis que la puissance d'un pays d'un milliard d'habitants repose d'abord sur cette donnée solide, cette masse énorme qui attire les investisseurs, et offre un relai immédiat à toute innovation (marché intérieur qui permet d'imposer un standard et ruiner les efforts de la concurrence étrangère pour imposer ses brevets, en jouant sur le réflexe patriotique des citoyens et/ou sur des mesures plus ou moins protectionnistes/encourageant le développement national). Après, si le système économique est performant, cette puissance peut devenir encore plus importante. Mais la base démographique offre un élément de puissance potentielle durable, d'une durabilité très supérieure à ce que peut espérer un petit pays comme le Japon. Un propriétaire de brevet, un vendeur de services, peut faire l'impasse sur le marché japonais ; il aura du mal à faire l'impasse sur un marché d'un milliard et demi d'habitants. Ce qui donne une force tranquille à un pays comme la Chine, qui peut assumer de déplaire à la conscience internationale en maintenant une dictature, sans perdre les investisseurs étrangers. Un pays comme le Japon restera beaucoup plus dépendant des dictats de la politique des grandes puissances. La Chine peut parler d'égale à égale à l'Amérique. Le Japon, quelle que soit sa puissance économique, ne peut pas.
Chitah Posté 8 mars 2005 Auteur Signaler Posté 8 mars 2005 Un propriétaire de brevet, un vendeur de services, peut faire l'impasse sur le marché japonais ;il aura du mal à faire l'impasse sur un marché d'un milliard et demi d'habitants. Cette question est très complexe, je vais tâcher de donner quelques clés: - Les niveaux de prix au Japon et en Chine sont-ils les mêmes? Je pense, sans vraiment chercher, qu'une voiture coute plus cher au Japon qu'en Chine. Donc, le calcul à faire c'est volume*prix, et ce sont ces nombres là que l'on compare, pas seulement le volume absolu. - Ensuite, le raisonnement que tu fais est valable pour Procter&Gamble, qui vend des savons et des lessives. (marchés de masse). Pour Dior, c'est un peu différent, ce qui compte c'est le nombre de gens riches (on va faire simple, hein), et je doute que les nombres sont en faveur de la Chine, même si c'est possible. - Prenons un exemple entre Dior et Procter: les entreprises type Cisco, Lucent, Nortel, ont un concurrent chinois, qui s'appele Huawei. Le premier contrat (important) de Hauwei en Europe a été remporté il y a quelques jours (http://www.01net.com/article/268237.html) c'est l'opérateur Colt qui est le client, qui est un opérateur relativement important. Avant cela, Huawei n'avait réussi à décrocher que des opérateurs challengers comme Free ou 9Telecom. En réalité, ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut plus seulement raisonner en termes de marché domestique: le marché chinois s'ouvre, des players chinois comme Hauwei émergent. Huawei cartonne surtout en Afrique du Nord (deal avec Algeria Mobile il y a deux ou trois semaines, etc…) La Chine peut parler d'égale à égale à l'Amérique.Le Japon, quelle que soit sa puissance économique, ne peut pas. <{POST_SNAPBACK}> Le Japon a beaucoup de bons du trésor américain, non?
melodius Posté 8 mars 2005 Signaler Posté 8 mars 2005 Je me demande bien pourquoi un titulaire de brevet refuserait de l'exploiter dans un des pays les plus riches du monde et préférerait travailler avec des pouilleux désargentés qui de plus en profiteront probablement pour le copier. Enfin j'dis ça… Je crois qu'AK est irrémédiablement gaulliste. Arrêtons l'acharnement thérapeutique, ne prolongeons pas son agonie intellectuelle.
Chitah Posté 8 mars 2005 Auteur Signaler Posté 8 mars 2005 Je me demande bien pourquoi un titulaire de brevet refuserait de l'exploiter dans un des pays les plus riches du monde et préférerait travailler avec des pouilleux désargentés qui de plus en profiteront probablement pour le copier.Enfin j'dis ça… Exact, pendant longtemps, Huawei a été en bisbille avec Cisco pour des questions de brevets logiciels (le système d'exploitation des équipements telecoms qu'ils commercialisent, qui est presque un des seuls différenciants sur beaucoup de segments de marché). Je crois qu'AK est irrémédiablement gaulliste. Arrêtons l'acharnement thérapeutique, ne prolongeons pas son agonie intellectuelle. <{POST_SNAPBACK}> Ca va lui passer.
Taisei Yokusankai Posté 8 mars 2005 Signaler Posté 8 mars 2005 La Chine peut parler d'égale à égale à l'Amérique.Le Japon, quelle que soit sa puissance économique, ne peut pas. <{POST_SNAPBACK}> Il est évident que la démograpgie est un problème pour le Japon, mais: Chine = 1.3 milliards d'habitants USA = 290 millions Japon = 130 millions Tout d'abord, c'est pas vraiment un petit pays. Ensuite, et surtout, si je suis cette logique démographique, le Japon devrait pouvoir parler d'égal à égal avec les USA, mais aucun des deux pays ne devraient pouvoir faire de même avec la Chine. Je note en passant que le jour où les pays asiatiques cesseront de commercer en dollar parce qu'ils en auront marre de financer la dette US, ce sont les USA qui devront venir pleurer devants les Japonais -pour que cela arrive il faudrait, évidemment, un courage politique que le PLD n'a pas. D'autres passages de ton texte me font tiquer. Tu lies le fait de se "tuer au travail" avec les problèmes démographiques: ce n'est bien sûr pas le cas. Ce problème ne s'est posé que récemment, alors que le fait de "se tuer au travail" date d'il y a bien plus longtemps, les explications sont à trouver ailleurs. A l'heure atcuelle, on ne peut pas se passer du Japon si l'on est une entreprise de taille mondiale. On pourra s'en passer qu'en cas de récession véritable de l'économie nippone, de chute de niveau de vie. Un pays moyen avec un tel de niveau de vie est impossible à ignorer. Le critère démographique est important, surtout en ce qui concerne la marge de progression possible, mais il y a tellement d'autres critères que je ne pense pas que ce soit le plus parlant. Bien sur, les chiffres impressionnent, mais une population de centaines de millions de campagnards analphabetes (cas d'espèce), ça consomme moins que cent millions de citadins férus de technologies nouvelles.
Taisei Yokusankai Posté 8 mars 2005 Signaler Posté 8 mars 2005 Je vois que j'ai été devancé par Chitah et Mélo, oups… Enfin, on tire dans le même sens.
Chitah Posté 8 mars 2005 Auteur Signaler Posté 8 mars 2005 Je vois que j'ai été devancé par Chitah et Mélo, oups… Enfin, on tire dans le même sens. <{POST_SNAPBACK}> …mais avec des arguments différents, c'est pas mal du tout je trouve.
ULYSSE Posté 8 mars 2005 Signaler Posté 8 mars 2005 Je crois qu'AK est irrémédiablement gaulliste. Tu vas pouvoir me défendre auprès des gaullistes, pour qui je suis un salaud d'atlantiste. Ce que je disais du marché chinois s'appliquait davantage aux 50 ans à venir qu'au marché actuel. On peut penser que les liquidités en circulation seront plus importantes. Au sujet des "pouilleux" sans intérêt économique, c'est justement un bon point pour l'Inde, qu'elle développe une moyenne et haute bourgeoisie très importante. Ce qui est du plus grand intérêt économique pour les investisseurs.
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