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Cortalus

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Posts posted by Cortalus

  1. Je crois que je ne vais pas échapper à un diversity training obligatoire dans ma boîte. Ils veulent même aller vers les labels égalité et diversité, donc je crois qu'on va en chier dans les années qui viennent. Évidemment il y aura un objectif de 50 % de femmes mini dans le codir. Mais promis, pas de discrimination à l'embauche, ce qui me semble totalement contradictoire. Mais j'ai l'opportunité d'infléchir peut-être un peu les choses car j'ai un certain poids dans la négo du protocole d'accord sur l'égalité H/F.  Les RH ne sont cependant pas mon domaine d'expertise à la base et je me demande sous quel angle attaquer ça...

     

    Vous avez eu des expériences dans ce genre ? @Lancelotcertainement ! Je serais preneur de vos retours et des ressources éventuelles que vous connaissez à ce sujet...

  2. Le 18/01/2023 à 22:46, PABerryer a dit :

    Par thèmes ensuite cela varie. En Histoire, selon la chronologie. Pour le reste, je rassemble les auteurs (parfois en suivant l'ordre des publications), sinon, en fonction de la taille.

     

    Je fais pareil, mais avec un critère supplémentaire : je ne mélange pas les vieux livres aux belles reliures avec les éditions récentes, pour des raisons esthétiques.

     

    Ensuite, j'essaye de garder une logique dans les thèmes. L'occultisme n'est pas très loin de la religion, la philosophie de l'économie, etc.

  3. J'ai vu dans la grande scène d'action finale de Glass Onions une apologie esthétique et morale de l'émeute raciale, manifestement inspirée par les débordements du mouvement BLM. Et la destruction de la Joconde des mains d'une femme noire révoltée me semble évidemment une allégorie de l'effacement de la culture occidentale réclamé par les militants intersectionnels. Les intentions sont claires et l'exécution dépourvue de toute subtilité.

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  4. Vu Glass Onion.

     

    Dans l'ensemble, je dirais que c'est un film supérieur à Knives Out. Son principal défaut formellement est un déluge d'exposition d'une vingtaine de minutes qui casse le rythme dans l'acte 2.

     

    Évidemment, il y a tous les clichés possibles d'écriture woke. C'est très pénalisant pour le scénario d'un thriller/whodunnit. En effet, difficile d'induire le spectateur en erreur quand il est évident dès le début que la race, le sexe et la classe sociale de personnages déterminent qui est coupable/innocent/complice... La réalisation de Rian Johnson en rajoute sur ces clichés en cherchant un peu trop lourdement à iconiser certains personnages et certains moments toujours dans l'intention de la parabole politique et sociale. Rian, on a compris que tu es un des "gentils", on sait que tu soutiens BLM et que tu te repens d'être blanc et héritier d'une culture universaliste problématique qu'il faut effacer.

     

    Le plus triste, c'est que ces clichés gâchent la performance des acteurs. Notamment celles de Janelle Monaé et Edward Norton.

     

    Mais il y a quand même de belles scènes, des moments très amusants qui m'ont arraché des rires très sincères.

  5. Vu A couteaux tirés de Rian Johnson. Je peux pas dire que je suis déçu, vu que le réalisateur ne m'inspire pas la plus grande confiance depuis son opus Star Wars chez Disney. Mais disons que j'espérais être agréablement surpris. Cela n'a malheureusement pas été totalement le cas. Le film n'est pas vraiment mauvais, mais cumule pas mal de défauts. La parabole politique est aussi grossière que cliché. L'insistance du film à vouloir nous faire accroire que la résolution de l'intrigue est morale est des plus lourdes. Daniel Craig en fait trop. L'actrice principale n'en fait pas assez. Il y a tellement de foreshadowing sur le rebondissement final que c'en est gênant. Dommage, parce qu'il y avait de bonnes idées (dont un jeu de mot intraduisible en français, ce qui gâche un monologue de Craig). Je retiens une course-poursuite étonnante et une intrigue plutôt intéressante dans son squelette. La réalisation est efficace. Les codes du whodunnit sont globalement respectés, avec une véritable possibilité pour le spectateur attentif de faire certaines déductions en même temps que le détective.

     

    Je n'échapperai probablement pas à Glass Onion, la suite, car ma femme et ma fille ont bien aimé.

  6. C'est pas nouveau tout ça. Dans ma jeunesse, j'avais fait un stage à Bruxelles. C'est ce qui m'a détourné d'une carrière de fonctionnaire européen. A l'époque, on estimait à environ 120 K€ le prix d'un vote au parlement par un député d'un pays de l'est (les moins chers). Mais ça date d'il y a plus de vingt ans, alors j'ai du mal à retrouver mes sources (il y avait eu une enquête journalistique).

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  7. Au-delà des classiques économies d'échelles, qui permettent de diminuer les frais de gestion (jusqu'à un certain point seulement), un effet à noter de la multi-propriété est que plus ton patrimoine locatif augmente, plus tu peux intégrer précisément tes risques locatifs dans ton calcul économique (loi des grands nombres) et plus tu peux planifier ton programme de gros entretien de manière à lisser les besoins de trésorerie.

     

    Les petits propriétaires-bailleurs, qui ne bénéficient pas de ces effets mécaniques, se retrouvent facilement plantés en cas de mauvaise pioche côté locataire ou de gros travaux à faire inattendus/pas provisionnés.

  8. il y a 17 minutes, Loi a dit :

     

    Au sens "si les français n'avaient pas voté pour des socialistes ces 50 dernières années", n'est-ce pas?

     

    J'en suis sûr.

     

    Pour le coup, je sais même pas si c'est une question droite gauche. Le PC aux manettes n'aurait probablement pas laissé tomber le nucléaire.

  9. 1 - Jamais il n'y aura de coupures

    2 - On envisage des coupures uniquement dans un scénario extrêmement négatif

    3 - Il va y avoir probablement quelques petites coupures, et vous serez prévenus (on en est là)

    4 - Si les français avaient été disciplinés, on n'aurait pas eu besoin de faire ces coupures massives

    5 - Demander la continuité du service public de l'énergie est un marqueur idéologique d'extrême-droite

     

     

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  10. Il y a 4 heures, Lancelot a dit :

    La question que je me pose en lisant tout ça, c'est pourquoi ce n'est pas de notoriété publique si c'était aussi clair aussi tôt pour tout le monde dans les hôpitaux ? J'ai l'impression qu'aucune conséquence n'a été tirée au niveau politique mais peut-être que je me trompe ? Et sinon où est le blocage ?

     

    Il faut bien comprendre que les confinements, s'ils ont des effets désastreux sur le plan sanitaire au global, surtout à plus long terme, n'en ont pas moins soulagé à court terme les hôpitaux. Dans leur ensemble, les agents hospitaliers y étaient très favorables, y compris parmi les dirigeants. Le mécanisme de garantie de recettes mis en place par l'Etat a fait que les établissements ont gagné autant que d'habitude pour moins d'activité, tout bénef. Les services en sous-activité ont plutôt bien vécu ces périodes d'accalmie, pas la peine d'expliquer pourquoi. Les services en surchauffe voyaient enfin les confinements comme une nécessité vitale parce que pour eux, seules comptaient les entrées/sorties covid, les autres impacts sanitaires ne les impactant pas dans leur quotidien.

     

    Enfin bref, j'ai toujours dit que les confinements ne visaient pas à protéger la population, mais à protéger l'hôpital public. Quand on voit leur état aujourd'hui, j'ai envie de dire que même ça a raté au final.

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  11. Il y a 3 heures, Bézoukhov a dit :

     

    Peut être il y a 25 ans. Mais dans les politiques de gestion contemporaines de l'hôpital, @Cortalus pourra confirmer ou infirmer, il me semble que la cible soit un taux d'occupation proche de 100%.

     

     

     

    L'idéal cherché c'est 100 % de facturation avec 0 % d'occupation, mais il faut bien faire des compromis. Sérieusement, l'objectif n'est pas tant d'être rempli que d'optimiser la facturation. Or, plus la durée de séjour d'un patient augmente, plus rémunération à la journée diminue. Au-delà d'un certain seuil, les journées supplémentaires ne sont même plus rémunérées ou presque. Donc on peut obtenir une meilleur marge à taux d'occupation équivalent, voire plus bas, si la DMS (durée moyenne de séjour) baisse.

     

    Les seuils et la dégressivité de la rémunération journalière dépendent des pathologies traitées. Certaines dégagent plus de marge que d'autres, parce que la tarification hospitalière est basée sur des études qui ne reflètent pas bien les vrais coûts des soins. On appelle case-mix la ventilation des séjours entre les différentes pathologies pour un établissement donné. La DMS et le case-mix sont donc le nerf de la guerre pour les hôpitaux basiquement. Au final, on ne parle pas tant que ça du taux d'occupation (à moins de s'intéresser aux ehpad qui dépendent des hôpitaux, où là cela devient l'indicateur clé).

     

    Quoi qu'il en soit, on essaye de ne pas avoir plus de lits qu'il n'en faut pour gérer une activité normale. Par lit, j'entends pas un meuble, mais un effectif de personnels paramédicaux et médicaux permettant de traiter un patient dans une unité médicale donnée. Le coût du lit marginal peut être prohibitif à cause des effets de seuil. Bon, il faut aussi des chambres, des meubles et de l'équipement bien sûr, mais considérez basiquement que le RH c'est environ 2/3 du coût. Le facteur limitatif à l'ouverture d'un lit supplémentaire n'est généralement pas immobilier ou mobilier.

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  12. Quelques remarques sur le volet RH issues de mon expérience personnelle pendant les confinements (j'ai travaillé dans un hôpital public dans une zone fortement touchée par le covid, et fait du consulting pour un groupe de santé privé entre deux jobs ensuite) :

    - on ne manquait pas spécialement de personnel en cardio ou onco, on aurait pu prendre plus de patients dans ces spécialités ;

    - on aurait pu opérer beaucoup plus : j'ai vu être payés à rien faire des chir, anesthésistes, iade et ibode (dans les coins paumés, il faut les payer à ne rien faire, sinon ils vont se barrer) ;

    - si les labos étaient saturés, l'imagerie ne l'était pas forcément (pas plus que d'habitude disons).

     

    Globalement, les soignants ne sont pas aussi substituables d'une unité à l'autre qu'on peut l'imaginer. Souvent une équipe préférera tourner avec une personne ou deux en moins plutôt que d'avoir à récupérer des remplaçants qui ne connaissent pas le service et ses spécificités. C'est bien sûr d'autant plus vrai que le niveau de qualification augmente (on peut envisager de transférer une AS d'une unité à une autre, une infirmière, par contre, c'est pas la peine d'y penser).

     

    Alors oui, on a énormément manqué de personnel pendant le covid, mais c'était pas valable uniformément dans tous les secteurs. Je pense que la situation est nettement plus grave sur ce front aujourd'hui : soignés non vaccinés écartés + épidémie de flemme dans la population active + épuisement moral et physique de ceux qui ont tenu la baraque pendant le plus dur de la crise + hausse du coût de l'essence (dissuasif pour les intérimaires et CDD qui viennent de loin), etc.

     

    Dès la fin du premier confinement, en conf "post mortem", les médecins considéraient qu'on avait tué plus de gens qu'on n'en avait sauvé à cause de la fermeture des blocs et de la baisse des consultations qui a repoussé des diagnostics. Ce sont des retards irrattrapables. L'impression que j'en ai gardé est que les pouvoirs publics ont tellement terrorisé la population avec le covid qu'ils ont interdit toute estimation rationnelle, même approximative, du calcul bénéfice/risque de se rendre à l'hôpital devant certains symptômes. Autrement dit, il y a des gens qui ont préféré prendre le risque de faire un arrêt cardiaque à la maison plutôt que de risquer d'attraper le covid en allant fréquenter les urgences. Et n'oublions pas aussi les gens sont morts de désespoir, de solitude, dans les unités médicales et les ehpad, où on les a traités comme des prisonniers, pire que des prisonniers. Mais en fait, à l'époque où on tirait ces premiers constats, on était loin d'imaginer à quel point les conséquences à plus long terme allaient être dévastatrices.

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