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ernest

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Messages postés par ernest

  1. Et voilà, je suis victime des raccourcis rapides, et des coups bas faciles.

    On ne retient que la vulgarité, et pas ce qui est dit derrière. Classiquement décourageant.

    Libération l'a comparé à Guy Debord, dans sa critique acerbe de la société du spectacle… :icon_up:

  2. Vu le film Brüno aujourd'hui. Film admirable, dans la même veine que Borat (en bien mieux) - d'une vulgarité sans borne, une excursion en plein enfer avec un gay nazi se déchaînant sur Los Angeles.

    Il y a une séquence avec Ron Paul - victime d'une fausse interview héroïque par Sacha Baron Cohen, qui le ridiculise dans le rôle de puritain scandalisé par son string fabuleux appelant explicitement à la copulation sauvage.

    À ne manquer sous aucun prétexte.

  3. +1 pour la ligne rouge. Le contraste guerre vs. nature sublime est saisissant.

    Terrence Malick est un des rares cinéastes à être aussi philosophe. En effet, il a enseigné la philosophie aux USA après avoir été l'élève de Stanley Cavell- lui même grand philosophe américain spécialiste du scepticisme chez Wittgenstein et Emerson. Là où tout se rejoint, c'est qu'Emerson et le courant transcendantaliste d'on s'inspire Malick pour ses films est ce courant philosophique américain du XIXe siècle très individualiste :

    Ce scepticisme à l’égard de la marche du monde et de son architecture batî de toutes pièces, est en cela très proche du caractère politique du transcendantalisme américain. En effet, Emerson fut l’un des premiers à appeler une démocratie nouvelle et à s’insurger contre la loi sur les « esclaves fugitifs ». Quant à Thoreau qui ne se reconnaissait aucunement dans la société et ses institutions, il a définitivement choisi de mener sa vie dans les bois en appelant le premier à la désobéissance civile. Il faut voir aussi dans La Ligne Rouge, Sean Penn penser sur le discours paternaliste de Georges Clooney (et incarnation du glamour hollywoodien) et asséner l’idée qu’ici-bas « tout est mensonge, tout ce que l’on voit et l’on entend. ».

    De ce scepticisme, un pont semble être rapidement fait avec l’idée d’un individualisme et d’un épanouissement qui se fait en dehors de la société et à l’intérieur de soi. Le philosophe Stanley Cavell qui a étudié le sage Emerson reprenait bien cette distinction : « Je sais que le monde avec lequel je parle dans la ville et dans les fermes n’est pas le monde que je pense. » , que le cinéma de Malick matérialise. Cette attitude de défiance face au monde extérieur, Malick l’a donc fait sienne et a semble t-il trouvé comme seule réponse face à cela de « faire une île de soi-même » comme le dit subtilement le sergent Welsh dans La Ligne Rouge. Ainsi les déserteurs et hors la loi que l’on peut voir dans ses films (les adolescents de Badlands, Witt de La Ligne Rouge et John Smith du Nouveau Monde) symbolisent à eux seuls la méfiance de ce cinéaste à l’égard d’une société et ces règles qui font perdre à tous l’intégrité de leur moi privé.

    Bref, le combat pour l'individu n'est pas près de cesser.

  4. Quelle diantre de mouche te pique à toute heure pour dire autant d'âneries? Venant d'un admirateur du cuistre salonard Onfray, permets-moi de pouffer. D'ailleurs, je pouffe. Voilà.

    Lis tu du Marc Edouard Nabe ? C'est autre chose que Murray - et pourtant on peut dire qu'ils jouent sur le même terrain - il y a un écrivain et un fantaisiste. Oui, tout autre chose…

    Nota bene : je "n'admire" et défend la contre histoire de la philo d'Onfray qu'en comparaison à la musique que chacun écoute - pour rien - sur son baladeur. C'est dit, aucun amalgame n'est possible. :icon_up:

  5. C'est quand même incroyable de voir la France se mettre du côté de l'arabie saoudite, pays pourtant autrement moins démocratique que l'Iran.

    La France a aidé plusieurs dictatures africaines jusqu'à il y a peu de temps non ? Et puis si la démocratie française est devient un exemple… on en est pas sortit du socialisme global hein ! :icon_up:

  6. C'est classique à presque chaque élection (dans le monde entier) : les journalistes occidentaux ne s'éloignent pas de plsu de quelques centaines de mètres du bar de leur palace au centre de la capitale, et en reviennent avec pleins d'images et de paroles de gens qui leurs sont relativement proches, et se disent (et nous disent) super chouette, le monde est en train de devenir un peu plus comme moi.

    +1

    J'ai entendu de bienheureux journalistes de France Inter - tout de même! - parler de "révolution de velours" et d'espoir démocratique pour l'Iran le jour du scrutin… Ils sont forts ces journalistes, des années d'études de géopolitique pour vomir ces conneries. :icon_up:

  7. Vu "Good morning england" […] ça fait surement plus avancer les choses que les élections qui ont eu lieu aujourd'hui…

    Personne n'assimile le libéralisme à la liberté individuelle et à l'anti-étatisme aujourd'hui. Je suis certain que si tu vas à la sortie des salles, la majorité te dira que c'est le gouvernement ultra-autoritaire qui joue le rôle des capitalistes dans cette histoire… Alors que les rockers apparaîtrons comme des résistants - de gauche parce qu'il se droguent - à l'empire libéral.

    Bref, il ne faut pas oublier que c'est un fouillis total dans la tête des gens.

    Sinon, c'est un film à voir les yeux fermer (bande son sympathique).

  8. C'est un job. Enlève tes oeillères idéologiques. A cette aune, une caissière de supermarché n'a aucune liberté individuelle.

    J'ai bien dit : dans un système qui n'offre finalement aucune liberté individuelle.

    Je les connais les étudiants qui se destinent à être journalistes, ils pensent avoir une certaine liberté sur la manière d'aborder les sujets etc… Donc je suis solidaire de leur désillusion. La caissière (hôtesse d'accueil) sait à quoi s'attendre.

    S'il avait voulu nous le dire, ce serait fait.

    Ici tu as raison.

  9. En réalité, les journalistes ne sont pas plus cons que les coiffeurs : ce sont simplement des gens qui se trompent de colère (emprunt à Desproges).

    On le sait que les journalistes ne sont pas cons. Ils sont seulement rentrer dans un système qui n'offre finalement aucune liberté individuelle (ou si peu).

    Parfois, rarement, je suis solidaire de ces pauvres types qui sont obligés de vomir diverses conneries scandaleuses.

    Il faudrait nous dire dans quel média tu travailles.

    Moi je dis que le journalisme, c'est l'Idiot International ou rien.

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