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D'où viennent les libéraux ?


Avant d'être libéral, vous étiez ...  

450 membres ont voté

  1. 1. Avant d'être libéral, vous étiez ...

    • plutôt d'extrême gauche
      25
    • plutôt de gauche
      83
    • plutôt centriste
      43
    • plutôt de droite
      138
    • plutôt d'extrême droite
      39
    • sans opinion politique
      37
    • ... libéral
      55
    • anarchiste
      33


Messages recommandés

Si tu veux, pour ce que j'en ai vu, il y a la base, dont je faisais partie, téléguidée par des types dont la base ne sait rien et qui ne viennent jamais aux réunions. Il était d'ailleurs presque impossible de faire passer un texte dans le journal. On est juste là pour les manifs, les actions, et puis basta. Pas d'accès au contenu idéologique, si ce n'est que des cons viennent nous expliquer ceci ou cela, mais ça s'arrête là. Aucun début de discussion comme ici nous en avons tous les jours.

La majorité des anarchistes de base d'AL sont juste des jeunes qui s'ennuient, veulent donner du piment à leur vie avec une bonne excuse, mais ils ne réfléchissent pas beaucoup. Tu n'aurais pas eu beaucoup de succès, à condition qu'ils t'aient même écouté. Ils ont la gachette "fasciste" très facile.

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Moi je "viens" de la droite catho dure (mes parents sont nettement moins "durs" que ne l'étaient mes grands-parents ceci étant…) mais personnellement, dès que j'ai été en âge de m'interroger à ce sujet, j'ai été libéral et anti-autoritaire.

Je dois être un des seuls ici à n'avoir jamais été de gauche.

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Et pour les ignares qui n'ont aucune envie de se taper toute la littérature situationiste, tu peux faire un résumé de leurs thèses ?

Je vais essayer, avec le recul je m'apperçois que ça contient pas mal de charabia constructiviste auquel je n'ai jamais compris grand chose (enfin je n'ai jamais pris le temps de lire sérieusement leurs écrits, je me fiais plus aux explications d'un "maître

à penser" (au demeurant fort ouvert, sympa et cultivé)).

Disons que en gros, cela ce veux une critique actualisée et révisée du capitalisme, critique qui peut se résumer en une phrase de Guy Debord "La garantie de ne pas mourir de faim se paie par la certitude de mourir d'ennui".

En gros les situs reconnaissent que seul le capitalisme est créateur de richesse et permet l'émergence des nations, mais, selon eux, ce qui suit immédiatement ce processus est une stagnation idéologique, une décadence culturelle, une aliénation de masse. Ils insistent particulièrement sur la décadence culturelle, sur ce qu'ils appelent le spectacle, la msie en scène exhibitioniste de l'individu, puis encore après, sur le spectacle à l'intérieur du spectacle, ou quand les média s'achètent une respectabilité en organisant leur propre subsertion, leur propre critique, de façon à assimilier toute contestation et la rendre innofensive (pensez au guignols de l'info).

En fait la critique situationniste, selon moi, ne fait pas tant une erreure de diagnostique (une grande part de ce que Debord avait prédit dans les années 60 - 70 est aujourd'hui réalité), que d'analyse : La décadence culturelle qu'ils ont perçus n'est pas, comme le pensait Debord trop attaché à Marx, celle du capitalisme, mais de la sociale démocratie.

Pour les situs il fallait réinventer les rapports humains, mais en plaçant l'humain, l'humain viscéral, qui ressent, qui pense, au centre du processus, d'où notamment une haine farouche de l'utilitarisme. Un situ disait notamment quelque chose du genre "nous ne voulons pas des maisons utiles, nous voulons des maisons passionantes !"

C'est un peu le même problème que l'extrème droite, qui bien souvent diagnostique de fausses causes et prescris de mauvaises solutions à des problèmes qui eux, sont bien réels (contrairement à une bonne partie de la gauche qui jongle du début à la fin avec des chimères).

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Oui, j'avais pas vu que le bouquin était dispo en ligne, vu le début :

On ne peut opposer abstraitement le spectacle et l’activité sociale effective ; ce dédoublement est lui-même dédoublé. Le spectacle qui inverse le réel est effectivement produit. En même temps la réalité vécue est matériellement envahie par la contemplation du spectacle, et reprend en elle-même l’ordre spectaculaire en lui donnant une adhésion positive. La réalité objective est présente des deux côtés. Chaque notion ainsi fixée n’a pour fond que son passage dans l’opposé : la réalité surgit dans le spectacle, et le spectacle est réel. Cette aliénation réciproque est l’essence et le soutien de la société existante.

Je crois que je vais me contenter des explications de Legion …

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Invité Lafronde

J'étais un utilitariste de droite RPR tout en nageant de temps à autre du côté des eaux madeliniennes avant de rejoindre le FN et de soutenir Le Pen à toutes les occasions puis j'ai découvert le libéralisme avec Rand..

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Ils insistent particulièrement sur la décadence culturelle, sur ce qu'ils appelent le spectacle, la msie en scène exhibitioniste de l'individu, puis encore après, sur le spectacle à l'intérieur du spectacle, ou quand les média s'achètent une respectabilité en organisant leur propre subsertion, leur propre critique, de façon à assimilier toute contestation et la rendre innofensive (pensez au guignols de l'info).

Ca me semble assez pertinent (je me suis déjà fait ce genre de réflexions), je le lirais si ce n'était pas aussi charabiesque …

Ceci dit, je ne pense pas que la cause de ce phénomène soit à la base le système politique (social démocratie), certes il amplifie certains traits, mais à mon avis les causes sont autres : on ne passe pas d'une société ou la préoccupation majeure est de se nourir à une société ou l'on a tout en abondance, d'une société ou seule une élite se préoccupe de culture à une société ou tout le monde a du temps libre, sans que ça induise une transformation culturelle importante, transformation, qui comme tout expérience nouvelle n'a pas que des bons cotés.

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J'étais "plutôt de gauche" sans grande opinion tranchée, puis lorsque j'ai pu voter (je sais même plus ce que c'était, régionales et cantonales je crois) j'ai voté deux fois à droite parce que je me rendais compte peu à peu de toutes les incohérences, la jalousie et la haine que j'entendais des gens de gauche (de Michael Moore par exemple, mais en fait surtout de ma famille…) sans trouver la droite formidable. Peu à peu je commençais à avoir des opinions totalement différentes de ce que j'entendais partout, et je me disais qu'il devait bien y avoir une "grande théorie" derrière tout ça, que je n'arrivais pas à cerner. Et un jour, j'ai découvert par hasard liberaux.org… Je me souviens encore que je vous avait trouvés trop durs avec le communisme, j'avais hésité à poster, et j'ai bien fait de me renseigner un peu avant. Haha, j'avais du mal avec la légalisation des armes aussi, quel nul (mais j'étais déjà pour la disponibilité du cyanure en supermarché).

Oh, j'ai voté Miguet aussi :icon_up:.

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J'ai d'abord soutenu Mégret que je ne considérait pas comme d'extrème-droite. Puis, la raison me faisant changer d'avis, des petits doutes apparaissant quand Bruno Mégret ne voulait pas dire que le Régime de Vichy avait été mauvais pour la France, lorsque j'ai vu en fond, insensiblement sur les tracts (car je les examine minutieusement) des formes blanches ressemblant aux déguisements du kkk, etc…

J'ai alors beaucoup lu (du libéralisme) et ces livres m'ont convaincu. J'ai alors un peu modéré mon allure et j'ai soutenu Villiers car il avait l'air jeune et incarnait du renouveau. Mais ses violentes internentions lors des débats sur le PACS à l'assemblée Nationale m'ont dégouté de cette droite conservatrice et rétrograde.

(Extrait des interventions de Phillippe de Villiers :

« Le modèle que vous proposez c‚est le consumérisme et la violence. » ; « C‚est la marque d‚une volonté de détruire les bases de la société. » « Votre innovation du Pacs, c‚est tout simplement le retour à la barbarie. Vous vous inscrivez dans la suite de ceux qui, pour saper la société, ont commençés par saper la famille. La loi la mieux établie de notre vieille civillisation, vous vous apprêtez à la violenter ! Vous touchez là aux fondements de la société ! Mais un jour les victimes se lèveront et se tourneront vers vous en vous disant, une expression terrible : vous êtes le socialisme démolisseur ! L'opposition fera tout pour vous empêcher de démolir la société, la famille, la France ! Et nous savons que le conseil constitutionnel anéantira votre texte ! »)

Je me suis alors rendu compte que j'était libéral aussi bien économiquement que socialement. J'ai alors découvert Liberaux.org etc etc etc…

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Etant des Minguettes, j'étais plutôt apolitique, avec impossibilité d'adhérer un iota à la gauche française.

Je me demande même si le Parti communiste n'a pas été plus honnête que le PS à l'époque, si on peut distinguer quelque chose dans ce cloaque qui nous a servi de gauche dans les années -80 et -90, c'est dire …

Donc 'de droite'.

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Bon abordons le problème autrement :

1. Pour toi, c'est quoi être d'extrême droite ?

2. Qu'est-ce qui t'a plu dans la facade de Mégret ?

1-L'extrême-droite, c'est la droite conservatrice poussée à l'extrême (isollationnisme, racisme, fascisme, intolérence, xénophobie, volonté d'une normalisation de l'être, haine des minorités…). Mais n'essayez pas de trouver en moi un défenseur de l'ED…

2. La facade montrait une droite "nationale" (comme il se disait) moderne et jeune. Le Pen, quand on lui dit qu'il est d'ED, il ne dit rien. Mégret, lui, était furieux. "Je suis de droite nationale!". Il avait l'air intelligent et logique (il est intelligent : c'est un polytechnicien. Maintenant est-il logique?)

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1-L'extrême-droite, c'est la droite conservatrice poussée à l'extrême (isollationnisme, racisme, fascisme, intolérence, xénophobie, volonté d'une normalisation de l'être, haine des minorités…). Mais n'essayez pas de trouver en moi un défenseur de l'ED…

Soupir…

Je te conseille la lecture des bouquins de Zeev Sternhell afin d'un peu affiner cette vision très politiquement correcte de l'extrême droite.

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