Brundlefly

Danke! Difficile à dire. Il se trouve que c'est à Berlin que j'ai passé le plus de temps, ce paradis des hipsters, des clubbers et autres amateurs de friperies. Mais en réalité, mon coeur balance entre le Bade-Wurtemberg et la Bavière. Je n'ai jamais donné de cours pour adultes, mais enfin je dirais que la méthodologie n'est fondamentalement pas différente, je choisirais simplement d'autres types de supports et une progression plus rapide et ciblée. Je peux te donner quelques conseils, mais en fait tout dépend des objectifs que tu veux atteindre à court et moyen terme : parler allemand pour séjourner dans le pays, parce que tu en aurais besoin dans ton secteur professionnel, par pure curiosité linguistique, pour épater tes amis, pour lire Thomas Mann dans le texte, etc. ? J'ai fait un peu de jap aussi mais l'apprentissage des kanjis m'a découragé. Je m'investissais pas assez, arrivé au 100e je commençais à oublier les premiers appris... :/ M'enfin, si tu as été capable d'atteindre un bon niveau et d'exercer à ce point ta mémoire, l'apprentissage de l'allemand serait un jeu d'enfant à côté.

Merci NoName! Depuis quelques temps je m'intéresse de plus en plus au Moyen Âge, mais n'étant pas historien, et encore moins médiéviste de formation, je m'y prends sans aucune méthode. C'est vraiment en dilettante. Mais je vais regarder de plus près les biblios des quelques livres que j'ai chez moi. Certes. Mais étant tout nouveau sur le forum et forcément un peu intimidé, demander des conseils biblis est une manière comme une autre de sociabiliser.

Oui, tu as raison. D'ailleurs si tu as des bouquins ou articles à conseiller sur la question (sentiment national à l'époque féodale), je suis preneur, dans le bouquin dont je parlais c'est vraiment survolé, il part plutôt de la Renaissance.

Tout à fait, c'est un des premiers sens qu'on relève. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nation_(université) Mais c'était donc encore loin de s'appliquer à un peuple entier. La nation comme unité linguistico-culturelle et/ou ethnique est finalement une construction intellectuelle relativement récente. Et le paradigme de l'Etat-Nation, encore davantage !

J'avais lu un bouquin d'histoire assez intéressant sur l'émergence des concepts d'Etat et de nation. C'est Hagen Schulze, Etat et nation dans l'histoire de l'Europe. http://www.amazon.fr/Etat-nation-dans-lhistoire-lEurope/dp/2020213605/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1458202348&sr=8-3&keywords=état+nation+européenne C'est très pédagogue et ça se lit plutôt bien ; il retrace avec rigueur l'évolution de ces deux concepts et passe en revue les différents sens qu'ils ont pu revêtir de la Renaissance au XXe. Je me souviens y avoir appris, par exemple, qu'à l'origine le terme natio désignait l'ensemble des élites sociales d'un territoire donné, sans véritable référence au peuple "de souche". Ça n'avait donc pas grand chose à voir avec la nation au sens ethnique/völkisch, qu'on peut effectivement faire remonter à Herder et au romantisme.

@Flashy : Oui ça fait d'ailleurs partie de mon argumentaire pour inciter les parents à inscrire leurs enfants ou pour motiver les élèves (bon, plutôt quand j'étais en lycée, au collège ça leur passe un peu au-dessus de la tête). Avoir en plus de l'anglais, sur son CV, un niveau B2+ en allemand, ça peut faire la différence entre deux candidats à un même poste...

Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce demi-nanar, mais il y avait une séquence FPS dans Doom, le film. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'était pas très convaincant. Mais c'est vrai que ça venait comme un cheveu dans la soupe pour un film par ailleurs très banal (Karim Debbache avait fait une critique assez pertinente de cette démarche dans "Crossed"), c'était pas très inventif. A voir ce que ça donne sur un long-métrage entier. Le trailer est plutôt fun et impressionnant.

Danke! Das ist ein schönes Projekt. (promis, je ne me permettrai sous aucun prétexte de jouer les profs dans les autres sujets)

C'est le surnom que se donne le personnage joué par Jeff Goldblum (qui s'appelle Seth Brundle) dans La Mouche de Cronenberg, après qu'il a appris à vivre avec sa transformation.

Merci pour ton accueil, Citronne. Je voulais devenir prof de philo, ou bien grand romancier. Mais je me dis que je n'ai pas fait le mauvais choix, enseigner le teuton ne me déplaît pas. Je ne sais pas si je ferai ça pendant quarante ans cela dit. Ce n'est pour l'instant qu'un doux rêve, mais si j'avais le capital pour me lancer, j'aimerais bien fonder une école libre dédiée aux langues étrangères. Pas forcément en France, d'ailleurs. 100% d'accord. L'anglais paraît d'abord plus simple parce qu'il est beaucoup moins flexionnel (pas de déclinaisons, système de conjugaison simple, pas d'accord en genre et en nombre, etc.), mais en réalité, parler un anglais véritablement idiomatique est très difficile tant qu'on n'a pas vécu parmi des anglophones. C'est plein de pièges et de subtilités. Haha vielen Dank! Tja, egal, ob sie Deutsch können, oder nicht. Ich meine, das hat nichts zu tun mit der Intelligenz der Mitglieder. Es freut mich auf jeden Fall, hier andere Deutschsprachigen kennenlernen zu können.

Oui pardon je n'ai pas fait gaffe en écrivant mais à la relecture c'est vrai que ce name dropping fait très cuistre. J'aurais peut-être dû préciser qu'avant de faire de l'allemand j'ai fait une licence de philo. Toutes ces lectures étaient au programme. (Pour Marx on avait que les livres I-IV du Capital) Bon j'avoue que pour Hegel je n'ai jamais pu aller au bout d'un seul bouquin, malgré plusieurs tentatives. J'ai lu Schopenhauer mais plus tard, pour le plaisir.

Et bien figure-toi que non ! J'ai l'Unique et sa propriété dans ma bibli mais il fait partie de ma longue liste d'ouvrages achetés mais pas encore lus.

Du coup, tout en évitant d'écrire un pavé, je vais peut-être vous dire un ou deux mots sur mon parcours politique, pour compléter ma présentation. J'ai longtemps été de gauche, et j'ai même flirté avec le marxisme, sans jamais vraiment me sentir à ma place dans tout ce fatras idéologique. C'était plus un jeu de rôle qu'autre chose, quand j'y repense. Je lisais aussi pas mal de philosophes allemands, Hegel, Marx donc, Nietzsche, Heidegger, Schmitt etc. (des libéraux exemplaires, comme vous pouvez le constater ^^) et ça me plaisait bien mais j'étais fort confus. Sans vraiment fréquenter avec assiduité les auteurs libéraux, je me suis surpris, avec l'âge, à être de plus en plus individualiste et pro-marché libre - mais ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. A la fac, un prof nous avait parlé de Nozick et je me suis un peu intéressé au libertarianisme, intrigué, mais sans jamais non plus creuser l'affaire. Je me considérais comme apolitique, en fait, et je ne réfléchissais pas beaucoup. Après mon master j'ai passé l'agreg d'allemand, parce qu'il me fallait un boulot, et l'idée de devenir fonctionnaire ne me dérangeait pas plus que ça. J'avais tout de même sincèrement envie d'enseigner, je me fichais du statut (et puis ça rassurait mes parents, que voulez-vous !). Et puis voilà, un beau jour, à force de râler contre l'interventionnisme étatique français, de me plaindre de la bureaucratie EdNat etc., d'être consterné par les taxes sur l'alcool, et surtout de faire tomber l'un après l'autre un certain nombre de blocages idéologiques (je me suis surpris à devenir pro-gun, etc.), j'ai dû me rendre à l'évidence, il semblait y avoir quelque chose pour moi dans le libéralisme. Je connaissais déjà votre forum (je ne me souviens plus comment) ainsi que le blog d'H16 que m'avait fait découvrir un pote juriste. Je ne sais pas si je peux me permettre de me définir comme "libéral" ou "libertarien", mais en tout cas je me sens de plus en plus attiré par le libéralisme. J'ai envie de lire, d'en savoir plus et d'échanger. Voilà, très brièvement !

Merci Cthulhu ! (je viens de me rendre compte grâce à ton pseudo que j'ai toujours omis le deuxième h) Ce n'est pas facile tous les jours, et parfois frustrant, mais il y a vraiment des tas de côtés positifs. Ce sont des enfants pour qui l'allemand est quelque chose de très exotique (il est assez rare que leurs parents en aient fait, et tout ce qui a trait à la culture germanique leur passe complètement au-dessus de la tête), et mine de rien ça peut aider à créer de la motivation si on s'y prend bien. Je suis encore en phase d'apprentissage du métier, mais c'est ce que je m'efforce de faire, avec mes modestes moyens ! Mais certains profs se débrouillent très bien ; j'ai une collègue qui enseigne dans un lycée très difficile de Seine-Saint-Denis et qui a réussi à faire jouer Faust (du moins des extraits choisis) en allemand à ses élèves. Comme quoi... Oui et il semble que ce genre de cas est de plus en plus fréquent...

Oui, je n'ai franchement pas à me plaindre. Mais si tu m'as posé la question, c'est que tes élèves ne sont pas faciles, j'imagine ?

Et donc, oui, pour te répondre, ce sont bien des hommes !

C'est une ZEP de banlieue parisienne, donc j'ai des classes très très hétérogènes et il faut parfois lutter pour maintenir leur attention en éveil ou pour les mettre au travail. Mais ça se passe plutôt bien, ils sont très gentils et certains ont tout de même un bon niveau. Après, j'ai encore peu d'expérience, mon cours est très perfectible sur plein de points, mais je dois dire que je ne suis pas trop mécontent pour cette année.

Oui, c'est très compliqué, en plus je ne suis même pas certain que tous les lycées le proposent en option. D'ailleurs, l'année dernière ma collègue était en sous-service, avec impossibilité de lui trouver un complément dans le département (c'était le Val d'Oise).

Ok, cool ! J'étais en lycée l'année dernière, effectivement en collège cette année, et je n'ai aucune idée du niveau auquel j'enseignerai l'année prochaine, ça peut être les deux à la fois... (Tu l'auras compris, je suis TZR). Et bien voilà !

Merci pour les liens Cugieran. Aucun problème. La couleur des cheveux n'est pas un critère discriminant. Ah merci! Tu enseignes quoi, si ce n'est point trop indiscret ? En principe je n'en suis pas un défenseur acharné. Rien contre le homeschooling, par exemple, si c'est à ça que tu penses. C'est difficile de te répondre. Personnellement, je trouve les langues slaves plus difficiles à apprendre que l'allemand, mais dans tous les cas c'est vrai que ça demande un certain temps d'adaptation pour se faire notamment à la morphologie des mots qui diffère assez violemment du français, ainsi qu'aux déclinaisons si on n'a pas fait de latin. L'apprendre tout seul à la maison, oui, pourquoi pas au début, mais je pense qu'inévitablement on finit par stagner. C'est une langue vivante, donc comme pour toutes les autres : rien de tel que l'immersion face aux locuteurs natifs ! Pas d'avis sur Babbel, je ne connais pas assez. C'était mon avatar sur Facebook fut un temps.

Merci ! Euh les rousses, oui, bien sûr. Mais je ne date que des brunes. Par contre je n'ai jamais fait le mbti, je ne peux pas te répondre là-dessus, désolé !

Merci pour votre accueil ! On est sur la même longueur d'onde je pense. Ainsi qu'un certain nombre de collègues d'ailleurs, mais qui ne disposent pas forcément des bons outils pour le formuler. Mais si je peux apporter ma contribution à un sujet sur l'éducation, ce sera avec plaisir. Prof d'allemand. Pour.

Salut ! Je suis Brundlefly, j'ai 29 ans. J'exerce le métier de prof (fonctionnaire... ça commence bien !), mais sachez que j'aime énormément la bière, le whisky et la viande, si ça peut compenser ! (oui, je vous lurke depuis un petit moment). Je m'intéresse à la littérature, à la philo, au ciné, à la musique et aux jeux vidéos. Je suis totalement ignorant en économie. Je vous mentirais également si je vous disais que je suis un grand connaisseur du libéralisme philosophique. J'ai bien lu Locke, Hume (mais pas vraiment les ouvrages de philosophie politique en ce qui le concerne), Tocqueville, Constant et Kant mais à part pour ce dernier ça remonte à plusieurs années. Je suis donc là pour m'instruire et avoir je l'espère des échanges sympas et constructifs avec vous. Je dois filer, je vais essayer de me trouver un avatar au plus vite. Au plaisir de vous lire et de converser avec vous !