Bonjour à tous, 
        Je vous lis depuis déjà pas mal de temps. Je participe  depuis peu, mais j'ai oublié de me présenter (honte sur moi). Je répare donc l'oubli. 
        Je suis un homme, j'ai 26 ans, j'ai longtemps baigné dans le  marasme socio-démocrate ambiant sans vraiment l'approuver, mais sans le  comprendre non plus pour ce qu'il est jusqu'à ce que je commence à bosser et  que je commence à m'intéresser vraiment à la politique. C'est, si  je me souviens bien, en lisant le Québécois Libre il y a 2 ans que j'ai ouvert  les yeux et que j'ai compris que le libéralisme est bien autre chose que ce qu'on  en dit en France. 
        Je me suis depuis gavé de littérature libérale, grâce aux  sites web, aux blogs, à catallaxia. J'ai lu la Route de la Servitude, l'Ethique  de la Liberté, tout Bastiat, quelques bouquins de Revel et autres. Je finis  actuellement Atlas Shrugged, qui est un pur chef d'œuvre, une grande bouffée d'oxygène  dans mon quotidien (comme liberaux.org d'ailleurs), et dont l'absence quasi-absolue  des librairies françaises ma paraît symptomatique de la culture de notre beau  pays. 
        Bref, après digestion de tout ça, il en ressort que mon  credo est  
    -           La Vie est la plus haute valeur humaine. 
    -           La Liberté est l'instrument de cette valeur. 
    -           Donc la Liberté, c'est bien. 
    -           Donc la contrainte, c'est mal. 
    -           Or, l'Etat est l'institution de la contrainte. 
    -           Donc l'Etat est l'institution du mal. 
    C'est pourquoi je suis anarchiste et individualiste (donc  anarcap), même si je pense que je ne verrai pas une anarchie de mon vivant (et  après je ne verrai plus grand-chose, n'est-ce pas ?).  
        J'essaie donc de promouvoir les valeurs libérales autour de  moi, à ma petite échelle, mais j'avoue que le découragement m'atteint lorsqu'un  ami me rétorque que, puisque je suis individualiste, je ne devrais voir aucun  inconvénient à ce qu'il me pique ma porcelaine et mon argenterie, ou que l'on m'affirme  que certaines sociétés sont naturellement holistes et que l'individualisme de  ceux qui la rejettent est une atteinte au holisme des autres, ou encore que l'on  me taxe d'extrémiste parce que j'essaie d'expliquer en quoi le SMIC est néfaste  pour ceux qui le touchent et pour ceux qui ne le touchent pas, et qu'il faut  donc le supprimer…  
        Je supporte de moins en moins la société française, avec ses  faux-semblants, ses demi-mensonges, sa presse abjecte, ses politiciens mégalomanes,  ses petits totalitaires en puissance toujours prêts à interdire, réglementer,  poser des barrières, dans « l'intérêt général » et pour faire  respecter « l'égalité républicaine ». J'en arrive à vomir leur  conception actuelle de la démocratie -la loi du plus grand nombre-, de l'égalité  -dans la médiocrité-, de la solidarité -avec l'argent des autres. 
        Je pense donc m'exiler un de ces jours, pour un pays un peu plus  respectueux de ma personne. L'Irlande, peut-être, ou la Grande-Bretagne, qui ne  sont pourtant pas des paradis libéraux. 
        A part ça, ma femme est « sociale-libérale ». Nous  ne discutons plus beaucoup politique depuis que nous avons constaté que nos positions  sont irréconciliables : elle pense que l'Etat est un mal nécessaire car  elle est pessimiste sur la nature humaine ; je pense que l'Etat est un mal  à abattre car je suis optimiste sur la nature humaine.  
        J'ai également un fils de 16 mois, je suis catholique plus  franchement pratiquant, je me repais de calembours vaseux à longueur de journée,  j'adore le sport (à la télé, hein) et je n'aime pas les fautes d'orthographe ou  de grammaire. 
        Ah, j'oubliais : je pense voter noir dans deux  semaines. Littéralement. Au deuxième tour, j'aviserai. Ce sera sans doute la même  chose mais Royal étant plus bolchevique que les autres, ce sera sans doute  contre elle que je voterai.