walter-rebuttand Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 La guerre à la drogue perd ses bons petits soldatsStupéfiants. La tolérance zéro, impulsée par les Etats-Unis, est de plus en plus critiquée. Certains policiers de haut rang proposent même une légalisation totale. Par Arnaud AUBRON jeudi 25 novembre 2004 (Liberation - 06:00) e 2 décembre 1993, Pablo Escobar est abattu par la police colombienne. Aux Etats-Unis, premiers destinataires de la cocaïne, journaux et télévisions font du responsable de la traque, le procureur général Gustavo de Greiff, un héros national. L'état de grâce sera de courte durée. En mars 1994, à l'issue d'une campagne orchestrée par un influent sénateur démocrate du nom de John Kerry, le héros se voit refuser l'accès aux Etats-Unis : de Greiff aurait touché de l'argent de rivaux d'Escobar. Il est forcé à la démission. Pour lui, c'est ailleurs qu'il faut chercher les raisons de son éviction : peu avant la mort du trafiquant, au cours d'une conférence à Baltimore, le Colombien avait expliqué que, quel que soit le nombre d'Escobar arrêtés, les profits générés par la cocaïne attireraient toujours des remplaçants : «Alors je leur ai dit que la légalisation des drogues, c'est-à-dire la régulation de la production et du commerce combinée à des campagnes d'éducation antidrogues et d'assistance médicale aux toxicomanes, pourrait être une meilleure politique pour lutter contre les cartels et la corruption.» «Excités». Dans la «guerre à la drogue» que l'Amérique impose au monde depuis plus de trente ans, ce genre d'affirmation peut valoir la cour martiale. Surtout si elle émane d'un officier supérieur. Pourtant, les désertions se multiplient. Juges, procureurs, policiers… Ex ou encore en fonction, ils sont de plus en plus nombreux à oser prendre la parole contre la tolérance zéro. Leur antienne : puisque la guerre à la drogue est un échec, osons d'autres voies. «Ce qui est nouveau, ce n'est pas que cette guerre est un échec, c'est qui le dit», résumait récemment un avocat américain. «Au début des années 90, lorsque j'ai pris position dans ce débat, le Premier ministre John Major m'a presque traité de fou», se souvient, sourire dans le regard, l'ancien secrétaire général d'Interpol, Raymond Kendall, 71 ans. Après la police coloniale en Ouganda, celui-ci intègre les renseignements généraux britanniques en 1962, puis Interpol en 1971. «Quand j'étais jeune, les drogues, le chômage et le sida n'existaient pas. Aussi, au début de ma carrière, j'avais face aux drogues une réponse classique de policier : enfermez-les tous.» Aujourd'hui, il est toujours «contre la légalisation, parce que l'interdit permet de forcer les récalcitrants à suivre un traitement…» Mais il dit aussi que les problèmes de toxicomanie doivent être traités par les services sociaux, «pas par la police», ou qu' «on ne peut pas interdire à un médecin de prescrire de l'héroïne, si c'est dans une optique de sevrage». Alors l'ancien «premier flic du monde» a rejoint un réseau d'ONG militant pour une réforme du droit international des drogues. «Quand ces gens sont venus me voir, ils me choquaient presque, je les prenais pour des excités. Il faut dire qu'à mon époque des associations comme Amnesty International étaient considérées comme subversives.» Ces défections au sommet ont délié les langues à la base. Aux Etats-Unis, cinq policiers ont décidé, en 2002, de créer l'association Leap (Law Enforcement Against Prohibition, «les forces de l'ordre contre la prohibition»). Elle compte 2 000 membres, dont beaucoup estiment que seule une légalisation totale de toutes les drogues pourrait permettre d'enrayer leur inexorable expansion. «Nous donnons aux policiers une occasion de sortir du placard, de réaliser qu'en s'opposant à la tolérance zéro ils ne sont peut-être pas minoritaires», explique Jack Cole, directeur de Leap. «Très peu de membres des services antidrogues américains expriment en privé un quelconque soutien à la guerre à la drogue. C'est pour eux de la rhétorique qui sert de paravent à des intérêts politiques et économiques plus vastes», ajoute le Britannique Tony White, ancien haut responsable de la lutte antidrogues à l'ONU. Retraité de 66 ans, Jack Cole a passé quatorze ans comme agent infiltré des stups du New Jersey. «Ma carrière a consisté à devenir l'ami des gens, leur confident, avant de les trahir. Mais au début, je croyais que je devais sauver les gens du fléau de la drogue.» Puis, très vite, il réalise que cette guerre est une sale guerre, qui a corrompu la police de son pays. «Quand on a l'impression d'être en train de sauver l'humanité, on se moque de mentir ou de tricher pour cela. Mais en réalité, lorsque vous arrêtez un dealer, vous ne faites que libérer la place pour le suivant.» Alors pourquoi ne pas avoir abandonné ? «J'étais accro à l'adrénaline, à l'excitation de la chasse. En plus, j'étais considéré comme un héros. Je regrette aujourd'hui, mais si je ne l'avais pas fait, je ne serais pas aussi bien placé pour en parler.» Des regrets, le juge Cassel en a exprimé lui aussi, vendredi. Ce magistrat de Salt Lake City venait de condamner un jeune homme de 25 ans à cinquante-cinq ans de prison pour avoir vendu un peu de hasch alors qu'il portait une arme. La loi de l'Utah est stricte : un minimum de cinquante-cinq ans est automatiquement appliqué. «Je n'ai pas le choix», a déclaré le juge au condamné (1), avant de qualifier sa propre décision d'«injuste, cruelle et irrationnelle». «Les Etats-Unis représentent 4,2 % de la population mondiale mais 22,6 % de la population carcérale, rappelle Jack Cole. C'est une guerre contre nos enfants, contre nous-mêmes.» Liberté de parole. Sur la ligne de front, certains réclament donc une trêve. Et sont parfois entendus. En juillet 2001, Brian Paddick, chef de la police de Lambeth (sud de Londres), tente une expérience pilote : les usagers de cannabis ne sont plus arrêtés mais reçoivent un avertissement. L'expérience est un succès. En janvier 2004, ce système a été officiellement étendu à tout le Royaume-Uni. Il faut dire que la haute hiérarchie policière britannique jouit d'une liberté de parole dont elle n'hésite pas à se servir. En décembre 2001, l'association des chefs de police réclamait la mise en place de programmes de distribution gratuite d'héroïne. Idem en Suisse, où le président de la Confédération des commandants de police cantonale et la Fédération suisse des fonctionnaires de police ont pris publiquement position, ce printemps, pour soutenir un projet de loi prévoyant, entre autres, la légalisation du cannabis ou la fourniture d'héroïne aux anciens toxicomanes. Il sera finalement rejeté. La France dans tout cela ? En 1987, le procureur Georges Apap dénonce publiquement la politique ultrarépressive du garde des Sceaux Albin Chalandon. Qui réclame des sanctions. Depuis, silence dans les rangs. (1)The New York Times du 17 novembre.
Punu Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Je ne crois pas, quant tu vois que maintenant ils contrôlent les cartables des gosses dans les écoles pour voir s'ils ne mangent pas des sucreries, je ne pense pas qu'on soit sur la bonne pente. Car le contrôle des drogues incarne, avec celui de l'euthanasie, la clé de voûte du contrôle étatique direct des corps (l'indirect étant les impôts, la liberté d'expression, etc.). Renoncer au contrôle de toutes les drogues, ce serait renoncer à tous les autres contrôles directs du corps. En plus, trop de politiciens ont intérêt à maintenir la répression, car elle leur permet d'accroître leur pouvoir (toutes ces lois liberticides qu'on nous impose prétendument pour pouvoir lutter contre le terrorisme aujourd'hui, le trafic de drogue hier), qu'ils touchent du fric des maffias et qu'ils ne renoncent jamais au pouvoir qu'ils ont, cherchant uniquement à l'accroître. Au fait, j'ai lu que les Pays-Bas vont bientôt passer une loi interdisant la vente des produits autorisés dans les coffee-shops à des non-résidents - si j'étais vous, j'irais rapidos acheter des graines chez Sensi Seeds avant que ce soit fini.
melodius Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 J'aime pas le cannabis. Et sinon, TOTALEMENT D'ACCORD avec toi. Tu vas te faire rosser par AK72…
Punu Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Et sinon, TOTALEMENT D'ACCORD avec toi. <{POST_SNAPBACK}> Merci. Tu vois qu'on s'entend parfois (il est supposé faire un clin d'oeil, mais on dirait en fait qu'il a un sérieux tic nerveux du genre Gilles de la Tourette.)
walter-rebuttand Posté 25 novembre 2004 Auteur Signaler Posté 25 novembre 2004 J'aime pas le cannabis.Et sinon, TOTALEMENT D'ACCORD avec toi. Tu vas te faire rosser par AK72… <{POST_SNAPBACK}> Fumer c'est dégueu, ça pue, ça fait tousser. Alors tant qu'à s'astreindre à cet exercice répugnant, autant que ce soit pour fumer du cannabis: tu fais acte politique et de relaxation en même temps. Blague à aprt, je ne pense pas que cette loi concernant les étrangers en Hollande ait la moindre chance d'être appliquée.
Punu Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Fumer c'est dégueu, ça pue, ça fait tousser.Alors tant qu'à s'astreindre à cet exercice répugnant, autant que ce soit pour fumer du cannabis: tu fais acte politique et de relaxation en même temps. Blague à aprt, je ne pense pas que cette loi concernant les étrangers en Hollande ait la moindre chance d'être appliquée. <{POST_SNAPBACK}> Si tu n'aimes pas fumer, tu n'as qu'à le manger… Clique ici pour le bouquin en français le plus complet sur la question… Ca va seulement déplacer le trafic de l'intérieur des coffees vers leurs devantures où des Hollandais offriront, contre rétribution, d'aller acheter à ta place le matos.
melodius Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Sinon, je crois que vous vous faites des illusions sur l'effet de ce genre de déclarations. La première fois que j'ai entendu quelqu'un dire que les lois anti-toxos étaient nocives pour tous, et en faire la démonstration, c'était il y a environ dix ans, et l'aimable locuteur était le directeur d'une des prisons les plus importantes du royaume, s'adressant à une assistance d'avocats. Et il est loin d'être le seul. Regardez où nous en sommes actuellement.
walter-rebuttand Posté 25 novembre 2004 Auteur Signaler Posté 25 novembre 2004 Sinon, je crois que vous vous faites des illusions sur l'effet de ce genre de déclarations.La première fois que j'ai entendu quelqu'un dire que les lois anti-toxos étaient nocives pour tous, et en faire la démonstration, c'était il y a environ dix ans, et l'aimable locuteur était le directeur d'une des prisons les plus importantes du royaume, s'adressant à une assistance d'avocats. Et il est loin d'être le seul. Regardez où nous en sommes actuellement. <{POST_SNAPBACK}> Il me semble que les consommateurs de drogue en Europe sont moins persécutés aujourd'hui qu'il y a 10 ans.
walter-rebuttand Posté 25 novembre 2004 Auteur Signaler Posté 25 novembre 2004 Ca va seulement déplacer le trafic de l'intérieur des coffees vers leurs devantures où des Hollandais offriront, contre rétribution, d'aller acheter à ta place le matos. <{POST_SNAPBACK}> Bien sûr, mais je crois que c'est ce que les Hollandais veulent éviter. Donc je ne crois pas à la mise en place de cette mesure.
Constantin_H Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Je ne crois pas, quant tu vois que maintenant ils contrôlent les cartables des gosses dans les écoles pour voir s'ils ne mangent pas des sucreries, je ne pense pas qu'on soit sur la bonne pente. Car le contrôle des drogues incarne, avec celui de l'euthanasie, la clé de voûte du contrôle étatique direct des corps (l'indirect étant les impôts, la liberté d'expression, etc.). Renoncer au contrôle de toutes les drogues, ce serait renoncer à tous les autres contrôles directs du corps. Sur le même thème, je viens de lire un article dans le meilleur magazine du monde que le NHS anglais vient de créer une fonction de "health trainer", des types qui seront en gros payés pour expliquer aux gens ce qu'il est sain de faire et de ne pas faire. On se rapproche dangereusement de SOS Bonheur là. En plus, trop de politiciens ont intérêt à maintenir la répression, car elle leur permet d'accroître leur pouvoir (toutes ces lois liberticides qu'on nous impose prétendument pour pouvoir lutter contre le terrorisme aujourd'hui, le trafic de drogue hier), qu'ils touchent du fric des maffias et qu'ils ne renoncent jamais au pouvoir qu'ils ont, cherchant uniquement à l'accroître. Je me rappelle d'une discussion passionnée sur ce thème au fond d'un bar lyonnais avec le regretté Eskoh. En temps de paix, l'Etat, qui sait bien que la guerre est son alliée, s'invente de nouveaux ennemis pour justifier son emprise sans cesse croissante sur ses citoyens. Guerre à la drogue, guerre à la pauvreté, guerre au SIDA, guère de libertés.
Constantin_H Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Gadret Roussel <{POST_SNAPBACK}> N'y voyez aucune intention méchante, le jeu de mots s'est imposé à moi lorsque j'étais en train de taper votre pseudo dans le tag "quote". Evidemment, un esprit mal placé pourrait y voir une allusion à la chanson paillarde sur l'air de Cadet Rousselle : Gadret Roussel sur sa motoF'sait du 120 en-dessous d'zéro Dans un putain de dérapage Il encula son embrayage Zut ! Flûte ! Crénom de nom Gadret Roussel est un cochon
LaFéeC Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 J'apprécie, meme si cela ne change pas grand chose, que l'on puisse lire ce genre de déclarations publiques. Surtout si ça émane de personnes qui peuvent avoir un avis interessant (et une certaine expérience de la question). Une étincelle peut tout allumer, je garde espoir.
Constantin_H Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 J'apprécie, meme si cela ne change pas grand chose, que l'on puisse lire ce genre de déclarations publiques. Surtout si ça émane de personnes qui peuvent avoir un avis interessant (et une certaine expérience de la question).Une étincelle peut tout allumer, je garde espoir. <{POST_SNAPBACK}> Je tiens à préciser que cette déclaration concernant Gadrel n'est publique que dans la mesure où elle est sur ce forum et que je n'ai aucune expérience des relations sexuelles avec une motocyclette.
Ronnie Hayek Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Je tiens à préciser que cette déclaration concernant Gadrel n'est publique que dans la mesure où elle est sur ce forum et que je n'ai aucune expérience des relations sexuelles avec une motocyclette. <{POST_SNAPBACK}> Ah, en lisant A. Pieyre de Mandiargues, peut-être…
Harald Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Puisque je prends le fil en route, j'aimerais avoir une précision quant à ce que vous entendez par légalisation de la drogue, vous limitez vous au cannabis ou au contraire souhaitez vous légaliser toutes le drogues? Je pose la question car je ne suis pas certain que beaucoup d'entre vous aient eu un jour à ramasser des gamins morts d'une overdose.
Rolanddezar Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Puisque je prends le fil en route, j'aimerais avoir une précision quant à ce que vous entendez par légalisation de la drogue, vous limitez vous au cannabis ou au contraire souhaitez vous légaliser toutes le drogues? Je pose la question car je ne suis pas certain que beaucoup d'entre vous aient eu un jour à ramasser des gamins morts d'une overdose. <{POST_SNAPBACK}> Il faudrait p-e savoir pourquoi ce gamin en est arrivé là. Quoiqu'il en soit, le nombre de morts par overdose par an doit pouvoir se compter sur les doigts de la main en France. La légalisation permet, entre autre, de se retourner contre son fournisseur pour manque de transparence/qualité/vérité/etc, chose impossible dans le système actuel.
Ronnie Hayek Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Puisque je prends le fil en route, j'aimerais avoir une précision quant à ce que vous entendez par légalisation de la drogue, vous limitez vous au cannabis ou au contraire souhaitez vous légaliser toutes le drogues? Je pose la question car je ne suis pas certain que beaucoup d'entre vous aient eu un jour à ramasser des gamins morts d'une overdose. <{POST_SNAPBACK}> Justement, il y aurait probablement moins d'overdoses si toutes les drogues étaient dépénalisées. En effet, il y aurait un meilleur contrôle par le consommateur (et des associations privées de consommateurs), mais aussi de la publicité et des informations plus transparentes. Et surtout: ce serait la disparition des mafias qui vivent de la prohibition de ces produits et profitent de cette situation pour se foutre complètement de la qualité de ce qu'ils vendent. Je recommande cet article: http://www.euro92.com/acrob/staley.pdf
Harald Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Il faudrait p-e savoir pourquoi ce gamin en est arrivé là. <{POST_SNAPBACK}> Désolé, moi je suis au bout de la chaîne, c'est donc moi ou mes collègues qui avons le triste privilège de prendre en charge ces pauvres gosses et de contacter les parents pour les informer des faits. C'est dans des cas comme celui-ci que j'ai envie de céder ma place. Quant aux nombre de victimes d'overdose, détrompez vous, je n'ai pas les chiffres exacts sous la main mais il y en a quand même plus que vous ne le pensez. Tant bien même il n'y en aurait qu'un ou deux par an ce serait encore de trop, je vous rappelle que ce ne sont pas d'unités de quoique ce soit dont nous parlons mais d'enfants. Pour ce qui est des mafias il y a longtemps que leurs profits sont blanchis et archi-blanchis, les boss ne touchent pas à la came, ni à quoique ce soit d'ailleurs, ils sont clean et usent d'intermédiaires. Les raclures qui vendent de la came non coupée ou coupée avec des produits dangereux sont des gagne petits sans cervelle ni scrupules. Pour ma part, je reste sceptique quant à la libéralisation des drogues dures car sur le papier ça semble impeccable vos arguments mais je ne suis pas sûr que les assoces de consommateurs fassent un jour pour ces produits ce qu'elles n'ont jamais fait pour les clopes.
Rolanddezar Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Désolé, moi je suis au bout de la chaîne, c'est donc moi ou mes collègues qui avons le triste privilège de prendre en charge ces pauvres gosses et de contacter les parents pour les informer des faits. C'est dans des cas comme celui-ci que j'ai envie de céder ma place. Quant aux nombre de victimes d'overdose, détrompez vous, je n'ai pas les chiffres exacts sous la main mais il y en a quand même plus que vous ne le pensez. Tant bien même il n'y en aurait qu'un ou deux par an ce serait encore de trop, je vous rappelle que ce ne sont pas d'unités de quoique ce soit dont nous parlons mais d'enfants. Pour ce qui est des mafias il y a longtemps que leurs profits sont blanchis et archi-blanchis, les boss ne touchent pas à la came, ni à quoique ce soit d'ailleurs, ils sont clean et usent d'intermédiaires. Les raclures qui vendent de la came non coupée ou coupée avec des produits dangereux sont des gagne petits sans cervelle ni scrupules. Pour ma part, je reste sceptique quant à la libéralisation des drogues dures car sur le papier ça semble impeccable vos arguments mais je ne suis pas sûr que les assoces de consommateurs fassent un jour pour ces produits ce qu'elles n'ont jamais fait pour les clopes. <{POST_SNAPBACK}> Je pense que la plupart des libéraux qui sont pour la libéralisation de la drogue, le sont plus par simple principe de propriété sur son corps, que pour les eventuelles conséquences qu'une libéralisation du secteur entrainerait. (enfin en tout cas c'est mon cas ) Harald, il y a des millions de gens qui ont touchés à la dur sans pour autant sombrer. Même si effectivement c'est apparement du pour toi qui est "en bout de chaîne", il ne pas focaliser le "problème" de la drogue là dessus. La drogue n'est absolument pas un problème en soi. Comme pour la prostitution. Mais pourtant l'interdiction se fixe sur l'ensemble du produit/service. Et cette justement cette interdiction qui exacerbe les dérives. C'est comme si on interdisait la voiture parce qu'on peut avoir des accidents avec.
Ronnie Hayek Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Pour ce qui est des mafias il y a longtemps que leurs profits sont blanchis et archi-blanchis, les boss ne touchent pas à la came, ni à quoique ce soit d'ailleurs, ils sont clean et usent d'intermédiaires. Les raclures qui vendent de la came non coupée ou coupée avec des produits dangereux sont des gagne petits sans cervelle ni scrupules. Pour ma part, je reste sceptique quant à la libéralisation des drogues dures car sur le papier ça semble impeccable vos arguments mais je ne suis pas sûr que les assoces de consommateurs fassent un jour pour ces produits ce qu'elles n'ont jamais fait pour les clopes. <{POST_SNAPBACK}> Les mafias ne touchent plus à la drogue? Indirectement au moins, si - d'ailleurs c'est ce que vous écrivez implicitement. Sans même parler des gouvernements. Pour le reste, la comparaison avec les cigarettes me paraît bancale. Le marché des cigarettes est "légal", c'est-à-dire réglementé. C'est ainsi que l'Etat, au nom de la santé publique, prétend régir la santé de ses administrés et décide, par exemple, de lancer des campagnes anti-tabac outrageuses… tout en continuant de percevoir des taxes sur les ventes de cigarettes (voire d'en contrôler la production, comme c'était le cas en France, avec la SEITA, si je ne me trompe pas). Je ne pense donc pas que la solution soit de "légaliser" (i. e. permettre à l'Etat d'exercer un droit de regard sur le marché des drogues), mais de libéraliser le commerce des drogues. A ce sujet, j'avais publié ce post: http://chacun-pour-soi.blogspot.com/2004/1…rogue-dure.html
Rolanddezar Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Pour le reste, la comparaison avec les cigarettes me paraît bancale. Le marché des cigarettes est "légal", c'est-à-dire réglementé. C'est ainsi que l'Etat, au nom de la santé publique, prétend régir la santé de ses administrés et décide, par exemple, de lancer des campagnes anti-tabac outrageuses… tout en continuant de percevoir des taxes sur les ventes de cigarettes (voire d'en contrôler la production, comme c'était le cas en France, avec la SEITA, si je ne me trompe pas). Oui, monopole d'achat.
Ronnie Hayek Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 C'est "liberté" en chinois.Mais j'attends que Fabrice me remette l'ancienne. Je me suis dit que les contrepets y en avait eu plein et qu'il etait temps pour un bon vieux calembour de mon cru. <{POST_SNAPBACK}> Cette réponse m'était adressée en MP, je crois !
Harald Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 La drogue n'est absolument pas un problème en soi. Tout cela c'est très joli sur papier car cela suppose que tout un chacun a un comportement adulte, responsable, qu'il agit en connaissance de cause, etc… Si il y avait une chance pour que cela fonctionne je dirais bien pourquoi pas mais lorsque l'on considère la maturité de la grande majorité de la jeunesse j''ai de gros doutes sur la viabilité d'un tel système. Même si il est vrai que la majorité des junkies ne passe pas à trépas, heureusement, il n'en reste pas moins vrai que l'addiction est un état qui n'est pas enviable ni souhaitable pour quelque être humain que ce soit. D'ailleurs, il faudrait m'expliquer en quoi l'addiction à un produit dépénalisé est elle plus morale que lorsqu'elle est due à une substance illégale. Il ne s'agit quand même pas de quelque chose d'anodin, il s'agit là de vies, d'hommes, de femmes, de gamins et en l'occurence je ne suis pas persuadé de vouloir pousser le libéralisme jusqu'à cet extrême. J'aime mes enfants, j'aime la vie et rien ne fait plus de mal que de voir une vie se perdre ou se gâcher surtout si c'est pour contenter les tenants d'un dogmatisme quel qu'il soit. En effet, il y aurait un meilleur contrôle par le consommateur (et des associations privées de consommateurs) C'est à ce passage que je faisais allusion dans ma comparaison avec les cigarettes. Le marché est certes légal, l'état à le monopole de la distribution, mais je n'ai pas souvenir que les associations de consommateurs aient fait quoique ce soit pour éclairer le consommateur lambda sur les mérites de telle marque, sur les dangers de telle autre et encore moins sur la nocivité du produit généralement.
Ronnie Hayek Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 Tout cela c'est très joli sur papier car cela suppose que tout un chacun a un comportement adulte, responsable, qu'il agit en connaissance de cause, etc… Si il y avait une chance pour que cela fonctionne je dirais bien pourquoi pas mais lorsque l'on considère la maturité de la grande majorité de la jeunesse j''ai de gros doutes sur la viabilité d'un tel système. Ce qui est très joli sur papier, c'est de présumer que l'interdiction de la drogue y mettra un terme. Je ne suis pas certain, en outre, que l'on assistera à une explosion de la vente de ce genre de produits en cas de libéralisation de ce marché clandestin. Même si il est vrai que la majorité des junkies ne passe pas à trépas, heureusement, il n'en reste pas moins vrai que l'addiction est un état qui n'est pas enviable ni souhaitable pour quelque être humain que ce soit. D'ailleurs, il faudrait m'expliquer en quoi l'addiction à un produit dépénalisé est elle plus morale que lorsqu'elle est due à une substance illégale. Nous ne parlons pas de morale, mais de droit. Chacun a le droit de polluer son corps si ça lui chante. Les hommes de l'Etat n'ont pas, eux, le droit (et c'est pourquoi ils se l'arrogent) de "faire le bonheur des gens malgré eux". Drôle de bonheur en vérité, lorsque l'on voit les résultat de plusieurs décennies de prohibition ! Il ne s'agit quand même pas de quelque chose d'anodin, il s'agit là de vies, d'hommes, de femmes, de gamins et en l'occurence je ne suis pas persuadé de vouloir pousser le libéralisme jusqu'à cet extrême. J'aime mes enfants, j'aime la vie et rien ne fait plus de mal que de voir une vie se perdre ou se gâcher surtout si c'est pour contenter les tenants d'un dogmatisme quel qu'il soit. <{POST_SNAPBACK}> Encore une fois, vous pensez qu'interdire par la force de la loi à quelqu'un de choisir un produit revient à lui faire du bien, et c'est là que vous vous trompez lourdement. Je déteste la drogue tout comme vous, mais je ne demande pas à la Loi de protéger ma famille contre cette réalité vieille comme l'homme. Je pense qu'un bon dialogue vaut mieux qu'un coup de matraque, en l'occurrence.
Ronnie Hayek Posté 25 novembre 2004 Signaler Posté 25 novembre 2004 C'est à ce passage que je faisais allusion dans ma comparaison avec les cigarettes. Le marché est certes légal, l'état à le monopole de la distribution, mais je n'ai pas souvenir que les associations de consommateurs aient fait quoique ce soit pour éclairer le consommateur lambda sur les mérites de telle marque, sur les dangers de telle autre et encore moins sur la nocivité du produit généralement. <{POST_SNAPBACK}> Sans doute ma réponse n'était-elle pas claire. Simplement, j'ai aussi précisé que l'Etat prétend monopoliser aussi l'information relative au tabac - comme par hasard dans un sens apocalyptique - et ce, avec le secours de certaines associations. Votre réponse est d'ailleurs instructive: vous ne voyez l'info que dans le sens de "dénonciation d'un produit" (comme ces associations américaines qui intentent des procès à Philip Morris et autres). Ce n'est pas uniquement à cela que je pensais, mais aussi aux modalités d'usage d'un produit.
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