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Le Bilan Mortuaire Du Capitalisme


Antoninov

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Posté

Cela me renforce dans mon axiome de base d'interaction avec autrui:plus quelqu'un est proche du marxisme, plus il est bête.

Ces comptabilités (guerre de Crimée, secession américaine, etc…) est risible, c'est hallucinant d'être aussi con.

Posté
Je reste toutefois étonné qu'il n'ait pas ajouté les oiseaux marins agonisant dans les flaques de pétrole Total  selon la table de correspondance écologico-mathématique de la société protectrice des animaux torturés en live sur TF1 :

- 5 mouettes = 1 être humain

- 1 crotte de mouette  = 100 capitalistes (car ça vaut moins que de la merde cette espèce de salopards)

- 3 "sept" = jackpot

- etc…

:icon_up: je l'avais pas vu ce fil, il est rigolo. :doigt:

Posté
Cela me renforce dans mon axiome de base d'interaction avec autrui:plus quelqu'un est proche du marxisme, plus il est bête.

Ces comptabilités (guerre de Crimée, secession américaine, etc…) est risible, c'est hallucinant d'être aussi con.

Pour ne plus avoir aucun doute, il faut voir la page ou cette brave dame propose d'informer les gens sur les prix qu'elle pratique sur son travail de graphiste et de potière.

Réussir à mettre côte à côte une page anti-capitaliste, un CV (nécessaire pour se positionner sur le marché du travail), et une page d'information tarifaire sur un site dont le but premier est de faire de la prospection, faut vraiment être doué…

http://www.lilavert.com/cv_online/tarifs.html

Posté

communisme = capitalisme d'Etat ??

C'est assez terrible mais lorsqu'on y réfléchit, il faut bien reconnaitre que dans les régimes communistes, le peuple n'a jamais exercé le pouvoir.

Posté

je trouve qu'il y a plus hallucinant que d'être con comme vous dites : c'est de traiter les gens de cons, quelle prétention et surtout quel mépris et quel manque de respect pour autrui surtout.

Ce site semblait intéressant, les débats sont riches mais l'intolérance de certains membres est vraiment dommageable, quel place pour le débat, si vous êtes si surs de vos idées, à quoi bon créer un site ?

Etonnant, dans le mot libéral, il y a quand même liberté non ?

GERVAIS

déçu :icon_up:

Posté
je trouve qu'il y a plus hallucinant que d'être con comme vous dites : c'est de traiter les gens de cons, quelle prétention et surtout quel mépris et quel manque de respect pour autrui surtout.

Ce site semblait intéressant, les débats sont riches mais l'intolérance de certains membres est vraiment dommageable, quel place pour le débat, si vous êtes si surs de vos idées, à quoi bon créer un site ?

Etonnant, dans le mot libéral, il y a quand même liberté non ?

GERVAIS

déçu :icon_up:

Ca va, faut pas se facher pour si peu, interviens donc sur les fils, tu verras bien si tu te fais traiter de débile. Et même si c'est le cas, reste quand même, tout le monde n'est pas dogmatique et arrogant ici.

D'ailleurs, moi je ne le suis pas du tout, fais moi confiance, je veux être ton ami.

Posté
communisme = capitalisme d'Etat ??

C'est assez terrible mais lorsqu'on y réfléchit, il faut bien reconnaitre que dans les régimes communistes, le peuple n'a jamais exercé le pouvoir.

Et comment cela?

Rappelons que, par exemple en URSS, il y avait des élections et que le Soviet Suprême était élu au terme d'un processus électoral on-ne-peut-plus démocratique. C'était même la démocratie totale puisque les soviets décidaient de tout, y compris des horaires des trains de la banlieue de Vladivostok. Si le peuple était en désaccord avec ce système, il aurait fait la révolution dans l'autre sens donc sa passivité prouve que le pouvoir s'exerçait conformément à sa volonté. Les dissidents n'ont jamais représenté que quelques millions de personnes.

Admettre que le peuple n'avait pas le pouvoir en URSS signifierait que la démocratie ne remplit pas son rôle étymologique. Réfléchis-y.

Posté

Je me trompe peut être ou suis ignorant mais chacun sait que dans les régimes communistes, le Peuple a toujours vécu sous terreur, même si au départ, il a " pris le pouvoir ", ce dernier lui a vite été confisqué par le seul appareil d'Etat, d'où l'équation Communime = Capitalisme d'Etat qui me semble trés troublante car je trouve que cette phrase sonne assez juste.

Chacun sait que dans ces régimes, le Pouvoir à toujours été aux mains de quelques uns, dans le fond : Un Cubain, un Chinois ou un Russe du peuple pourrait t'il prétendre " exercer le pouvoir " ?: non, je pense que ces pauvres peuples ne furent que les dindons de la farce Communiste.

Quelle liberté pour le peuple dans les régimes communistes ? aucune, donc, oui, on peut dire que le " gouvernement du peuple par et pour le peuple " n'a jamais existé. Le communisme reste un fantasme et une idéologie.

Cela est réelement troublant même si cette idée est difficile.

Posté
Je me trompe peut être ou suis ignorant mais chacun sait que dans les régimes communistes, le Peuple a toujours vécu sous terreur, même si au départ, il a " pris le pouvoir ", ce dernier lui a vite été confisqué par le seul appareil d'Etat

Le terme me semble un peu exagéré, mais bon ce n'était pas vraiment la liberté, c'est sûr.

Par ailleurs, il y a beaucoup de pays où un régime communiste a été imposé sans même que le peuple ait pris la moindre part à son éclosion.

Posté
Je me trompe peut être ou suis ignorant mais chacun sait que dans les régimes communistes, le Peuple a toujours vécu sous terreur, même si au départ, il a " pris le pouvoir ", ce dernier lui a vite été confisqué par le seul appareil d'Etat, d'où l'équation Communime = Capitalisme d'Etat qui me semble trés troublante car je trouve que cette phrase sonne assez juste.

[…]

Je suis désolé mais c'est faux. Le soviet suprême était démocratiquement élu et n'avait donc pas confisqué le pouvoir comme ce serait le cas dans une dictature. Je ne vois pas comment une organisation démocratiquement élue pouvait terroriser ceux qui les élisaient. Ce que tu appelles "terreur" n'était que la répression, décidée démocratiquement, de ceux qui contestaient le système, soit politiquement soit en s'adonnant à l'aberration du marché noir, qui venait miner les fondements de la démocratie totale instaurée en URSS.

"Capitalisme d'état", c'est comme si tu disais "guerre pacifique" ou bien "poule avec des dents", c'est une opposition dans les termes qui ne veut pas dire grand-chose. Le capitalisme consistant en la propriété privée des moyens de production, l'état ne peut pas engendrer son propre capitalisme. Le système en place dans les pays communistes était une forme particulièrement aboutie de socialisme.

Posté
Je me trompe peut être ou suis ignorant mais chacun sait que dans les régimes communistes, le Peuple a toujours vécu sous terreur, même si au départ, il a " pris le pouvoir ", ce dernier lui a vite été confisqué par le seul appareil d'Etat, d'où l'équation Communime = Capitalisme d'Etat qui me semble trés troublante car je trouve que cette phrase sonne assez juste.

Chacun sait que dans ces régimes, le Pouvoir à toujours été aux mains de quelques uns, dans le fond : Un Cubain, un Chinois ou un Russe du peuple pourrait t'il prétendre " exercer le pouvoir " ?: non, je pense que ces pauvres peuples ne furent que les dindons de la farce Communiste.

Quelle liberté pour le peuple dans les régimes communistes ? aucune, donc, oui, on peut dire que le " gouvernement du peuple par et pour le peuple " n'a jamais existé. Le communisme reste un fantasme et une idéologie.

Cela est réelement troublant même si cette idée est difficile.

Excellent, la démonstration: la conclusion est :"le communisme n'a jamais existé, n'a jamais été appliqué où que ce soit".

Posté

Ce n'était pas exactement ce que j'ai dit, j'ai dit : " le gouvernement par et pour le peuple n'a jamais existé ", et non comme tu l'écris : " le Communisme n'a jamais existé ".

Ces propos d'ailleurs restant plus des interrogations que des affirmations de ma part.

En effet, je m'intérroge : je pense que l'argument de Sous Commandant Marco est incomplet lorsqu'il dit " Le soviet suprême était démocratiquement élu ", en effet, j'ai lu sur ce même site que bien qu'Hitler avait été élu démocratiquement, les Allemands n'avaient jamais voté pour les camps de concentration et l'éxtermination des Juifs, ce qui me semblait assez juste.

Le Communisme reste pour moi le pire des système, la pire des idéologies, cependant, je m'interrogais simplement et me demandais si les modèles Communistes que nous avons sous les yeux : Chine, Cuba, l'ex URSS, ne furent pas des caricatures du Communisme, un peu comme on entend souvent ici dire qu'il n'existe pas vraiment de pays libéral, pas même l'Angleterre ou les Etats Unis.

Et pourtant, nous sommes d'accord pour dire que ce qui fait frémir les anti-libéraux ( dont je ne suis pas ), ce sont ces deux modèles là justement.

Quant à dire face à cette equation que je trouvai troublante : " Communisme = Capitalisme d'Etat, je pense que même s'il y a contradiction dans les termes comme le souligne justement Sous Commandant Marco, cela n'empêche en rien de recouvrir une certaine réalité, ne parle t'on pas de " capitalisme à visage humain, d'Economie sociale " ?

Ma conclusion dans le fond et c'est cela qui est passionnant, c'est que les choses ne sont pas si simples, ni si simplistes pour ne pas dire simplettes comme on veut nous le faire croire, hélas trop souvent.

Invité jabial
Posté
je trouve qu'il y a plus hallucinant que d'être con comme vous dites : c'est de traiter les gens de cons, quelle prétention et surtout quel mépris et quel manque de respect pour autrui surtout.

Tu sais, dans la vraie vie, il y a des cons. Et si je choisis bien mon exemple, tu seras le premier à le reconnaître. Le fait de dire à un con qu'il l'est n'a rien de plus prétentieux que celui de dire à un type faiblard que non, jamais il ne sera courreur de 100m.

Invité jabial
Posté
j'ai lu sur ce même site que bien qu'Hitler avait été élu démocratiquement, les Allemands n'avaient jamais voté pour les camps de concentration et l'éxtermination des Juifs, ce qui me semblait assez juste.

Pas pour l'extermination, en effet.

Mais par contre, pour l'expropriation, clairement, si.

Je te conseille de revoir un documentaire sur la rue de 1933.

Imagines les manifs d'ATTAC, mais au lieu de "non au capitalisme", "dehors les juifs".

Posté

L’URSS de Staline était un pays socialiste en voie de construction communiste. Il y a contradiction entre prétendre que ce pays était communiste, et prétendre que le communisme est impossible à mettre en place. Ne serait-ce qu’au niveau de l’apparition du fameux « homme nouveau » dont on a rien vu pointer ni en URSS ni en Chine ni ailleurs. Aucun de ces pays n’étaient dés lors communistes au sens marxiste.

En se fondant sur l’Histoire, on pourrait affirmer que le communisme est incapable d’arriver à son stade final puisque les régimes socialistes ont explosés, mais la pratique historique ne faisant pas office de preuve, je reste dans le doute.

Posté
"Capitalisme d'état", c'est comme si tu disais "guerre pacifique" ou bien "poule avec des dents", c'est une opposition dans les termes qui ne veut pas dire grand-chose. Le capitalisme consistant en la propriété privée des moyens de production, l'état ne peut pas engendrer son propre capitalisme. Le système en place dans les pays communistes était une forme particulièrement aboutie de socialisme.

"Capitalisme d'Etat" n'est pas une contradiction dans les termes, tout comme "anarcho-capitalisme" ne l'est pas nécessairement. Le capitalisme consistant en la propriété des moyens de production, le capitalisme d'Etat consiste en le fait que c'est l'Etat le propriétaire. Si l'on assimile l'Etat à la collectivité nationale, alors le capitalisme d'Etat désigne précisément une forme de socialisation.

En reconnaissant la propriété, on prend également le risque que n'importe qui puisse la voler ou en devenir propriétaire. Ce n’est pas particulièrement marxiste que de faire remarquer cela.

Posté
[D'autres ont déjà répondu]

Le Communisme reste pour moi le pire des système, la pire des idéologies, cependant, je m'interrogais simplement et me demandais si les modèles Communistes que nous avons sous les yeux : Chine, Cuba, l'ex URSS, ne furent pas des caricatures du Communisme, un peu comme on entend souvent ici dire qu'il n'existe pas vraiment de pays libéral, pas même l'Angleterre ou les Etats Unis.

Il y a tout de même une grosse différence entre communisme et libéralisme, de ce point de vue.

Aucun régime politique ne s'est jamais clairement et intégralement revendiqué libéral, alors que tous les régimes des pays communistes (URSS, Yougoslavie, Chine, Cuba, etc…) se réclamaient de Marx ou du communisme. Comme l'a signalé J.F. Revel, il est tout de même curieux que le communisme n'engendre jamais que sa propre perversion. Il faut croire que ce système est corrompu à la base.

Et puis, si on voulait vraiment être méchant, on constaterait que les pays les plus libres, y compris et surtout sur le plan économique, sont aussi, comme par hasard, les plus prospères et les plus démocratiques alors que les régimes se disant communistes ont tous sombré dans la dictature (Chine) et la pauvreté (Cuba).

[…]

Quant à dire face à cette equation que je trouvai troublante : " Communisme = Capitalisme d'Etat, je pense que même s'il y a contradiction dans les termes comme le souligne justement Sous Commandant Marco, cela n'empêche en rien de recouvrir une certaine réalité, ne parle t'on pas de " capitalisme à visage humain, d'Economie sociale " ?

[…]

A mon sens, l'expression "capitalisme d'état" peut s'appliquer lorsqu'il y a connivence et collaboration entre les entreprises privées et l'Etat, comme c'est le cas aux Etats-Unis, en Corée du Sud ou en France, encore qu'il vaille mieux employer l'expression de "socialisme des entreprises" (corporate welfare). Dans le cas de l'URSS, où 99% des entreprises étaient gérées par l'état, elle ne répond à rien puisque le secteur capitaliste y était virtuellement inexistant.

Posté
[…]

Le capitalisme consistant en la propriété privée des moyens de production, le capitalisme d'Etat consiste en le fait que c'est l'Etat le propriétaire.

[…]

Euh, j'ai pas bien compris pourquoi la propriété par l'état des moyens de production est de la propriété privée. :icon_up:

Puis-je te rappeler que propriété privée signifie propriété par des personnes privées? De par ta propre définition, capitalisme d'état est alors une contradiction dans les termes synonyme de marxisme :doigt:

J'insiste sur ce point parce qu'il y a une tendance très nette chez les communistes new age comme Olivier Besancenot à présenter le stalinisme comme une aberration avec laquelle ils n'ont rien à voir et même comme une forme particulièrement aboutie de concentration capitaliste, alors que c'est bel et bien une étape inévitable si on suit la logique communiste.

Posté

Ok ok, j’aurais pas du dire propriété privée mais propriété tout court.

Le capitalisme est un système économique reposant sur la reconnaissance de la propriété. Il y a des choses que l’on peut s’approprier : seules les personnes privées peuvent devenir propriétaires, c'est du capitalisme privé ; c’est l’Etat qui se les approprie : c'est du capitalisme d'Etat.

Les communistes ne prônent pas la propriété « publique » contre la propriété privée, mais le dépassement de toute forme de propriété. Propriété publique ne veut en effet pas dire propriété de tout le monde, mais propriété d’une institution publique. L’Etat, quand bien même prétend-il incarner l’ensemble des citoyens, est une entité qui les transcende et demeure le seul et vrai propriétaire en dernier recours – histoire de le rappeler, les communistes sont comme les anarcaps pour la disparition de l’Etat.

Posté
"Capitalisme d'Etat" n'est pas une contradiction dans les termes, tout comme "anarcho-capitalisme" ne l'est pas nécessairement. Le capitalisme consistant en la propriété des moyens de production, le capitalisme d'Etat consiste en le fait que c'est l'Etat le propriétaire.

Le terme me paraît aussi correspondre à une certaine réalité. D'ailleurs, H. Lepage n'écrivait-il pas en 1978: "La crise que nous traversons n'est pas celle du capitalisme, mais celle de l'étato-capitalisme."

Du reste, si l'on parle bien d'anarcho-capitalisme, c'est qu'il existe d'autres types de "capitalisme".

Posté
Les communistes ne prônent pas la propriété « publique » contre la propriété privée, mais le dépassement de toute forme de propriété. Propriété publique ne veut en effet pas dire propriété de tout le monde, mais propriété d’une institution publique.

Tout à fait, la phase dite socialiste chez Marx n'est que temporaire et ne doit normalement constituer qu'une sorte de réorganisation de la société, pour aboutir par la suite au communisme. La différence entre anarcho-communistes et communistes marxistes se situe au niveau du fait que les premiers refusent l'emploi de l'Etat pour parvenir à leurs fins.

  • 4 weeks later...
Posté
En 1996, le "livre noir du communisme" fit un tabac

en établissant le bilan de la plus grande utopie du 20ème siècle :

100 millions de morts

Pour faire bonne mesure,

que dirait la compta des morts du capitalisme ?

Pourquoi ? Vous êtes en concurence ?

Posté

Histoire de me couvrir à gauche, j'appele Laurent Joffrin comme témoin de la défense:

Ceux qui cherchent à relativiser les crimes du communisme, chargeant Staline seul, ne sont fidèles qu'à leurs erreurs.

Sauver Lénine?

Par Laurent Joffrin

L'auteur est directeur de la rédaction de «Libération».

Le 17/12/97

Il y a deux polémiques autour du Livre noir du communisme, le bilan des crimes perpétrés par les partis communistes au pouvoir. La première s'appuie sur l'introduction rédigée par Stéphane Courtois. Cet historien au ton très militant laisse à penser qu'il veut mettre sur le même plan communisme et nazisme. On sait ce qu'il en est : tous deux monstrueux dans leurs conséquences humaines, les deux totalitarismes diffèrent essentiellement dans l'intention, dans l'idéologie et dans le devenir historique. Chercher à les confondre, c'est à la fois commettre une bourde historique et favoriser une entreprise douteuse : la relativisation du nazisme.

Toute différente est la deuxième polémique. Elle consiste à contester, non seulement Courtois, mais bien l'ensemble de l'ouvrage, et notamment la contribution décisive de Nicolas Werth, qui donne un tableau complet de la répression léniniste et stalinienne à partir de documents d'archives. Il ne s'agit plus de lutter contre une stratégie de banalisation du nazisme - attitude parfaitement légitime - mais de relativiser les crimes communistes. C'est là que la critique devient étrange : bien que portée par des hommes estimables, elle nous ramène très longtemps en arrière.

Que dit-on en effet contre les travaux publiés dans le livre ? D'abord, que l'expression «crimes du communisme» est fausse. On mélangerait des périodes différentes, des sociétés variées et des événements disparates, ce qui conduirait à additionner des morts qui n'ont rien à voir entre eux. A ce compte-là, poursuit-on, il faudrait aussi parler des «crimes du capitalisme» que sont les guerres, la conquête coloniale ou encore les répressions antiouvrières du XIXe siècle. On arriverait ainsi à un nombre de victimes énorme, ce qui démontrerait l'inanité de la démarche.

L'ennui, c'est que l'argument est un pur sophisme. Notons d'abord que la contestation des chiffres est dérisoire : à 50 ou 60 millions de morts au lieu de 80, le communisme deviendrait-il présentable ? Rappelons surtout que le communisme en actes est un objet politique bien identifié, réuni sous la même bannière, avec la même stratégie, la même idéologie et la même organisation. Ses victimes ont toutes été sacrifiées volontairement sur l'autel de la même révolution, par massacre direct ou par famine. Le capitalisme est un système économique né à l'époque de la Renaissance, qui s'est développé en deux siècles sur toute la planète, sous les formes les plus variées. Il n'y a pas de parti capitaliste, de drapeau capitaliste, de «Tcheka» capitaliste (sauf dans le catéchisme léniniste, bien sûr). Les «crimes du capitalisme» ont été commis par des libéraux, par des monarchistes, par des radicaux-socialistes, par des nazis, par des fascistes, des taoïstes, etc. On arrive à l'absurde.

Le deuxième argument est tout aussi faible : il consiste à imputer à Staline l'essentiel du forfait. On le lit sous la plume de Daniel Bensaïd, qui ressort la vieille fable trotskiste de la «dégénérescence bureaucratique» de la révolution russe (les marins et les ouvriers de Kronstadt, morts pour avoir demandé un peu plus de liberté et d'égalité aux bolcheviks, n'ont pas eu le temps d'éprouver cette dégénérescence : c'est Trotski qui les a fait fusiller). On le trouve aussi, implicitement, dans les propos de Robert Hue, qui accable le vieux Joseph à qui mieux mieux, mais épargne Vladimir Ilitch. On l'entend encore dans l'habile péroraison de Lionel Jospin à l'Assemblée, qui se contente de reprocher au PCF d'avoir trop tardé à dénoncer les crimes de… Staline, sans dire un mot contre le léninisme, que son parti dénonce pourtant depuis 1920.

Or tout l'intérêt de la contribution de Nicolas Werth consiste justement à démontrer, grâce aux archives rendues publiques depuis la chute du Mur, que Lénine avait déclenché la répression de masse AVANT le début de la guerre civile et de l'intervention étrangère, et non en réponse à celle-ci. Autrement dit, Werth établit sur la base d'un travail historique irréfutable ce que les chefs de file ouvriers contemporains de Lénine avaient prévu dès l'origine (voir Rosa Luxembourg ou Karl Kautsky) : la combinaison d'une organisation militaire du parti et d'un projet de transformation utopique de la société mène au massacre. En comblant par la répression l'écart entre leurs projets et la réalité, les bolcheviks ont enclenché délibérément un mécanisme infernal, qui s'est développé partout selon le même scénario. En ce sens, le crime est bien au coeur même du projet communiste. Non pas à cause de l'intention maléfique de ses promoteurs. Mais parce que, sans le crime, leur plan de réorganisation totale de la société est impossible à mettre en oeuvre. La collectivisation brutale de la terre provoque la révolte paysanne : il faut massacrer. La suppression du commerce privé engendre la pénurie et donc la révolte du peuple : il faut massacrer. Les ouvriers se révoltent contre les massacres : il faut encore massacrer, etc. Appliquée brutalement, sans qu'une majorité ait été préalablement convaincue, l'utopie suppose la répression. On croyait que l'expérience terrible de cette règle historique de base avait porté. La défense indirecte de Lénine que l'on trouve sous des plumes autorisées montre qu'il n'en est rien. Encore et toujours, au nom de la justice, on méprise la liberté. Ces avocats obliques du bolchevisme se croient fidèles à leurs convictions. Ils sont fidèles à leur erreurs.

  • 2 weeks later...
Invité Angelus...
Posté
D'autres en souffrent sans rien avoir demandé. L'argument est donc irrecevable.

Si vous lisiez attentivement ce forum et les écrits libéraux au lieu de vous concentrer sur votre nombril, vous sauriez que les libéraux sont opposés aux aides aux entreprises. Autre chose, vous vous êtes trompé de dix jours. C'était le 11 septembre, pas le 21.

Et ça change quoi ? Les fumeurs sont respnsables de leur santé, on ne leur met pas le canon sur la tempe en attendant qu'ils allument.

Première remarque : les Etats ne produisent pas de médicaments, les entreprises oui.

Deuxième remarque : si les entreprises produisent des médicaments, c'st précisément pour aider les gens à guérir.

Troisième remarque : Actuellement, Bill Gates consacre une part non négligeable de sa fortune au financement du développement de médicaments destinés spécifiquement aux pays du Tiers-Monde. C'est ça le prétendu égoïsme des capitalistes ?

On m'a dit qu'ils avaient également fait des expériences en enduisant les pages de "Das Kapital" avec une substance qui détruit les neurones. Apparemment ça fonctionne plutôt bien.

Vous êtes tous vieux sur ce forum…hum bref lol

Le capitalisme…Moi je crois que c'est le poison de l'avenir…Pour moi ce n'est pas l'argent qui doit travailler, c'est l'homme.Biensur en tant qu'homme nous pouvons faire travailler l'argent mais l'argent n'a pas besoin de gagner d'argent pour vivre…Vous m'suivez?Pour moi ce n'est pas parce que tu est un mec ambitieux qui veut se faire plein de fric (Fric pour faire plaisir a certains…), que parfois tu vas faire un petit don que tu est pour autant quelqu'un de bien…

Moi je trouve que l'image du diable n'est pas si déplaisante….

N'oublions pas aussi que les Etat Unis ne nous ont pas aidés pour rien lors de la seconde guerre mondiale… $$ (ca mfait pensser au yeux de Bush…)

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