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Assises Libérales De Nantes


Dilbert

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Posté
Qui permet aux politiciens de tout bord de pouvoir continuer à se sucrer sur notre dos en toute impunité, de continuer à créer encore et encore de nouvelles, coûteuses et inefficaces usines à gaz administratives, de laisser les pauvres parqués dans leur zone avec pour seule survie la perfusion sans fin de l'assistance d'état, etc…

Faits que l'on dénoncera avec une intégrité scrupuleuse, mais qui se répèteront à l'envi. Un jour les français se réveilleront. Peut être. Se jetteront ils dans les bras de libéraux intègres et scrupuleux qui sont restés scrupuleusement en dehors de l'action politique ? J'en doute.

L'Etat ne survivra pas à tous ses manquements et contradictions. Voyez, il a doucement recourt au privé pour subvenir à ses besoins.

PPP

Posté
L'Etat ne survivra pas à tous ses manquements et contradictions. Voyez, il a doucement recourt au privé pour subvenir à ses besoins.

PPP

Ne sous-estimez pas le savoir-faire de nos politiciens passés amîtres dans l'utilisation du défibrillateur. Depuis plus de trente ans ils administrent plus ou moins régulièrement des décharges, histoire de maintenir en vie le cadavre.

C'est scrupuleusement mort que je ne verrais pas l'intégrité libérale triompher de la bête et je doute qu'il n'en soit pas de même pour mes enfants. J'aime autant que quelque chose soit essayé, ça en vaut la peine.

Posté

Quelle que soit la dualité de la situation induite, il serait intéressant de prendre en considération la totalité des issues envisageables.

Avec la baisse de confiance présente de l'Etat, il ne faut pas négliger de prendre en considération la globalité des alternatives possibles.

De plus, tant que durera l'impasse contemporaine, il faut de toute urgence s'intéresser à toutes les problématiques envisageables.

Enfin, dans le cas particulier de la dualité de la situation actuelle, on ne peut se passer de prendre en considération la globalité des problématiques s'offrant à nous.

http://www.orgevalscope.com/potins/brill23.htm

Posté
Dormez, dormez tranquille quand je vous l'ordonne

Placez vos espérances en moi et que Dieu vous pardonne

Applaudissez mes actes et buvez mes paroles

Affichez ma photo dans toutes les écoles

Assez nous allons dire nous allons faire

Nous allons bientôt rendre sa fertilité a la terre

Nous allons faire de vos femmes de bonnes mères

Votez pour moi vous aurez la lumière

Je rendrai fertile la terre

Je changerai en or la pierre

Les hommes seront de bons pères

Je suis l'homme providentiel

Voyez je n'ai pas un seule ennemi

Car mon discours se situe bien au delà des partis

J'accueille a bras ouvert tous les nouveaux venus

L'heure du changement de vestes est enfin venu

Merci aux ralliements de dernière minute

Aux Stakhanovistes du demi-tour aux fils de putes

Vous avez tellement tellement fait pour moi

La nation ne vous oubliera pas

Je rendrai fertile la terre

Je changerai en or la pierre

Les hommes seront de bons pères

Je suis l'homme providentiel

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Vous n'avez pas compris, ce n'est pas un parti libéral qu'il faut, c'est un parti LIBERTARIEN, et un vrai, extrémiste au possible, avec un(e) chef qui n'hésite pas à faire scandale et à lâcher des petites phrases (" il faut dynamiter Bercy", "je crois qu'il faudra, une fois que nous serons au pouvoir, fusiller sévèrement tous les politiciens actuels" "l'Etat c'est une mafia, organisons une opération mane pulite", "un fonctionnaire de plus, un chômeur de plus")… Quelques procès retentissants seraient aussi bienvenus.

Bien sûr ce parti aura peu de voix (mais guère moins que les 3% de Madelin en 2002). L'intérêt serait d'influencer les partis actuels, de les "tirer" vers le libéralisme avec un discours à la limite de la démagogie franchement démagogique et à contre-courant.

Posté
Vous n'avez pas compris, ce n'est pas un parti libéral qu'il faut, c'est un parti LIBERTARIEN, et un vrai, extrémiste au possible, avec un(e) chef qui n'hésite pas à faire scandale et à lâcher des petites phrases (" il faut dynamiter Bercy", "je crois qu'il faudra, une fois que nous serons au pouvoir, fusiller sévèrement tous les politiciens actuels" "l'Etat c'est une mafia, organisons une opération mane pulite", "un fonctionnaire de plus, un chômeur de plus")… Quelques procès retentissants seraient aussi bienvenus.

Bien sûr ce parti aura peu de voix (mais guère moins que les 3% de Madelin en 2002). L'intérêt serait d'influencer les partis actuels, de les "tirer" vers le libéralisme avec un discours à la limite de la démagogie franchement démagogique et à contre-courant.

En général le but d'un parti politique c'est justement de sortir des tavernes munichoises où il se réunit pour exercer le pouvoir et mettre en pratique ses théories.

Posté
En général le but d'un parti politique c'est justement de sortir des tavernes munichoises où il se réunit pour exercer le pouvoir et mettre en pratique ses théories.

En effet, on a vu comme Démocratie Libérale s'est terminée… Ils auraient pu tout aussi bien rester dans la taverne.

Posté
En effet, on a vu comme Démocratie Libérale s'est terminée… Ils auraient pu tout aussi bien rester dans la taverne.

A la différence près que DL n'était qu'une parodie de parti. Je reconnais qu'il y avait des gens de qualité mais lorsque l'on prétend au suffrage des électeurs et bien non seulement il faut mouiller sa chemise mais de surcroît il faut que le discours que l'on tient soit intelligible POUR TOUS. Chose que n'a jamais su faire Madelin. Est-ce que vous imaginez un seul instant que l'ouvrier lambda ou bien le boucher du coin étaient en mesure de comprendre la teneur de son propos ? Et pourtant c'est là le gros de la troupe électorale qu'il faut bien convaincre pour gagner son suffrage.

On n'a jamais gagné en s'adressant uniquement qu'à la frange "supérieure" de la société. Parler de subsidiarité, des grands principes ontologiques du libéralisme c'est bien mais ça ne s'adresse qu'à un cercle restreint de 4%.

Tant qu'on ne rendra pas le libéralisme intelligible au plus grand nombre soit par refus de s'abaisser à faire simple, soit parce que l'on ne sait pas faire et bien nous serons réduits à attendre intègres et scrupuleux, en étant assurés d'être les éternels cocus du suffrage universel.

Posté
"je crois qu'il faudra, une fois que nous serons au pouvoir, fusiller sévèrement tous les politiciens actuels"

Tu es sûr de celle-là? :icon_up:

Invité desmond
Posté
"creer un parti liberal serait ontologiquement oppose a la philosophie liberale" : ça veut dire qu’un parti libéral dans ce qu’il est -et non dans ce qu’il prétend viser- est contraire à la morale libérale. Tout comme d'autres disent qu'un coup d'Etat, même si il a pour finalité l'instauration d'une société libertarienne, est un moyen en inadéquation avec les principes libertariens -dans le sens par ex où il implique l'usage de la force, ce que les libertariens condamnent précisément.

Alors disons"intrinsequement",et ne mettons pas d'ontologie là où elle ne peut exister.La pompe n'excuse pas l'erreur.

Posté

je connais l'existentialisme, et je ne vois pas pourquoi je devrais proscrire un mot sous prétexte qu'un fondamentaliste libéral catholique y trouve à redire. Hormis, bien sûr, s'il s'agit de tourner en ridicule un post, qui n'était pas particulièrement consacré à cet aspect de la philosophie.

Alors je répondrai comme le rasoir d'Ockham : « Les choses essentielles ne doivent pas être multipliées sans nécessité ». Je vous invite donc à revenir au sujet initial, lancé par Dilbert. Et du reste, ma réponse s'adressait d'abord à lui, car si j'avais l'intention d'écrire personellement à Sabine, par exemple, je lui aurai envoyé un mail. Tout simplement.

Posté

Je ne peux m'empêcher de citer un de nos anciens amis, qui illustre selon moi parfaitement le génie français: ne pas être capable de faire la différence entre lancer une idée et la mettre en oeuvre. La premiere catégorie s'appele les "tchatcheurs", et la seconde les "entrepreneurs".

A priori, il y a une volonté de créer un parti libéral derrière tout ça.

C'est ce qui est dit dans l'intro.

L'intervention d'Edouard FILLIAS porte aussi sur ce sujet.

Sinon le débat fait rage sur liberaux.org

http://www.liberaux.org/index.php?showt … 8&st=0

Il y a six mois de ça j'avais lancé l'idée et tout le monde était contre moi.

Faut croire que je suis un génial précurseur, d'une grande modestie qui plus est.

J'en ai plein des idées: établir des colonies sur Mars, avoir un métal qui ne fond pas et durcit instantanément, des manteaux qui permettent d'avoir chaud même lorsqu'il fait -200°C dehors et qui pèsent moins de 100g, une voiture qui consomme 1 cl pour chaque milliard de km parcouru, etc….

Et…. j'en ai une autre, les mecs……. et si on fondait un parti libéral? On dirait que c'est mon idée, d'accord?

Posté

Vu que je me sens l'âme charitable ce soir, autant hiérarchiser les questions à peu près correctement et sans être trop partisan.

Partons de la prémisse (il me semble qu'elle est tout ce que l'on peut appeller "raisonnable") qu'il faudrait un jour que les libéraux se "lancent" en politique, pour pouvoir appliquer leurs idées. (Traduction : oui, il faudra bien mettre les mains dans le cambouis - pour ne pas dire plus - un jour.)

Les questions qui suivent cette prémisse sont (sachant que l'on parle plus ici d'une stratégie "globale" que de stratégies "individuelles" indépendantes les unes des autres) :

- sous quelle forme "s'engager" en politique (ce qui se décompose grosso modo en quatre positions : "parti libéral élargi", "parti libertarien", "entrisme dans un seul parti déjà existant", "entrisme dans plusieurs partis selectionnés selon un certain nombre de critères (poids politique, éloignement vis-à-vis du libéralisme, dispersion sur l'axe gauche-droite, etc)"). Cette question ne peut d'ailleurs être traité que si on se demande quelles sont les causes de l'impopularité du libéralisme, en France, et si on ne se fourvoie pas, en adoptant l'une ou l'autre des alternatives. *

- quand "s'engager" en politique, et cette question en amène une sous-jacentes qui est : "est-ce que la politique et les partis, influencent l'opinion publique, ou au contraire, ne font que suivre ses tendances (auquel cas, il y a un travail en amont de la politique à continuer)".

Voili, voilou.

* : "En toutes les époques, les amis sincères de la liberté ont été rares, et ses triomphes ont été dus à des minorités qui ont prévalu en s'associant à des auxiliaires dont les fins différaient souvent des leurs ; cette association, qui est toujours dangereuse, a parfois été désastreuse, en ce qu'elle a donné aux opposants des bases justes d'opposition."

Lord Acton

Posté

Je vous suggère d'entreprendre " la désobéissance civique ".

Vous savez, dans le style schtroumpf grognon : " Moi, j'aime pas la politique! "

Il doit bien y avoir quelque part un taux de fréquentation des urnes en-deçà duquel plus aucun gouvernement ne peut avoir de légitimité ni de dignité.

Un taux en deçà duquel la faible fréquentation ne profite à aucun des prétendants au pouvoir.

Bref, un désavoeu total qui transforme une minorité en une ultra-majorité silencieuse.

En Belgique, quelqu'un a du se dire que cette limite existe puisqu'on oblige les gens à voter.

Posté

Excellent, faisons le parti majoritaire des BNA (blancs, nuls ou abstentionnistes)…

Il y a de la place pour une offre politique anti-politique !

(le premier qui me parle de Poujade, je lui lance des topinambours à la figure)

Posté

"Les questions qui suivent cette prémisse sont (sachant que l'on parle plus ici d'une stratégie "globale" que de stratégies "individuelles" indépendantes les unes des autres) :

- sous quelle forme "s'engager" en politique (ce qui se décompose grosso modo en quatre positions : "parti libéral élargi", "parti libertarien", "entrisme dans un seul parti déjà existant", "entrisme dans plusieurs partis selectionnés selon un certain nombre de critères (poids politique, éloignement vis-à-vis du libéralisme, dispersion sur l'axe gauche-droite, etc)"). Cette question ne peut d'ailleurs être traité que si on se demande quelles sont les causes de l'impopularité du libéralisme, en France, et si on ne se fourvoie pas, en adoptant l'une ou l'autre des alternatives. *

- quand "s'engager" en politique, et cette question en amène une sous-jacentes qui est : "est-ce que la politique et les partis, influencent l'opinion publique, ou au contraire, ne font que suivre ses tendances (auquel cas, il y a un travail en amont de la politique à continuer)".

D'accord avec toi Eti-N , j'ai envie de dire pour résumer "outrageusement " ta pensée , est -il nécesssaire de se présenter à une éléction pour faire de la politique ? Influencer le débat d'idées n'est-il pas faire de la politque ?

Après tout , les altermondialistes n'ont pas eu besoin de créer un parti et de présenter leurs candidats pour parvenir à mettre un altermondialiste à l'Elysée ! :icon_up:

Posté
Alors disons"intrinsequement",et ne mettons pas d'ontologie là où elle ne peut exister.La pompe n'excuse pas l'erreur.

Ok ok, si tu n’arrives pas à entendre l’adverbe « ontologiquement » selon son sens élargi… En tout cas l’utilisation qu’en a fait Fabrice n’est pas surprenante.

Posté

Quant à ma position, ce n’est pas parce que je comprends et accepte la remarque de Fabrice que je condamne comme lui les tenants de la création d’un parti libéral. En fait, je considère que ce débat ne me concerne pas (je ne suis pas libéral n’est-ce pas ? :icon_up: ).

Néanmoins, je dirais que les libéraux politiques et les libéraux fabricistes :doigt: ne sont pas exactement en opposition, dans la mesure où à la base ils semblent ne pas se réclamer du même libéralisme : il s’agit donc plus d’une lutte portant sur la définition du terme « libéralisme », que d’une lutte pour orienter une stratégie commune. C’est selon que l’on adhère à l’une ou l’autre des définitions que l’on envisage une stratégie, ou que l’on en rejette une autre, pour la diffusion et/ou l’application de ses idées. En ce sens il n’est pas possible de trancher entre qui a bon et qui a mauvais : ce sont deux systèmes distincts qui ont leur cohérence.

Je pense que ce qui rebute les fabricistes, c’est une vision de la politique qui rime forcément avec corruption, compromission, malhonnêteté… Mais je ne vois pas ce qui empêche les libéraux politiques d’essayer d’éviter ce genre de dérapage, de ne pas tout faire pour être élu ou de ne pas profiter du système. C’est avoir bien peu confiance en l’homme et qui plus est en les libéraux que de penser qu’ils finiront nécessairement par se faire corrompre. Les libéraux qui s'engagent en politique ne sont pas censés devenir automatiquement les semblables des autres politiques, soit des « mauvais » auxquels les libéraux antipolitiques devraient alors s'attaquer. Si la politique est un problème, c'est précisément parce qu'elle verrouille tout : il faut donc s'attacher à transformer les choses de l'intérieur – tandis que de l'extérieur les libéraux sont tout simplement face à une forteresse imprenable.

De plus, en faveur des libéraux politiques, il faut admettre que, actuellement, quelque soit la doctrine que l’on prône, le moyen de se faire entendre et d’agir est soit de rejoindre une association ou un parti existant, soit de créer une nouvelle association ou un nouveau parti. Il n’y a pas d’action collective qui puisse aboutir sans se structurer ainsi, et ce à commencer d’un point de vue légal. Mais transposer cela au libéralisme, c’est déjà adhérer à une définition du libéralisme – au libéralisme en tant que projet de société à construire et à vivre ensemble, et non au libéralisme en tant que morale à suivre individuellement (bien que les tenants du second peuvent considérer que leur libéralisme est une condition de l’avènement du premier).

Par ailleurs, je dirais, d’un point de vue extérieur donc, que le fait que l’offre politique s’élargisse -grâce à la création d’un parti libéral mais également de tout autre parti- me semble plutôt un bien pour notre démocratie : nouvelles idées, nouvelles têtes, nouveaux débats… Et aussi en ce qui concerne l’âge des protagonistes du projet de parti libéral, jeune, ce qui rafraîchit forcément une scène politique dominée par des vieux croûtons.

Enfin, en ce qui concerne la discussion sur la fin et les moyens, je voudrais dire que si j’avais du m’en tenir, dans le monde réel, à des règles ou à des principes dont le respect fonderait une société idéale, hé bien je serais mort depuis longtemps déjà.

> http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…indpost&p=77852

Posté
* : "En toutes les époques, les amis sincères de la liberté ont été rares, et ses triomphes ont été dus à des minorités qui ont prévalu en s'associant à des auxiliaires dont les fins différaient souvent des leurs ; cette association, qui est toujours dangereuse, a parfois été désastreuse, en ce qu'elle a donné aux opposants des bases justes d'opposition."

Lord Acton

A ce propos, cet extrait d'une entrevue avec le fondateur du e-Parti Libéral (voir la qeuxième question) :

- Serais-tu prêt à t'engager dans la création d'un parti politique franchement libéral, ou juges-tu l'entreprise trop périlleuse dans les conditions actuelles ?

- ChristopheVincent - Je pense que le parti libéral existe déjà : c'est l'ensemble des gens qui se reconnaissent dans le libéralisme et qui militent pour cette cause, comme nous avec " Le champ libre ". Il faut sans doute aller encore plus loin et fonder véritablement le « Parti Libéral Français ». Mais tout cela viendra naturellement avec le temps.

- Un parti libéral officiellement reconnu ne donnerait-il pas une réalité à l'épouvantail-fantôme qu'agitent les anti-libéraux de tous bords ?

- C.V. - Si et ce serait justement une très bonne chose car les anti-libéraux ne pourraient plus raconter tout et n’importe quoi au sujet du libéralisme.

- Quelles sont les chances pour les libéraux d'être un jour réellement représentés en France selon toi ?

- C.V. - Elles sont de 100%. Le libéralisme finira par s'imposer car il est la seule et unique solution à nos problèmes : il ramènera la prospérité, il supprimera le chômage et la plus grande partie de la misère que nous voyons aujourd'hui.

Mais tant qu'à faire, autant que cela soit de notre vivant. Il faut donc continuer à lutter et à convaincre . C'est ce que nous nous efforçons de faire avec " Le champ libre ".

Posté
…les libéraux fabricistes

Je dirai plutôt fabriciens. Ce serait d'ailleurs un très chouette label politique.

[Je jure que je ne veux frotter la manche à personne.]

Posté

au départ j'avais cru lire les libéraux fascistes…

Rendons à César ce qui lui appartient : je dirai les libéraux eskohiens (et non pas eskohides, à la manière des randroïdes, bien sûr). Enfin, merci bcp Valentin, ça me fait tout drôle :icon_up:

Posté
Excellent, faisons le parti majoritaire des BNA (blancs, nuls ou abstentionnistes)…

Il y a de la place pour une offre politique anti-politique !

(le premier qui me parle de Poujade, je lui lance des topinambours à la figure)

«Une fois qu'on a passé les bornes, il n'y a plus de limites.»

Alphonse Allais

Invité desmond
Posté
Ok ok, si tu n’arrives pas à entendre l’adverbe « ontologiquement » selon son sens élargi… En tout cas l’utilisation qu’en a fait Fabrice n’est pas surprenante.

"Ontologiquement" elargi aux partis politiques et a la pensee liberale,c'est assez drole,mais ça ne veut toujours rien dire… :icon_up:

Il s'agissait plus serieusement d'une perle,mais je vous le fais au prix d'une licence poetique,allez! :doigt:

Posté

Voici ma façon de voir les choses, exprimée sous forme de loghorrée pompeuse en 3 posts (et qui va probablement me valoir le peloton d'exécution, mais bon) :

Il y a une incohérence à rechercher l'accession au pouvoir tout en prétendant défendre la liberté des êtres humains. Cela reste vrai dans un système démocratique, car la démocratie n'est qu'une forme sournoise de collectivisme, fondée sur la

règle totalement arbitraire de la majorité. Et il y aura toujours une majorité pour imposer sa volonté à une minorité (c'est humain, chacun à tendance à rechercher son intérêt propre).

Pour cette raison, je n'éprouve aucune fierté à mettre un bulletin non blanc dans l'urne : Je considère au contraire cet acte comme une capitulation, puisqu'il consiste à abdiquer de ses responsabilités individuelles, en priant pour qu'un homme ou une femme providentiel(le) vienne améliorer notre condition. De plus, cela donne une légitimité infondée au système démocratique et à ses représentants.

Je sais que je suis ultra-minoritaire sur ce point, mais céder sur les principes au nom d'un quelconque "pragmatisme" (en fait, le refus de voir la réalité en face), c'est privilégier le court terme au détriment du long terme. Je l'ai constaté à de nombreuses reprises dans ma vie personnelle comme dans ma vie professionnelle.

En général, à ce stade de la discussion, je me suis déjà fait traiter d'utopiste ou d'idéaliste dans le meilleur des cas, de planqué ou d'extrémiste dans les autres cas. Je ne m'en formalise pas, je pense simplement que beaucoup de gens n'arrivent pas à imaginer qu'on puisse investir pacifiquement l'espace politique (et plus généralement le marché des idées) autrement que par les urnes, ce qui est pourtant monnaie courante dans de nombreux pays.

A partir d'ici, je ne vais donc plus faire référence à ce que je pense du système démocratique, afin d'éviter un procès en sorcellerie (et parce que ça n'a pas grande importance dans la suite de mon propos), pour me placer uniquement sur le terrain de l'efficacité.

Post suivant SVP…

Posté

Précisons tout de suite deux choses :

- Je suis parfaitement conscient que seuls les détenteurs du pouvoir peuvent abroger les lois liberticides dont tous les libéraux souhaitent la disparition, ce qui n'implique absolument pas que ces derniers se lancent à la conquête du pouvoir (je vais y revenir) ;

- Je récuse totalement la distinction qui est trop souvent faite entre d'une part les libéraux soi-disant "engagés" parce qu'ils souhaitent créer un parti politique, et les libéraux soi-disant "dogmatiques", "aigris", "repliés sur leurs bouquins", parce qu'ils refusent cette option spécifique (je connais beaucoup de militants associatifs motivés qui sont dans ce dernier cas).

Je pars de plusieurs constats :

1 - Beaucoup de Français (sans doute une forte majorité, encore que ce soit difficile à évaluer) souhaitent, ou ne s'opposent pas à ce que de nombreux aspects de leur vie soient gérés par l'Etat, souvent plus par habitude et par manque de réflexion que par choix délibéré ;

2 - Les hommes politiques ne font des réformes que lorsqu'ils sont sûrs de minimiser le risque électoral (mais dans ce cas, il y a peu de chances que ces réformes soient libérales : cf constat 1) ;

3 - Quand bien même des libéraux parviendraient au pouvoir sans renier l'essentiel de leurs convictions, ils n'auraient aucune chance d'imposer des réformes qui ne seraient pas comprises/acceptées par une grande partie de la population : Autrement dit, on ne peut pas faire le bonheur des gens malgré eux (c'est valable pour les socialistes comme pour les libéraux).

Je pense donc que le préalable à toute réforme ambitieuse, c'est de recueillir l'assentiment d'une partie importante de la population (pas forcément de la majorité), et que nous ne ferons pas l'économie d'un travail d'explication de fond, sur le terrain, au jour le jour.

La bataille se gagnera probablement par effet boule de neige dans cet ordre :

- La société civile (les individus) ;

- Les médias locaux (plus au contact de la société civile que le microcosme parisien, totalement coupé du monde) ;

- Le pouvoir politique local (qui n'aime pas la publicité négative dans les canards locaux et les boîtes à lettres) ;

- Les médias nationaux ;

- Le pouvoir politique national (qui se fait son opinion dans les dîners en ville avec les représentants des médias).

Evidemment, le combat doit se mener simultanément sur tous ces fronts, et sur d'autres (patrons, fonctionnaires, syndicats…)

Du reste, c'est ce qui s'est passé dans les pays en voie de libéralisation "avancée". La Nouvelle-Zélande en est le prototype : Supprimer en 3 semaines la quasi-totalité du code du travail sans grèves massives ne s'est pas fait d'un coup de baguette magique. Le gouvernement a sagement attendu que le travail d'explication de fond engagé au sein de la société civile porte ses fruits avant de tenter quoi que ce soit. De plus, les réformes libérales à l'étranger sont rarement entreprises par des partis qui se réclament du libéralisme, ces derniers constituant plutôt des exemples à ne pas suivre (Madelin en France, Québec, Suisse), capables de discréditer les idées libérales pour longtemps. Il me semble d'ailleurs que nous gagnerions tous à étudier plus en détail la façon dont s'est menée avec succès la conquête de l'opinion dans ces pays, plutôt que de tout redécouvrir nous-mêmes.

Promis, j'arrête bientôt…

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