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Utilité, Plaisir Et Bien-être


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Le problème est que Mises se définit dans l'AH comme un utilitariste, sans définir ce qu'il entend par là, et sans avoir recours aux trucs utilitaristes habituels.

Ah. Quelqu'un connaîtrait un site web ou un bon bouquin traitant de l'évolution de la pensée économique histoire de pouvoir faire le tri entre les auteurs ?

DocMacToastisme ?  :icon_up:

:doigt:

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Je me demande, à la réflexion, si ce qui choque aujourd'hui dans le jusnaturalisme ne serait pas qu'il explicite ce qu'aujourd'hui on a tendance à cacher.

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Ah. Quelqu'un connaîtrait un site web ou un bon bouquin traitant de l'évolution de la pensée économique histoire de pouvoir faire le tri entre les auteurs ?

Les spécialistes me traiteront de ringard, mais tu peux aller jeter un oeil sur le très classique, L'histoire de l'analyse économique de Joseph Schumpeter, disponible en format poche (3 vol. chez Gallimard/Tel). L'ouvrage est inachevé et certains lambeaux ont été arrangés après la mort du grand économiste (libéral tendance conservateur, exact contemportain de von Mises) d'où une cohérence assez faible voire hélas inexistante (Turgot, hélas). Mais les chapitres sur l'Antiquité (Aristote), Ricardo ou Marx me paraissent plus qu'intéressants. Mais bon, ce n'est pas de l'HPE à strictement parler, c'est plutôt de l'histoire des idées d'un point de vue économique. Autre limite : le bouquin s'arrête au Keynésianisme et aux débuts de l'économétrie, l'auteur s'étant arrêté en 1951.

Bravo Kimon : you're the fastest man alive !

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Je me demande, à la réflexion, si ce qui choque aujourd'hui dans le jusnaturalisme ne serait pas qu'il explicite ce qu'aujourd'hui on a tendance à cacher.

C'est exactement l'un des principaux arguments des Freudiens au sujet de la théorie de l'Inconscient. Adorno en tant que musicologue/esthéticien ("On ne peut plus écrire de poésie après Auschwitz") s'en sert également pour dévaloriser les critiques de la musique atonale de la Seconde Ecole de Vienne : on refuse d'entendre la confusion sonore qui renvoie à celle de notre monde contemporain. Bel argument, en résumé ! Je ne me souviens plus où, mais Popper en avait fourni une réfutation très astucieuse. En raison, un tel argument est d'ailleurs irréfutable puisqu'il part de l'hypothèse d'insincérité involontaire.

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La différence est tout de même que dans un cas, il s'agit des prémices d'un raisonnement, et pas dans les autres…

Je ne suis pas sûr que les foudres popériennes auraient donc frappé.

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La différence est tout de même que dans un cas, il s'agit des prémices d'un raisonnement, et pas dans les autres…

Je ne suis pas sûr que les foudres popériennes auraient donc frappé.

Sir Karl était un Gentilhomme, il n'aurait pas confondu une simple méprise avec le charlatanisme professionnel ! :icon_up:

De quel raisonnement s'agit-il, au fait ?

Posté

J'ai l'impression qu'à mélanger "utilité" et bien-être on finit par se perdre un peu.

Parle-t-on d'"utilité" au sens économique que peut avoir le terme (càd la propension à satisfaire un besoin) ou bien d'une notion philosophique que l'on associerait au bien-être ?

S'il s'agit d'utilité au sens économique du terme, alors il faut bien se rappeler qu'il s'agit d'un concept subjectif et ordinal, et non objectif et cardinal, qui sert à l'individu à hiérarchiser ses besoins de sorte que ses choix puissent maximiser sa satisfaction (i.e. satisfaire le plus grand nombre de besoins classés par ordre décroissant d'utilité). La non-cardinalité (et donc la non-mesurabilité) s'explique par le fait que l'on parle de l'individu à un instant donné : l'utilité d'un choix varie au cours du temps, et selon le lieu, l'endroit et l'humeur de l'individu.

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@ ronan : les jusnaturalistes explicitent les motifs de leurs choix

@ constantin : l'utilité des utilitaristes n'est en effet pas celle des économistes, mais une notion philosophique censée permettre le jugement moral.

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Cependant Ronnie mentionne Simmonot et son utilisation du concept d'utilité. Simmonot est économiste, il parle de l'utilité au sens économique. Attention de ne pas confondre.

[edit] Sauf quand il dit que les brevets sont "utiles" au développement économique. Là, il ne s'agit pas de l'utilité au sens microéconomique du terme.

Posté
Cependant Ronnie mentionne Simmonot et son utilisation du concept d'utilité. Simmonot est économiste, il parle de l'utilité au sens économique. Attention de ne pas confondre.

C'est d'ailleurs le thème de sa première leçon des 39 du bouquin.

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Dernièrement j'ai écris un petit texte sur la question de la "fin" et du "bonheur" (remarque : dans ce texte je pense que bonheur et plaisir peuvent se confondre.

Je vous le livre. Vous pourrai me dire ce que vous en pensez.

"Fin et bonheur"

J'ai longtemps cru que le but de la vie, ou plutôt le but ultime que vise chaque action humaine, était le bohneur. J'avais alors une vision que l'on pourrait qualifier d'hédoniste.

J'ai changé d'avis. Désormais je pense que le but de la vie est d'atteindre une fin ultime, c'est à dire simplement d'atteindre un objectif (un but particulier).

Le bohneur résulte quant à lui de la croyance que l'on a mis en oeuvre les bons moyens pour atteindre la fin que l'on cherche à atteindre (actions volontaire) et/ou que le hasard est intervenu positivement dans l'atteinte de cette fin ultime (actions involontaires).

En quelque sorte on est heureux lorsque l'on croit que l'on se rapproche de la fin ultime.

Le but ultime n'est pas le bonheur, c'est une fin (un but, un objectif). Le bonheur dérive simplement de la croyance que l'on se rapproche de cette fin.

C'est une conception aristotélicienne de l'action humaine, une conception téléologique.

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