Aller au contenu

Militantisme Médiatique


Punu

Messages recommandés

Posté

> Une information vous fait bouillir ?

> Le traitement qu'en font les médias encore plus ?

> Faites-leur part de votre sentiment.

>

> Les télévisions / Les radios / La presse écrite

>

> 1/ Les chaînes de télévision

> Il convient de faire parvenir vos protestations ou commentaires à la

> direction de la chaîne ou au service chargé des relations avec les

> téléspectateurs.

>

> TF1

> 1, Quai du Point du Jour

> 92656 Boulogne Cedex

> 01.41.41.12.34

> 01.41.41.28.40

>

> Service d'accueil des téléspectateurs :

> 08.03.80.98.10

> telespec@tf1.fr

> redac@tf1.fr

> news@tf1.fr

>

> France 2

> 7, esplanade Henri de France

> 75907 PARIS Cedex 15

> 01.56.22.42.42

> 01.56.22.55.82

>

> Téléphone du médiateur de l'information

> 01.56.22.49.33

> mediateurinfo@france2.fr

>

> France 3

> 7, esplanade Henri de France

> 75907 PARIS Cedex 15

> 01.56.22.30.30

> 01.56.22.73.42

> mediateurinfo@france3.fr

> mediatrice@francetv.fr

>

> Emissions :

> pasplaireatoutlemonde@france3.fr

> franceeuropeexpress@france3.fr

>

> Pour écrire à France 3 de votre région,

> s'adresser à la direction régionale. France Télévision

> 7, esplanade Henri de France

> 75907 PARIS Cedex 15

> 01.56.22.60.00

> courrier@francetv.fr

>

> Canal +

> Tour Olivier de Serres

> 85 - 89, quai André Citroën

> 75711 Paris Cedex 15

> 01.44.25.10.00

> 01.44.25.12.34

>

> France 5

> 8, rue Marceau

> 92785 Issy-les-Moulineaux Cedex 9

> 01.55.00.77.77

> 01.55.00.77.00

>

> Service téléspectateurs :

> 01.55.00.75.75

> http://www.france5.fr/contact/W00069/2/

> telespectateurs@lacinquieme.fr

>

> Arte

> 2a, rue de la Fonderie

> 67080 Strasbourg Cedex

> 03.88.14.22.22

> 03.88.14.22.00

> Accueil téléspectateurs : 03.88.14.22.55

> http://faq.arte.fr/faq/contact/index_f.cfm

>

> LCI

> 33 rue Vaugelas

> 75739 Paris Cedex 15

> 01.41.41.23.45

> 01.41.41.38.50

> permanent@lci.fr

> jtjour@lci.fr

> journal18h@lci.fr

> grandjournal@lci.fr

> 22hminuit@lci.fr

>

> CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel)

> 39/43 quai André Citroën

> 75739 PARIS Cedex 15

> 01.40.58.38.00

> 01.45.79.00.06

> http://www.csa.fr <http://www.csa.fr/>

>

>

> 2/ Les radios

>

> Europe 1

> 28 bis rue François 1er - 75008 Paris.

> 01.42.32.90.00

> 01.47.23.19.00

> Directeur Général de l'antenne Bellay.

> jerome.bellay@grolier.fr

> Animateurs et journalistes :

> http://www.europe1.fr/communiquer/contacts/

> courrier@europe1.fr

>

> France Culture

> 116 avenue du Président Kennedy

> 75220 Pais Cedex 16

> 08.36.68.10.99

> http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/contact/

>

> France-Inter

> 116 avenue du Président Kennedy

> 75220 Pais Cedex 16

> 01.56.40.22.22

> 01.56.40.14.88

> http://www.radiofrance.fr/chaines/france-i…teragir/ecrire/

>

> France info

> Même adresse que France-Inter

> 01.56.40.10.55

> 01.56.40.42.20

> http://www.radiofrance.fr <http://www.radiofrance.fr/>

> (formulaire contact relations auditeurs)

> http://www.radiofrance.fr/chaines/france-i…ontact/mail.php

>

> RMC INFO

> 12 rue d'Oradour-sur-Glane

> 75015 Paris

> 01.56.97.28.00

> 01.56.97.28.10

> direction@rmcinfo.fr

> redaction@rmcinfo.fr

>

> RTL

> 22 rue Bayard

> 75008 Paris.

> 01.40.70.40.70

> 01.40.70.44.50

> relation.auditeur@rtl.fr

>

> BFM

> Rédaction : mbombarde@radiobfm.com

> Communication : nrepa@radiobfm.com

>

> RFI

> Directeur de l'information : gilles.schneider@rfi.fr

> mediateur@rfi.fr

>

>

>

> 3/ La presse écrite nationale

>

> La Croix

> 3-5 rue Bayard

> 75393 Paris Cedex 08.

> 01.44.35.60.60

> 01.44.35.80.01

> Directeur de la rédaction : Bruno Frappa

> la Rédaction : lecteurs.lacroix@bayard-presse.com

> Service communication : communication.croix@bayard-presse.com

>

> Le Figaro

> 37 rue du Louvre

> 75002 Paris.

> 01.42.21.62.00

> 01.42.21.64.05

> PDG, Directeur politique : Yves de Chaisemartin.

> Direction de la rédaction : Jean de Belot.

> http://groupe.lefigaro.fr/menu/index_contact.php

>

> Libération

> 11 rue Béranger

> 75154 - Paris Cedex 03

> 01.42.76.17.89

> 01.42.72.94.93

> Si vous connaissez le nom du journaliste :

> son nom suivi de @liberation.fr

> Ex : Christophe FORCARI forcari@liberation.fr

>

> Le Monde

> 21 bis rue Claude Bernard

> 75242 Paris Cedex 05.

> 01.42.17.20.20

> 01.42.17.21.21

> Directeur général : Jean-Marie Colombani

> Directeur de la rédaction : Edwy Plenel

> mediateur@lemonde.fr

>

> Aujourd'hui/Le Parisien

> 25 avenue Michelet

> 93408 Saint Ouen Cedex.

> 01.40.10.30.30

> 01.40.10.35.16

> Directeur de la rédaction : Christian de Villeneuve

> info@leparisien.presse.fr

> infos_actu@leparisien.com

> infos_event@leparisien.com

>

> Le Monde diplomatique

> 1, avenue Stephen Pichon

> 75013 PARIS CEDEX

> 01.53.94.96.01

> 01.53.94.96.26

> Directeur : Ignacio RAMONET

> 01.53.94.96.16

> Secretariat@Monde-diplomatique.fr

>

> L'Express

> 17 rue de l'Arrivée

> 75733 Paris Cedex 15

> 01.53.91.11.11

> 01.53.91.12.10

> Directeur de la rédaction : Denis Jeambar

> Jembar.dired@lexpress.fr

> forum@lexpress.fr

>

> Le Point

> 74 avenue du Maine

> 75682 Paris Cedex 14

> 01.44.10.10.10

> 01.43.21.43.24

> Directeur : Claude Imbert

>

> Le Nouvel 0bservateur

> 10,12 place de la Bourse

> 75002 Paris

> 01.44.88.34.34

> 01.44.88.37.82

> Directeurs de la rédaction : Bernard Guetta, Serge Lafaurie

> direction@nouvelobs.com

> redaction@nouvelobs.com

> france-europe@nouvelobs.com

>

> Les Inrockuptibles

> 144 rue de Rivoli

> 75001 Paris

> 01.42.44.16.16

> 01.42.44.16.00

> Directeur de la rédaction

> c.fevret@inrocks.com

Posté

Je relance l'idée un peu folle d'un système permettant d'intervenir sur une radio par interruption du programme (comme pour les flash de Autoroute FM si vous êtes équipés d'un autoradio récent) lorsqu'une info est malmenée, biaisée, déformée, mensongère.

Ou bien comme dans cette série dont j'ai perdu le nom avec un gars qui diffuse un flash nommé "souffle de la liberté" en court-circuitant toutes les diffusions en cours.

Plus sérieusement est-ce que vous pensez réellement que contacter tous ces mastodontes de l'info permettrait de diffuser efficacement des informations valides et de se faire identifier autrement que par les caricatures auxquelles nous sommes systématiquement assimilés ?

Posté
Je relance l'idée un peu folle d'un système permettant d'intervenir sur une radio par interruption du programme (comme pour les flash de Autoroute FM si vous êtes équipés d'un autoradio récent) lorsqu'une info est malmenée, biaisée, déformée, mensongère.

A l'époque où toute la bande fm était squattée par les radios publique (il y a moins de vingt ans), c'était le sport favori des radios pirates qui émettaient entre les studios de radios et les émetteurs :icon_up:

C'était la belle époque …

Posté
Ou bien comme dans cette série dont j'ai perdu le nom avec un gars qui diffuse un flash nommé "souffle de la liberté" en court-circuitant toutes les diffusions en cours.

Dark Angel :icon_up:

Et si c'est techniquement possible, je veux bien contribuer au budget.

Invité khano-et-khayek
Posté

Pour les médias, c'est une bonne idée de faire part de son mécontentement pour rappeler que d'autres façons de traiter l'infos sont aussi possibles. Les harceler au quotidien. Pour le travail de fond rien de mieux que le boulot d'un think tank pour faire avancer les idées ; Certains sites libéraux francophones pourraient être un peu redynamisés.

Le mieux est sans doute de faire comme je ne sais plus qui, je ne sais plus où (c'était dans un fil récent sur les alters), a publié un long commentaire sur un article oiseux d'un site alter écolo, sensiblerie, décroissance et tutti quanti. Le commentaire était très bien écrit, informatif, poli mais ferme, usant d'assez d'ironie pour blesser mais sans braquer le lecteur peu acquis aux idées développées dans le commentaire. Voilà je pense une action intelligente, bien ciblée et une manière de toucher des gens qui ne viendront jamais ici.

Cela dit nous ne savons pas combien de temps le commentateur a passé, un moment nous supposons. Le mieux serait de bien utiliser le wiki et ajouter aux articles toute une série d'arguments à copier-coller rapidement qu'on peut placer sur des sites lorsqu'on rencontre des choses fâcheuses, façon de mutualiser les réponses aux contre-vérités récurrentes, charge à celui qui poste de personnaliser le texte pour cadrer avec son message.

Posté
Le mieux est sans doute de faire comme je ne sais plus qui, je ne sais plus où (c'était dans un fil récent sur les alters), a publié un long commentaire sur un article oiseux d'un site alter écolo, sensiblerie, décroissance et tutti quanti. Le commentaire était très bien écrit, informatif, poli mais ferme, usant d'assez d'ironie pour blesser mais sans braquer le lecteur peu acquis aux idées. Voilà je pense une action intelligente, bien ciblée et une manière de toucher des gens qui ne viendront jamais ici.

C'est moi! :warez: Merci pour les louanges. :doigt:

http://www.grainvert.com/article.php3?id_article=943

Cela dit nous ne savons pas combien de temps le commentateur a passé, un moment nous supposons.

Un petit moment. :icon_up:

Posté
Le mieux serait de bien utiliser le wiki et ajouter aux articles toute une série d'arguments à copier-coller rapidement qu'on peut placer sur des sites lorsqu'on rencontre des choses fâcheuses, façon de mutualiser les réponses aux contre-vérités récurrentes, charge à celui qui poste de personnaliser le texte pour cadrer avec son message.

J'avais commencé à regrouper les arguments épars à droite et à gauche sous cette forme :

http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Argumentaires

Si vous avez des idées pour développer ça davantage, allez-y.

Posté
A l'époque où toute la bande fm était squattée par les radios publique (il y a moins de vingt ans), c'était le sport favori des radios pirates qui émettaient entre les studios de radios et les émetteurs :icon_up:

C'était la belle époque …

C'était la belle époque des CRS qui investissaient les appartements studios, ça a été aussi, peu après, la belle époque des radios libres comme Carbone 14. Joyeux foutoir/défouloir où tout le monde pouvait dire ce qui lui passait par la tête, sans censure. Ca n'a pas duré longtemps.

Posté

Cette époque de liberté recommencera très bientôt avec les radios digitales. La seule chose qui manque encore, c'est le support d'audition (un appareil petit, pas cher et pratique qui capte les émissions digitales). Pour donner un exemple, le parti d'extrême-droite belge Vlaams belang dispose déjà de sa radio digitale, et autant dire que ça fait sérieusement jaser dans les chaumières politiques.

Article de "La libre Belgique"

«Zwart of wit» émet deux heures chaque dimanche au départ… de la Russie.

Captable sur le site du Belang, elle utilise le système DRM, en ondes courtes.

Depuis le 29 mai dernier, le Vlaams Belang émet, à raison d'une fois par semaine, le dimanche, à 11 heures, un programme de deux heures destiné à ses militants: la radio s'appelle Zwart of wit. Comment la chose est-elle possible alors que les longueurs d'onde sont strictement attribuées? Comment un parti politique tel que le Belang peut-il diffuser sa propagande sans aucun contrôle?

Sur le plan technique, les nationalistes flamands ont choisi d'émettre en dehors des frontières de la Belgique, sur le réseau DRM (Digital Radio Mondiale). Qu'est-ce que c'est? En Europe, la radio est essentiellement diffusée par voie hertzienne terrestre, en analogique. Trois bandes de fréquence sont utilisées: les ondes longues (entre 153 et 261 kHz), les ondes moyennes (entre 531 et 1602 kHz) et la fréquence modulée (la bande FM, de 87,5 à 108,0 kHz). Depuis quelque temps, la bande FM est saturée: les stations de radio autorisées se partagent difficilement l'étroite bande et l'arrivée de nouveaux émetteurs est plus que problématique et complexe vu le peu de place.

Certains ont donc mis au point un système permettant d'exploiter, avec le même confort d'écoute que celui de la bande FM, les ondes courtes, (AM) existantes, non plus par une diffusion analogique mais bien numérique. Ainsi est né le système DRM (Digital Radio Mondiale) qui permet de diffuser un signal radio numérique sur les actuelles bandes de fréquences utilisées par la modulation d'amplitude (AM).

D'autres utilisent le DAB (Digital audio broadcasting, en français RSN - Radiodiffusion sonore numérique). Ces normes sont déjà utilisées dans les pays où se développe la radio numérique. Certains de nos voisins, comme le Royaume-Uni, ont déjà un marché de la radio numérique qui fonctionne bien. D'autres, comme la France, en sont toujours au stade des expérimentations. En Communauté, on n'en est encore nulle part. En Flandre non plus.

Absence de contrôle

Mais le DRM est un système numérique universel. C'est un système «non propriétaire» en ce sens qu'il n'a pas été développé par un industriel, mais grâce aux efforts conjugués des membres d'un consortium (BBC, Europe 1, RTL, RTRN Russie, Radio Vatican…).

Cette absence de contrôle permet donc au Belang d'émettre en toute liberté, au départ d'un émetteur apparemment situé à l'est de l'Europe, probablement en Russie. Normalement, les programmes numériques ne sont captables que sur un site Internet ou par l'intermédiaire de radios numériques non encore commercialisées.

Son initiateur et animateur n'est autre que Jurgen Verstrepen, une ancienne star d'une radio flamande (Top radio) qui s'est reconverti en politique avec un seul objectif: dépolitiser les médias flamands. Avec quelle autorisation? Aucune apparemment, le Vlaams Commissariaat voor Media, toujours embryonnaire, ne semble pas s'en émouvoir.

En Communauté française, on suit l'évolution du dossier avec intérêt. Le directeur du Conseil supérieur de l'audiovisuel, Jean-François Furnémont, rappelle que l'article 35 du décret francophone impose l'indépendance des éditeurs radios qui ne peuvent être liés, de quelque manière que ce soit à un gouvernement, un parti politique, un syndicat ou une organisation professionnelle. Mais la situation est ici problématique car le signal est envoyé depuis l'étranger…

Posté
C'était la belle époque des CRS qui investissaient les appartements studios, ça a été aussi, peu après, la belle époque des radios libres comme Carbone 14. Joyeux foutoir/défouloir où tout le monde pouvait dire ce qui lui passait par la tête, sans censure. Ca n'a pas duré longtemps.

Ca ne pouvait fonctionner que dans le cadre de l'abus que faisait l'état de l'utilisation des fréquences de radio. A partir du moment où ces fréquences sont des propriétés privées, ce genre de militantisme est une violation du droit de propriété.

Quant au statut des fréquences que l'état s'est réservées, toute la question est de savoir si on considère que ces fréquences font partie du domaine privé de l'état ou si elles font partie au contraire du domaine public.

Posté

la radio fm ca existe encore?

personellement à part bfm occasionellement, je n'écoute plus que des webradios et des podcasts

Posté

si un jour je dois réécouter la radio, ce sera via un système comme celui-ci

XM Radio

la radio par satellite représente la meilleur chance d'avoir de nouveau des radios intéressantes.

  • 1 month later...
Posté
C'est moi! :boxe: Merci pour les louanges. :yang:

http://www.grainvert.com/article.php3?id_article=943

Cela dit nous ne savons pas combien de temps le commentateur a passé, un moment nous supposons.

Un petit moment. :blink:

:icon_up:

OOOOHHH PUT… :warez:

J’ai été faire un tour sur grainvert.com pour relire le commentaire d’EtiN et ils l’ont supprimé ces enf…

Heureusement, je viens de m’apercevoir que j’en avais fait une copie. :doigt: Comme il sera sans doute trop modeste pour le poster ici lui-même, je le fais:

EtiN L apocalypse néolibérale

28 août 2005, par Etienne

Bonjour,

je ne souhaite pas entrer dans le détail, et le commentaire détaillé (faute de temps) du fond de cet article, bien que je porte une appréciation qui soit plus que critique. Je voudrais juste souligner quelques points d’histoire, qui sont manifestement incorrects, et d’autres éléments qui me paraissent pour le moins étonnants.

Aucune planification, aucun contrôle et aucune organisation ne sont nécessaires ; de façon spontanée, l’ordre du marché trouve son équilibre optimal et s’autorégule comme si une « main invisible » organisait les échanges et harmonisait les intérêts individuels et collectifs. Cette règle, selon Adam Smith est invariable et universelle car de par sa nature l’homme, à travers l’espace et le temps, est un animal éternellement avide et calculateur.

Ce passage pose problème sur deux plans, qui sont la définition des termes au regard de la théorie économique qui s’y rapporte, et d’autre part, sur le sens des concepts (mal interprétés) ici des théories en question. D’une part, je souhaite vous faire remarquer que le terme de "main invisible" est cité uniquement une fois dans l’ouvrage de Smith en question, Recherche sur l’origine et les causes de la richesse des Nations. Si d’ailleurs, c’est un des rares éléments que l’on retient de ce livre, qui est un gros pavé, ce n’est pas pour rien, puisque contrairement à ce qui est affirmé, Smith n’a pas inventé grand chose dans la théorie économique, qu’il a majoritairement emprunté aux économistes français de l’époque : Cantillon, Condillac, les physiocrates (Turgot, Quesnay), etc. Qui plus est, il a même introduit des erreurs de concepts majeurs, comme la théorie la valeur objective, alors que Condillac prônait une théorie de la valeur subjective, ce qui sera finalement rétabli en 1870 par les trois marginalistes : L.Walras, Jevons et K.Menger. Smith fut bien meilleur philosophe, et moraliste qu’économiste (son ouvrage majeur est d’ailleurs, et par conséquent, la Théorie des sentiments moraux). Ce précis me permet d’ailleurs d’enchaîner sur le fait que pas plus qu’il n’est le "père fondateur de la science économique", Smith n’est le père fondateur du libéralisme. Le père fondateur du libéralisme, si on remonte au plus loin, c’est Aristote, suivi par les Scolastiques (notamment Suarez), puis (principalement) John Locke, Montesquieu, Hume, Condillac, Turgot, etc.

Maintenant, sur les termes utilisés dans cette phrase, les notions d’"équilibre" ou d’’"harmonie" n’ont pas de sens dans la théorie économique de Smith, et la notion d’"équilibre" n’a de sens dans la théorie économique moderne que dans le modèle très précis de l’équilibre général de Walras, et son intérêt est plus heuristique qu’il ne représente quelque chose. Les notions d’équilibre (statiques) sont mêmes totalement abandonnées, et pas du tout évoquées par l’école autrichienne d’économie, qui commence avec Menger, continue avec Bohm-Bawerk et Mises, et dont Hayek fait également partie. Maintenant, sur le dernier concept évoqué dans la phrase, à savoir celui d’homo oeconomicus, « animal éternellement avide et calculateur », vous vous méprenez complètement sur son utilisation. Ce modèle n’est utilisé qu’en économie néoclassique (les écoles qui suivent Walras, et Jevons-Marshall) qu’en tant que modélisation (pour obtenir des équations diverses et variées) et il ne recouvre nullement toute la réalité, ni n’a vocation à le faire. Un tel modèle est d’ailleurs fortement critiqué (et rejeté, et non utilisé) par l’école autrichienne d’économie, dont les membres montrent une tendance plutôt poussée au libéralisme.

La justice sociale est un mirage et une revendication chimérique ; ses objectifs sont parfois sordides car souvent, elle a pour but de dépouiller les riches et de les déposséder de leurs biens.

Ceci est erroné : vous pouvez notamment vous referer aux théories de l’économie publique institutionnelle dérivée du théorème de Coase : http://www.univ-orleans.fr/DEG/LEO/CRE/ecoindus/doc.html

« R. Coase, qui a le prix Nobel en 1991, transforme profondément l’économie néoclassique en développant sa théorie des coûts de transaction dès 1937 avec son fameux article sur la nature de la firme, puis en 1960 dans son article sur le problème du coût social où il énonce son théorème de la neutralité appelé aussi "théorème de Coase". Son article de 1937 commence par cette phrase : "la théorie économique n’a pas toujours su, dans le passé, poser clairement ses hypothèses". Ce qu’il reproche à la théorie microéconomique traditionnelle est de raisonner comme si le mécanisme des prix était gratuit alors que tout mécanisme de coordination entraîne des coûts, les coûts de transaction, c’est-à-dire concrètement l’ensemble des coûts attachés à toute transaction économique : les coûts de recherche, de collecte, de tri et de traitement de l’information nécessaire, les coûts de la négociation entre les parties, les coûts d’obtention du prix adéquat, les coûts de la rédaction du contrat, les coûts de suivi du contrat et de surveillance de son exécution, …

La conclusion forte de Coase est que si l’économie publique traditionnelle justifie la réglementation pour pallier les défaillances du marché d’autant plus facilement qu’elle considère comme nuls les coûts de transaction attachés à la réglementation, elle devrait en toute rigueur faire la même hypothèse pour tout mécanisme de coordination, et en particulier pour le système de prix. Mais ce faisant, elle supprimerait ipso facto la possibilité de défaillances du marché, d’où une forme d’incohérence dans le raisonnement. Cependant, selon Coase, les coûts de transaction ne sont pas nuls, ce qui peut donc effectivement motiver la réglementation ; seulement, cette réglementation entraîne elle-même des coûts de transaction qu’il faut prendre en compte pour savoir si une réglementation est souhaitable ou non. Celle-ci ne se justifie que lorsque deux conditions sont simultanément remplies (ce qui diminue d’ailleurs d’autant le nombre de cas de réglementation et c’est surtout en cela que Coase est un farouche adversaire de Pigou) :

  les coûts de transaction de la réglementation doivent être inférieurs au bénéfice attendu de cette réglementation ;

  les coûts de transaction de la réglementation doivent être inférieurs à ceux des autres solutions envisageables : Coase propose donc une démarche empirique de comparaison des différentes solutions possibles et de chiffrage de leurs coûts de transaction respectifs, démarche qu’utilise systématiquement le bien connu disciple de Coase, O. Williamson, pour apprécier les performances relatives des deux principaux types de coordination, celle par le marché et celle par la firme. »

Pour les miséreux qui resteront bloqués au fond de la corbeille, selon le concept du Basket case cher à Kissinger : aucun espoir n’est permis à leur égard et toute intervention de l’État ne fera que perturber l’ordre social universel et parfait déterminé par le marché libre ; il faut donc le « laisser-faire, laisser-aller ».

Ceci est également erroné : les libéraux ne prétendent nullement, pas plus qu’aucun économiste d’ailleurs que le marché libre (aka l’ensemble des actions individuelles) produit un "ordre social universel et parfait". Manifestement, cet ordre n’est pas parfait, seulement, l’action du marché libre est plus efficiente que celle de l’Etat - c’est donc un choix entre deux alternatives dont aucune n’est parfaite, mais dont la première est supérieure à la seconde (voir ci-dessus, ce qui est relatif à Coase). De plus, la formule des physiocrates n’est pas "laisser-faire, laisser-aller", mais "laissez-faire, laissez-passer", qui est l’abréviation de "laissez-nous faire, laissez-nous passer". Il s’agit d’une apostrophe aux monarchies absolues dont les réglementations étaient déjà trop pointilleuses, et prohibitives. La "main invisible" d’A.Smith est d’ailleurs, dans le même état d’esprit, construite en opposition avec la main trop visible des princes de l’époque.

La démocratie n’est pas une valeur centrale et peut devenir inconciliable avec la liberté. Si la majorité décide d’imposer ses lois aux minorités, entre autre en les spoliant de leurs biens, la démocratie peut dégénérer en démocratie totalitaire comme ce fut le cas lors de la révolution française.

Je ne vois pas ce que ce passage a de choquant, puisque cette situation s’est également reproduite avec l’accession au pouvoir du NSDAP d’Hitler.

Grâce à la concurrence de tous contre tous, le marché s’organise spontanément et une sélection naturelle de type Darwinienne permet aux plus robustes de résister et provoque l’élimination des perdants.

Outre qu’un tel darwinisme n’est pas évoqué chez les libéraux, je vous ferez remarquer que la sélection naturelle "scientifique" stipule que ce sont les plus adaptés qui se maintiennent, et non les plus forts - il s’agit de la sélection des avantages comparatifs (issus de mutations aléatoires, et transmises à la ligne germinale) dans les conditions précises du moment.

c’est la loi de la jungle

La liberté n’existe pas sans loi, c’est un thème essentiel de la pensée libérale (qui est avant tout d’ordre juridique, et une philosophie du droit) notamment chez Montesquieu. Pour mémoire notamment, voir l’article 4 de la libérale DDHC : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. » On peut même pousser le vice jusqu’à dire que le trait principal de la pensée libérale, ce n’est pas la liberté, mais l’égalité (en droit, soit l’isonomie).

Il faut privatiser, transférer les richesse de l’état vers le privé, déréglementer, réduire et simplifier les programmes de sécurité sociale, diminuer voire abolir la protection contre le chômage et la précarité, supprimer les programmes de subventions au logement et le contrôle de loyer et anéantir le pouvoir syndicale, l’une des plus grandes conquêtes de la révolution française.

Deux choses sont à signaler ici :

  d’une part, peu avant la révolution française, Turgot réclamait la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et une libéralisation du marché du blé. A l’époque, et sur ces deux points, il est passé pour un fou. Pour mémoire, d’ailleurs, jusqu’à cette libéralisation peu après, il y eu nombre de famines en France ; après cette déréglementation, plus aucune de grande ampleur n’eut lieu.

  d’autre part, un précis historique s’impose sur ce que vous dites sur les syndicats : toute corporation a été abolie par la loi LE CHAPELIER en 1791 (loi imminament anti-libéral, puisqu’elle fait intervenir un interventionnisme arbitraire de l’Etat), et à partir de ce moment-ci, les syndicats sont donc interdits en France. L’existence des syndicats n’est donc nullement une conquête de la Révolution Française. Continuons l’histoire, puisqu’elle devient intéressante : en 1848, il y a un député à la Chambre dont le nom est Frédéric Bastiat, et il est ce que vous appelleriez un "ultra-ultra-libéral" (ces travaux sont disponibles sur le web), qui était également un économiste landais, partisan du libre-échange (face aux protectionnistes de l’époque). Ce député en question a été à l’initiative d’une proposition de loi permettant l’établissement du droit de grève (car l’Etat ne saurait interdire arbitrairement quelque chose aux bénéfices d’une catégorie de la population que sont les grands patrons), cette proposition a été adoptée. Maintenant, dernière étape, en 1901, est votée la loi de libéralisation complète des associations, toujours en vigueur, notamment par les radicaux, qui sont les plus proches de la pensée libérale à cette époque. Ceci est la dernière étape pour l’abrogation de la loi Le Chapelier.

En conséquence, dire que les libéraux veulent anéantir les syndicats est quelque peu risible au regard de cette tradition et des idéaux libéraux. C’est en cela qu’il serait bien opportun de ne pas confondre les gens de droite et les libéraux, de même que les patrons et les libéraux. D’ailleurs, à l’origine, le libéralisme est une idéologie de gauche, puisque Bastiat siégeait à gauche dans l’hémicycle, et les Whigs anglais étaient opposés aux conservateurs (Tories) et siégeaient à gauche aux Communes.

Il sape les héritages de 1789 et sacrifie la souveraineté populaire, l’un des précieux acquis de la Révolution française pour la redonner au nouveau pouvoir féodal : les multinationales.

Au risque de le rappeler, 1789 est principalement une Révolution libérale (jusqu’en 1793).

La question palestinienne est un laboratoire de la guerre néocapitaliste.

Ceci est plutôt risible, mais au risque de le rappeler également : si libéralisme => capitalisme, la réciproque est fausse. Pas mal de capitalistes ne sont pas libéraux, et presque aucun pays (pour ne pas dire aucun) ne respecte pleinement les principes du libéralisme (ne serait-ce qu’aux Etats-Unis avec les alliances Big business/big government). Egalement, les néoconservateurs sont tout sauf libéraux, puisqu’un de leur trait de caractère est d’être bellicistes, et liberticides (cf. Patriot Act).

L’Irak en sang, l’Irak en feu mais l’Irak résiste.

Je n’étais pas pour la guerre en Irak, mais je suppose que l’on entend par "résistants" des groupes terroristes comme Al-Quaida.

L’Argentine sous l’égide du FMI a libéralisé, privatisé, baissé les impôts et a bloqué les salaires.

Je rappelle que le libéralisme est une philosophie du droit, qui s’oppose à l’arbitraire de l’Etat, et qui veut que l’Etat adopte une position neutraliste. Le blocage des salaires en conséquence, est tout ce qu’il y a de plus illibérale - tout comme l’indexation du peso argentin sur le dollar. Puisque toute loi qui impose une solution, là où un ordre contractuel librement consenti et non imposé par la coercition, est anti-libérale. C’est la preuve en image que FMI et Banque Mondiale sont loin - très loin - d’être des pantagons du libéralisme.

En guise de conclusion, je souhaite signaler que les libéraux ne s’opposent nullement à la solidarité (puisque c’est un des impératifs catégoriques du libéral Kant, et également de Smith dans la Théorie des sentiments moraux), ni d’ailleurs à un communisme librement consenti (par tous les individus, qui le choisissent) : le libéralisme ne prône pas une morale, qui serait indexé, sur un certain état d’esprit "capitaliste".

Répondre à ce message

:ninja:

Moi qui avais trouvé fair play de leur part de laisser ce commentaire… :warez:

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...