Freeman Posté 7 septembre 2005 Signaler Posté 7 septembre 2005 Si les socialistes ont pu, tout le long du XIXème siècle, s'imposer, réglementer toujours plus l'économie et prendre le contrôle de pays entiers, c'est parce qu'ils se faisaient passer pour des utopistes, même s'ils ont nuit par la suite à ceux qu'ils étaient censés défendre. Si nous voulons l'emporter nous devons reprendre la même stratégie, et seuls les plus radicaux peuvent y parvenir. Il ne faut pas se montrer modéré ou passer son temps dans ses chiffres. Il faut faire rêver les gens, leur faire comprendre que dans une société libre, tout le monde, riche comme pauvre, y gagnera. A partir de là, peu à peu, les gens se rallieront à nous et nous vivrons dans une société libre.
(V) Posté 7 septembre 2005 Signaler Posté 7 septembre 2005 Si les socialistes ont pu, tout le long du XIXème siècle, s'imposer, réglementer toujours plus l'économie et prendre le contrôle de pays entiers, c'est parce qu'ils se faisaient passer pour des utopistes, même s'ils ont nuit par la suite à ceux qu'ils étaient censés défendre. Si nous voulons l'emporter nous devons reprendre la même stratégie, et seuls les plus radicaux peuvent y parvenir. Il ne faut pas se montrer modéré ou passer son temps dans ses chiffres. Il faut faire rêver les gens, leur faire comprendre que dans une société libre, tout le monde, riche comme pauvre, y gagnera. A partir de là, peu à peu, les gens se rallieront à nous et nous vivrons dans une société libre. <{POST_SNAPBACK}> Tu es en pleine lecture de Hayek apparemment : […] Nous devons être capables d'offrir un programme libéral neuf, qui attire l'imagination. Nous devons à nouveau rendre la création d'une société libre une aventure intellectuelle, un acte de courage. Ce qui nous manque, c'est une utopie libérale, un programme qui ne semble être ni une simple défense des choses existantes, ni une forme diluée de socialisme, mais un véritable radicalisme libéral qui n'épargne pas les susceptibilités des puissants (y compris les syndicats), qui ne soit pas strictement pratique, et qui ne se confine pas à ce qui semble aujourd'hui politiquement possible. Nous avons besoin de leaders intellectuels qui soient préparés à résister aux flatteries des gens puissants et influents, qui aient envie de travailler pour un idéal, aussi faibles soient les perspectives de sa prochaine réalisation. Il doit s'agir d'hommes qui veulent adhérer à des principes et se battre pour leur pleine réalisation, aussi éloignée soit elle. Ils devront abandonner les compromis pratiques aux hommes politiques. Le libre échange et la liberté sont des idéaux qui peuvent encore stimuler les imaginations de nombreuses personnes, mais la simple "liberté raisonnable d'échanger" ou le simple "assouplissement des contrôles" ne sont ni intellectuellement respectables ni susceptibles d'inspirer un quelconque enthousiasme. La leçon principale que le vrai libéral doit apprendre du succès des socialistes est que c'est leur courage d'être utopique qui leur a apporté le soutien des intellectuels et donc une influence sur l'opinion publique qui rend tous les jours possible ce qui semblait encore récemment tout à fait lointain. Ceux qui se sont limités exclusivement à ce qui semblait possible dans l'état actuel de l'opinion ont toujours pu constater que même ceci est rapidement devenu politiquement impossible à cause des changements de l'opinion publique qu'ils n'ont rien fait pour guider. A moins que nous ne puissions refaire de la construction des fondations philosophiques d'une société libre une question intellectuelle d'actualité, et de son accomplissement une tâche qui soit un défi pour l'ingéniosité et l'imagination de nos esprits les plus vivants, l'avenir de la liberté est effectivement sombre. Mais si nous pouvons retrouver la croyance au pouvoir des idées qui était la marque du libéralisme à sa meilleure époque, la bataille n'est pas perdue. Le renouveau intellectuel du libéralisme est déjà en cours dans plusieurs parties du monde. Sera-t-il à l'heure au rendez-vous ? Le devoir des intellectuels libéraux est de préparer des utopies de rechange pour le jour où les politiques auraient fait faillite ; les utopies d'aujourd'hui sont les réalités de demain. (Friedrich A. Hayek, Les intellectuels et le Socialisme)
Freeman Posté 7 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 7 septembre 2005 Comme tu dis Dans ce que je suis en train de lire, il parle de la séparation des pouvoirs, ça me rappelle mes cours de droit constit
Lapin kulta Posté 7 septembre 2005 Signaler Posté 7 septembre 2005 Si les socialistes ont pu, tout le long du XIXème siècle, s'imposer, réglementer toujours plus l'économie et prendre le contrôle de pays entiers, c'est parce qu'ils se faisaient passer pour des utopistes, même s'ils ont nuit par la suite à ceux qu'ils étaient censés défendre. Si nous voulons l'emporter nous devons reprendre la même stratégie, et seuls les plus radicaux peuvent y parvenir. Il ne faut pas se montrer modéré ou passer son temps dans ses chiffres. Il faut faire rêver les gens, leur faire comprendre que dans une société libre, tout le monde, riche comme pauvre, y gagnera. A partir de là, peu à peu, les gens se rallieront à nous et nous vivrons dans une société libre. <{POST_SNAPBACK}> Ce que tu nommes des socialistes, c'est tout simplement des ouvriers qui, au XIX siècle, avaient marre de travailler pour des patrons pour un salaire de misère…Le droit syndicale et le droit de grève (des initiatives qui sont, selon moi, libérales) datent en France de la fin du XIXeme siècle. Ce sont des conquêtes ouvrières.
Freeman Posté 7 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 7 septembre 2005 Quid des Etats-Unis ou de l'Angleterre ?
ricotrutt Posté 7 septembre 2005 Signaler Posté 7 septembre 2005 tu es allé pécher où que les socialistes étaient au pouvoir au XIXème siècle en europe ???
labbekak Posté 7 septembre 2005 Signaler Posté 7 septembre 2005 tu es allé pécher où que les socialistes étaient au pouvoir au XIXème siècle en europe ??? <{POST_SNAPBACK}> J'ai la naïveté de vouloir croire qu'il pensait au 20ème …
Freeman Posté 11 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 11 septembre 2005 J'appelle " socialiste " tout étatiste qui réglemente toujours plus la société, donc c'est très large.
labbekak Posté 11 septembre 2005 Signaler Posté 11 septembre 2005 J'appelle " socialiste " tout étatiste qui réglemente toujours plus la société, donc c'est très large. <{POST_SNAPBACK}> Si je te suis, tout ce qui n'est pas libéral est socialiste
Etienne Posté 11 septembre 2005 Signaler Posté 11 septembre 2005 J'appelle " socialiste " tout étatiste qui réglemente toujours plus la société, donc c'est très large. <{POST_SNAPBACK}> Donc, si je comprends bien, un certain nombre de royalistes d'avant 1789 étaient "socialistes" avant que cette idéologie ne soit inventée.
Freeman Posté 11 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 11 septembre 2005 Il y en a beaucoup en tout cas ! A droite comme à gauche !
labbekak Posté 11 septembre 2005 Signaler Posté 11 septembre 2005 Donc, si je comprends bien, un certain nombre de royalistes d'avant 1789 étaient "socialistes" avant que cette idéologie ne soit inventée. <{POST_SNAPBACK}> Note bien qu'au niveau du comportement, je ne vois pas trop bien la différence
Freeman Posté 11 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 11 septembre 2005 Disons protectionnistes, mais c'est un peu pareil non ?
Ronnie Hayek Posté 11 septembre 2005 Signaler Posté 11 septembre 2005 Note bien qu'au niveau du comportement, je ne vois pas trop bien la différence <{POST_SNAPBACK}> Renversons plutôt la perspective: les socialistes sont des réactionnaires qui se sont, à un moment donné, emparés d'un discours pouvant faire illusion auprès de certains libéraux (au sens large). Dire que les conservateurs et réacs d'il y a deux siècles ou plus étaient socialistes relève de l'anachronisme.
Etienne Posté 11 septembre 2005 Signaler Posté 11 septembre 2005 Dire que les conservateurs et réacs d'il y a deux siècles ou plus étaient socialistes relève de l'anachronisme. <{POST_SNAPBACK}> Exactly. D'ailleurs, je n'aime que très moyennement cette tendance qui consiste à traiter tous les non-libéraux de socialistes, je trouve que ça enléve l'intérêt et tout le sens que peu avoir ce mot. On peut parler plutôt d'étatistes, d'anti-libéraux, interventionnistes, en général; et ces tendances se divisent en socialistes, conservateurs, protectionnistes, sociaux-démocrates - encore que cette dernière dénomination ne devrait pas être trop étendue, etc. Cela me semble sensiblement plus pertinent que de parler de "socialistes de droite", ou de perdre complétement le sens de ce terme.
Freeman Posté 11 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 11 septembre 2005 On voit Madelin partout, mais ce serait bien qu'à la place on voit certains membres de ce forum dans toutes les chaînes de télévision. Il y a tellement de gens brillants ici que l'opinion publique finirait par se rallier aux idées libérales… Mais les Ardisson, Faugiel, Ruquier, PPDA n'oseront jamais agir en ce sens, ils auraient trop peur d'avoir invité des gens plus forts qu'eux. Ils vous craignent, alors ils ressortent Madelin, qu'ils peuvent démolir très facilement…. PS : dit sans ironie, j'ai pas mal d'estime pour certains du forum…
ricotrutt Posté 11 septembre 2005 Signaler Posté 11 septembre 2005 Mais les Ardisson, Faugiel, Ruquier, PPDA n'oseront jamais agir en ce sens, ils auraient trop peur d'avoir invité des gens plus forts qu'eux. Ils vous craignent, alors ils ressortent Madelin, qu'ils peuvent démolir très facilement…. <{POST_SNAPBACK}> c'est de la réflexion café-du-commerce ça je ne vois pas ce qui te fais dire ça et surtout je ne comprends pas le sens du "ils vous craignent parce que vous êtes plus fort qu'eux" . Plus forts en quoi ? Plus forts qu'un animateur-producteur qui peut couper n'importe quelle séquence au montage par exemple ?
John Loque Posté 11 septembre 2005 Signaler Posté 11 septembre 2005 c'est de la réflexion café-du-commerce <{POST_SNAPBACK}> Du Freeman quoi.
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