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Les "neoconservateurs Et L'onu"


wazaa31

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Article du Figaro :

Les néoconservateurs américains fustigent l'ONU

New York : de l'un de nos envoyés spéciaux Philippe Gélie

[14 septembre 2005]

John Bolton n'a qu'un maître, et il est à Washington. Jeudi dernier, l'ambassadeur américain à l'ONU l'a expliqué à la Fondation des Nations unies : «Je me lève chaque matin en me demandant quels sont nos objectifs aux Etats-Unis et quel est le meilleur moyen de les atteindre.» Avec sa grosse moustache en brosse et ses manières de cow-boy, le nouveau représentant de l'Administration Bush à New York ressemble exactement à ce qu'il est : un taureau lâché dans un club élitiste et feutré. Ceux qui croyaient qu'il se ferait rapidement dévorer par cette grosse machine à consensus qu'est l'ONU en sont déjà revenus. «Il est à la hauteur de sa réputation, dit un diplomate. J'étais plutôt optimiste parce que je pensais qu'il allait suivre les instructions de Condoleezza Rice. Mais j'avais sous-estimé l'arrogance du personnage.» Imposé par un décret présidentiel le 1er août, au beau milieu des vacances parlementaires du Sénat qui peinait à le confirmer, John Bolton a vite annoncé la couleur. Moins de trois semaines avant l'assemblée générale qui s'ouvre aujourd'hui, il a déposé plus de 500 amendements au projet de résolution finale négocié entre 32 pays depuis près d'un an. La démarche est typique : sur le fond, elle colle exactement à la philosophie de l'Administration républicaine à propos de l'institution ; mais, dans la forme, elle est contre-productive, ouvrant la boîte de Pandore des revendications de tous horizons, au point d'exposer le sommet à un échec.

«Tout le monde sait que les Américains peuvent obtenir ce qu'ils veulent en fin de compte, analyse un fonctionnaire onusien. Toute la différence est dans la façon dont ils le demandent.» Avec Bolton, les politesses restent au vestiaire. Son pays est le plus gros contributeur au budget de fonctionnement de l'organisation (22%), cela lui donne des droits. «Nous devons rendre compte aux contribuables américains de la bonne utilisation de leurs dollars», a souligné le secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice. A 56 ans, l'ancien responsable de la lutte contre la prolifération au Département d'Etat est présenté par ses partisans comme «l'homme qu'il faut à ce poste aujourd'hui». L'obsession des Etats-Unis est de réformer l'organisation internationale pour la rendre plus efficace, plus transparente, et accessoirement plus contrôlable. C'est aussi l'ambition du secrétaire général, Kofi Annan, qui sait que la suite de son mandat en dépend. Mais Bolton «est un révolutionnaire, un diplomate guerrier qui saura rechercher agressivement l'intérêt national plutôt que de satisfaire le bon vouloir de la communauté internationale», se félicite Nile Gardiner à la Heritage Foundation, un cercle de réflexion conservateur.

Le creuset idéologique de John Bolton est celui des néoconservateurs, pour lesquels l'ONU est au mieux inutile, au pire une nuisance. Dans un livre tout juste paru (1), Joshua Muravchik de l'American Enterprise Institute suggère d'abolir l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité pour les remplacer par «un forum de discussion» et des coalitions ad hoc en cas d'intervention. «La corruption la plus profonde de l'ONU est d'avoir abandonné sa mission originelle de protection de la paix et des droits de l'homme, explique-t-il. Et ce qui est dangereux, c'est qu'elle est utilisée comme contrepoids aux Etats-Unis.»

Le scandale du programme onusien «Pétrole contre nourriture», mis en place en 1995 pour répondre aux besoins humanitaires en Irak, et qui a débouché sur une corruption colossale de quelque 100 milliards de dollars, résume pour les Américains tous les maux de l'institution. «Cette histoire décrit ce qu'est l'ONU», a tranché le Wall Street Journal après la publication du Rapport Volcker, la semaine dernière, détaillant l'ampleur des détournements. Pour y remédier, Washington souhaite mettre en place un véritable «PDG», capable d'exercer un contrôle et de rendre des comptes.

Tout le reste, y compris la réforme de la Commission des droits de l'homme et l'élargissement du Conseil de sécurité, est subordonné à cette exigence de «responsabilité». John Bolton n'avait pas caché sa préférence pour une résolution finale succincte à la place du texte ambitieux de 40 pages négocié depuis un an. Conclusion d'un diplomate : lui et ses amis «vont peut-être se retrouver avec les Nations unies qu'ils méritent».

(1) The Future of the United Nations,

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Les Etats-Unis contribuent à plus d'un cinquième au budget de l'ONU, n'ont-ils pas un droit de regard sur les fonds dépensés ? Cela ne me paraît pas choquant. Je comprends qu'en France, le contribuable est peu informé à propos de là où part son argent mais cela relève plutôt de l'exception. Les contribuables des autres pays ne veulent pas voir le fruit de leur travail dépensé n'importe comment.

«Tout le monde sait que les Américains peuvent obtenir ce qu'ils veulent en fin de compte, analyse un fonctionnaire onusien. Toute la différence est dans la façon dont ils le demandent.». En suivant cette logique, s'ils obtiennent ce qu'ils veulent, le problème n'est pas de savoir s'ils le demandent poliement en observant la génuflexion mais que les autres pays obteniennent comme ils peuvent leur part du gateau.

«La corruption la plus profonde de l'ONU est d'avoir abandonné sa mission originelle de protection de la paix et des droits de l'homme, explique-t-il. Et ce qui est dangereux, c'est qu'elle est utilisée comme contrepoids aux Etats-Unis.»

Effectivement ! Le souci de l'ONU lors de l'opposition à l'intervention américaine en Irak était loin d'être le bien-être de la population irakienne. On peu accuser les Etats-Unis de tous les maux mais ils ont eu au moins l'esprit d'initiative pour faire chutter un potentat.

Ceci était juste pour mettre quelques arguments à la décharge de John Bolton qui me semble être traîté comme un idiot de la classe (un taureau lâché dans un club élitiste) dans cet article.

On sait qu'il est un des représentants des guerres préventives mais je ne suis pas tout à fait opposé à un homme qui souhaite désarmer des pays tels que l'Iran et la Corée du Nord.

Posté
«La corruption la plus profonde de l'ONU est d'avoir abandonné sa mission originelle de protection de la paix et des droits de l'homme, explique-t-il. Et ce qui est dangereux, c'est qu'elle est utilisée comme contrepoids aux Etats-Unis.»

Relisons la Charte de l'ONU

Article 1er

Les buts des Nations Unies sont les suivants:

1. Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix;

2. Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde;

3. Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion;

4. Être un centre où s'harmonisent les efforts des nations vers ces fins communes.

La protection des droits l'homme peut entraîner une violation de la souveraineté étatique… donc ce n'est pas une mission de l'ONU.

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Le "droit de regard sur les fonds dépensés", c'est quoi ? Laisser au gouvernement US et à son molosse de service le droit d'entraîner les autres pays dans une guerre contre X, Y, ou Z ?

Il n'y a aucun lien de causalité entre le "droit"(sic) d'entrainer des pays membres de l'ONU à la guerre et le droit de voir à quoi les fonds sont dépensés.

En termes clairs et prenant exemple, je suis actionnaire à 20% d'une société. La direction décide d'acheter des entreprises qui périclitent, dont le secteur d'activité est en pleine chute et dont les technologies utilisées ne peuvent plus servir à grand-chose. J'y ai investi une certaine somme, c'est pour la faire fructifier, pas pour qu'elle soit dépensée n'importe comment et me faire perdre de l'argent.

En amont du gouverment US, il y a les contribuables américains qui paient indirectement pour l'ONU.

On m'objectera que les fonds dépensés à l'ONU n'ont pas qu'une portée économique mais c'était pour faire comprendre mon argumentation.

Posté
Il n'y a aucun lien de causalité entre le "droit"(sic) d'entrainer des pays membres de l'ONU à la guerre et le droit de voir à quoi les fonds sont dépensés.

En termes clairs et prenant exemple, je suis actionnaire à 20% d'une société. La direction décide d'acheter des entreprises qui périclitent, dont le secteur d'activité est en pleine chute et dont les technologies utilisées ne peuvent plus servir à grand-chose. J'y ai investi une certaine somme, c'est pour la faire fructifier, pas pour qu'elle soit dépensée n'importe comment et me faire perdre de l'argent.

En amont du gouverment US, il y a les contribuables américains qui paient indirectement pour l'ONU.

On m'objectera que les fonds dépensés à l'ONU n'ont pas qu'une portée économique mais c'était pour faire comprendre mon argumentation.

Tu réponds à côté de la question. Sincèrement, tu crois réellement que Bolton en a quelque chose à cirer du contribuable américain ? Si c'était le cas, lui et ses compères ne soutiendraient pas le bellicisme de leur maître à (dé)penser.

Posté
Tu réponds à côté de la question. Sincèrement, tu crois réellement que Bolton en a quelque chose à cirer du contribuable américain ? Si c'était le cas, lui et ses compères ne soutiendraient pas le bellicisme de leur maître à (dé)penser.

Je ne réponds absolument pas à côté de la question mais il faut que vous arrêtiez de voir des causalités là où il n'y en a pas.

J'ai dit que le contribuable américain était le premier à donner des fonds à l'ONU par le truchement du gouvernement américain.

Il a donc autant de droit de regard sur les fonds dépensés que le gouvernement américain sinon plus. Que Bolton se moque ou non de l'argent du contribuable américain est totalement hors-sujet.

Posté
Je ne réponds absolument pas à côté de la question mais il faut que vous arrêtiez de voir des causalités là où il n'y en a pas.

J'ai dit que le contribuable américain était le premier à donner des fonds à l'ONU par le truchement du gouvernement américain.

Il a donc autant de droit de regard sur les fonds dépensés que le gouvernement américain sinon plus. Que Bolton se moque ou non de l'argent du contribuable américain est totalement hors-sujet.

Non, c'est en plein dans le sujet. Tu nous expliques que les Américains ont un droit de regard sur l'usage de leurs impôts. Certes, ô combien. Mais tu t'appuies sur un article montrant que Bolton et ses maîtres se considèrent comme propriétaires du fric qu'EUX (en clair, les hommes du gouvernement US) ont piqué à leurs concitoyens.

De plus, il est du plus haut comique (pour rester gentil) que les néoconservteurs se montrent soudainement si pointilleux dans le domaine budgétaire alors qu'EUX, eux encore, dépensent le pognon volé au contribuable dans des guerres impériales et idéologiques EN SE FOUTANT ROYALEMENT DU MÊME COCHON DE PAYEUR QUI, S'IL CONTESTE L'USAGE FAIT DE SON BLE, EST ACCUSE DE DEFAITISME OU DE TRAÎTRISE.

De grâce, évitons l'angélisme !

Posté
Et je déplace le sujet dans le forum approprié.

Bon, récapitulons :

1_ Un gouvernement représentatif récolte les impôts prélevés auprès des contribuables. Le taux d'imposition (trop ou pas assez) n'est pas le centre du sujet donc je ne m'y attarderai pas. Bolton peut se considérer "propriétaire" de ce "fric" partiellement car juridiquement représentatif. Par exemple ,je peux payer un avocat qui me représente en mon nom lors d'un procès aux prud'hommes l'ayant payé et ayant réclamé ses services. J'ai l'impression que vous vous placez dans la situation où un employeur dépenserait (et à l'encontre de votre droit) une prime d'intéressement qui vous était due.

2_ Pour ce qui est de la guerre idéologique, il y a matière a débat. Mais je considère que la démocratie est bonne pour tous ; peu importe les intentions originelles pourvu que les résultats soient là. Pour ce qui est de l'impérialisme, je préfère mille fois l'"impérialisme" américain que celui de l'Union Soviétique ou de l'Allemagne nazie. Cela dépend quelle définition vous mettez derrière ce mot.

3_ il n'y aucun angélisme de ma part (j'ai beau me relire, je n'en trouve pas), juste un report de faits et des opinions écrites avec circonspection.

4_ Tout ce dont je suis sûr, c'est de n'être sûr de rien ce qui m'empêche de me noyer dans des assertions pour finir encloisonné dans un tas de convictions. Les idées me suffisent. Les conclusions hâtives sur un pseudo-impérialisme américain, très peu pour moi.

Posté
Bon, récapitulons :

1_ Un gouvernement représentatif récolte les impôts prélevés auprès des contribuables. Le taux d'imposition (trop ou pas assez) n'est pas le centre du sujet donc je ne m'y attarderai pas.  Bolton peut se considérer "propriétaire" de ce "fric" partiellement car juridiquement représentatif. Par exemple ,je peux payer un avocat qui me représente en mon nom lors d'un procès aux prud'hommes l'ayant payé et ayant réclamé ses services. J'ai l'impression que vous vous placez dans la situation où un employeur dépenserait (et à l'encontre de votre droit) une prime d'intéressement qui vous était due.

2_ Pour ce qui est de la guerre idéologique, il y a matière a débat. Mais je considère que la démocratie est bonne pour tous ; peu importe les intentions originelles pourvu que les résultats soient là. Pour ce qui est de l'impérialisme, je préfère mille fois l'"impérialisme" américain que celui de l'Union Soviétique ou de l'Allemagne nazie. Cela dépend quelle définition vous mettez derrière ce mot.

3_ il n'y aucun angélisme de ma part (j'ai beau me relire, je n'en trouve pas), juste un report de faits et des opinions écrites avec circonspection.

4_ Tout ce dont je suis sûr, c'est de n'être sûr de rien ce qui m'empêche de me noyer dans des assertions pour finir encloisonné dans un tas de convictions. Les idées me suffisent. Les conclusions hâtives sur un pseudo-impérialisme américain, très peu pour moi.

D'abord, la représentation politique est une mascarade. Que fais-tu des gens qui n'admettent pas la guerre en Irak et à qui le gouvernement vole du pognon pour la financer ? Ils doivent s'incliner gentiment devant la loi de la majorité (et quelle est cette majorité, du reste ?) en disant merci ?

Je rappelle d'ailleurs que Bush n'a pas été élu pour son premier mandat sur un programme de politique expansionniste, mais sur un projet moins interventionniste que celui des Démocrates. Or il s'est lancé dans des guerres étrangères… qui se poursuivent.

Ensuite, le gouvernement américain est aux mains d'idéologues - les fameux néoconservateurs - qui veulent un monde façonné par leurs soins et qui se soumette à la "lex americana". C'est un fait. Plusieurs d'entre eux ne dissimulent d'ailleurs pas du tout leur impérialisme: ils se définissent comme tels, en prétextant que l'Empire américain qu'ils veulent ériger est la seule possibilité de garantie d'ordre mondial. On rigole, on rigole !

Posté
D'abord, la représentation politique est une mascarade. Que fais-tu des gens qui n'admettent pas la guerre en Irak et à qui le gouvernement vole du pognon pour la financer ? Ils doivent s'incliner gentiment devant la loi de la majorité (et quelle est cette majorité, du reste ?) en disant merci ?

Je rappelle d'ailleurs que Bush n'a pas été élu pour son premier mandat sur un programme de politique expansionniste, mais sur un projet moins interventionniste que celui des Démocrates. Or il s'est lancé dans des guerres étrangères… qui se poursuivent.

Ensuite, le gouvernement américain est aux mains d'idéologues - les fameux néoconservateurs - qui veulent un monde façonné par leurs soins et qui se soumette à la "lex americana". C'est un fait. Plusieurs d'entre eux ne dissimulent d'ailleurs pas du tout leur impérialisme: ils se définissent comme tels, en prétextant que l'Empire américain qu'ils veulent ériger est la seule possibilité de garantie d'ordre mondial. On rigole, on rigole !

Je ne comprends pas que la représentation politique soit une mascarade. Je suis partisan pour un moins d’Etat mais les fonctions régaliennes sont à la discretion de l’Etat et non du secteur privé. Cela est bien sûr mon opinion. Je ne connais pas vos points de vues mais je ne suis ni pour un Etat omniprésent ni pour une absence totale de représentation politique.

Dans toutes les démocraties, la majorité vote pour essayer d’arriver à un consensus et le gouvernement essaie soit de satisfaire la majorité (souvent par tous les subterfuges possibles), soit de se satisfaire ou de se remplir les poches dans quelques cas. Donc il y a bien des personnes qui paient pour des programmes pour lesquels ils ont un avis défavorable. Moi-même je paie des impôts pour financer des déficits du secteur public et des entreprises privées qui sont en liquidation. Le jour où on arrivera à satisfaire tout le monde, nous aurons tous la même opinion et je ne préfère pas que cela arrive un jour.

Jacques Chirac a été élu en partie pour son programme de réduction significative de l’IR et Thierry Breton a bien avoué implicitement que cela serait impossible. Tous les acteurs politiques ne respectent pas leurs engagements, cela ne me choque pas (et pourtant, cela devrait). George Bush n’a donc pas l’apanage des palinodies et des méandres dans le domaine de la politique

Comme pour ce qui était de l’idéologie, je disais qu’il y avait matière à débat mais l’impérialisme se définit par les faits et non par les représentations publiques et les convictions contrairement à l’idéologie. Factuellement, les Etats-Unis sont représentés économiquement et militairement dans plusiques pays. Leur présence en Europe de l’Est a été bien nécessaire vu l’incapacité de l’Europe à régler les problèmes. Si on se place du côté français, sommes-nous impérialistes en envoyant des soldats en Côte d’Ivoire pour rétablir la paix ? Pour ma part, non. Et pour les Etats-Unis non plus.

Posté

oui mais ce qui est clair, c'est que "le contribuable américain veut savoir où va son fric" est un monsonge presque aussi énorme que "nous allons en irak pour apporter la liberté" couvrant le fait que les Etats Unis veulent un contrôle politique de l'ONU (sinon ils n'enverraient pas un Bolton mais des contrôleurs des comptes).

Bolton est là pour écraser le consensus c'est très clair. Ce n'est pas quelque chose de mauvais en soi; mais ce n'est pas la vocation de l'ONU. Il est donc légitime de ce que l'on s'inquiète que les américains essayent de modifier une instititution dans laquelle nous avons parti prenant à des fins de géopolitique nationale.

Posté
Je suis partisan pour un moins d’Etat mais les fonctions régaliennes sont à la discretion de l’Etat et non du secteur privé.

Comme dirait monsieur de Lapalisse, ce qui est du ressort de l'Etat est géré par l'Etat.

C'est une phrase autoréferentielle.

Je rappelle d'ailleurs que Bush n'a pas été élu pour son premier mandat sur un programme de politique expansionniste, mais sur un projet moins interventionniste que celui des Démocrates. Or il s'est lancé dans des guerres étrangères… qui se poursuivent.

C'est absolument vrai, et cela pose le problème direct de la valeur des programmes politiques pré-electoraux. Si les démocrates étatistes étaient cohérents, ils exigeraient que ceux-ci soient "binding" comme disent les américains, en les déposant auprès de la Cour Suprême (ou le Conseil Constitutionnel en France, ou le Conseil d'Etat, je ne sais pas) avant l'élection, par exemple, avant l'élection. Mais bon, peut-on être un démocrate étatiste cohérent?

Je modulerai un tout petit peu ton propos, Ronnie, en rappelant tout de même le raisonnement sous-jacent aux attaques américaines:

- la prochaine menace mondiale est le terrorisme

- Al Qaeda s'est développée en s'appuyant, à un moment donné, sur l'existence d'un Etat faible, l'Afghanistan

- le pire qu'il puisse arriver est que cette méthode essaime auprès d'Etat plus faibles encore, et plus dangereux encore, équipés d'Armes de Destruction Massives par exemple (ex de l'Irak)

Ici, je ne fais que répéter LEUR raisonnement, les trois points que je cite étant assez largement criticables, notamment les deux derniers, c'est pas comme si cet état de fait n'était pas lié aux méfaits de l'administration américaine dans les années 80-90

Ensuite, le gouvernement américain est aux mains d'idéologues - les fameux néoconservateurs - qui veulent un monde façonné par leurs soins et qui se soumette à la "lex americana". C'est un fait. Plusieurs d'entre eux ne dissimulent d'ailleurs pas du tout leur impérialisme: ils se définissent comme tels, en prétextant que l'Empire américain qu'ils veulent ériger est la seule possibilité de garantie d'ordre mondial. On rigole, on rigole !

L'impérialisme, c'est le contrôle direct des fonctions régaliennes, je dis bien DIRECT. Là, au contraire, on s'aperçoit que pour ce qui est de l'Irak, aucun plan de maîtrise du régime n'était prévu apres la chute de Saddam Hussein (ca se voit et c'est le moins que l'on puisse dire).

Même les tentatives de placer leurs hommes à la tête de l'Etat a échoué, on voit que le clergé chiite notamment prend des places.

Par contre, si la politique des néocons n'est pas impérialiste, on peut clairement dire qu'elle tend vers la suprématie américaine sur le monde, ce qui est quand même différent.

Posté
C'est absolument vrai, et cela pose le problème direct de la valeur des programmes politiques pré-electoraux. Si les démocrates étatistes étaient cohérents, ils exigeraient que ceux-ci soient "binding" comme disent les américains, en les déposant auprès de la Cour Suprême (ou le Conseil Constitutionnel en France, ou le Conseil d'Etat, je ne sais pas) avant l'élection, par exemple, avant l'élection. Mais bon, peut-on être un démocrate étatiste cohérent?

Comme nous en discutions autre part, en démocratie, le mandat impératif est interdit. Voir ici : http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…indpost&p=96526.

Posté
Joshua Muravchik de l'American Enterprise Institute suggère d'abolir l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité pour les remplacer par «un forum de discussion»

A l'instant une dépêche de Bolton :

- l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité sont dissouts

- Bolton demande à Fabrice d'ouvrir un sous-forum sur Liberaux.org pour accueillir les pays qui veulent continuer de discuter entre eux

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