Etienne Posté 28 septembre 2005 Signaler Posté 28 septembre 2005 Tout d'abord en préalable, étant donné que je parviens à comprendre de mieux en mieux ce qu'est la monnaie, j'aimerai savoir si quelqu'un a des liens pour la présentation des principales théories économiques rattachées (à savoir, mais pas seulement, monétarisme, keynésianisme et les théories hayékiennes - qui m'intéressent hautement et au premier chef). Sinon, mon problème plus spécifique est celui de l'inflation, en tant que augmentation générale des prix. Puisque j'ai quelques bases, je cite quand même le : "M*V = P*Q" de l'ami Friedman, où M est la masse monétaire (mais je ne sais pas si c'est la M1, M2, ou autre), V la vitesse de circulation monétaire, P le niveau général des prix et Q la quantité de produits échangées (à ce/ces prix). Corrigez-moi, si j'écris une bétise. Il advient donc que si la quantité Q de produits vendus augmente, il est nécessaire que la masse monétaire M augmente dans des proportions similaires - sinon, il y a soit une baisse des prix correspondantes, soit une impossibilités de réaliser les échanges, du fait du… manque de monnaie-papier pour régler les nouveaux achats (à moins que V augmente, à M constant, mais il parait qu'on doit la supposer relativement constante à court terme). En réalité, il est plus correct de dire que la masse monétaire M doit être augmentée lorsqu'il y a hausse de production pour que ces nouveaux produits puissent être écoulés. Et le phénomène de l'inflation est expliqué, à vitesse de circulation monétaire V constante, par une trop grande augmentation de la masse monétaire M, relativement à l'accroissement de la production/quantité de produits vendus Q. Avec (M,V,Q) = (100,1,200) et (M',V',Q') = (110,1,210), on a donc : P = (M*V)/Q = 100*1/200 = 0.5 et P' = (M'*V')/Q' = 110*1/210 = 0.524 ; soit une augmentation des prix généraux de 4,8%. Et on voit bien tous les problèmes que peut engendrer l'inflation d'un point de vue purement utilitariste, notamment sur le bruitage qu'entraine l'inflation sur le système d'information qu'est le système des prix, dont la variable principale est la structure offre/demande, et dont l'information extraite est utile à l'anticipation des entrepreneurs pour la "régulation" du système, via une forme d'incitation. Voilà, le problème de l'inflation, maintenant, voyons celui de la création monétaire. Celle-ci passe par le monopole d'émission de la monnaie que sont les billets et les pièces, entre autres - à savoir la banque centrale. Celle-ci a émis un certain nombre de billets garantis sur le contre-sein de réserves métalliques (entre autres), et dont la valeur est fixe par un équivalent (anciennement étalon-or). Puis, elle a une seconde activité (est-ce l'unique aujourd'hui?) qui est d'émettre de la monnaie scripturale (ce qui constitue son actif), avec comme équivalents des déclarations de créances de la part de particuliers, commercants, etc. à l'actif. Ainsi, quand une personne ou une entreprise décide d'emprunter de l'argent à une banque, celle-ci transfére à la banque centrale la déclaration de créance de la personne ou de l'entreprise, à savoir son engagement à rembourser, et émet de la monnaie scripturale correspondante qu'elle prête à la banque de dépôt à un taux directeur fixé, et celle-ci la "revend" au client en y ajoutant un taux supplémentaire d'intermédiaire, ce qui lui permet de faire son profit. Ainsi, arrive ma question : ce mécanisme est valable pour tous les clients qui demanderaient un crédit et l'obtiendrait, l'émission monétaire n'est lié qu'à cette demande des clients, pour financer leurs activités, et fluidifier les paiements. Mon interrogation est donc : est-il possible de connaitre a priori la quantité de masse monétaire à émettre relativement à l'accroissement de la pollution, et ainsi de régler ces émissions stricto sensus pour éviter l'inflation ; ou bien, n'est-ce pas possible autrement qu'a posteriori en jouant sur le taux directeur pour modérer la demande de crédit (hausse de taux répercutée chez les banques de dépôt), et ainsi freiner l'émission monétaire trop importante? Ceci se rattache à une chose, souvent soutenue sur ce forum, qui voudrait que l'inflation soit le résultat d'une politique volontaire, irresponsable et sciemment mise en oeuvre par les Etats pour se financer via la planche à billet - ex nihilo. Peut-on d'ailleurs percevoir cette pratique dans les tendances inflationnistes, ou non? Et qu'en est-il de son ampleur? Et pour finir : "en quoi un marché libre, et non monopolistique sur le plan de la monnaie, pourrait-il être plus efficient et éviter l'inflation?" Sachant qu'il faudra passer par dessus la difficulté de l'abandon d'un tel système dans les Etats-Unis d'avant 1900 - décrit comme celui d'une "anarchie monétaire" (la Fed n'est créée qu'en 1921)… PS : Et tout ceci est fort proche du thème du prochain Café-Liberté de lundi.
Dilbert Posté 28 septembre 2005 Signaler Posté 28 septembre 2005 Je ne suis pas un économiste, mais je pense qu'on ne peut connaître a priori la quantité de masse monétaire à émettre. Le taux directeur est donc le paramètre important, qui détermine la cherté du crédit, et donc l'incitation ou à la désincitation à emprunter. Le ratio de réserves (qui permet de contrôler la création monétaire par les banques) est un paramètre important aussi. Des taux et un ratio de réserves trop laxistes provoquent une inflation artificielle et des phénomènes style crise de 1929.
Ronnie Hayek Posté 28 septembre 2005 Signaler Posté 28 septembre 2005 Ceci se rattache à une chose, souvent soutenue sur ce forum, qui voudrait que l'inflation soit le résultat d'une politique volontaire, irresponsable et sciemment mise en oeuvre par les Etats pour se financer via la planche à billet - ex nihilo. Peut-on d'ailleurs percevoir cette pratique dans les tendances inflationnistes, ou non? Et qu'en est-il de son ampleur? Et pour finir : "en quoi un marché libre, et non monopolistique sur le plan de la monnaie, pourrait-il être plus efficient et éviter l'inflation?" Sachant qu'il faudra passer par dessus la difficulté de l'abandon d'un tel système dans les Etats-Unis d'avant 1900 - décrit comme celui d'une "anarchie monétaire" (la Fed n'est créée qu'en 1921)…PS : Et tout ceci est fort proche du thème du prochain Café-Liberté de lundi. <{POST_SNAPBACK}> La planche à billets a pas mal tourné bien avant la création de la FED (1913). En fait, il semble qu'il n'y ait jamais eu de vrai système de banque libre. Mais il est un peu tard pour commencer à en discuter (pour moi, en tout cas).
L'affreux Posté 28 septembre 2005 Signaler Posté 28 septembre 2005 J'ai plus de questions que de réponses… je les pose. Voici notre système de création monétaire tel que je le comprends : Par exemple : Soit une banque centrale et deux individus (A et B ), initialement pas d'argent dans le système. L'individu A emprunte 100 à la banque, il remboursera 110 au bout d'un an. Avec cet argent il achète les services de B et (sans y passer lui même de temps) réussit à produire un outil d'une valeur de 120 en un an. Au bout d'une année on a donc : * A dispose de l'outil d'une valeur de 120 * B dispose de l'argent initialement emprunté par A récupéré en salaire (100) * La banque a une créance de 110 sur A à rembourser de suite Par manque d'intervenant, admettons que ce soit B qui veuille acheter l'outil. Pour que le système fonctionne, il faut donc à ce moment que B ait emprunté au moins 120 pour investir dans l'outil pour une autre production. Donc l'instant d'après, on a : * A dispose de 10 en argent, il vient de rembourser la banque * B dispose de l'outil d'une valeur de 120, pour ce il vient d'emprunter 20 et devra rembourser 22 dans un an * La banque a une créance de 22 sur B à rembourser dans un an La conclusion que je tire, c'est qu'on est condamné à une fuite en avant : le système économique doit toujours emprunter plus que les intérêts remboursés de l'année précédente. Autrement le remboursement des intérêts provoquerait un manque de monnaie. Dites-moi si je me trompe, où je me trompe. Pour info j'avais lu sur un thème proche un bouquin anti-libéral il y a deux ans, qui m'avait intéressé. J'avais alors écrit ceci. [EDIT] J'ai rajouté une précision pour recadrer mes interrogations [EDIT2] Il y avait une erreur de calcul, j'ai corrigé et je suis de plus en plus perplexe…
Dilbert Posté 28 septembre 2005 Signaler Posté 28 septembre 2005 J'ai plus de questions que de réponses… je les pose.La conclusion que je tire, c'est qu'on est condamné à une fuite en avant : le système économique doit toujours emprunter plus que ce qui l'a été l'année précédente. Autrement le remboursement des intérêts provoquerait un manque de monnaie. L'erreur est que tu supposes que personne n'a d'argent et que tout le monde doit emprunter pour acheter. On peut très bien imaginer un système de crédit sans création monétaire a priori (et sans banque centrale, voire sans banque tout court), ce fut longtemps ainsi avant qu'on découvre la drogue du crédit et du fiat money.
Le Clown Posté 28 septembre 2005 Signaler Posté 28 septembre 2005 J'ai trouvé un article sur les théories post-keynésiennes de la monnaie : http://www.u-bourgogne.fr/CEMF/php/monvoi1.doc Je connais assez mal les questions monétaires, mais ce qui est clair c'est que l'Etat qui fait tourner la planche billet et crée de la monnaie ex nihilo est un mythe. La banque centrale ne crée pas directement de la monnaie. Par contre, l'Etat dispose d'un ensemble d'outils pour agir indirectement sur la création monétaire (taux d'intérêt, réserves obligatoires etc.) auxquels s'ajoute la manipulation des taux de change. Par exemple, ce n'est pas la BCE qui crée directement de la monnaie et la politique monétaire qu'elle mène est répercutée de manière très différente suivant les pays (par exemple, il y a un contraste très fort entre l'Italie dont le réseau bancaire est essentiellement constitué de petites banques et l'Allemagne et ses grandes banques). Sinon, il me semble que la théorie quantitative de la monnaie n'est considérée pertinente que sur le long terme. Par contre, sur le court terme, elle n'est guère utile. J'avais lu un truc la dessus, je vais essayer de le retrouver.
L'affreux Posté 28 septembre 2005 Signaler Posté 28 septembre 2005 L'erreur est que tu supposes que personne n'a d'argent et que tout le monde doit emprunter pour acheter.On peut très bien imaginer un système de crédit sans création monétaire a priori (et sans banque centrale, voire sans banque tout court), ce fut longtemps ainsi avant qu'on découvre la drogue du crédit et du fiat money. <{POST_SNAPBACK}> Oui mais je parlais du système dans lequel nous vivons. L'argent que nous avons en poche a bien été emprunté par quelqu'un puisque, d'après ce que j'ai compris, c'est aujourd'hui le seul mode de création monétaire de nos pays.
Etienne Posté 28 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 28 septembre 2005 Oui mais je parlais du système dans lequel nous vivons. L'argent que nous avons en poche a bien été emprunté par quelqu'un puisque, d'après ce que j'ai compris, c'est aujourd'hui le seul mode de création monétaire de nos pays. <{POST_SNAPBACK}> Non, il y a deux types de monnaies : monnaie scripturale, proprement émise sur une créance d'une personne qui est son contre-sein, c-a-d la monnaie de banque en soi, et d'un autre coté, la monnaie fiduciaire avec comme contre-sein des réserves métalliques (ou autres, mais pas des créances), qui est donc de la monnaie non créance.
Etienne Posté 28 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 28 septembre 2005 La planche à billets a pas mal tourné bien avant la création de la FED (1913). En fait, il semble qu'il n'y ait jamais eu de vrai système de banque libre. Mais il est un peu tard pour commencer à en discuter (pour moi, en tout cas). <{POST_SNAPBACK}> Enfin, bref, tout dépend pourquoi elle a tourné, et comment. N'avoir aucune réaction monétaire, ou plutôt que la masse monétaire ne suive pas la progression de la production, et des produits à vendre, et on aura un problème matériel d'écoulement des stocks. Alors, c'est utile que la masse monétaire augmente, mais pas dans une trop grande mesure - ce qui ne déprécie d'ailleurs pas la valeur de cette monnaie. Et la question est de savoir s'il n'y a pas une impossibilité naturelle à avoir un système de free banking, "qui ne fasse pas marcher la planche à billet" et qui soit relativement efficace. Sinon, tu as raison, c'est bien 1913. @ Le Clown : merci pour ces précisions et le lien à lire.
L'affreux Posté 28 septembre 2005 Signaler Posté 28 septembre 2005 Non, il y a deux types de monnaies : monnaie scripturale, proprement émise sur une créance d'une personne qui est son contre-sein, c-a-d la monnaie de banque en soi, et d'un autre coté, la monnaie fiduciaire avec comme contre-sein des réserves métalliques (ou autres, mais pas des créances), qui est donc de la monnaie non créance.<{POST_SNAPBACK}> Ha d'accord. Et quelle est la proportion de l'une par rapport à l'autre ?
Etienne Posté 28 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 28 septembre 2005 La conclusion que je tire, c'est qu'on est condamné à une fuite en avant : le système économique doit toujours emprunter plus que ce qui l'a été l'année précédente. Autrement le remboursement des intérêts provoquerait un manque de monnaie.Dites-moi si je me trompe, où je me trompe. <{POST_SNAPBACK}> Il me semble qu'il y a une erreur historique tout d'abord, dans la mesure où la monnaie non créance (fiduciaire) apparait avant, et est en vigueur avant la monnaie scripturale. Ce qui fait qu'on a de toute façon de la monnaie pour payer ses outils. Et il y a une seconde erreur majeure, qui est de croire que l'individu A emprunte alors que le rendement de son outil est nul ! Dis-moi une seconde si tu empruntes un montant à une banque si jamais ce montant ne te rapporte rien ou ne t'es pas utile?! Dans le cas de l'outil, une entreprise va emprunter 100 pour rembourser 110, mais elle a des sources de profits annexes, de rémunérations, et de rendements de l'outil même, qui lui permettent de financer cet emprunt (remboursable dans un an, et pas aujourd'hui). C'est comme si tu me disais que tu empruntais à intérêts sans avoir un sou, et sans que tes investissements ne te rapportent rien : personne ne le fait!
Etienne Posté 28 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 28 septembre 2005 Ha d'accord. Et quelle est la proportion de l'une par rapport à l'autre ? <{POST_SNAPBACK}> Scripturale : monnaie de banque sur les comptes. Fiduciaire : monnaie en billets. Et de fait, la monnaie fiduciaire est moins importante en masse que la monnaie scripturale. http://www.skyminds.net/economie/03_monnaie.php
antietat Posté 28 septembre 2005 Signaler Posté 28 septembre 2005 Tout d'abord en préalable, étant donné que je parviens à comprendre de mieux en mieux ce qu'est la monnaie, j'aimerai savoir si quelqu'un a des liens pour la présentation des principales théories économiques rattachées (à savoir, mais pas seulement, monétarisme, keynésianisme et les théories hayékiennes - qui m'intéressent hautement et au premier chef). http://guidohulsmann.com/guide.html http://www.euro92.com/new/videos/index.htm
Etienne Posté 28 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 28 septembre 2005 http://guidohulsmann.com/guide.html <{POST_SNAPBACK}> Merci, mais c'est pas super diversifié. Il existe quand même pas mal d'autres courants plus prépondérants que les autrichiens (Hayek excepté), en ce qui concerne la monnaie - Keynes et Friedman, pour ne pas les citer. (Et je fais une allergie à Rothbard).
ABOLITIONNISTE Posté 29 septembre 2005 Signaler Posté 29 septembre 2005 Le problème avec Friedman c'est que lui aussi ignore si il s'agit de M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 ou M8, ce qui fait pourtant une différence fondamentale. Il y a trop de fausse théorie impliquée dans ton fil et j'ai trop peu de temps, Mais je promets d'ouvrir un fil sur toute la fraude intellectuelle qui se cache derrière. En passant Keynes a suivi un seul cour d'économie durant toute sa vie, tu devrais aller voir ailleurs si tu veux comprendre quelque chose sur la monnaie!
José Posté 29 septembre 2005 Signaler Posté 29 septembre 2005 …j'aimerai savoir si quelqu'un a des liens pour la présentation des principales théories économiques rattachées … Pas de lien à proposer là tout de suite, mais une référence intéressante sur l'histoire de la monnaie :
Dilbert Posté 29 septembre 2005 Signaler Posté 29 septembre 2005 A lire, le Maître : http://herve.dequengo.free.fr/Mises/Tmc/TMC_2_2_II.htm
L'affreux Posté 29 septembre 2005 Signaler Posté 29 septembre 2005 Il me semble qu'il y a une erreur historique tout d'abord, dans la mesure où la monnaie non créance (fiduciaire) apparait avant, et est en vigueur avant la monnaie scripturale. Ce qui fait qu'on a de toute façon de la monnaie pour payer ses outils.<{POST_SNAPBACK}> Mmmh il me semble que ça dépend du volume de la monnaie fiduciaire par rapport à la monnaie scripturale. Si la monnaie fiduciaire est insignifiante par exemple, mon exemple me parait valide. Sinon en quoi le fait que le système soit "déjà lancé" change quelque chose ? Et il y a une seconde erreur majeure, qui est de croire que l'individu A emprunte alors que le rendement de son outil est nul ! Dis-moi une seconde si tu empruntes un montant à une banque si jamais ce montant ne te rapporte rien ou ne t'es pas utile?!Dans le cas de l'outil, une entreprise va emprunter 100 pour rembourser 110, mais elle a des sources de profits annexes, de rémunérations, et de rendements de l'outil même, qui lui permettent de financer cet emprunt (remboursable dans un an, et pas aujourd'hui). C'est comme si tu me disais que tu empruntais à intérêts sans avoir un sou, et sans que tes investissements ne te rapportent rien : personne ne le fait! <{POST_SNAPBACK}> Dans l'exemple que j'ai imaginé, l'individu (ou entreprise) A est propriétaire de la production de l'outil mais n'y passe pas lui-même de temps de travail. L'outil met un an à être produit. L'outil a une valeur de 120 une fois produit (au bout d'un an). Sur ces 120, il y en à 10 pour la banque (les intérêts), 10 pour A (l'entrepreneur) et 100 pour B (le salarié). Tiens d'ailleurs je devais être fatigué hier, il y avait une erreur dans les chiffres. J'ai corrigé.
Lilith Posté 29 septembre 2005 Signaler Posté 29 septembre 2005 Non, il y a deux types de monnaies : monnaie scripturale, proprement émise sur une créance d'une personne qui est son contre-sein, c-a-d la monnaie de banque en soi, et d'un autre coté, la monnaie fiduciaire avec comme contre-sein des réserves métalliques (ou autres, mais pas des créances), qui est donc de la monnaie non créance. Commnent vont les seins de la monnaie??? A moins que tu ne veuille parler de contreseing??? Ne le prends pas mal d habitude c est toujours moi qui fait des fautes alors pour une fois que j en repere une
antietat Posté 29 septembre 2005 Signaler Posté 29 septembre 2005 Commnent vont les seins de la monnaie??? A moins que tu ne veuille parler de contreseing??? Ne le prends pas mal d habitude c est toujours moi qui fait des fautes alors pour une fois que j en repere une <{POST_SNAPBACK}> De là :
Etienne Posté 29 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 29 septembre 2005 Il y a trop de fausse théorie impliquée dans ton fil et j'ai trop peu de temps, Mais je promets d'ouvrir un fil sur toute la fraude intellectuelle qui se cache derrière. <{POST_SNAPBACK}> OK, mais bon… En passant Keynes a suivi un seul cour d'économie durant toute sa vie, tu devrais aller voir ailleurs si tu veux comprendre quelque chose sur la monnaie! Oui, enfin, vu son influence, c'est pas plus mal de connaitre ses théories - même si elles sont erronées. Et je me vois mal juger de l'erreur d'une théorie sans la connaitre de manière à peu près précise - déontologie personnelle. Mmmh il me semble que ça dépend du volume de la monnaie fiduciaire par rapport à la monnaie scripturale. Si la monnaie fiduciaire est insignifiante par exemple, mon exemple me parait valide. Sinon en quoi le fait que le système soit "déjà lancé" change quelque chose ? Qu'il y a déjà de la monnaie non créance dans les échanges (les billets, soit la monnaie fiduciaire) et donc que l'on est pas obligé d'émettre de la monnaie à nouveau pour… payer les intérêts que l'on doit! Dans l'exemple que j'ai imaginé, l'individu (ou entreprise) A est propriétaire de la production de l'outil mais n'y passe pas lui-même de temps de travail. L'outil met un an à être produit. L'outil a une valeur de 120 une fois produit (au bout d'un an). Sur ces 120, il y en à 10 pour la banque (les intérêts), 10 pour A (l'entrepreneur) et 100 pour B (le salarié). Ouais, et ça change quoi?! Parce que j'ai l'impression que ton exemple est asse fictif en isolant un peu trop les variables qui sont pourtant dépendantes de bien d'autre chose - le fait, par exemple, que l'individu A travaille par ailleurs, et ait des rentrées d'argent sur son compte en banque, ce qui lui permet de rembourser.
L'affreux Posté 29 septembre 2005 Signaler Posté 29 septembre 2005 Excuse-moi d'insister mais je souhaite comprendre et je ne comprends pas. Du point de vue de la banque centrale, si elle prête à l'ensemble du système économique un total de N durant une année, à un taux de 10%. L'année suivante il lui sera remboursé (N * 1,1). Admettons que la masse de la monnaie fiduciaire ne varie pas, donc on ne s'en sert pas pour rembourser les 10% d'intérêts. Donc le remboursement se fera forcément par l'ensemble des nouveaux emprunts. Non ? Ou bien je me plante complètement et il y a quelque chose d'évident que vous voyez tous et qui m'échappe ??!
Etienne Posté 29 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 29 septembre 2005 Du point de vue de la banque centrale, si elle prête à l'ensemble du système économique un total de N durant une année, à un taux de 10%. L'année suivante il lui sera remboursé (N * 1,1). Admettons que la masse de la monnaie fiduciaire ne varie pas, donc on ne s'en sert pas pour rembourser les 10% d'intérêts. Donc le remboursement se fera forcément par l'ensemble des nouveaux emprunts. Non ? <{POST_SNAPBACK}> Euh… admettons qu'il y a déjà une certaine masse de monnaie (fiduciaire donc) disponible sur le marché, qui est de 100.000€ et qui circule. Un individu obtient un prêt de 1.000€ à 10% d'intérêts, donc, il rembourse avec l'argent qu'il gagne par ailleurs - et qu'on va supposer fiduciaire les 1.100€ ; les 100€ restants après que le titre de créance ait annulé l'émission de monnaie scripturale, est répartie entre la banque de dépôt et la banque centrale. Mais, il s'agit toujours de monnaie fiduciaire. Le remboursement a été fait sur la masse de monnaie fiduciaire, et ne nécessite pas de nouvelles émissions de monnaie scripturale. Enfin, ça me semble clair. Sinon, I give up, et c'est que j'ai pas super bien compris…
L'affreux Posté 29 septembre 2005 Signaler Posté 29 septembre 2005 Merci d'être si patient. Mais ces 100.000 euros (fiduciaires) disponibles devront bien être remboursés eux-mêmes (pour chaque morceau) 110.000 non ? Puisqu'ils sont le résultat d'emprunts… La question : où sont les 10.000 ? Ils doivent être émis sous la forme de nouveaux emprunts je crois.
Etienne Posté 29 septembre 2005 Auteur Signaler Posté 29 septembre 2005 Merci d'être si patient. Mais ces 100.000 euros (fiduciaires) disponibles devront bien être remboursés eux-mêmes (pour chaque morceau) 110.000 non ? <{POST_SNAPBACK}> Non, ce sont des titres émis par la banque et garantis sur les réserves monétaires. Ils ne sont à rembourser. On a juste "échanger" son or accumulé, ou ses biens, contre une monnaie-papier qui est plus pratique à utiliser.
Pierre-Ernest Posté 30 septembre 2005 Signaler Posté 30 septembre 2005 Ta formule de départ est fausse, car non homogène : "M*V = P*Q" En effet, la dimension du premier membre de l'équation est le carré d'une monnaie divisé par un temps (dimension de M : Monnaie, dimension de V : Monnaie / temps). La dimension du deuxième terme est une monnaie (dimension de P: Monnaie / quantité, dimension de Q : quantité). On ne peut pas raisonner juste en partant d' une formule fausse, même en si on s'appelle Friedmann.
Dilbert Posté 30 septembre 2005 Signaler Posté 30 septembre 2005 Ta formule de départ est fausse, car non homogène :"M*V = P*Q" En effet, la dimension du premier membre de l'équation est le carré d'une monnaie divisé par un temps (dimension de M : Monnaie, dimension de V : Monnaie / temps). La dimension du deuxième terme est une monnaie (dimension de P: Monnaie / quantité, dimension de Q : quantité). On ne peut pas raisonner juste en partant d' une formule fausse, même en si on s'appelle Friedmann. <{POST_SNAPBACK}> Le terme de "vitesse de circulation" est impropre (on voit bien que ce ne sont pas des physiciens qui ont inventé ça). La vitesse de la monnaie correspond au nombre de fois où une unité de monnaie permet de régler les transactions pendant une période donnée.
xara Posté 30 septembre 2005 Signaler Posté 30 septembre 2005 Tout d'abord en préalable, étant donné que je parviens à comprendre de mieux en mieux ce qu'est la monnaie, j'aimerai savoir si quelqu'un a des liens pour la présentation des principales théories économiques rattachées (à savoir, mais pas seulement, monétarisme, keynésianisme et les théories hayékiennes - qui m'intéressent hautement et au premier chef).Sinon, mon problème plus spécifique est celui de l'inflation, en tant que augmentation générale des prix. Puisque j'ai quelques bases, je cite quand même le : "M*V = P*Q" de l'ami Friedman, où M est la masse monétaire (mais je ne sais pas si c'est la M1, M2, ou autre), V la vitesse de circulation monétaire, P le niveau général des prix et Q la quantité de produits échangées (à ce/ces prix). Corrigez-moi, si j'écris une bétise. Il advient donc que si la quantité Q de produits vendus augmente, il est nécessaire que la masse monétaire M augmente dans des proportions similaires - sinon, il y a soit une baisse des prix correspondantes, soit une impossibilités de réaliser les échanges, du fait du… manque de monnaie-papier pour régler les nouveaux achats (à moins que V augmente, à M constant, mais il parait qu'on doit la supposer relativement constante à court terme). En réalité, il est plus correct de dire que la masse monétaire M doit être augmentée lorsqu'il y a hausse de production pour que ces nouveaux produits puissent être écoulés. Et le phénomène de l'inflation est expliqué, à vitesse de circulation monétaire V constante, par une trop grande augmentation de la masse monétaire M, relativement à l'accroissement de la production/quantité de produits vendus Q. Avec (M,V,Q) = (100,1,200) et (M',V',Q') = (110,1,210), on a donc : P = (M*V)/Q = 100*1/200 = 0.5 et P' = (M'*V')/Q' = 110*1/210 = 0.524 ; soit une augmentation des prix généraux de 4,8%. Et on voit bien tous les problèmes que peut engendrer l'inflation d'un point de vue purement utilitariste, notamment sur le bruitage qu'entraine l'inflation sur le système d'information qu'est le système des prix, dont la variable principale est la structure offre/demande, et dont l'information extraite est utile à l'anticipation des entrepreneurs pour la "régulation" du système, via une forme d'incitation. Voilà, le problème de l'inflation, maintenant, voyons celui de la création monétaire. Celle-ci passe par le monopole d'émission de la monnaie que sont les billets et les pièces, entre autres - à savoir la banque centrale. Celle-ci a émis un certain nombre de billets garantis sur le contre-sein de réserves métalliques (entre autres), et dont la valeur est fixe par un équivalent (anciennement étalon-or). Puis, elle a une seconde activité (est-ce l'unique aujourd'hui?) qui est d'émettre de la monnaie scripturale (ce qui constitue son actif), avec comme équivalents des déclarations de créances de la part de particuliers, commercants, etc. à l'actif. Ainsi, quand une personne ou une entreprise décide d'emprunter de l'argent à une banque, celle-ci transfére à la banque centrale la déclaration de créance de la personne ou de l'entreprise, à savoir son engagement à rembourser, et émet de la monnaie scripturale correspondante qu'elle prête à la banque de dépôt à un taux directeur fixé, et celle-ci la "revend" au client en y ajoutant un taux supplémentaire d'intermédiaire, ce qui lui permet de faire son profit. Ainsi, arrive ma question : ce mécanisme est valable pour tous les clients qui demanderaient un crédit et l'obtiendrait, l'émission monétaire n'est lié qu'à cette demande des clients, pour financer leurs activités, et fluidifier les paiements. Mon interrogation est donc : est-il possible de connaitre a priori la quantité de masse monétaire à émettre relativement à l'accroissement de la pollution, et ainsi de régler ces émissions stricto sensus pour éviter l'inflation ; ou bien, n'est-ce pas possible autrement qu'a posteriori en jouant sur le taux directeur pour modérer la demande de crédit (hausse de taux répercutée chez les banques de dépôt), et ainsi freiner l'émission monétaire trop importante? Ceci se rattache à une chose, souvent soutenue sur ce forum, qui voudrait que l'inflation soit le résultat d'une politique volontaire, irresponsable et sciemment mise en oeuvre par les Etats pour se financer via la planche à billet - ex nihilo. Peut-on d'ailleurs percevoir cette pratique dans les tendances inflationnistes, ou non? Et qu'en est-il de son ampleur? Et pour finir : "en quoi un marché libre, et non monopolistique sur le plan de la monnaie, pourrait-il être plus efficient et éviter l'inflation?" Sachant qu'il faudra passer par dessus la difficulté de l'abandon d'un tel système dans les Etats-Unis d'avant 1900 - décrit comme celui d'une "anarchie monétaire" (la Fed n'est créée qu'en 1921)… PS : Et tout ceci est fort proche du thème du prochain Café-Liberté de lundi. <{POST_SNAPBACK}> Puisque tu fais une allergie à Rothbard, je te propose de te réconcilier avec lui en lisant sa démolition définitive du fameux MV=PQ qui remonte à Irving Fisher. En plus, c'est drôle (je sais, il est difficile d'imaginer qu'on puisse se marrer avec de la théorie monétaire mais dans ce cas, Rothbard nous montre à quel point la pierre angulaire de l'économie monétaire moderne prête à rire) C'est là qu'on rigole: http://www.mises.org/rothbard/mes/chap11d.asp Tu dois trouver la section 13. Pierre-Ernest l'aurait lue que ça ne m'étonnerait pas. Pour une meilleure compréhension, il est quand même recommandé de lire le chapitre entier sur la monnaie (de Man, Economy, and State). Bonne lecture.
antietat Posté 1 octobre 2005 Signaler Posté 1 octobre 2005 Non, ce sont des titres émis par la banque et garantis sur les réserves monétaires. Ils ne sont à rembourser. On a juste "échanger" son or accumulé, ou ses biens, contre une monnaie-papier qui est plus pratique à utiliser. <{POST_SNAPBACK}> A ce propos, j'ai oublié de te signaler cet article (que je pense important) sur les effets de la suppression de toute véritable convertibilité. Dommage que le document soit de si mauvaise qualité, mais il est court 31 p, et il y a deux schémas intéressants. Un sur l'échelle de convertibilité (p 9) et un autre sur les régimes de convertibilité auxquels ont été soumises différentes économies sur les 3 derniers siècles (p 18). http://www.euro92.com/acrob/cherlonneix.pdf
Invité Seth2 Posté 2 octobre 2005 Signaler Posté 2 octobre 2005 Ceci se rattache à une chose, souvent soutenue sur ce forum, qui voudrait que l'inflation soit le résultat d'une politique volontaire, irresponsable et sciemment mise en oeuvre par les Etats pour se financer via la planche à billet - ex nihilo. <{POST_SNAPBACK}> Mais les Etats ne peuvent plus faire fonctionner "la planche à billet", qu'est ce qu'on raconte là !!! La BCE émet de la monnaie permanente (fiduciaire):au départ (bien que ce terme n'ait pas de sens dans le cycle de la monnaie) les dépots de cette monnaie permanente permettent à une banque X de créer un crédit sur une demande. Ce crédit va permettre au bénéficiaire de payer un fournisseur qui va (par exemple) déposer le montant sur une banque Y . A son tour cette banque Y va émettre un crédit pour un gus qui va payer un autre fournisseur qui va déposer le montant reçu sur une banque Z .. etc. Ceci explique qu'il y a dans notre système bancaire 85% de monnaie de crédit et 15% de monnaie fiduciaire. Ce sont les crédits qui permettent les dépots et non pas l'inverse! Accessoirement de plus en plus d'économistes pensent que c'est l'intéret (le fait que la monnaie de crédit soit payante ) qui crée l'inflation… car il faut bien recréer de nouveaux crédits d'une manière sans fin pour payer les intérets avec une monnaie qui n'est (pratiquement) qu'une monnaie "payante". Le "système bancaire" a été très très malin en s'ppropiant le droit de création monétaire, c'est donc normal qu'il gagne beaucoup d'argent… Et comme le système va perdurer encore longtemps il faudra s'endetter (collectivement) de plus en plus pour leur payer ces intérets. C'est donc un transfert de ceux qui sont "obligé" de prendre des crédits (8/10° de la population) vers les banques et donc, in fine, vers ceux qui disposent au départ de capital et ne doivent donc pas s'endetter (1/10° de la population.. c'est neutre pour le 1/10 restant..).
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.