Freeman Posté 31 octobre 2005 Signaler Posté 31 octobre 2005 Quand je vois les manuels scolaires français, quand je vois Le Monde Diplo dans tous les lycées et dont certains étudiants en font la promo même les profs ! ) quand je vois les programmes scolaires français, aussi bien lycéens qu'universitaires, tous plus gauchistes les uns que les autres, j'ai tendance à me poser la question suivante : Comment ça se passe en Belgique et est-ce pire qu'en France ? Je ne crois pas, mais qui sait…
Dardanus Posté 31 octobre 2005 Signaler Posté 31 octobre 2005 Quand je vois les manuels scolaires français, quand je vois Le Monde Diplo dans tous les lycées et dont certains étudiants en font la promo même les profs ! ) quand je vois les programmes scolaires français, aussi bien lycéens qu'universitaires, tous plus gauchistes les uns que les autres, j'ai tendance à me poser la question suivante : Comment ça se passe en Belgique et est-ce pire qu'en France ? Je ne crois pas, mais qui sait… <{POST_SNAPBACK}> Il ne faut pas non plus exagérer. A titre d'exemple, le programme d'histoire de première en France prévoit l'étude comparée du fascisme, du nazisme et du stalinisme dans le cadre d'une question sur les régimes totalitaires. Cela constitue un net progrès par rapport à l'époque où j'ai commencé d'enseigner. Un certain nombre d'enseignants ne sont pas les abrutis intolérants dont on parle beaucoup ici (même si, à titre personnel, j'ai été victime d'une stalinienne, il y a un certain nombre d'années). Le sens de la nuance existe.
h16 Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 Il ne faut pas non plus exagérer. A titre d'exemple, le programme d'histoire de première en France prévoit l'étude comparée du fascisme, du nazisme et du stalinisme dans le cadre d'une question sur les régimes totalitaires. Cela constitue un net progrès par rapport à l'époque où j'ai commencé d'enseigner. C'est un mieux effectivement. Il faudrait pousser et faire une comparaison socialisme & social-démocratie vs libéralisme. Ca permettrait notamment d'avoir un peu plus de gens qui parlerait de libéralisme en sachant un peu mieux de quoi il retourne réellement… même si, à titre personnel, j'ai été victime d'une stalinienne, il y a un certain nombre d'années Bondage ?
Messer Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 Oula surtout pas, la vision du libéralisme est effleurée à l'école. Si des profs marxisants doivent enseigner ce que c'est vraiment, nous n'aurons pas notre place au soleil avant quelques millénaires.
William White Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 D'un autre côté, les profs n'ont ni les moyens, ni le temps d'enseigner correctement la politique en profondeur.
Dardanus Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 Oula surtout pas, la vision du libéralisme est effleurée à l'école.Si des profs marxisants doivent enseigner ce que c'est vraiment, nous n'aurons pas notre place au soleil avant quelques millénaires. <{POST_SNAPBACK}> A ma modeste place, je m'efforce d'ouvrir quelque peu les yeux des têtes blondes qui me sont confiées. Mes collègues (en Histoire-Géographie), sans être libéraux, ne sont pas marxisants et témoignent d'un certain esprit d'ouverture. Je leur ai d'ailleurs communiqué des extraits de Bastiat et de Mises pour la présentation du libéralisme à l'âge industriel (1850-1939).
Freeman Posté 1 novembre 2005 Auteur Signaler Posté 1 novembre 2005 Ils ont approuvé ? Si tous les profs étaient libéraux/libertariens, je pense tout de même que la situation économique et politique de la France serait… très différente
h16 Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 Ils ont approuvé ? Si tous les profs étaient libéraux/libertariens, je pense tout de même que la situation économique et politique de la France serait… très différente Si les français étaient plus attachés à la liberté qu'à l'égalité, ça se saurait. C'est un pays de jaloux où il vaut mieux faire pitié qu'envie.
Dardanus Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 Ils ont approuvé ? <{POST_SNAPBACK}> Je n'irais pas jusque là. C'est déjà beau qu'ils ne désapprouvent pas. L'honnêteté intellectuelle n'est pas une denrée totalement épuisée. Et puis des mentalités changent, certains jeunes collègues se montrent curieux. Nous ne sommes plus à la belle époque du général de Gaulle, où le goulag était inconnu des manuels français.
Serge Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 A ma modeste place, je m'efforce d'ouvrir quelque peu les yeux des têtes blondes qui me sont confiées. Mes collègues (en Histoire-Géographie), sans être libéraux, ne sont pas marxisants et témoignent d'un certain esprit d'ouverture. Je leur ai d'ailleurs communiqué des extraits de Bastiat et de Mises pour la présentation du libéralisme à l'âge industriel (1850-1939). <{POST_SNAPBACK}> Avec tout ce que l'on trouve sur le net, vous avez raison de leur proposer directement des extraits de Bastiat et de Mises. REHABILITER LES MOTS "LIBERAL" ET "LIBERALISME"Sans doute les indispensables traductions accentuent- elles les difficultés …Les mots n’ont le même sens ni la même valeur d’une langue à l’autre. Surtout quand ils se rapportent plus à des concepts, des idées, des idéaux qu’à des réalités, des faits, des choses…Piègés, les mots ! A prendre « comme les ailes d’une mouche », redirait Pascal Guignard. « Libéralisme » fait partie de ces mots détournés de leur sens, trahis, défigurés, empoissonnés. L’un des « scandales » (un mot qu’adorait Marchais!) de la campagne référendaire française vient du fait que de esprits intelligents aient réussi à transformer le mot « libéral » en « gros mot »,en insulte, en repoussoir. Qu’est-ce que « libéral » ? C’est ce qui se rapporte à la Liberté et aux Libertés. Liberté :un mot phare. Un mot de Lumière. Qui peut se permettre de le salir, de l’insulter ? Celles et ceux qui ne veulent pas lui donner autant de sens que de valeur. Celles et ceux qui ne se rendent pas compte que la Liberté est un combat incessant et que les libertés sont des conquêtes sans cesse à consolider, à protéger, à renforcer. Si « j’écris Ton Nom :LIBERTE », comment puis-je oser raturer, déchirer, insulter les mots « Libéral » ou « Libéralisme » ? Si les mots sont piègés, c’est la plupart du temps parce que par facilité, donc par paresse, par ignorance ou méconnaissance, par souci de caricaturer, par soumission aux « doxa » à la mode, on les coupe de leurs racines et on pratique ces amalgames et ces confusions qui font tant de ravages… Trois confusions relèvent particulièrement de ce que Michel Rocard appelle justement un « déficit de culture économique et politique » :libéralisme, capitalisme, libre-échangisme… Le premier congrès de la « Gauche européenne » qui vient de se terminer par une « Déclaration d’Athène », généreuse dans ses objectifs mais naïve (donc dangereuse) dans ses formulations illustre trop bien ces "détourenement de sens", ce "kidnapping des réalités" et les fuites qu'elles trahissent… Ce qui est nommé « politiques néo-libérales » et « néo-libéralisme » désigne en fait l’ « hyper-capitalisme », ce « capitalisme financier et prédateur » qui n’est ni dans les traditions chrétiennes-démocrates, socialistes, humanistes, personnalistes qui ont fait ce que « l’Europe » a de meilleur en elle. Nous ne le disons pas assez ; Les Etats-Unis, par exemple, ne sont pas une puissance « libérale », mais un Empire « capitaliste ». Les « néo-conservateurs » de Londres, de Chicago et d’ailleurs ne sont pas des « libéraux » mais des… conservateurs. Le marché et la démocratie ne sont pas synonymes :la Chine l’illustre trop bien. Le Conseil de l’Europe a été bâti sur l’idéal libéral, cet idéal de LIBERTE qui prend valeur et sens grâce au Droit. A un Droit fondé sur ces droits de l’Homme que contestent tous les anti-libéraux ,à tous les ennemis de la Liberté et des libertés,de droite et de gauche. L’Union européenne a été construite sur l’idéal libéral, cet idéal de LIBERTE qui prend valeur et sens grâce à la paix, à la sûreté intérieure et extérieure, à une prospérité partagée, à une organisation sociale qui concilie épanouissement individuel et la solidarité collective. Que la géo-finance internationale et cette « économie casino » favorisées par les nouvelles technologies, une « globalisation » mal maîtrisée et une mondialisation…insuffisante porte atteinte à ces mariages de la Liberté et de la Solidarite, du Droit et de la Justice, des intérêts particuliers et de l’intérêt général, c’ est une évidence. Que les « maîtres du monde » (qui ne siègent pas à Bruxelles) aient tendance à oublier que « le laisser-faire et le laisser-passer » ne signifie pas « laisser faire et passer n’importe quoi, n’importe comment et à n’importe que prix », c’est une réalité flagrante. Que les combats doivent être intensifiés, à tous les niveaux, pour instaurer plus de justice dans tous les secteurs et pour placer l’Homme, au cœur de toute action humaine, c’est un constat incontestable. Mais la mode de « l’anti-libéralisme » cache en fait une peur de la Liberté, de cette liberté qui rime avec responsabilité, C’est tellement plus facile de pratiquer une culture d’opposition, de revendication, de contestation qu’une culture de l’action, de l’amélioration, d’un progrès qui ne devienne pas synonyme de régression. Les détournements de vocabulaire, surtout quand il s’agit du « mot Liberté » sont en fait le miroir d’un détournement de regard : ce sont les réalités qui sont souvent difficiles à regarder. Bien des crises naissent des conflits entre l’imaginaire qui nourrit la pensée idéologique et le réel. Ce réel qu’on peut changer en bien grâce à des idéaux et des idées qui partent des réalités mais ne les nient point. C'est sans doute à gauche, aujourd'hui, qu'il importe de réhabiliter le plus le mot LIBERAL Daniel RIOT est journaliste
Dardanus Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 Tu te moques de moi là ? <{POST_SNAPBACK}> A propos de quoi ? du goulag ? Absolument pas : le goulag n'existait pas dans les programmes anciens.
Freeman Posté 1 novembre 2005 Auteur Signaler Posté 1 novembre 2005 Edit : pardon, le symbole c'était pour l'article du dessus
sjperrin Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 Edit : pardon, le symbole c'était pour l'article du dessus <{POST_SNAPBACK}> Excellent cet article de Daniel Riot! A lire et à faire lire…
Serge Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 Excellent cet article de Daniel Riot! A lire et à faire lire… <{POST_SNAPBACK}> à ceux qui ont besoin d’être confortés dans leurs dogmes Unioniste toutes les deux minutes.
sjperrin Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 à ceux qui ont besoin d’être confortés dans leurs dogmes Unioniste toutes les deux minutes. <{POST_SNAPBACK}> Il a le mérite de vouloir dédiaboliser le mot "Liberté"…
Messer Posté 1 novembre 2005 Signaler Posté 1 novembre 2005 Si les français étaient plus attachés à la liberté qu'à l'égalité, ça se saurait. C'est un pays de jaloux où il vaut mieux faire pitié qu'envie. <{POST_SNAPBACK}> J'ai l'impression de lire Napoléon. Sans ironie aucune, c'était vraiment la fibre de ce qu'il pensait.
h16 Posté 2 novembre 2005 Signaler Posté 2 novembre 2005 J'ai l'impression de lire Napoléon.Sans ironie aucune, c'était vraiment la fibre de ce qu'il pensait. Je vous rassure, je n'ai pas sa mégalomanie
Dardanus Posté 2 novembre 2005 Signaler Posté 2 novembre 2005 Si les français étaient plus attachés à la liberté qu'à l'égalité, ça se saurait. C'est un pays de jaloux où il vaut mieux faire pitié qu'envie. <{POST_SNAPBACK}> Les jeunes générations sont peut-être différentes. Par leurs pratiques, les jeunes Français sont déjà plus libéraux : encore faut-il leur en faire prendre conscience. Il y a un écart entre le libéralisme de fait de leur existence et leurs représentations du libéralisme. Certains posent au gauchiste mais quand on discute un peu, ce n'est qu'une pose.
Messer Posté 2 novembre 2005 Signaler Posté 2 novembre 2005 Je vous rassure, je n'ai pas sa mégalomanie <{POST_SNAPBACK}> Le tutoiement est permis Et puis Napoléon, c'était peut être un vilain étatiste, mais force est de reconnaitre qu'il a bien marqué l'Histoire, autant dans le civil que dans le militaire Dardanus>Hmmm pas convaincu oui ils ont des attitudes "libérales" mais irresponsables, aussi. De plus la propagande de l'EN les imprègne d'une idée d'égalité qui les mène aux chaines et au boulet au pied. C'est tellement plus séduisant de savoir qu'on peut se reposer sur l'Etat, donc les autres, que de vivre sa vie, avec ses péripéties et ses difficultés..
Dardanus Posté 2 novembre 2005 Signaler Posté 2 novembre 2005 Et puis Napoléon, c'était peut être un vilain étatiste, mais force est de reconnaitre qu'il a bien marqué l'Histoire, autant dans le civil que dans le militaire <{POST_SNAPBACK}> Hélas pour les civils autant que pour les militaires ! Les Espagnols, les Russes et d'autres ont effectivement été marqués par cette époque.
Messer Posté 2 novembre 2005 Signaler Posté 2 novembre 2005 En effet. Les Francais aussi en même temps. Il faut dire que la période était un peu particulière :S
Invité khano-et-khayek Posté 2 novembre 2005 Signaler Posté 2 novembre 2005 Les jeunes générations sont peut-être différentes. Par leurs pratiques, les jeunes Français sont déjà plus libéraux : encore faut-il leur en faire prendre conscience. Il y a un écart entre le libéralisme de fait de leur existence et leurs représentations du libéralisme. Certains posent au gauchiste mais quand on discute un peu, ce n'est qu'une pose. <{POST_SNAPBACK}> Nous voilà à 100% d'accord, mais il semble que certains défaitistes ici n'y croient pas trop. Comme disait Descartes, beaucoup "contestent le nom mais accordent la chose", de fait, à leur insu; le fruit est mûr et nous n'avons même pas à secouer l'arbre, laisser faire, ça vient. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas préparer les paniers pour éviter que ça reparte: proposer non pas des "utopies de rechange" mais des amorces de solutions pratiques (imaginer les principes et les grands traits des modalités qui remplaceront Big Mother pour rassurer les gens qui oseront s'affranchir de la pensée étatique avant qu'ils ne retournent vers leurs anciennes idoles – ce qui d’ailleurs est régulièrement esquissé dans ce forum) et lutter contre les illusions du bon cœur et de la philanthropie humaniste. Gadrel (ou Dilbert ?)*: Bon, c'est bien les gars on connait votre chanson, c'est pas en appliquant le méthode Coué qu'on va réussir Khano et Khayek en coeur: Mais non, cher ami, nous pensons vraiment que les socialistes sont des libéraux qui s'ignorent. Il faut faire comme Hayek, comme Bourguin, comme d'autres que nous oublions, un peu à la Socrate, accorder du crédit au collectivisme plutôt que de s'opposer frontalement à lui, prendr la main de notre ami collectiviste et s'amuser à construire le système avec lui, au niveau programmatique mais aussi, et surtout, au niveau pragmatique… jusqu'à atteindre ce que nopus appelerons le point Hayek où le collectiviste est obligé de s'avouer, après avoir défendu le despotisme éclairé, devenir un totalitariste. Ou la déconstruction (et hop on a récupéré Derrida) du discours socialiste. Après ou notre ami il devient libéral (c'est notre propre cheminement intellectuel, d'ailleurs), ou il accepte son totalitarisme et on déconstruit alors son système dirigiste et militariste par l'inefficacité chronique de sa centralisation. Ou bien il s'entête et est perdu à toute raison, ou bien il se convertit. Gadrel et Dilbert et les autres: Khano et Khayek for présidents ! Deux modestes: Ouais, tu vas voir Freeman, on va prendre ta place, fallait pas nous oublier ! * Comment ça, ça se fait pas de parler au nom des autres ?
Constantin_H Posté 2 novembre 2005 Signaler Posté 2 novembre 2005 Et l'enseignement belge dans tout ça ? Pour ma part, je connais mal la situation française, mais je pense que le "mal" est moins développé chez nous. Mais pas de beaucoup, hélas. Les programmes du cours d'économie, par exemple, sont imprégnés de gauchisme. Ainsi, ils insistent par exemple, lorsqu'on parle de la concurrence, ou des inégalités, sur la nécessité de "justifier l'intervention de l'Etat". D'autre part, il est obligatoire, par exemple dans le programme d'économie de classe terminale en option comptabilité, de faire un cours sur les "inégalités de la répartition", un autre sur le "développement durable", un autre sur "écologie et éthique de vie", et j'en passe. D'autre part, les programmes des cours d'histoire et de géographie font également largement mention de la nécessité d'enseigner l'histoire ou la géographie économique. Or, les professeurs de ces disciplines, outre leur manque de connaissances patentes sur le sujet, sont également fort orientés à gauche (du moins dans mon école). J'en ai par exemple connu un qui s'était outré de la description de la division du travail par Adam Smith. Quand je lui ai rétorqué que c'était grâce à la division du travail que son costume lui coûtait 300 euros et pas trois mille, il s'est subitement calmé.
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