h16 Posté 20 décembre 2005 Signaler Posté 20 décembre 2005 - la peur de l'émergence de médias TV locaux incontrôlables p -étomanes ?
ronan Posté 20 décembre 2005 Signaler Posté 20 décembre 2005 -étomanes ? Le célèbre pétomane de la Belle Epoque étant provençal, cela me rappelle que le Plan Câble se déroulait à l'époque où "Gastounet" Deferre était encore en sous-main aux commandes du Provençal (le Méridional ?), je crois, tandis qu'il était Ministre de l'intérieur de Tonton (une des remarquables prouesses de la Vè Rèp. quand on songe aux "carambouilles" qui avaient servi sa carrière pendant 30 ans ).
Nicolas Luxivor Posté 20 décembre 2005 Signaler Posté 20 décembre 2005 Ce que je veux dire, c'est qu'au moment du monopole et de la construction des lignes, on ne pouvait pas savoir que l'ADSL emergerait 50 ans plus tard et que toutes ces lignes donneraient donc un autre monopole à celui de FT. A partir de là, l'ARCEP était la seule solution pour résoudre le problème actuel. C'est justement pour cette raison (l'impossibilité de prévoir les technologies futures) qu'il faut des structures souples et qu'une économie planifiée ne fonctionne pas. Les organisations d'Etat ne peuvent avoir le but de développer un marché. Elle ne font que subir, par nécessité puisque ces organismes de crée pas. Ce sont les sociétés privées qui investissent en recherche et qui permettent de transformer l'utilisation d'un brin de cuivre calculé à l'origine pour transmettre un signal analogique. En résumé, l'ACERP n'aide pas mais assure à l'oligarchie en place de préserver ses revenus. Pourquoi un nouvel opérateur n'a t'il pas eu la possibilité de proposer un autre service que ceux proposé par FT ? Ca a donc l'air d'un mission accomplie . Surtout grâce aux dépenses inconsidérées qu'à pu se permettre FT… Le fameux backbone a été développé dans l'optique étatique "développons européen ! Français c'est encore mieux" mais les faits sont là : le RNIS c'est du brole et a été remplacé par des technologies efficaces. En ce qui concerne le minitel, ça n'a apparemment pas été un si grand désastre que cela : Cela dépend de ce que l'on considère… A l'étranger, les BBS, par exemple étaient bien plus rapide et efficace pour la transmission de donnée que le minitel. On téléchargeait des pilotes bien avant l'apparition d'Internet. On discutait en ligne pour des prix très abordables etc… etc… Par contre, c'est sur, il n'y avait pas un organisme centralisé pour prétendre que sont système était le meilleur qui soit.
gatnikti Posté 20 décembre 2005 Auteur Signaler Posté 20 décembre 2005 "On ne pouvait pas savoir que l'ADSL émergerait" DONC "l'ARCEP était la seule solution". Il vous reste à prouver cette implication logique. De mon côté, a/ je n'en vois pas b/ sur tous les autres pays qui ont l'ADSL actuellement, ils n'ont pas eu besoin d'un équivalent à l'ARCEP, à commencer par les US, le Japon, et … la Chine. Je suppose que vous aurez une explication qui permettra d'une part de résoudre b/ tout en balayant a/. Ne modifiez pas ce que je dis. Le raisonnement logique c'est 1/ on ne pouvait pas prévoir 2/ mais comme on a quand même constitué un monopole 3/ alors l'ARCEP était la seule solution.
ronan Posté 20 décembre 2005 Signaler Posté 20 décembre 2005 Ne modifiez pas ce que je dis. Le raisonnement logique c'est1/ on ne pouvait pas prévoir 2/ mais comme on a quand même constitué un monopole 3/ alors l'ARCEP était la seule solution. 2) => 3) : non sequitur Il aurait "suffi" de démanteler le monopole, par exemple en séparant le réseau du service télécom comme un courageux rapporteur du CAE l'avait recommandé (il a prêché dans le désert, naturellement). A ma connaissance, cela ne s'est jamais fait nulle part. Les USA ont démantelé horizontalement ("baby bells", compagnies régionales issues de l'éclatement d'At&T) par ex. En conservant FT tel quel, le régulateur était voué à l'impuissance. La doctrine implicite du Collège étant sans doute qu'il fallait permettre en réalité à FT de gagner du temps, l'érosion de ses parts de marché étant inexorable en raison de la structure de ses coûts (100k fonctionnaires inamovibles).
gatnikti Posté 20 décembre 2005 Auteur Signaler Posté 20 décembre 2005 2) => 3) : non sequitur Il aurait "suffi" de démanteler le monopole, par exemple en séparant le réseau du service télécom comme un courageux rapporteur du CAE l'avait recommandé (il a prêché dans le désert, naturellement). A ma connaissance, cela ne s'est jamais fait nulle part. Les USA ont démantelé horizontalement ("baby bells", compagnies régionales issues de l'éclatement d'At&T) par ex. En conservant FT tel quel, le régulateur était voué à l'impuissance. La doctrine implicite du Collège étant sans doute qu'il fallait permettre en réalité à FT de gagner du temps, l'érosion de ses parts de marché étant inexorable en raison de la structure de ses coûts (100k fonctionnaires inamovibles). Entre le 1/ et le 2/, c'est un et. En fait oui effectivement, on aurait pu créer 2 entités, comme pour le train, avec le réseau ferré de France et la SNCF. Mais avec l'ARCEP, ça revient peu ou prou à la même chose. Le Réseau Téléphonique de France, public, aurait surement eu aussi pour mission à FT de gagner du temps… Ce texte se propose d'expliquer par ailleurs la dette de FT, mais je doute de son objectivité.
Sous-Commandant Marco Posté 20 décembre 2005 Signaler Posté 20 décembre 2005 […]Ce texte se propose d'expliquer par ailleurs la dette de FT, mais je doute de son objectivité. Doux euphémisme. Ce texte est complètement foireux. L'auteur considère par exemple la faillite de Worldcom comme une catastrophe (qui démontre l'inanité de la libéralisation des services publics, bien entendu). Et pourquoi donc? La faillite de Worldcom a permis à ses repreneurs de racheter des milliers de kilomètres de fibre et une infrastructure complète à un prix très bas. Une faillite ou une liquidation n'est jamais qu'une transmission des ressources de l'entreprise défaillante en des mains qui en feront un meilleur usage. Catastrophe d'un côté, mais bonne affaire de l'autre. C'est au contraire l'endettement massif de FT qui est une catastrophe pour les contribuables, obligés de cotiser à fonds perdus pour tirer quelques banquiers de la mouise où ils s'étaient fourrés. Quand à l'endettement de FT lui-même, il s'explique surtout par la volonté gouvernementale de maximiser l'investissement extrêmement rentable de France Telecom (vache à lait de l'état à cette période), couplée à l'impossibilité de descendre à moins de 50% du capital (le fameux "seuil psychologique" de la CGT et du PCF qui faisait partie de la majorité plurielle). Le gouvernement Jospin a demandé à Michel Bon de tirer le meilleur parti possible de FT, qui s'est alors lancée dans la course aux acquisitions. Mais il a fallu financer toutes ces acquisitions "cash" plutôt que par échange d'actions. Quand toutes ces prétendues bonnes affaires se sont écroulées en bourse, FT s'est retrouvé avec des canards boîteux qu'il avait achetés au prix fort et en cash de surcroît. Pas très malin. La dette de FT démontre surtout l'inanité de vouloir faire gérer une entreprise, fût-elle de service public, par l'état. Le "service public" est juste une étiquette bien-pensante pour pouvoir se permettre ce que même le pire des capitalistes à scrupule de faire: se servir dans la poche de son voisin sans rien donner en échange.
Dardanus Posté 20 décembre 2005 Signaler Posté 20 décembre 2005 La dette de FT démontre surtout l'inanité de vouloir faire gérer une entreprise, fût-elle de service public, par l'état. Le "service public" est juste une étiquette bien-pensante pour pouvoir se permettre ce que même le pire des capitalistes à scrupule de faire: se servir dans la poche de son voisin sans rien donner en échange. On ne rappellera jamais assez combien les capitalistes sont scrupuleux. Ceci dit, citons le bon vieux Mises sur l'inefficacité des entreprises publiques : Selon un slogan fort répandu, les entreprises publiques travailleraient avec autant d'efficacité que les entreprises privées si on y pensait de façon plus commerciale et moins bureaucratique. Il faudrait donc attribuer les postes de direction à des commerçants, pour que le rendement augmentât alors rapidement. Mais l'esprit "commercial" n'est pas quelque chose d'extérieur, que l'on peut transmettre à volonté. On n'est pas commerçant parce qu'on sait tenir des livres, organiser une entreprise, parce que l'on emploie dans ses lettres le style commercial, ou parce que l'on a passé avec succès les examens d'une école supérieure de commerce. On est commerçant parce que l'on occupe dans le processus de la production une position particulière, qui fait coïncider les intérêts de l'entreprise avec l'intérêt personnel.Si la libre initiative fait défaut dans les entreprises publiques, cela n'est pas dû aux déficiences de l'organisation, mais à la nature même de ces entreprises. On ne peut pas confier à un fonctionnaire si haut placé soit-il, la libre disposition des moyens de production. En effet, en cas de pertes, un dirigeant qui ne possède aucun capital n'engage que sa responsabilité morale. La chance de réaliser des gains matériels n'a pour contrepartie que la possibilité d'une déchéance morale. Au contraire le propriétaire d'une affaire privée supporte lui-même toute la responsabilité ; il est le premier à éprouver les conséquences fâcheuses de l'échec d'une entreprise. Telle est la différence caractéristique qui sépare le régime de la production libérale du régime socialiste. Le calcul économique dans une économie socialiste (1920)
ronan Posté 21 décembre 2005 Signaler Posté 21 décembre 2005 Doux euphémisme. Ce texte est complètement foireux. Len échange. J'abonde : c'est n'importe quoi. Un texte largement daté (et indigeste : sorry) sur la situation de FT avant la recapitalisation. Et tant pis si on accuse son auteur de racisme anti-Breton.
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