Aller au contenu

Le Chili Bouscule Son Modèle Libéral


Taranne

Messages recommandés

Posté
Le Chili bouscule son « modèle » libéral

Le « modèle » chilien va devoir évoluer : il n'est pas assez « social ». Les brillants résultats économiques du pays ne peuvent plus masquer les profondes inégalités. Surprise, la contestation est venue du patronat, au beau milieu de la campagne pour la présidentielle de dimanche. Une élection qui pourrait porter, pour la première fois, une femme - jeune et socialiste - à la tête de l'Etat. Ce qui n'empêche Ricardo Lagos de terminer son mandat en apothéose politique.

A en croire les sondages, la socialiste Michelle Bachelet devrait succéder à Ricardo Lagos à la tête du Chili, pays à la « géographie folle ». Elle est la seule à timidement envisager de mettre en place une redistribution par l'impôt.

Cela a d'abord été comme un coup de tonnerre au coeur du printemps austral : une des plus grandes figures du patronat et de l'establishment chilien, Felipe Lamarca, a brutalement dénoncé les inégalités sociales et de revenus dans un pays où le « modèle » économique libéral faisait figure de dogme absolu. Une première à Santiago. « Le Chili ne changera pas tant que les élites ne lâcheront pas le sein de leur mère. (…) Il faut modifier le modèle. Il est urgent de faire des réformes », a-t-il assené dans une interview au quotidien « La Tercera ».

Ce tabou brisé, tous les candidats à l'élection présidentielle de dimanche ont embrayé. « Du jamais-vu ! Lamarca a fait tomber les barrières », jubilait Ricardo Ffrench-Davis, conseiller de la Commission des Nations unies pour l'Amérique latine (Cepal), et l'un des économistes les plus réputés du continent, au lendemain du premier débat télévisé de la campagne, organisé à la mi-octobre par la chaîne CNN en espagnol. « La contestation des aspects sociaux du modèle chilien est désormais sur la table. On ne peut plus se soustraire au débat sur la redistribution par l'impôt », ajoutait un expert en développement dans les couloirs de l'institution. Le feu couvait, il est vrai, depuis un moment. Au début de l'année, déjà, le cardinal-archevêque de Santiago avait qualifié de « honte pour un pays chrétien » les inégalités sociales au Chili.

Pinochet démonétisé

Paradoxe, ces petites bombes ont éclaté alors que la coalition de gauche-centre gauche semblait assurée de conserver la présidence de la République à l'issue du scrutin dont le premier tour aura lieu ce week-end. En tête dans les sondages, la jeune candidate de la Concertación, Michelle Bachelet, devrait succéder au socialiste Ricardo Lagos, dont le mandat (non renouvelable) s'achève en apothéose : l'économie et la consommation sont en plein boum après des années de crise, de 1998 à 2003 ; le modèle exportateur est bien huilé et expédie à tout-va dans le monde entier minerais, saumon, vins, fruits… ; l'« Arabie saoudite du cuivre » voit les cours voler de record en record ; le taux d'investissement ne cesse de croître (à plus de 25 % du PIB) ; le peso est au plus haut et le chômage au plus bas depuis cinq ans ; les accords commerciaux de libre-échange se sont multipliés - le dernier en date a été signé en novembre avec la Chine.

Pour faire bon poids, une nouvelle Constitution, libérée des « enclaves autoritaires » - ces vestiges de la dictature de Pinochet toujours inscrits dans la loi -, a été promulguée en septembre. Ricardo Lagos a ainsi clos la transition vers la démocratie. Le paysage politique s'en trouve aujourd'hui d'autant plus dégagé et apaisé que l'ombre de Pinochet a enfin cessé de planer sur la démocratie chilienne. Pris la main dans le sac pour corruption dans l'affaire Riggs, le général a vu en quelques jours son image se consumer aux yeux mêmes de ses derniers soutiens au sein de la droite et de l'armée : « Ici, on pouvait à la limite faire semblant d'ignorer ses exactions et atteintes aux droits de l'homme, mais on ne lui pardonne pas de s'être comporté comme un vulgaire voleur », ironise Alfredo Joignant, professeur de sciences politiques à l'université du Chili.

Le miracle économique chilien est une exception en Amérique du Sud. Il fait de ce pays à la « géographie folle » une véritable île, déjà coupée du sous-continent par la cordillère des Andes et totalement ouverte sur l'océan Pacifique. Mais il a sa part d'ombre. Ses inégalités sont les fruits amers d'une extrême concentration des intérêts économiques et d'une redoutable absence de mobilité sociale, elle-même résultat d'une société très élitiste et d'un enseignement payant et cher : « Tout se redistribue dans la même caste ! Il faut porter un nom connu pour réussir. Même à diplômes égaux, les classes populaires n'ont pas accès aux postes de direction », s'insurge-t-on à la Cepal. Un constat d'ailleurs partagé par les élites elles-mêmes.

Trois présidents de gauche depuis la fin de la dictature, il y a quinze ans, se sont pourtant attaqués aux problèmes sociaux… mais en utilisant les outils de la droite. Ils ont ainsi, de façon très libérale, compté sur les effets mécaniques de la croissance et mis en oeuvre des politiques ponctuelles ciblant, à l'anglo-saxonne, tel ou tel segment de la société. Ricardo Lagos a accéléré le mouvement avec un plan contre la misère, une couverture médicale minimale pour les démunis, et en posant les premières pierres d'une assurance-chômage. Ainsi, la pauvreté qui, sous Pinochet, frappait plus de 40 % de la population chilienne (NDL: pas de chiffres sur la pauvreté sous Allende… ), touche aujourd'hui 18 % des habitants. Mais les présidents Aylwin, Frei et Lagos ont soigneusement évité de mettre en oeuvre une politique fiscale et budgétaire de redistribution pour corriger les inégalités. Devant faire ses preuves une fois au pouvoir, la gauche avait peur d'affoler les marchés financiers, d'affronter un patronat très politisé ou même la puissante banque centrale : « Les politiques sociales passent par des mesures ciblées, pas par l'universalisation », tonne encore aujourd'hui José de Gregorio, son vice-gouverneur. La pression fiscale ne représente pourtant au Chili que 18 points de PIB… L'exécutif chilien a, il est vrai, joué sur du velours : le traumatisme de la dictature prolongeait « post mortem » son effet d'anesthésique social, et la syndicalisation au Chili est ridiculement faible. Aujourd'hui, le « modèle » est intégré par les Chiliens.

Le problème est bien visible sur le papier. Les 20 % de Chiliens les plus riches gagnent dix-sept fois plus que les 20 % les plus pauvres, soit une des pires répartitions au monde, comparable à celle de l'Afrique du Sud. Le salaire minimal tourne autour de 200 dollars, et 70 % des salariés chiliens n'en touchent pas plus de 400, alors que le coût de la vie frôle parfois les niveaux européens. « Ici, on peut être pauvre même avec un CDI », rappelle le sénateur Carlos Ominami.

« Malls » rutilants et quartiers en ruine

Sur le terrain, un Chili dual saute aux yeux : celui de l'hyperconsommation et celui des sans-moyens. A Santiago, les apanages d'un pays développé - et d'ailleurs candidat à l'entrée dans l'OCDE, le « club » des pays riches - sont partout. Architecture audacieuse et opulente, espaces verts abondants, transports organisés, fourmillement d'agences bancaires, de commerces et de « malls » rutilants conçus comme autant de pièges à consommateurs, terrasses de restaurant et de bar bondés de jour comme de nuit, autoroutes à péage électronique uniques au monde et circulation fluide, impression d'ordre presque feutré : loin des tensions terroristes, la vie, dans la capitale, semble facile, calme et sereine.

A un petit quart d'heure de voiture du centre de Santiago, changement de décor. On est bien en Amérique latine. Le quartier déshérité de la Lega, aux maisons basses souvent criblées d'impacts de balles, est passé aux mains des trafiquants de drogue, tandis qu'Eglise et ONG tentent d'y maintenir un semblant de lien social. Valparaiso, le port dont le seul nom fait rêver, est une ville du tiers-monde. Rues défoncées, immeubles en ruine et pauvreté sensible. Dans la vieille ville, qui vient pourtant d'être inscrite par l'Unesco au patrimoine de l'humanité, des quartiers sont, de fait, interdits au promeneur : trop dangereux. L'Etat semble absent. « Toutes les villes du Chili ont, comme Gaza, l'air d'avoir été bombardées », ironise à gros traits l'analyste Armen Kouyoumdjian.

Plus largement, les Chiliens semblent aujourd'hui fatigués du règne absolu des « economisistas », ces « obsédés de l'économie ». « Ici, toute notre vie est dominée par le travail et une exigence d'efficacité. On est livré à la voracité du marché », soupire Joachim, un étudiant en anthropologie ( ) au look baba cool très « années 1970 », comme nombre des jeunes Santiaguinos, révolté par le coût de ses études et de la santé.

Excédent budgétaire obligatoire

On croit souvent bien connaître le « modèle » chilien. Bâti dans les années 1980 par les fameux « Chicago boys », des disciples de Milton Friedman recrutés par Pinochet, il représente pour beaucoup le système économique le plus néolibéral de la planète. « Ici, le droit de faire des affaires est inscrit dans la Constitution », rappelle Armen Kouyoumdjian. « Le pays a institutionalisé la globalisation », précise Manuel Antonio Garreton, professeur de sociologie à l'université du Chili. Les privatisations à marche forcée, une spécialisation dans les créneaux les plus compétitifs, une concurrence généralisée (même dans l'enseignement), les fameux fonds de pension copiés depuis dans le monde entier, des bas salaires, une organisation du travail faisant la part belle à un patronat très féodal, la quasi-absence de filets sociaux, l'ouverture totale aux marchés et aux capitaux extérieurs et la signature de traités de libre-échange tous azimuts servent de piliers au système. Avec, pour clef de voûte, une règle absolue : le gouvernement doit dégager un excédent budgétaire structurel au moins égal à 1 % du PIB. Ainsi en a décidé le ministre des Finances, Nicolas Ezaguirre « le Terrible », un ancien guitariste de blues qui, reconverti dans l'orthodoxie pure et dure, a fait inscrire, en 2000, ce principe dans la loi. Et ce avec succès. Comme pour la Corée ou Taiwan, l'effet d'entraînement des exportations sur toute l'économie, conjugué à la maîtrise des grands équilibres macroéconomiques, a autorisé des taux de croissance exceptionnels : 5,5 % en moyenne par an entre 1990 et 2004, soit de loin le meilleur score de l'Amérique latine, quand le PIB par tête augmentait, de son côté, de 4 %, les exportations de biens et services de 8,7 % et le taux d'investissement de 6,5 %.

Aujourd'hui, on sent confusément à Santiago qu'il faut faire bouger ce schéma, même s'il a déjà bien évolué depuis ses origines. « Les Chiliens ont été très pragmatiques, et leur trajectoire économique s'est, à bien y regarder, libérée de tout modèle : c'est le Chili des «Chicago boys» qui n'a pas hésité à entièrement nationaliser son système financier lors de la crise bancaire latino-américaine, dans les années 1980. Et le système des fonds de pension constitue pour l'économie chilienne un joyau de régulation économique », rappelle Javier Santiso, chef économiste du développement à l'OCDE, et spécialiste de l'Amérique latine. C'est encore Santiago qui a mis en place l'« encaje », ce contrôle des entrées de capitaux à court terme ; qui n'a jamais privatisé Codelco, le numéro un mondial du cuivre ; et qui subventionne ses filières bois et saumon. Il a aussi imposé le versement de royalties aux multinationales minières opérant au Chili, pour préparer l'« après-cuivre », quand des régions entières ne seront plus qu'un vaste gruyère stérile. Sans compter que, s'il n'est pas grand, l'Etat chilien est fort : « Ses organes de régulation sont très puissants, le système de coordination gouvernementale est très au point, et le degré de sophistication institutionnelle est très élevé », explique Koldo Echebarria, le représentant de la Banque interaméricaine de développement (BID). Alors que l'on qualifie souvent Ricardo Lagos de « blairiste », Ernesto Ottone, bras droit et conseiller stratégique du président au palais de la Moneda, reconnaît que « grâce à un progressisme réformiste de centre gauche, le modèle s'est transformé en social-libéralisme ».

A la recherche d'un nouveau modèle

Bouger - peut-être -, mais comment ? « Il y a aujourd'hui un consensus sur le constat, mais pas sur les solutions », note François Edant, président de la Chambre de commerce France-Chili. Michelle Bachelet est la seule à accepter du bout des lèvres d'envisager une redistribution par l'impôt. La droite et le patronat prônent, eux, davantage de flexibilité du travail, une réforme plus profonde de l'éducation et une meilleure gestion des ressources de l'Etat. La première des réformes de la future présidence sera celle des fonds de pension. Le système est vieillissant - les élèves, comme la petite Bolivie, font désormais même mieux que le maître - et il ne « couvre » que la moitié des Chiliens.

Au moins observe-t-on actuellement au Chili, comme l'affirme Vicente Caruz Middleton, PDG du Banco del Desarollo, une sorte d'« alignement favorable de planètes ». La fin du « pinochétisme », l'effondrement politique de la droite, la montée de la délinquance et celle des tensions ailleurs en Amérique latine ont jeté de l'eau froide sur l'extrême politisation du patronat chilien et lui ont ouvert les yeux sur les urgences sociales. Avec opportunisme, « il sent aussi tout ce qu'il y a à gagner à l'extension d'un marché intérieur étroit », ajoute Ernesto Ottone. Sous l'impulsion de Juan Claro, ex-patron des patrons et grande figure du pays, « un dialogue s'est déjà noué entre gouvernement et chefs d'entreprise au sein du «think tank» Centros de Estudios Publicos », témoigne Oscar Godoy, professeur de sciences politiques à l'université catholique du Chili. Patronat et exécutif ont ainsi conclu un pacte de croissance et un pacte pour l'emploi, ouvrant la voie à un possible partenariat public-privé sous la présidence de Michelle Bachelet.

En cette veille d'élection, une décrispation porteuse d'espoirs est donc sensible à Santiago. Elle est doublée d'une solide absence de complexes, puisque le « modèle » exportateur chilien cherche actuellement lui-même… un modèle. Sa version actuelle est à la fois trop instable - car concentrée sur des matières premières faciles à exploiter, mais sans grande valeur ajoutée - et trop dépendante de marchés matures à croissante lente. « Nous ne sommes pas assez innovants. Alors, pour trouver des idées, nous nous sommes rendus en Nouvelle-Zélande, en Suède, au Danemark, des petits pays qui ont fait de l'exportation leur moteur de croissance en partant d'une matière première, mais également de la recherche et de l'innovation », confie humblement Raúl Sáez Contreras, responsable des relations internationales au ministère des Finances.

Pays du bout du monde, le Chili sait qu'il est loin des yeux. Mais il en va de sa survie de rester au plus près du coeur des marchés.

http://www.lesechos.fr/journal20051208/lec…ete/4352998.htm

Posté

Je ne connais pas grand-chose à l'amérique du Sud, encore moins au Chili, mais il me semble que ce pays rentre dans le rang des social-démocraties depuis un certain temps déjà. Si Michelle Bachelet (sans doute de lointaine origine française, comme Pinochet d'ailleurs) gagne les élections, il y aura sans nul doute continuation de la politique de Ricardo Lagos:

http://www.heritage.org/research/features/…ry.cfm?id=Chile

Although Chile has been a model of economic reform for Latin America for over two decades, the record of President Ricardo Lagos’s administration is mixed. The government has signed free trade agreements and liberalized capital markets, allowing insurance companies and mutual funds to participate in the market for voluntary savings, but it has also reversed some liberalization, notably labor deregulation, tax cuts, and spending restraints.

J'ai aussi trouvé le site du candidat libéral (modéré) Sebastian Piñera:

http://www.sebastianpresidente.cl/abc2/

Mais je ne parle pas un mot d'espagnol…

Posté

Le fait que le patronat local défende des anti-libérales n'est pas forcément une référence…

Qu'est-ce qui a de gênant que les riches gagnent dix sept fois plus que les pauvres ? Qu'il existe des bas salaires ?

En France on n'arrête pas de nous saouler avec " défendre la hausse des salaires"

Résultat, des millions de chômeurs !

Le fait que le patronat local défende des anti-libérales n'est pas forcément une référence…

Qu'est-ce qui a de gênant que les riches gagnent dix sept fois plus que les pauvres ? Qu'il existe des bas salaires ?

En France on n'arrête pas de nous saouler avec " défendre la hausse des salaires"

Résultat, des millions de chômeurs !

Posté
Le fait que le patronat local défende des anti-libérales n'est pas forcément une référence…

Qu'est-ce qui a de gênant que les riches gagnent dix sept fois plus que les pauvres ? Qu'il existe des bas salaires ?

En France on n'arrête pas de nous saouler avec " défendre la hausse des salaires"

Résultat, des millions de chômeurs !

Le fait que le patronat local défende des anti-libérales n'est pas forcément une référence…

Qu'est-ce qui a de gênant que les riches gagnent dix sept fois plus que les pauvres ? Qu'il existe des bas salaires ?

En France on n'arrête pas de nous saouler avec " défendre la hausse des salaires"

Résultat, des millions de chômeurs !

quand tu parles comme ça Freeman , on dirait une pub pour juvamine.

Posté

Il y a des gens qui considèrent juste que l'Etat doit subvenir aux besoins des gens qui ne parviendraient pas à avoir un salaire assez elevé..

Perso une personne qui touche 100k €/mois je m'en bats les yeuks.. Tant mieux pour lui !

Posté

Moi je sais pas toi mais ça me donne envie d'avoir ce qu'il a et de me battre pour ça. Je ne suis pas jaloux. Il est millionnaire ? Alors je veux être millionnaire. Si tout le monde se retroussait les manches et si l'Etat arrêtait de nuire à tout le monde, et bien mon vieux…

Posté
Moi je sais pas toi mais ça me donne envie d'avoir ce qu'il a et de me battre pour ça. Je ne suis pas jaloux. Il est millionnaire ? Alors je veux être millionnaire. Si tout le monde se retroussait les manches et si l'Etat arrêtait de nuire à tout le monde, et bien mon vieux…

…y'aurait plus que des millionnaires… :icon_up:

Posté
Je ne connais pas grand-chose à l'amérique du Sud, encore moins au Chili, mais il me semble que ce pays rentre dans le rang des social-démocraties depuis un certain temps déjà. Si Michelle Bachelet (sans doute de lointaine origine française, comme Pinochet d'ailleurs) gagne les élections, il y aura sans nul doute continuation de la politique de Ricardo Lagos

Si les chiliens ont le choix entre le social-libéralisme et le libéralisme (disons classique), belle perspective.

Agnostique et séparée de son mari, mère de trois enfants, elle incarne sur le plan des moeurs les évolutions d'un Chili traditionnellement conservateur et catholique, où le divorce n'a été légalisé que l'an dernier et où le machisme reste puissant.

Sur le plan économique, elle entend prolonger la politique modérée de Ricardo Lagos, toutefois favorable au libéralisme et aux fonds de pension.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...