Dardanus Posté 15 janvier 2006 Signaler Posté 15 janvier 2006 Je ne suis moins non plus ni libertarien ni conservateur. Les libéraux de la Révolution ont effectivement été poursuivis et certains guillotinés par les Jacobins. Au début de la Révolution, fugitivement, les communautés locales peuvent s’administrer librement. Par méfiance à l’égard du Roi et de ses ministres, toute l’administration locale est confiée à des organes élus sans aucune intervention d’agents du gouvernement. Jamais les communes ne devaient retrouver une telle autonomie. Tenant son pouvoir du peuple, la municipalité est quasiment irrévocable ce qui la rend à peu près indépendante de toute intervention du pouvoir central : seul un veto royal peut annuler une de ses décisions. Le rejet de l’Ancien Régime, identifié ici à la tutelle des Intendants, entraîne un refus de tout représentant du pouvoir central. La Terreur devait rétablir l'autoritarisme étatique. Les libéraux sont bien à gauche sous la Restauration. A la veille des Trois Glorieuses qui vont emporter le trône de Charles X, le journal libéral de ma bonne ville affirme sa profession de foi : Nous voulons, nous, la Charte avec l’égalité devant la loi, l’admissibilité réelle de tous les Français aux emplois, l’économie dans les finances, la liberté des cultes, de presse, l’intervention du pays dans les affaires publiques, c’est à dire des juges inamovibles, la responsabilité des ministres, une pairie indépendante, les communes affranchies de la tutelle des préfets. On ne peut pas réécrire l'histoire, certes, encore faut-il connaître l'histoire.
Invité jabial Posté 15 janvier 2006 Signaler Posté 15 janvier 2006 C'est l'esprit progressif qui a installé l'étatisme sur le trône. On ne peut pas changer l'Histoire. C'est la gauche libérale qui a sacrifié les libertés réelles du peuple pour l'idéologie républicaine. On ne peut pas changer l'Histoire. Appelez-la social-démocrate, pas libérale je vous prie. Sinon, vous êtes libertarien je crois? Murray Rothbard, Justin Raimondo qui s'allient à la Vieille Droite, ça ne vous interpelle pas? Ils s'allient à tout un tas de gens que je ne fréquenterais pas avec des gants d'egoûtier. Rothbard a même, a un moment donné, formé une alliance avec la "new left" - qu'il a rompue, déçu, quelques temps plus tard. Je n'ai pas de maître en libéralisme. Je suis résolument jabialien. Si j'ai choisi Ayn Rand dans mon profil, ça n'est pas pour faire état de ma qualité de randoïde (que je ne suis pas - je suis un néo-objectiviste, honni de l'ARI) mais parce que l'objectivisme me paraît la base la plus saine pour fonder le libéralisme de façon cohérente. Ceci dit, objectivisme n'est pas randisme - Ayn Rand a commis des erreurs grossières, et si je lui accorde mon respecte comme les scientifiques accordent le leur à Newton, je ne crois pas plus que l'Etat soit nécessaire que les physiciens d'aujourd'hui ne pensent que la gravité est une force. Entièrement d'accord avec Jabial, s'il ne plaisantait pas Je ne plaisante absolument pas. Nous devons être populistes. Seuls les populistes remportent des victoires contre l'ordre établi. Ceci dit, ce populisme ne signifie nullement prostituer nos idées - jamais je ne l'accepterais. Il ne s'agit que de les exprimer en termes simples, sans concession, et de cesser de faire des cadeaux à nos ennemis. Nous ne devons pas être des samouraïs prisonniers d'un code de l'honneur, mais des ninjas qui frappent sans pitié.
VoyageurLibre Posté 15 janvier 2006 Signaler Posté 15 janvier 2006 J'ai utilisé le terme "libéral" dans son sens large (// despotique (soit-disant)). Désolé. Sinon, faire des Girondins des libéraux est plutôt audacieux, à part si vous prônez l'interventionnisme guerrier. Je reproche aux libéraux de la Révolution de l'avoir faite, je ne pense pas que 1793 ne soit pas la conéquence directe de 1789. Se poser la question m'apparait légitime. Sinon, Rothbard s'est certes allié à la New Left mais pour mieux en partir. Aujourd'hui, ses fils spirituels continuent de s'allier à la Old Right contre les post-trotskystes. Appelez-la social-démocrate, pas libérale je vous prie. En effet, c'était malhonnête de ma part. Voir plus haut. Je ne plaisante absolument pas. Nous devons être populistes. Seuls les populistes remportent des victoires contre l'ordre établi.Ceci dit, ce populisme ne signifie nullement prostituer nos idées - jamais je ne l'accepterais. Il ne s'agit que de les exprimer en termes simples, sans concession, et de cesser de faire des cadeaux à nos ennemis. Nous ne devons pas être des samouraïs prisonniers d'un code de l'honneur, mais des ninjas qui frappent sans pitié. Entièrement d'accord. En revanche, je ne suis pas sûr que vous souhaitiez vous allier avec un parti conservateur même s'il prône un recul de l'étatisme. C'est ce que je reproche aux libéraux progressistes qui s'enferment dans leur libéralisme de salon et qui refusent de le confronter au réel.
Freeman Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Le libéralisme n'est ni de droite ni de gauche, il dépasse totalement ce rapport. Je ne crois pas à un scénario à l'Irlande concernant la France ( hélas ) : une UMP qui réforme et libéralise ce pays grâce à AL
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