Sarvok Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Bonjour à tous, Hier je parlais avec un gar qui voulait un Mercantilisme plus accentué. J'ai essayé de lui faire comprendre que c'était néfaste pour l'économie mais je n'y suis pas arrivé (on en reparlera). Il me dit que les USA on 5% de chômage et ce serait le minimum conseillé (et pourquoi donc ?) (je lui disais que le mercantilisme pouvait créer du chômage et qu'en Nouvelle Zélande, le chômage était inférieur à 5%.). Bref, vous pouvez me dire plus concretement pourquoi le mercantilisme est néfaste pour l'économie, quelles en sont les conséquences ? (j'ai jamais fait d'études d'économies encore … mais ça m'interesse !). Et au passage, la famine dont Adam Smith parle (donc vers le XVIIIe siecle) dans la richesse des nations est bien due (selon lui) au mercantilisme ? Enfin, le wikiberal n'est pas très informé sur la crise de 1929, auriez vous un lien vers plus d'informions (je me sens pas de lire Rothbard en Anglais déjà qu'en Français j'ai du mal à comprendre ^^) D'avance, Merci
antietat Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Bonjour à tous,Hier je parlais avec un gar qui voulait un Mercantilisme plus accentué. J'ai essayé de lui faire comprendre que c'était néfaste pour l'économie mais je n'y suis pas arrivé (on en reparlera). Il me dit que les USA on 5% de chômage et ce serait le minimum conseillé (et pourquoi donc ?) (je lui disais que le mercantilisme pouvait créer du chômage et qu'en Nouvelle Zélande, le chômage était inférieur à 5%.). Bref, vous pouvez me dire plus concretement pourquoi le mercantilisme est néfaste pour l'économie, quelles en sont les conséquences ? (j'ai jamais fait d'études d'économies encore … mais ça m'interesse !). Et au passage, la famine dont Adam Smith parle (donc vers le XVIIIe siecle) dans la richesse des nations est bien due (selon lui) au mercantilisme ? Enfin, le wikiberal n'est pas très informé sur la crise de 1929, auriez vous un lien vers plus d'informions (je me sens pas de lire Rothbard en Anglais déjà qu'en Français j'ai du mal à comprendre ^^) D'avance, Merci Voilà déja un article de simmonot sur la crise de 29. Murray N. Rothbard retrace l'histoire économique de Platon à Jean-baptiste Say pour le disciple de ludwig von mises, les causes de la crise de 1929 sont liées aux excès interventionnistes des années précédentes Disciple de Ludwig von Mises, l'économiste Murray Newton Rothbard a apporté deux éléments majeurs au savoir économique : une relecture de la Grande Crise dans son ouvrage America's Great Depression, où il montre que le krach gigantesque de 1929 n'est pas dû à une défaillance du marché, comme le prétendait Keynes, ni même à une erreur de manœuvre de la Banque centrale des Etats-Unis. Cette thèse a servi à Milton Friedman pour détrôner Keynes, asseoir sa réputation et fonder l'Ecole de Chicago, pépinière d'une multitude de Prix Nobel d'économie ("Le Monde des livres", daté du 7 juin 2002). Pour Rothbard - et c'était pour lui une manière de détrôner le détrôneur de Keynes -, la crise de 1929 a tout simplement été produite par un excès d'intervention de l'Etat tout au long des années 1920. L'autre élément apporté par Rothbard est sa monumentale Histoire de la pensée économique, qu'il ne pourra pas achever, malheureusement, avant sa mort en 1995. Les deux tomes publiés retracent le cheminement du savoir économique depuis Platon jusqu'à Bastiat, raccordant l'école autrichienne à la scolastique, via l'école française (Turgot, Condillac, Say), méconnue en France même, et faisant de l'école anglaise (Smith, Ricardo) une déviation par rapport à cette ligne, une déviation d'autant plus fatale qu'elle mène, selon lui, au marxisme et au communisme. Comme son maître Ludwig von Mises, Rothbard a été toute sa vie en marge des honneurs académiques, finançant ses recherches et ses livres. Il a longtemps enseigné l'économie à la modeste Brooklyn Polytechnic avant d'obtenir un poste à l'université du Nevada, à Las Vegas. Peut-être a-t-il payé le fait qu'il a été un ardent militant du mouvement libertarien américain dont il était le principal inspirateur et dont il se voulait le guide. Un texte ronéoté de 170 pages daté d'avril 1977, "strictement confidentiel", auquel nous avons pu avoir accès fait clairement apparaître son ambition de prendre Lénine pour modèle. Dans ce texte intitulé Toward A Strategy for Libertarian Social Change, Rothbard prend Lénine comme modèle, lui qui a su promouvoir en 1917 la capitulation devant l'Allemagne et laisser les paysans occuper les terres des féodaux. A la manière de Lénine, Rothbard recommande une stratégie "centriste" faisant en sorte d'éviter les déviations gauchistes-utopistes et les déviations droitistes-opportunistes. Pour ce faire, il faut instaurer à l'intérieur du parti libertarien une véritable hiérarchie. Et définir une ligne. "Les marxistes, écrit Rothbard, comme les libertariens, identifient certaines classes majoritaires de la société comme étant opprimées par d'autres classes, qui, elles, sont minoritaires. Les marxistes comme les libertariens, visent à démontrer à la majorité opprimée la vraie nature de leur exploitation, de manière à enlever toute légitimité à l'Etat existant dans l'esprit des opprimés, et par le fait même à priver l'Etat du soutien dont il a besoin." Toutefois, au contraire des marxistes, les libertariens ont une vision beaucoup plus claire de l'ennemi. L'ennemi, c'est l'Etat qui a su pendant des siècles mobiliser toute une machine de propagande pour induire, avec l'aide des intellectuels, une "fausse conscience" - un terme directement tiré du vocabulaire marxiste - chez les exploités, c'est-à-dire chez tous les net tax-payers (ceux qui paient plus à l'Etat qu'ils n'en reçoivent). L'ennemi, c'est toute cette élite qui reçoit de l'Etat plus qu'elle ne lui paye (les net tax-consumers) : intellectuels, businessmen et syndicalistes vivant plus au moins aux crochets de l'Etat. C'est aussi la droite conservatrice, belliciste et théocratique. Or de même que pour les marxistes le capitalisme doit périr d'inévitables contradictions, poussant à son éventuelle abolition par le mouvement prolétarien, de même les libertariens prétendent que le statisme, l'interventionnisme gouvernemental, périra de ses contradictions inévitables, et que cet écroulement poussera à son abolition par le mouvement libertarien. Et, selon Rothbard, "cet effondrement a déjà commencé". Pour accélérer cet avènement, Rothbard était prêt à faire alliance avec la "nouvelle gauche" - notamment en s'opposant à l'armement nucléaire, à la guerre du Vietnam et au service militaire obligatoire - ce que la droite classique ne lui a jamais pardonné. Ph. Si.
Dilbert Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Quels articles de Wikiberal traitent de la crise de 1929 : http://www.liberaux.org/wiki/index.php?tit…d%C3%A9pression http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Cycles http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=%C3%89talon-or Sur le mercantilisme, voir l'excellent Lepage : http://www.euro92.com/acrob/hlmercantilisme.PDF
Dardanus Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Voilà déja un article de simmonot sur la crise de 29.Dans ce texte intitulé Toward A Strategy for Libertarian Social Change, Rothbard prend Lénine comme modèle, lui qui a su promouvoir en 1917 la capitulation devant l'Allemagne et laisser les paysans occuper les terres des féodaux. A la manière de Lénine, Rothbard recommande une stratégie "centriste" faisant en sorte d'éviter les déviations gauchistes-utopistes et les déviations droitistes-opportunistes. Pour ce faire, il faut instaurer à l'intérieur du parti libertarien une véritable hiérarchie. Et définir une ligne. "Les marxistes, écrit Rothbard, comme les libertariens, identifient certaines classes majoritaires de la société comme étant opprimées par d'autres classes, qui, elles, sont minoritaires. Les marxistes comme les libertariens, visent à démontrer à la majorité opprimée la vraie nature de leur exploitation, de manière à enlever toute légitimité à l'Etat existant dans l'esprit des opprimés, et par le fait même à priver l'Etat du soutien dont il a besoin." Toutefois, au contraire des marxistes, les libertariens ont une vision beaucoup plus claire de l'ennemi. Ph. Si. Lenine, modèle des Libertariens ? Olivier Besancenot comme icône des libertariens de ce forum ? AInsi donc les libertariens sont des marxistes plus lucides. Intéressant.
Nicolas Luxivor Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 A la manière de Lénine, Rothbard recommande une stratégie "centriste" faisant en sorte d'éviter les déviations gauchistes-utopistes et les déviations droitistes-opportunistes. Pour ce faire, il faut instaurer à l'intérieur du parti libertarien une véritable hiérarchie. Et définir une ligne. "Les marxistes, écrit Rothbard, comme les libertariens, identifient certaines classes majoritaires de la société comme étant opprimées par d'autres classes, qui, elles, sont minoritaires. Les marxistes comme les libertariens, visent à démontrer à la majorité opprimée la vraie nature de leur exploitation, de manière à enlever toute légitimité à l'Etat existant dans l'esprit des opprimés, et par le fait même à priver l'Etat du soutien dont il a besoin." Eh bien voilà ! C'était si difficile à dire ? Mais comment associer à cela le libéralisme ? Vous vouliez juste la "libéralisation" da la classe propriétaire opprimée par la classe prolétaire ? Le libéralisme commence par "tous les hommes sont égaux. Dommage ! Pas de classe et pas de corporatisme. Pas de prolétaires à rendre coupable d'être ce qu'ils sont et pas de propriétaires à rendre coupable de ce qu'ils sont… Expliquez vous ! Pourquoi prétendre être libéral sur une base de lutte de classe ?
Xav Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Pourquoi prétendre être libéral sur une base de lutte de classe ? La guerre des classes n'est pas finie Sinon un petit passage du wiki La lutte des classes est un concept dont la paternité est attribuée à tort à Karl Marx. Or ce sont les libéraux français de la Restauration, tels que Charles Comte et Charles Dunoyer, qui l'ont élaborée. Bien entendu, le sens accordé est différent. Il s'agissait - à la suite de Jean-Baptiste Say et de Antoine-Louis Destutt de Tracy - de montrer que l'Etat était le siège de la recherche de rentes financées par l'impôt. Ainsi, il existe deux grandes classes dans la société industrielle: les producteurs de richesses - soumis à l'impôt - et les consommateurs d'impôts. Leurs intérêts sont clairement antagonistes, puisque les premiers désireront être moins taxés alors que les seconds plaideront en faveur d'une continuelle augmentation de l'imposition.Le marxisme a transformé cette théorie en prétendant que la société serait divisée, au sein même de l'activité productive, en classes économiques antagonistes : les capitalistes (qui possèdent un capital) et le prolétariat (travailleurs qui louent leur force de travail pour subsister), avec une classe intermédiaire, la petite et moyenne bourgeoisie (personnes qui possèdent leurs propres moyens de subsistance)
Dilbert Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Sinon un petit passage du wiki Je propose à l'avenir de coller un blâme à ceux qui diront n'importe quoi sans être allé faire un tour sur le wiki… (au bout de 30 blâmes, un avertissement, au bout de 30 avertissements, ils sont bannis pour ignorance aggravée).
Nicolas Luxivor Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Je propose à l'avenir de coller un blâme à ceux qui diront n'importe quoi sans être allé faire un tour sur le wiki… (au bout de 30 blâmes, un avertissement, au bout de 30 avertissements, ils sont bannis pour ignorance aggravée). Mince, il va pas rester grand monde… Ah tiens une question au passage… Qui décrete de "LA" vérité ? … Edifiant ! Du despotisme pour lutter contre du despotisme… Bah on est pas sorti de l'auberge… Et en plus en se prétendant libéral…
Ventura Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 A la manière de Lénine, Rothbard recommande une stratégie "centriste" faisant en sorte d'éviter les déviations gauchistes-utopistes et les déviations droitistes-opportunistes. Pour ce faire, il faut instaurer à l'intérieur du parti libertarien une véritable hiérarchie. Et définir une ligne. "Les marxistes, écrit Rothbard, comme les libertariens, identifient certaines classes majoritaires de la société comme étant opprimées par d'autres classes, qui, elles, sont minoritaires. Les marxistes comme les libertariens, visent à démontrer à la majorité opprimée la vraie nature de leur exploitation, de manière à enlever toute légitimité à l'Etat existant dans l'esprit des opprimés, et par le fait même à priver l'Etat du soutien dont il a besoin." Lenine, modèle des Libertariens ? Olivier Besancenot comme icône des libertariens de ce forum ? AInsi donc les libertariens sont des marxistes plus lucides. Intéressant. J'ai jamais trop accroché au libertarianisme, mais là c'est vraiment la grosse désillusion ! Ainsi donc les libertariens prennent les 'non libertatriens' pour des cons à qui il faudrait ouvrir les yeux … … !!
Xav Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Ainsi donc les libertariens prennent les 'non libertatriens' pour des cons à qui il faudrait ouvrir les yeux … … !! Un peu comme Bastitat, ta référence. Ne voulait-il pas éclairer les individus? Je crois que vous focalisez un peu trop sur un passage d'un article de Simonnot qui cite lui même un passage d'un opuscule de Rothbard. La partie 5 de l'Ethique "La stratégie de la liberté" reprend en partie cet opuscule.
Sous-Commandant Marco Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Au sujet de la Lutte des Classes, voir ce compte-rendu d'une allocution de Christian Michel: http://bastiat.net/fr/cercle/rencontres/2000-2.html
Ventura Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Un peu comme Bastitat, ta référence. Ne voulait-il pas éclairer les individus?Je crois que vous focalisez un peu trop sur un passage d'un article de Simonnot qui cite lui même un passage d'un opuscule de Rothbard. La partie 5 de l'Ethique "La stratégie de la liberté" reprend en partie cet opuscule. Oui mais dans le passage cité il est explicite que l'Etat est à la source de toutes les oppressions, ce qui est assez amusant si l'on confronte cette idée avec sa propre expérience. Je suis partisan de toujours faire primer l'observation sur l'idée, que c'est l'image que l'on se fait du monde qui doit se plier à la réalité et non le contraire. Ajouté à cela qu'un bataillon averti et éclairé est là pour nous ouvrir les yeux sur cette vérité qui n'en est pas une, je trouve l'ensemble assez drôle …
Dardanus Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Détournons l'attention de la fâcheuse fascination pour Lenine en nous égarant avec la lutte des classes (qui renvoyait à l'opposition noblesse/bourgeoisie). Tout le monde sait bien que Marx a emprunté ses concepts aux libéraux, y compris la valeur travail qui fonde sa théorie de l'exploitation. Ceci dit nous sommes heureux de constater que les libertariens se réclament de ces deux sympathiques barbus.
Dilbert Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Sophisme de généralisation hâtive => assertions ignorées. Faut-il vous rappeler que le libertarisme ne se résume pas à Rothbard ? Lequel n'a pas écrit que des choses intelligentes ? C'est comme si moi je disais que le libéralisme c'est Keynes, Rousseau et Napoléon III.
Dardanus Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Sophisme de généralisation hâtive => assertions ignorées.Faut-il vous rappeler que le libertarisme ne se résume pas à Rothbard ? Lequel n'a pas écrit que des choses intelligentes ? C'est comme si moi je disais que le libéralisme c'est Keynes, Rousseau et Napoléon III. Il est vrai que Dilbert ne se livre jamais à des généralisations hâtives : il ne qualifierait jamais, par exemple, la déclaration de 1789 de torchon. Napoléon III est l'homme du traité de 1860 : il est sans doute le plus libéral des trois cités. Je suis heureux d'entendre reconnaître que ce texte de Rothbard est d'un crétinisme abyssal. Mais les non libertariens n'osent pas écrire ce genre de choses : les libertariens ont tellement raison sur tout.
Sous-Commandant Marco Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 […]Je suis heureux d'entendre reconnaître que ce texte de Rothbard est d'un crétinisme abyssal. Mais les non libertariens n'osent pas écrire ce genre de choses : les libertariens ont tellement raison sur tout. On peut admirer les qualités d'organisation et de stratégie de Lénine sans forcément adhérer un tant soit peu à ses idées. De même que l'on peut admirer les qualités de stratège de Napoléon dans la première partie de sa carrière sans approuver la dictature qui a suivi.
pankkake Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Je propose à l'avenir de coller un blâme à ceux qui diront n'importe quoi sans être allé faire un tour sur le wiki… (au bout de 30 blâmes, un avertissement, au bout de 30 avertissements, ils sont bannis pour ignorance aggravée). Donc 900 blâmes ? Il y a de quoi voir venir
Xav Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Je suis heureux d'entendre reconnaître que ce texte de Rothbard est d'un crétinisme abyssal. Mais les non libertariens n'osent pas écrire ce genre de choses : les libertariens ont tellement raison sur tout. Personnellement, je n'ai pas lu ce texte d'un crétinisme abyssal Toward a Strategy… Si quelqu'un en dispose, je suis preneur. Par contre, pour connaître ses grandes lignes, lisez la partie 5 de l'Ethique de la liberté.
Dilbert Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Il est vrai que Dilbert ne se livre jamais à des généralisations hâtives : il ne qualifierait jamais, par exemple, la déclaration de 1789 de torchon. Exact, je ne l'ai jamais fait, contrairement à d'autres. En revanche, j'ai déjà qualifiés de "torchons" des journaux subventionnés tels que le Monde et l'Humanité. Et j'ai eu tort : les mots croisés sont parfois assez potables. Mais ça manque de coloriages.
Dardanus Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 On peut admirer les qualités d'organisation et de stratégie de Lénine sans forcément adhérer un tant soit peu à ses idées. De même que l'on peut admirer les qualités de stratège de Napoléon dans la première partie de sa carrière sans approuver la dictature qui a suivi. admirer est une chose, imiter en est une autre…
Ronnie Hayek Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Tout d'abord, bonsoir à tous et - avec un peu de retard - mes meilleurs voeux à chacun d'entre vous ! Le texte auquel Simonnot se réfère est resté longtemps confidentiel. Comme Xav l'a rappelé, le chapitre "La Stratégie de la liberté" dans l'EDL condense cet article de près de 80 pages. Sinon, une version encore plus proche du propos originel est accessible ici : http://www.lprc.org/strategies.html Sur le fond, je m'étonne qu'après tant et tant de posts où la question de la lutte des classes avait été abordée, certains s'étonnent encore de son caractère décisif. Je l'avais rappelé lors d'un fil épique sur le suffrage censitaire peu avant mon départ. Oui, il y a des classes antagonistes; oui, des gens sont tondus à ras pour nourrir la clientèle étatique; oui, par conséquent, la libéralisation est d'autant plus difficile, en particulier quand le droit de vote est totalement déconnecté de la qualité de contributeur net ou non. Ensuite, Rothbard était bien moins fasciné par Lenine que d'autres sur un autre forum ne le sont par Pinochet. S'il est bien un penseur antitotalitaire par excellence, c'est le vieux Murray ! Aucune sympathie chez ce dernier, donc, pour le criminel bolchevique; juste une appréciation de son analyse stratégique. Rothbard a compris que le système social-démocrate comportait des gagnants et des perdants, et qu'il était vital pour la diffusion et la victoire du libéralisme que les libéraux s'intéressent aux seconds. L'analyse de classes conserve toute sa pertinence. Il faut s'appeler Nicolas Luxivor (chantre imperturbable de la démocratie néoconservatrice - et donc néoléniniste, elle) pour comprendre de travers cet aspect du libéralisme ! Il ne s'agit évidemment pas de renverser niaisement, comme de vulgaires Péheffes, les signes marxistes en prétendant, par exemple, que les méchants exploiteurs sont les prolétaires. Non, il s'agit seulement de rappeler que, s'il y a des exploiteurs et des exploités, les premiers sont ceux qui vivent de l'impôt et les seconds ceux qui les payent. Cf. ce que résume Simonnot : Toutefois, au contraire des marxistes, les libertariens ont une vision beaucoup plus claire de l'ennemi. L'ennemi, c'est l'Etat qui a su pendant des siècles mobiliser toute une machine de propagande pour induire, avec l'aide des intellectuels, une "fausse conscience" - un terme directement tiré du vocabulaire marxiste - chez les exploités, c'est-à-dire chez tous les net tax-payers (ceux qui paient plus à l'Etat qu'ils n'en reçoivent). L'ennemi, c'est toute cette élite qui reçoit de l'Etat plus qu'elle ne lui paye (les net tax-consumers) : intellectuels, businessmen et syndicalistes vivant plus au moins aux crochets de l'Etat. C'est aussi la droite conservatrice, belliciste et théocratique. (On remarquera l'emploi des termes net tax-consumers et net tax-payers dont la pertinence économique m'avait naguère été contestée…) A ceux qui ironisent sur l'antériorité de l'analyse en termes de lutte de classes sur la logorrhée marxienne, je ne saurais trop que conseiller la lecture de cet article du wikiberal et des liens qui s'y trouvent : http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Charles_Dunoyer Voilà. Sur ce, je replonge dans ma kénose forumique et vous salue amicalement.
Xav Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 admirer est une chose, imiter en est une autre… Rothbard voulait imiter Lénine… qu'est ce qu'il ne faut pas lire… Tu as lu Strategy toward…? Tu as lu le chapitre 5 de l'Ethique?
Etienne Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Bonne année, Ronnie ! Ensuite, Rothbard était bien moins fasciné par Lenine que d'autres sur un autre forum ne le sont par Pinochet. Comme si c'était une excuse ! Ceci dit, puisque je connaissais déjà ce passage épique de Rothbard, il ne peut que me renforcer dans l'idée qu'un bon nombre de libertariens sont des marxistes inversés. N'est-ce pas R.Girard qui affirme qu'il n'y a pas plus proche de soi que celui qu'on honnit avec le plus de vigueur ? Oui, je sais, c'est une affreuse attaque ad hominem, mais ce n'est pas pire que les attaques récurrentes de certains sur ce terme, et on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs, il faut secouer le cocotier idéologique.
Xav Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 N'est-ce pas R.Girard qui affirme qu'il n'y a pas plus proche de soi que celui qu'on honnit avec le plus de vigueur ? Donc Renée Girard est partisan d'une société reposant sur le pharmacos?
Etienne Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Donc Renée Girard est partisan d'une société reposant sur le pharmacos? René. De toute façon, c'est une pique - cet argument a des limites tout à fait évidentes.
Xav Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 cet argument a des limites tout à fait évident. Pourquoi l'utiliser alors?
Etienne Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Pourquoi l'utiliser alors? Parce que : c'est une pique et puis parce que : il faut secouer le cocotier idéologique. puisqu'on ne peut sortir de ses modèles biaisés que l'on considère comme l'alpha et l'oméga de toute pensée politique - ceci ne vaut pas pour tous les libertariens, ceci dit -, qu'en acceptant de douter de ce modèle et de voir que le paradigme est insuffisant. C'est une question de "croyance" (au sens : différent de la réalité), et une telle question ne se traite pas "que" avec des arguments rationnels. Element admis par les libertariens lorsqu'il discutent avec des non-libéraux, mais non plus admis lorsque cela les concernent directement (en tant que libertariens).
Xav Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Parce que :et puis parce que : puisqu'on ne peut sortir de ses modèles biaisés que l'on considère comme l'alpha et l'oméga de toute pensée politique - ceci ne vaut pas pour tous les libertariens, ceci dit -, qu'en acceptant de douter de ce modèle et de voir que le paradigme est insuffisant. C'est une question de "croyance" (au sens : différent de la réalité), et une telle question ne se traite pas "que" avec des arguments rationnels. Element admis par les libertariens lorsqu'il discutent avec des non-libéraux, mais non plus admis lorsque cela les concernent directement (en tant que libertariens). D'accord…
antietat Posté 17 janvier 2006 Signaler Posté 17 janvier 2006 Personnellement, je n'ai pas lu ce texte d'un crétinisme abyssal Toward a Strategy… Si quelqu'un en dispose, je suis preneur.Par contre, pour connaître ses grandes lignes, lisez la partie 5 de l'Ethique de la liberté. Beaucoup de bruit pour pas grand chose à propos de huit pages de Rothbard. http://www.lprc.org/strategies.html
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