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Requête


Dr. Zaius

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Posté

Hello, je m’excuse de vous solliciter dès mon premier message pour une recherche personnelle. Mais j’aurais besoin en effet de chiffres, de statistiques sur l’URSS de l’Oncle Joe, qui illustrerait la faillite de cette économie planifiée, l’impact sur la production, l’agriculture, la démographie, etc…

En outre, je serais intéressé d’en apprendre plus sur la vie économique concrète de l’homo soviéticus durant cette période de l’histoire (y avait-il des marchés ? des boutiques de luxe ? des tickets de rationnements ? qui pouvait s’acheter une voiture ? comment se passait les élections ? la scolarité ? etc…).

Si vous avez des informations à me fournir, sous forme de données brutes, de liens Internet ou de référence d’ouvrages, je suis très preneur.

Merci.

P.S : Pourquoi demander ce genre d’information sur un forum libéral ? Tout simplement parce qu’on ne m’a pas suffisamment renseigné ailleurs (y compris sur des forums communistes), et qu’il semblerait qu’un certain nombre d’intervenant ici dispose d’une culture vaste et de nombreuses références, dont peut-être certaines évoquant ce thème.

Posté

ça c'est le genre de requête le plus casse-pieds pour moi, car j'ai vécu un peu là-bas il y a 25 ans (6 semaines en stage de langue), j'ai beaucoup vu et lu sur le sujet, mais je n'ai pas d'ouvrage en tête ni de référence à indiquer.

Il y avait des boutiques de luxe ("beriozka") réservées à ceux qui pouvaient payer en devises, c'est à dire les touristes et les membres de la nomenklatura communiste. Filtrage discret à l'entrée pour éviter que le bas peuple n'entre. En fait de luxe, c'était plutôt des boutiques façon occidentale, où on pouvait trouver des choses introuvables ailleurs (fruits, livres, …).

Il n'y avait aucun besoin de ticket de rationnement. Les magasins étaient vides ou quasi. Quand on voyait se former une queue, il fallait se mettre dans la queue, car il y avait sûrement qqchose d'intéressant à acheter. En général, les gens avaient via leur "entreprise" les biens de première nécessité. Il valait mieux ne pas compter sur les magasins, sauf si on voulait vivre uniquement de kolbasa (saucisson) ou des oeuvres complètes de Lénine (peu comestibles).

Ce qui m'avait choqué le plus était que les (rares) librairies étaient absolument dépourvues de toute littérature digne de ce nom, et notamment de littérature russe abondamment disponible en occident. Comme si Pouchkine, Dostoievski, Tolstoi, n'avaient jamais existé (ne parlons pas de Victor Hugo ou de Shakespeare). Que des auteurs marxistes, et quand même des livres scientifiques corrects.

Autre chose très choquante : des laissez-passer (propousk) indispensables aussi bien pour rentrer chez "soi" (appart communautaire ou résidence universitaire à 4 par chambre) que pour aller d'une ville à l'autre.

Les seuls marchés un peu libres étaient les rares marchés "kolkhoziens", où les paysans pouvaient vendre leur production à eux.

La scolarité était de bonne qualité - si on laissait de côté l'endoctrinement léniniste.

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