Aller au contenu

Ready For Martyrdom


Taranne

Messages recommandés

Posté
dimanche 26 mars 2006, 15h19

L'Afghan converti prêt à mourir pour la foi chrétienne

agrandir la photo

ROME/KABOUL (Reuters) - Abdur Rahman, l'humanitaire afghan passible de la peine de mort à Kaboul pour avoir renié l'islam, a confié à un journal italien être prêt à mourir pour sa nouvelle foi chrétienne.

"Je ne veux pas mourir mais si Dieu le décide, je suis prêt à assumer mes choix jusqu'au bout", déclare-t-il dans un entretien publié par La Repubblica.

Abdur Rahman est un musulman âgé de 40 ans qui a choisi d'embrasser le christianisme dans un pays à près de 100% musulman. La "charia", la loi coranique sur laquelle se fonde partiellement le droit afghan, prévoit la peine de mort par pendaison pour les apostats.

Son procès devrait s'ouvrir dans les jours à venir mais dimanche, le président du tribunal devant lequel doit comparaître Rahman a déclaré à l'agence Reuters que l'affaire comportait des failles et avait été renvoyée au parquet.

"Le dossier, en raison de vices de forme et d'insuffisances juridiques, a été renvoyé au parquet", a dit le juge Ansarullah Mawlavizada.

Le quotidien italien a réalisé l'interview en faisant parvenir à Rahman un questionnaire écrit par l'intermédiaire d'un humanitaire qui lui a rendu visite dans sa prison des environs de la capitale afghane.

Il a décidé d'assurer seul sa défense étant donné le refus des avocats de plaider en sa faveur.

A La Repubblica, Rahman affirme aussi qu'il n'a nullement l'intention de quitter son pays.

DENONCE PAR SON EPOUSE ET SES FILLES

Prié de dire s'il se gagnerait l'étranger, il répond: "Peut-être mais si je prends à nouveau la fuite, cela signifierait que l'Afghanistan n'a pas changé. cela voudrait dire que nos ennemis ont gagné. Sans les droits de l'homme, sans le respect pour toutes les religions, les taliban gagnent".

L'affaire Abdur Rahman a semé un profond émoi aux Etats-Unis et en Europe et menace d'enfoncer un coin entre les Occidentaux, principaux bailleurs de fonds de l'Afghanistan post-taliban, et le gouvernement du président Hamid Karzaï.

Vendredi, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a évoqué l'affaire avec le chef de l'Etat afghan, à qui le pape Benoît XVI vient d'écrire pour intercéder en faveur du converti.

Rahman affirme s'être converti à la foi chrétienne après avoir quitté son pays il y a 16 ans. Au Pakistan, il a travaillé dans une ONG catholique. A son retour en Afghanistan après un séjour en Allemagne, son épouse et ses deux filles l'ont dénoncé aux autorités, affirmant qu'il les obligeait à lire la Bible et à réciter des prières chrétiennes.

"Cela n'est pas vrai. Lorsque je suis revenu chez moi, j'ai expliqué les choix que j'avais faits. Ce n'était pas une provocation. Ma famille a vu que je ne priais pas avec elle et que je lisais la Bible.

"Ils m'ont interrogé et je leur ai dit la vérité: j'étais devenu chrétien", raconte l'intéressé au quotidien italien.

"Je n'ai rien fait qui exige un repentir. Je respecte les lois afghanes et je respecte l'islam. Mais j'ai choisi de devenir chrétien pour moi et pour mon âme. Ce n'est pas un délit", affirme-t-il.

Posté
Le délit d'"apostasie" montre clairement un des aspects de l'islam dans ce qu'il a de moins libéral.

J'aurais plutôt mis les guillemets à "délit", vu que l'apostasie - pour réelle qu'elle soit - n'en est pas un.

Posté
Heureusement que c'est un pays libéré par les Américains…

C'est sans doute pour cette raison que:

Son procès devrait s'ouvrir dans les jours à venir mais dimanche, le président du tribunal devant lequel doit comparaître Rahman a déclaré à l'agence Reuters que l'affaire comportait des failles et avait été renvoyée au parquet.

A mon avis, on s'achemine vers le classement de l'affaire.

Bush a dû bigophoner à Karzaï et lui dire que si Rahman mourir, pompe à fric tarir elle aussi.

Posté

Cette interprétation de la jurisprudence islamique est totalement erronée, aucun verset du Coran ne parle de chatiment terrestre pour l'apostat, voici par exemple ce qu'on peut lire :

Le Coran fait allusion dans un certain nombre de versets à l’apostasie. Par exemple : « Et ceux parmi vous qui adjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. » (sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 217) ; « Ô les croyants ! Si vous obéissez à ceux qui ne croient pas, il vous feront retourner en arrière. Et vous redeviendrez perdants. » (sourate 3 intitulée la Famille d’Amram, Âl `Imrân, verset 149) ; « Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion… Dieu fera alors venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime. » (sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah, verset 54) ; « Ceux qui sont revenus sur leurs pas après que le droit chemin leur a été clairement exposé, le Diable les a séduits et trompés. » (sourate 47 intitulée Muhammad, verset 25).

Il existe également d’autres versets n’ayant pas employé le verbe « apostasier » mais qui en contiennent le sens, comme par exemple : « Quiconque a renié Dieu après avoir cru… - sauf celui qui y a été contraint alors que son coeur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur coeur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une Colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible. » (sourate 16 intitulée les Abeilles, An-Nahl, verset 106) ; « Dieu a promis à ceux d’entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu’Il leur donnera la succession sur terre comme Il l’a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnera force et suprématie à leur religion qu’Il a agréée pour eux. Il leur changera leur ancienne peur en sécurité. Ils M’adorent et ne M’associent rien et celui qui mécroit par la suite, ce sont ceux-là les pervers. » (sourate 24 intitulée la Lumière, An-Nûr, verset 55).

Tous ces versets font clairement allusion à l’apostasie après l’Islam. Pourtant, aucun d’entre eux ne fait la moindre allusion à un châtiment terrestre ou à une sanction pénale que devrait subir l’apostat, contrairement à la sanction du meurtrier ou du voleur. Dans le cas présent, la sanction terrible et effrayante est la Colère de Dieu.

Cette interprétation est celle qui correspond au mieux à l’esprit même du Coran et des nombreux autres textes fondateurs. Cet esprit fonde en effet la foi et la croyance sur la conviction de l’individu et sur sa guidance sans contrainte ni pression extérieure. Il fonde la foi et la croyance sur la liberté de choix la plus totale, exprimée par le passage coranique suivant : « Quiconque le veut, qu’il croie, et quiconque le veut qu’il mécroie. » (sourate 18 intitulée la Caverne, Al-Kahf, verset 29).

En ceci - j’entends par-là ce texte explicite, ainsi que les nombreux autres versets qui ont entériné la liberté de conscience -, il y a une preuve convaincante sur la position à adopter face à l’apostat. Néanmoins, certains juristes ont négligé la portée de ces textes explicites et clairs, sous prétexte qu’il existait des preuves tirées de la Sunnah.

Seul un hadith (un seul) du prophète dit : « Quiconque change sa religion, tuez-le. » Mais le problème c'est que ce hadith, qui n'a pas du tout bénéficié d'une large transmission, est plus que sujet à caution :

Le Sheikh `Abd Al-Muta`âl As-Sa`îdî dit dans son livre Hurriyyat Al-Fikr fil-Islâm (La Liberté de pensée en Islam), après avoir énuméré les versets coraniques traitant de la question, et après avoir fait état de la tolérance que le Prophète - paix et bénédiction sur lui - affichait vis-à-vis des hypocrites : « Si, après tout cela, on nous présente des hadiths n’ayant pas bénéficié d’une large transmission et qui indiquent que l’apostat doit être tué, alors ou bien nous ne les acceptons pas - car les hadiths n’ayant pas bénéficié d’une large transmission ne sont pas considérés comme un argument valable au niveau des questions fondamentales touchant à la foi, tout en sachant que l’exécution de l’apostat pour avoir modifié ses croyances entre dans le cadre de ces questions fondamentales, non dans le cadre des questions secondaires -, ou bien nous considérons que ces hadiths concernent l’apostat qui entre en guerre contre les Musulmans. Les Musulmans étaient en effet, à l’époque du Prophète - paix et bénédiction sur lui -, en état de guerre. Celui qui apostasiait de l’Islam ne se contentait pas de rester chez lui : il rejoignait les ennemis de l’Islam et combattait dans leurs rangs. Ainsi, l’ordre donné par le Prophète d’exécuter ces apostats était dû non pas à leur apostasie mais bel et bien à leur entrée en guerre contre les Musulmans. Ceci est corroboré par le fait que le Prophète n’ordonna pas d’exécuter les hypocrites qui apostasièrent pourtant de l’Islam. En effet, ceux-là ne prirent pas part au combat contre les Musulmans. Bien au contraire, il leur arrivait parfois de combattre à leurs côtés. En outre, on ne peut pas dire que le Prophète n’était pas au courant de leur apostasie, car il connaissait parfaitement l’hypocrisie d’un grand nombre d’entre eux. On en déduit alors que la distinction entre les apostats opérée par le Prophète s’explique par leur participation ou non au combat contre les Musulmans. Celui qui porte les armes après avoir apostasié doit être tué. Celui qui ne porte pas les armes n’est ni combattu ni tué. Nous pensons que cet avis est celui qui concilie au mieux les divergences des juristes sur cette question. »

Ce hadith, rapporté de manière douteuse, est en contradiction absolue avec le comportement du Prophète, la seule conséquence possible est donc de le rejeter.

http://www.islamophile.org/spip/article635…erche=apostasie

Ainsi, tout musulman déclarant qu'un apostat doit mourir rejette les enseignements du Prophète sur un point tout de même assez fondamental, on peut donc le qualifier lui-même d'apostat.

Posté
Heureusement que c'est un pays libéré par les Américains…

Il y a des troupes Françaises qui se battent et qui risquent leur vie là bas.

Posté

Qu'est-ce que je disais.

Le président afghan sauve la tête de l'apostat

Karzaï cède à la pression internationale et annonce le «règlement» du cas d'Abdul Rahman.

par Celia MERCIER

QUOTIDIEN : samedi 25 mars 2006

Kaboul correspondance

Abdul Rahman, un Afghan «coupable» de s'être converti au christianisme, devrait échapper à la peine de mort, le châtiment prévu par la charia pour les apostats. «Il devrait être bientôt libéré», a déclaré vendredi à l'AFP un porte-parole de la présidence afghane selon lequel une « réunion de hauts responsables » se tiendrait samedi à ce sujet.

Scandalisés par cette affaire, de nombreux gouvernements occidentaux ont protesté cette semaine, voire menacé de remettre en question l'aide apportée à l'Afghanistan. Le gouvernement afghan tente de trouver une issue, alors que les troupes de l'Otan et les forces américaines sont déployées dans le pays et que l'Afghanistan vit sous perfusion d'aide internationale.

Mercredi, la Cour suprême afghane a prétexté qu'Abdul Rahman semblait présenter des problèmes mentaux et que, du coup, il pourrait éventuellement être déclaré irresponsable par la cour. «Le gouvernement travaille à une solution satisfaisante et pacifique», a déclaré le ministre afghan de l'Economie, qui a indiqué que l'apostat allait sans doute subir un traitement psychiatrique.

Compromis bancal. Abdul Rahman est devenu chrétien il y a seize ans, alors qu'il travaillait pour une ONG chrétienne au Pakistan, comme le fréquemment des Afghans pour obtenir un emploi ou une bourse en Occident. Peu après, sa femme a divorcé et ses deux filles ont été confiées à la garde de la famille, en Afghanistan. Abdul Rahman est ensuite parti en Allemagne, avant de retourner en Afghanistan en 2002. Ces derniers mois, il essayait de récupérer la garde de ses filles adolescentes.

Sa famille l'a alors dénoncé à la police et Abdul s'est retrouvé en prison, il y a deux semaines, pour «apostasie», un crime passible de la peine de mort selon la charia, loi islamique reconnue par la nouvelle Constitution afghane. Résultat d'un compromis bancal, cette Constitution fait aussi référence à la Déclaration universelle des droits de l'homme… qui garantit la liberté de changer de religion.

«Dans cette affaire, il n'y a même pas à réfléchir, explique un médecin de Kaboul, relayant l'opinion de nombreux Afghans. Si c'est une loi divine, elle doit s'appliquer sans qu'on se pose de questions. Il doit être pendu.» Et si Abdul échappe à la peine de mort, des leaders religieux ont déjà menacé de faire lyncher l'apostat, une fois libéré.

Assassinats. C'est la première fois depuis la chute du régime des talibans, fin 2001, qu'un homme est ainsi inculpé pour avoir abandonné l'islam. Mais au moins cinq Afghans convertis ont été assassinés ces dernières années par des islamistes. Après la controverse des caricatures danoises, cette nouvelle affaire pourrait être utilisée par les groupes extrémistes afin de tenter de rallier des opposants à la présence étrangère en Afghanistan.

Remarquez, vu ce qui l'attend (du moins à en croire Libération) il était peut-être aussi bien en taule.

Ceci dit, j'aimerais bien savoir sur quelles bases s'appuient les gars de Serge July pour affirmer que le médecin "relaie l'opinion de nombreux Afghans". Ils ont effectué un sondage ou quoi?

Posté
Il y a des troupes Françaises qui se battent et qui risquent leur vie là bas.

Heureusement que c'est un pays qui reste libre gràce aux Français !

Posté

Donc, avec ce que je dis et ce que tu dis, Taranne, on peut bien se rendre compte qu'il s'agit d'une affaire intérieure afghane, où les islamistes cherchent à mettre le gouvernement de Karzaï dans l'embarras.

Maintenant, il ne leur reste plus qu'à dire "Karzai se couche devant la loi des étrangers occidentaux, et foule au pied les lois islamiques".

Facile la politique, en fait, si j'étais islamiste à Kaboul, c'est ce que j'aurais fait (ou alors, un truc avec un appel à la lapidation d'une femme adultère, ça peut marcher aussi)

Posté
Abdur Rahman est un musulman âgé de 40 ans qui a choisi d'embrasser le christianisme dans un pays à près de 100% musulman.

Quelle idée aussi !

Posté

Le point de vue de l'ineffable "Profils de Liberté":

L'apostasie

« Il est dangereux et il n’est pas droit d’agir contre sa propre conscience », disait Luther à l’issue de sa comparution devant la Diète de Worms, en 1521.

Il est également dangereux d’agir avec droiture en conformité avec sa conscience. C’est ce qu’expérimentent à leurs frais Messaoud Bouras issu d’une famille musulmane de Roubaix et Abdul Rahman un afgan emprisonné depuis plusieurs semaines à Kaboul.

Le premier a renié sa religion pour cause d’intolérance. Jésus pardone à la femme infidèle passible de lapidation. Le Coran ordonne de la tuer, dit-il. Messaoud Bouras a rejoint le mouvement des musulmans laïques de France et trimbale ses désillusions. Il s’estime “mort politiquement et socialement à Roubaix”.

Pour le second, le problème est nettement plus préoccupant. Sa conversion au christianisme lui fait risquer la peine de mort s’il ne réintègre pas le giron de l’Islam.

L’Afganistan, république islamique, obéit à la Charia et dès lors sanctionne l’apostasie avec la dernière rigueur. À ce sujet, la pensée du cheik égyptien, le Dr Yûsuf Al-Qaradâwî, traduit bien la position de l’intégrisme musulman :

«Le danger le plus terrible auquel est confronté le Musulman est celui qui menace son identité spirituelle, c’est-à-dire celui qui menace sa foi. C’est pour cette raison que l’apostasie — la mécréance d'après l’Islam — est le danger le plus terrible auquel la société musulmane est confrontée. Le plus grand complot ourdi par les ennemis de cette société consiste à détourner les Musulmans de leur religion, que ce soit par la force et les armes ou par la ruse et la tromperie. Le Très-Haut dit en effet : « Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à, s’ils le peuvent, vous détourner de votre religion.» (sourate 2, la Vache, Al-Baqarah, verset 217) Islamophile.org

L’hérésie risque en effet d’être contagieuse et d’égratigner la superbe autorité théocratique. D’où le bien-fondé de la sanction maximale.

Le Coran n’est cependant pas aussi intransigeant (comme le pense notamment le Pr Jamâl Al-Bannâ). Par contre, deux hadith, des paroles rapportées par la tradition, se montrent nettement plus sévères et condamnent impitoyablement l’apostat à la peine capitale. Ibn Rushd (Averroès) n’aurait d’ailleurs pas pensé le contraire (dans son livre Bidâyat Al-Mujtahid wa Nihâyat Al-Muqtasid, dans le paragraphe dédié au « jugement de l’apostat ») !

La pression internationale réussira-t-elle à fléchir la justice afghane ? Abdul Rahman pourrait bien être considéré comme dément et dès lors être interné …à vie. C’est vrai qu’il faut être passablement fou ou alors fameusement convaincu (avec vocation au martyre) pour oser changer de religion dans le contexte d’une nation théocratique aussi intolérante.

Béatrice Spranghers, Lillois le 25 mars 2006

http://prolib.net

Posté
Afghan Convert's Case Dismissed

Muslim Extremists Warn of Protests

By Daniel Cooney

Associated Press

Monday, March 27, 2006; A10

KABUL, Afghanistan, March 26 -- A court on Sunday dismissed the case against an Afghan man facing possible execution for converting from Islam to Christianity, officials said, paving the way for his release.

Abdul Rahman, who became a Christian in the 1990s while working for an aid group in neighboring Pakistan, might be freed as soon as Monday, an official said.

Muslim extremists had demanded death for Rahman, branding him an apostate for rejecting Islam, and warned Sunday that the court decision would touch off protests across this religiously conservative country. Some clerics had previously vowed to incite Afghans to kill Rahman if he was released.

Rahman was moved on Friday to the notorious, high-security Policharki Prison outside the capital after inmates at a jail in central Kabul threatened him, according to Gen. Shahmir Amirpur, the warden.

Authorities have barred journalists from seeing Rahman. Policharki houses some 2,000 inmates, including about 350 Taliban and al-Qaeda militants.

Amirpur said Rahman had been asking guards for a Bible but they had none to give him.

"He looks very calm. But he keeps saying he is hearing voices," Amirpur said.

A senior guard said inmates and many guards had not been told of Rahman's identity because of fears they might attack him. Rahman was in solitary confinement in a tiny concrete cell next to a senior prison guard's office.

Amirpur vouched for the prisoner's safety. "We are watching him constantly," he said. "This is a very sensitive case, so he needs high security."

Rahman's prosecution set off an outcry in the United States and other nations that helped oust the hard-line Taliban regime in late 2001 and provide aid and military support for Afghan President Hamid Karzai. President Bush and others insisted that Afghanistan should act to protect personal beliefs.

A Supreme Court spokesman, Abdul Wakil Omeri, said the case had been dismissed because of "problems with the prosecutors' evidence." He said several of Rahman's relatives testified that he was mentally unstable and prosecutors would have to decide if he was mentally fit to stand trial.

Another Afghan official closely involved with the case said the court ruled that there was insufficient evidence and returned the case to prosecutors for further investigation. But he said Rahman would be released in the meantime.

"The court dismissed today the case against Abdul Rahman for a lack of information and a lot of legal gaps in the case," the official said, speaking on condition of anonymity because he was not authorized to comment publicly on the case.

"The decision about his release will be taken possibly tomorrow," the official added. "They don't have to keep him in jail while the attorney general is looking into the case."

The court's decision was sure to anger at least some of the clerics who have demanded that authorities enforce a provision in the country's Islamic-based laws calling for the execution of Muslims who abandon the faith.

"There will be big protests across Afghanistan," said Faiez Mohammed, a Sunni Muslim leader in the northern city of Kunduz. "This has shamed Afghanistan in the eyes of other Muslim countries."

A Western diplomat, speaking on condition of anonymity because of the sensitivity of the issue, said it wasn't clear whether the 41-year-old Rahman would be able to stay in Afghanistan or have to move abroad.

Rahman was being prosecuted for converting 16 years ago while working as a medical aid worker for an international Christian group helping Afghan refugees in Pakistan. He was arrested last month after police discovered him with a Bible.

In an interview published in an Italian newspaper on Sunday, Rahman said his family, including his former wife and two teenage daughters, had reported him to authorities.

He stressed that he was fully aware of his choice to convert.

"If I must die, I will die," Rahman told the Rome daily La Repubblica, which did not interview him directly but channeled questions through a human rights worker who visited him in prison.

Rahman said he chose to become a Christian "in small steps" after leaving Afghanistan around 1990. He moved to Peshawar, Pakistan, then Germany, and tried to get a visa in Belgium.

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/conte…2600769_pf.html

Pour contrebalancer l'article linké par Chitah, un autre - beaucoup moins rassurant - sur le même site.

Le danger le plus terrible auquel est confronté le Musulman est celui qui menace son identité spirituelle, c’est-à-dire celui qui menace sa foi. C’est pour cette raison que l’apostasie — la mécréance après l’Islam — est le danger le plus terrible auquel la société musulmane est confrontée. Le plus grand complot ourdi par les ennemis de cette société consiste à détourner les Musulmans de leur religion, que ce soit par la force et les armes ou par la ruse et la tromperie. Le Très-Haut dit en effet : « Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à, s’ils le peuvent, vous détourner de votre religion. » (sourate 2, la Vache, Al-Baqarah, verset 217)

[…]

Il est nécessaire d’opposer une résistance à l’apostasie individuelle afin de la cerner et d’éviter qu’elle ne se développe et que fusent de toutes parts ses étincelles. Elle deviendrait alors une apostasie généralisée, car des petites étincelles naissent les grands incendies.

A partir de cela, les juristes de l’Islam sont unanimement d’avis que l’apostat mérite une peine — même s’ils peuvent diverger sur sa nature. Leur grande majorité estime que cette peine est la peine de mort. C’est l’avis des quatre écoles de jurisprudence islamique prévalantes, voire des huit écoles.

:/

http://www.islamophile.org/spip/article458…erche=apostasie

Posté

Le feuilleton continue. Ne manquez pas le prochain épisode.

Christian Convert Vanishes After Release By AMIR SHAH, Associated Press Writer

7 minutes ago

KABUL, Afghanistan - An Afghan man who had faced the death penalty for converting from Islam to Christianity quickly vanished Tuesday after he was released from prison, apparently out of fear for his life with Muslim clerics still demanding his death.

ADVERTISEMENT

Italy's Foreign Minister Gianfranco Fini said he would ask his government to grant Abdul Rahman asylum. Fini was among the first to speak out on the man's behalf.

Rahman, 41, was released from the high-security Policharki prison on the outskirts of Kabul late Monday, Afghan Justice Minister Mohammed Sarwar Danish told The Associated Press.

"We released him last night because the prosecutors told us to," he said. "His family was there when he was freed, but I don't know where he was taken."

Deputy Attorney-General Mohammed Eshak Aloko said prosecutors had issued a letter calling for Rahman's release because "he was mentally unfit to stand trial." He also said he did not know where Rahman had gone after being released.

He said Rahman may be sent overseas for medical treatment.

On Monday, hundreds of clerics, students and others chanting "Death to Christians!" marched through the northern Afghan city of Mazar-e-Sharif to protest the court decision Sunday to dismiss the case. Several Muslim clerics threatened to incite Afghans to kill Rahman if he is freed, saying that he is clearly guilty of apostasy and deserves to die.

"Abdul Rahman must be killed. Islam demands it," said senior Cleric Faiez Mohammed, from the nearby northern city of Kunduz. "The Christian foreigners occupying Afghanistan are attacking our religion."

Rahman was arrested last month after police discovered him with a Bible during a custody dispute over his two daughters. He was put on trial last week for converting 16 years ago while he was a medical aid worker for an international Christian group helping Afghan refugees in Pakistan. He faced the death penalty under Afghanistan's Islamic laws.

The case set off an outcry in the United States and other nations that helped oust the hard-line Taliban regime in late 2001 and provide aid and military support for Afghan President Hamid Karzai. President Bush and others had insisted Afghanistan protect personal beliefs.

U.N. spokesman Adrian Edwards said Rahman has asked for asylum outside Afghanistan.

"We expect this will be provided by one of the countries interested in a peaceful solution to this case," he said.

Fini, the Italian foreign minister who is also deputy premier, will seek permission to grant Rahman asylum at a Cabinet meeting Wednesday, a Foreign Ministry statement said.

Fini had earlier expressed Italy's "indignation" over the case. Pope Benedict XVI also appealed to Karzai to protect Rahman.

Italy has close ties with Afghanistan, whose former king, Mohammed Zaher Shah, was allowed to live with his family in exile in Rome for 30 years. The former royals returned to Kabul after the fall of the Taliban regime a few years ago.

Asked whether the U.S. government was doing anything to secure Rahman's safety after his release, State Department spokesman Sean McCormack said in Washington that where he goes after being freed is "up to Mr. Rahman." He urged Afghans not to resort to violence even if they are unhappy with the resolution of the case.

The international outrage over Rahman's case put Karzai in a difficult position because he also risked offending religious sensibilities in Afghanistan, where senior Muslim clerics have been united in calling for Rahman to be executed.

___

Associated Press Writer Daniel Cooney contributed to this report

Posté

Si les ritals lui donnent l'asile politique, je vous prédis une vague de conversions sans précédent en Afghanistan.

Entre la queue de mouton bouillie et les involtini alla romana, le choix est vite fait. Pas fous ces Afghans !

Invité jabial
Posté

J'espère que bien les authentiques musulmans ne défendent pas ce délire sur l'apostasie-qui-mérite-la-mort?

L'extrait cité le laisse entendre.

Invité jabial
Posté

C'est les 90% de musulmans qui considèrent que Ben Laden, lui, ne l'est pas.

Posté

Je crois que tu as un peu tendance à prendre tes souhaits - nos souhaits, en l'occurrence - pour la réalité.

C'est loin d'être aussi idiot (et je ne dirai rien au sujet de l'aspect moral des choses) que le tropisme contraire, mais ce n'est pas très réaliste pour autant.

Posté

C'est l'Afghanistan… Plus intéressant serait de savoir ce que les musulmans des autres pays en pensent.

Invité jabial
Posté

Bah écoute, je connais personnellement suffisament de musulmans pour pouvoir affirmer que c'est une réponse assez typique quand on interroge un musulman français moyen sur l'Islam. "Ben Laden? Il viole ça ça et ça dans le Coran, il n'est pas musulman".

Après, pour moi des gens qui considèrent qu'on a le droit de tuer queqlu'un parce qu'il change de religion, pour moi ce sont des ennemis de l'humanité qu'il faut exterminer, point barre - je ne leur donnerai aucun titre religieux même s'ils s'en parent, ne serait-ce que pour ne pas faire rejaillir le déshonneur sur des croyants honnêtes qui n'en demandaient pas tant.

Posté
Bah écoute, je connais personnellement suffisament de musulmans pour pouvoir affirmer que c'est une réponse assez typique quand on interroge un musulman français moyen sur l'Islam. "Ben Laden? Il viole ça ça et ça dans le Coran, il n'est pas musulman".

Après, pour moi des gens qui considèrent qu'on a le droit de tuer queqlu'un parce qu'il change de religion, pour moi ce sont des ennemis de l'humanité qu'il faut exterminer, point barre - je ne leur donnerai aucun titre religieux même s'ils s'en parent, ne serait-ce que pour ne pas faire rejaillir le déshonneur sur des croyants honnêtes qui n'en demandaient pas tant.

En fait, nous sommes d'accord - c'est probablement moi qui me suis mal exprimé.

Ce que je voulais dire, c'est que je ne suis pas étonné que ce genre de loi existe (à défaut d'être appliqué puisque, semble-t'il, Rahman était le premier à en faire les frais) dans un pays comme l'Afghanistan et qu'il s'y trouve des gens pour réclamer la tête de l'apostat. Les Taliban ne sont tout de même pas sortis de nulle part. Reste à savoir si les manifestants sont vraiment représentatifs d'un courant profond au sein de la société afghane ou si - comme d'habitude - ils saisissent la moindre occasion de passer à la télé et de niquer l'Occident. Perso je penche pour la seconde hypothèse, j'ai vu des images de la manif' sur EuroNews et si les barbus étaient effectivement bruyants et hargneux, ils n'étaient pas vraiment très nombreux.

Posté
Bah écoute, je connais personnellement suffisament de musulmans pour pouvoir affirmer que c'est une réponse assez typique quand on interroge un musulman français moyen sur l'Islam. "Ben Laden? Il viole ça ça et ça dans le Coran, il n'est pas musulman".

Exact, j'ai même exactement expliqué, droit théologique musulman à l'appui, pourquoi c'était le cas en m'appuyant sur un détail : le droit de la guerre, tel qu'il aaparaît dans la tradition musulmane et tel qu'il a été pratiqué par le Prophète et les quatre Califes qui l'ont suivi.

Après, pour moi des gens qui considèrent qu'on a le droit de tuer queqlu'un parce qu'il change de religion, pour moi ce sont des ennemis de l'humanité qu'il faut exterminer, point barre - je ne leur donnerai aucun titre religieux même s'ils s'en parent, ne serait-ce que pour ne pas faire rejaillir le déshonneur sur des croyants honnêtes qui n'en demandaient pas tant.

Ca aussi c'est faux, le Coran et la tradition ne parle pas du tout de cela, où a-t-on vu qu'on condamnait à mort un musulman au nom de l'islam, c'est tout bonnement faux.

Invité Arn0
Posté
Ca aussi c'est faux, le Coran et la tradition ne parle pas du tout de cela, où a-t-on vu qu'on condamnait à mort un musulman au nom de l'islam, c'est tout bonnement faux.
En tout cas le coran me semble dire clairement que les non croyant (sauf juif et chrétien) iront en enfer. Dieu a-t-Il le droit d'enfreindre le droit naturel :icon_up: ?
Posté
Exact, j'ai même exactement expliqué, droit théologique musulman à l'appui, pourquoi c'était le cas en m'appuyant sur un détail : le droit de la guerre, tel qu'il aaparaît dans la tradition musulmane et tel qu'il a été pratiqué par le Prophète et les quatre Califes qui l'ont suivi.

Ca aussi c'est faux, le Coran et la tradition ne parle pas du tout de cela, où a-t-on vu qu'on condamnait à mort un musulman au nom de l'islam, c'est tout bonnement faux.

Au risque de me répéter, il y a ce type qui ne voit pas du tout les choses de cette manière. Et il y a plusieurs hadith, et non pas une seule (même si c'est la plus connue) qui préconise de tuer les apostats. Ceci dit, l'important est moins la lettre que la pratique. D'après cet article de Wikipedia les pays qui punissent l'apostasie de mort outre l'Afghanistan sont - quelle surprise - l'Iran et le Soudan. La Libye punit l'apostat par la déchéance nationale tandis que l'Egypte préfère l'internement. Des recherches plus poussées sont nécessaires.

Posté
En tout cas le coran me semble dire clairement que les non croyant (sauf juif et chrétien) iront en enfer. Dieu a-t-Il le droit d'enfreindre le droit naturel :icon_up: ?

Par le principe d'unicité de Dieu, ce que tu viens de dire est un blasphème (au sens logique du terme, je ne te condamne pas!), Dieu n'est pas soumis aux évènements, choses, ou règles terrestres.

C'est le premier commandement et le premier pilier de l'islam qui le disent.

Invité Arn0
Posté

Mais dans ce cas est-ce que dire que Dieu est bon ou juste a un sens ? Puisque la bonté et la justice sont des notions terrestres.

Posté
Mais dans ce cas est-ce que dire que Dieu est bon ou juste a un sens ? Puisque la bonté et la justice sont des notions terrestres.

Ouh là, je vais méditer sur cette question, je vois ce que tu veux dire mais je te dois une réponse cohérente, laisse moi un peu de temps… :icon_up::doigt:

Posté

La Sharia ne permet pas l'apostasie et la doctrine majoritaire estime en effet qu'elle est passible de la peine de mort.

Le droit positif des pays musulmans modernes ne la permet pas non plus, même si on ne va sans doute pas jusqu'à la punir de peine de mort. Et de toute manière, dans les faits, bonne chance au malheureux qui se convertit…

Gardons les pieds sur terre s'il vous plait.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...