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Ready For Martyrdom


Taranne

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Posté
Au risque de me répéter, il y a ce type qui ne voit pas du tout les choses de cette manière.

1 - évite le "au risque de me répéter".

2 - en effet, certains théologies et docteurs de la loi pensent ce que ce type écrit, mais c'est très loin d'être la majorité !

Et il y a plusieurs hadith, et non pas une seule (même si c'est la plus connue) qui préconise de tuer les apostats.

Lesquels, je n'en ai pas trouvé! Pourrais-tu les citer?

Ceci dit, l'important est moins la lettre que la pratique. D'après cet article de Wikipedia les pays qui punissent l'apostasie de mort outre l'Afghanistan sont - quelle surprise - l'Iran et le Soudan. La Libye punit l'apostat par la déchéance nationale tandis que l'Egypte préfère l'internement. Des recherches plus poussées sont nécessaires.

C'est une blague? Tu as vu le nombre de pays que tu cites? Tu sais combien de pays compte plus de 60% de musulmans sur cette planète? Tu sais combien il y en a rien qu'en Afrique??? Et là, tu me cites deux pays, dirigés par des barjots ou quasi-barjots, connus pour être en plus plutôt hardcore d'une façon très générale et pas seulement sur l'apostasie?

Posté

J'ai trouvé ceci sur l'apostasie. Le texte a été écrit à l'époque de l'affaire Rushdie.

L'auteur souligne qu'il n'est nul besoin d'un délit d'apostasie.

apostasie

Extrait

Conséquences pénales et politiques de l'apostasie en droit musulman et arabe

par

Sami A. Aldeeb Abu-Sahlieh[1]

I. l'apostasie en droit musulman classique

Les musulmans disent que l'islam est une religion tolérante et que la liberté religieuse y est garantie. De nombreux versets du Coran, la première source du droit musulman, étayent cette affirmation:

Pas de contrainte en religion! (2:256).

La vérité émane de votre Seigneur. Que celui qui le veut croie donc et que celui qui le veut soit incrédule" (18:29).

Si ton Seigneur l'avait voulu, tous les habitants de la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les hommes à être croyants alors qu'il n'appartient à personne de croire sans la permission de Dieu (10:99-100).

Ces versets, cependant, n'ont pas empêché les légistes musulmans classiques à prévoir, à l'instar de leurs collègues contemporains juifs et chrétiens, la peine de mort contre toute personne qui quitte leur religion. En fait, la liberté religieuse pour ces légistes est une liberté à sens unique, un peu à la manière des prisons: liberté d'entrer, interdiction de sortir. En principe, on est libre de devenir ou de ne pas devenir musulman[4]. Celui qui est musulman une fois, doit le rester pour toujours, même s'il avait hérité l'islam de ses parents.

Le Coran est invoqué pour prouver la liberté religieuse; mais aussi pour prescrire la peine de mort contre le musulman qui quitte l'islam. Pourtant, aucun verset ne prévoit une telle peine.

Le Coran parle de l'apostasie en utilisant soit le terme kufr/mécréance[5], soit le terme riddah/revenir en arrière[6]. Des châtiments contre l'apostat y sont prévus dans la vie dernière. Seul le verset 9:74 parle de châtiment douloureux en ce monde, sans préciser en quoi ils consistent. Ce verset dit:

Ils ont professé l'incrédulité, puis ils ont juré par Dieu qu'ils n'avaient pas prononcé de tells paroles. Ils furent incrédules après avoir été soumis. … S'ils se repentaient, ce serait meilleur pour eux; mais s'ils se détournaient, Dieu les châtiera d'un châtiment douloureux en ce monde et dans l'autre et ils ne trouveront, sur la terre, ni ami, ni défenseur.

Les récits de Mahomet, qui constituent la deuxième source du droit musulman, sont en revanche plus explicites. Mahomet aurait dit:

Celui qui change de religion, tuez-le.

Il n'est pas permis d'attenter à la vie du musulman que dans les trois cas suivants: la mécréance après la foi, l'adultère après le mariage et l'homicide sans motif.

Les légistes musulmans ont déduit de ces versets et de ces récits que l'homme qui abandonne l'islam et refuse de se rétracter doit être mis à mort. En ce qui concerne la femme, certains préconisent la prison à vie, à moins qu'elle ne se rétracte.

Mawerdi définit les apostats comme suit: "Ceux qui étant légalement musulmans, soit de naissance, soit à la suite de conversion, cessent de l'être, et les deux catégories sont, au point de vue de l'apostasie, sur la même ligne"[7]. Ceci peut concerner ceux qui abandonnent soit individuellement soit collectivement l'islam.

En cas d'apostasie collective, le territoire où habitent les apostats est déclaré comme dar riddah/pays d'apostasie, au bénéfice d'un statut moins favorable que celui réservé à un pays ennemi/dar harb. Mawerdi écrit:

On ne peut accorder aux apostats une trêve qui les laisse en paix dans leur territoire, ce qui est permis de faire avec les gens de guerre…; on ne peut les réduire en esclavage et mettre leurs femmes en servitude, ce qui se peut avec les autres…; les prisonniers peuvent être exécutés par le bourreau s'ils ne reviennent pas à résipiscence[8].

Cette situation s'est présentée après la mort de Mahomet. De nombreuses tribus ont abandonné l'islam qu'elles avaient adopté par contrainte, par calcul politique ou par intérêt économique, refusant de se soumettre à son successeur. Ce dernier a engagé alors des guerres sanglantes qui ont duré une année pour soumettre les récalcitrants.

Le concept de l'apostasie s'est vite élargi pour comprendre aussi bien ceux qui abandonnent l'islam que ceux qui en ont une conception divergeante ou constituent des opposants politiques. Ainsi, la peine de mort pour apostasie est applicable contre des personnes qui, de bonne foi, se croient de bons musulmans.

En droit musulman classique, l'apostasie a des conséquences énormes. L'apostat n'a pas le droit de se marier, et si l'apostasie a lieu après le mariage, celui-ci est dissous. Ses enfants lui sont enlevés; ses biens sont confisqués en faveur de ses héritiers uniquement musulmans ou en faveur de l'Etat. Ces mesures sont toujours en vigueur dans le monde arabe. Nous n'en parlerons pas ici. Seules les conséquences pénales et politiques actuelles retiendront notre attention.

II. Conséquences sur le plan pénal

1. Droit actuel

A. Peu de pays prévoient le délit d'apostasie

Les pays arabes n'ont pas inclus dans leurs codes pénaux modernes une disposition sur l'apostasie. Seul le code soudanais de 1991 en fait exception. L'article 126 de ce code dit:

1) Commet le délit d'apostasie tout musulman qui fait de la propagande pour la sortie de la nation de l'islam (millat al-islam) ou qui manifeste ouvertement sa propre sortie par un dire explicite ou par un acte ayant un sens absolument clair.

2) Celui qui commet le délit d'apostasie est invité à se repentir pendant une période déterminée par le tribunal. S'il insiste sur son apostasie et n'a pas été récemment converti à l'islam, il sera puni de mort.

3) La sanction de l'apostasie tombe si l'apostat se rétracte avant l'exécution[9].

L'absence de dispositions pénales sur l'apostasie et l'affirmation dans toutes les constitutions arabes du principe de la liberté religieuse pourraient faire croire que l'apostasie n'est plus punissable. En fait, la liberté religieuse dont il est question dans ces constitutions est à comprendre dans le sens du droit musulman exposé plus haut: une liberté à sens unique. D'autre part, les lacunes du droit écrit sont à combler par le droit musulman, selon les dispositions législatives de ces pays[10].

L'existence d'une norme expresse punissant l'apostasie n'est donc pas indispensable. Mahmud Muhammad Taha (1916-1985) a été pendu pour apostasie le 18 janvier 1985 au Soudan malgré l'absence de disposition relative à ce délit dans le code pénal de 1983.

Posté
1 - évite le "au risque de me répéter".

Ben écoute quand personne ne me répond… :icon_up:

Lesquels, je n'en ai pas trouvé! Pourrais-tu les citer?

Il y en a au moins une, que l'on trouve aussi bien dans l'article que j'ai posté que dans celui de Dardanus, et qui dit: "Il n'est pas permis d'attenter à la vie du musulman que dans les trois cas suivants: la mécréance après la foi, l'adultère après le mariage et l'homicide sans motif."

C'est une blague? Tu as vu le nombre de pays que tu cites? Tu sais combien de pays compte plus de 60% de musulmans sur cette planète? Tu sais combien il y en a rien qu'en Afrique??? Et là, tu me cites deux pays, dirigés par des barjots ou quasi-barjots, connus pour être en plus plutôt hardcore d'une façon très générale et pas seulement sur l'apostasie?

Je crois que tu m'as mal compris. J'essayais précisément de montrer que la peine de mort pour apostasie ne s'applique que dans des pays aux mains des islamistes (il faut ajouter le Pakistan à la liste) Tu me connais suffisamment, je pense, pour savoir que je ne suis pas islamophobe; pas la peine donc de s'énerver comme ça.

A lire, un bon article du Temps qui résume bien la question.

http://www.letemps.ch/template/tempsFort.a…&article=176987

Le cas marocain:

Apostasie : un statut juridique ambigu

L’apostasie, ou Ar-riddah est le détournement délibéré, sans contrainte aucune, du Musulman, mature et conscient, de l’Islam vers la dénégation. Considéré comme étant un grand péché, l'apostat ne subit pas de sanction pénale.

Dans leurs codes pénaux, les pays arabes n'ont pas inclu une disposition sur l'apostasie, à l'exception du code soudanais et mauritanien. Toutefois le code pénal marocain reste très discret à ce sujet. En effet, il reconnaît le libre exercice des cultes reconnus par le Roi et l'Islam et protège ce droit dans les articles 221 et 223 mais punit seulement celui qui amène un musulman à apostasier et ne dit rien de l'apostat lui-même. Ainsi, l'article 220 dit qu'il " est puni, d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 100 à 500 dirhams, quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d'ébranler la foi d'un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d'enseignement, de santé, des asiles ou des orphelinats. En cas de condamnation, la fermeture de l'établissement qui a servi à commettre le délit peut être ordonnée, soit définitivement, soit pour une durée qui ne peut excéder trois ans".

Toutefois, l'absence de disposition pénale ne signifie nullement que le musulman peut librement quitter sa religion. En 1962, feu Hassan II, à l'occasion du procès des Bahaïs, une communauté religieuse transnationale, affirma que le libre exercice des cultes ne signifie pas la liberté d'embrasser n'importe quel culte. En effet, lors d'une conférence de presse le 12 décembre 1962, il déclara que les cultes hébraïque et chrétien peuvent s¹exercer en toute liberté car ce sont des religions admises par l¹Islam, ³ce qui ne veut pas dire que demain, le Maroc dans son ordre public, acceptera qu'on vienne sur la place publique officier au soleil ou au fétichisme." Les lacunes du droit écrit sont à combler par le droit musulman. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir une loi écrite pour pouvoir punir un apostat.

Vers l'année 1994, une dizaine de jeunes marocains ont été présentés devant la cour d'appel de Casablanca. Arrêtés par la police, ces jeunes appelaient, sur les ondes de la radio, les Marocains pour se convertir au christianisme.

Neuf membres du groupe ont été relâchés après avoir renoncé à leur nouvelle religion, alors que le dixième fut condamné à trois ans de prison. Il a refusé de renoncer au christianisme puisque le mouvement, dont il faisait partie, lui garantit un avenir propice, économiquement et socialement. Mais en fin de compte, ce dernier a été également relâché.

Ce phénomène, d'origine externe, a certainement des conséquences néfastes sur le Maroc, et sur les pays arabo-musulmans en général. L'apostasie expose, sur le plan intérieur, ces pays arabes et musulmans à des confrontations entre les régimes et les intégristes musulmans.

http://www.aujourdhui.ma/christianise-03-05-details508.html

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