Jesrad Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Il se trouve que certains ici trouvent tout à fait normal que les héritiers jettent les cadavres de leurs défunts en pâture à leurs animaux de compagnie ou à des clients d'un restaurant. Cette tolérance vis-à-vis de comportements anormaux me paraît on ne peut plus inquiétante. Et tu vas faire quoi si jamais ça arrive près de chez toi ? Taper sur ton voisin pour lui inculquer que c'est mal ? En Inde c'est très respectable de donner mémé à manger aux tortues carnivores du Gange ou aux vautours. Voui, c'est ignoble, tout comme quand je ne sais plus quel groupe de rock a passé au mixer un rat vivant sur scène, en concert. Et voui, j'irai faire savoir ce que j'en pense, et je cesserai de commercer avec quiconque se livre à ce genre d'actes. Mais non, j'irai pas leur casser la gueule pour autant.
melodius Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Le testament désigne les héritiers et les conditions d'héritage. Il me paraît évident que les clauses implicites sont à prendre en compte. Par exemple, donner les organes d'une personne qui s'y opposait de son vivant, même si ce n'est pas écrit noir sur blanc, c'est contraire au principe même de l'héritage. Ce n'est pas cohérent. Ou alors tu reconnais implicitement qu'il n'y a pas de droit de propriété sur le cadavre (ce qui ne signifie pas qu'il ne peut être l'objet de droits "tout court" d'ailleurs).
Jesrad Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Ce n'est pas cohérent. Ou alors tu reconnais implicitement qu'il n'y a pas de droit de propriété sur le cadavre (ce qui ne signifie pas qu'il ne peut être l'objet de droits "tout court" d'ailleurs). En quoi est-ce incohérent ? C'est un contrat entre le défunt et son héritier. "Si tu veux mon cadavre, ce sera uniquement pour que tu l'enterres. Tu peux au moins faire ça pour moi, non ?" S'il ne respecte pas cette volonté, n'importe qui est libre de le faire à sa place. Et si personne ne veut faire respecter sa volonté, alors de toute façon ce n'est pas l'organisation de la société qui va y changer quoi que ce soit. D'ailleurs, en passant, quand je vous vois excités comme des puces à l'évocation de ces situations extrêmes et choquantes (en tout cas, pour certains) je suis rassuré: il y aura toujours des gens pour respecter les morts, c'est sûr
Invité jabial Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Ce n'est pas cohérent. Ou alors tu reconnais implicitement qu'il n'y a pas de droit de propriété sur le cadavre (ce qui ne signifie pas qu'il ne peut être l'objet de droits "tout court" d'ailleurs). Si, c'est parfaitement cohérent. Où est l'incohérence?
Ronnie Hayek Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Et tu vas faire quoi si jamais ça arrive près de chez toi ? Taper sur ton voisin pour lui inculquer que c'est mal ? Le balancer aux poulets. En Inde c'est très respectable de donner mémé à manger aux tortues carnivores du Gange ou aux vautours. A supposer que ce soit vrai, je ne vois pas pourquoi il faudrait s'abstenir de dire le mal que l'on pense de ce comportement.
melodius Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Si, c'est parfaitement cohérent. Où est l'incohérence? La propriété est un droit "complet", c'est même le droit complet; il ne peut être assorti d'aucune restriction.
Jesrad Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 La propriété est un droit "complet", c'est même le droit complet; il ne peut être assorti d'aucune restriction. La volonté du défunt persiste après sa mort: les conditions doivent être respectées sinon c'est une violation de la propriété … du défunt, exactement comme les cas de violation de contrat que j'ai déjà eu l'occasion d'expliquer. Tant que le contrat n'est pas terminé (tant que toutes les conditions n'ont pas été remplies, et les transferts de propriété tous effectués) le contrat peut toujours être rompu. C'est même le seul moyen qu'a un mort pour rompre un contrat… Ou alors tu crois que tu peux partir du bar sans payer ?
melodius Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Quand tu es mort tu ne peux plus être propriétaire. Je vais finir par me demander si certains ici ne croient pas aux fantômes…
Jesrad Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Ah, mais tant que le libre-arbitre persiste sous une forme ou une autre, la personne peut agir sur le monde, donc elle existe de la seule façon qui compte. Bon, maintenant, je ne vais pas pour autant faire du spiritisme pour demander à mon grand-père si son cercueil est à son goût. J'adore ces discussions aux limites de l'absurde
melodius Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Ah, mais tant que le libre-arbitre persiste sous une forme ou une autre, la personne peut agir sur le monde, donc elle existe de la seule façon qui compte.Bon, maintenant, je ne vais pas pour autant faire du spiritisme pour demander à mon grand-père si son cercueil est à son goût. J'adore ces discussions aux limites de l'absurde Au-delà des limites de l'absurde plutôt…
Jesrad Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Bof, je dirais plutôt que nos conceptions de l'absurde / non-absurde sont perpendiculaires.
LaFéeC Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Je pensais que le libéralisme était de laisser tranquille son voisin tant que celui respecte notre propre tranquillité, par tranquillité j'entend vie et liberté d'agir, je ne vois pas en quoi certains comportements extremes, memes s'ils sont débiles et abjects, violent le droit des autres. Mon corps ira là où je le souhaite, que le contrat soit écrit (testament, contrat obsèque) ou pas (discussion en famille, dernières volontés sur le lit de mort), et si je ne souhaite rien et bien advienne que pourra. Maintenant, nous ne sommes pas seuls au monde et n'avons pas le monopole de la morale, si les Hindous ont pour coutume de jeter les corps aux crocodiles, je le répète, ils ne violent le droit de personne ce faisant. Et, à moins que l'on ne me prouve le contraire, décider de se faire bouffer tout cru n'est pas une violation du droit d'autrui. La morale n'a rien à imposer au Droit, le droit c'est celui de vivre comme on l'entend, que cela choque ou pas, choquer autrui n'est pas - je me répète - une atteinte à ses droits. Pour finir, la liberté s'arrete là où commence celle des autres, pas là où commence les limites de la morale de l'autre.
Salatomatonion Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Je pensais que le libéralisme était de laisser tranquille son voisin tant que celui respecte notre propre tranquillité, par tranquillité j'entend vie et liberté d'agir, je ne vois pas en quoi certains comportements extremes, memes s'ils sont débiles et abjects, violent le droit des autres.Mon corps ira là où je le souhaite, que le contrat soit écrit (testament, contrat obsèque) ou pas (discussion en famille, dernières volontés sur le lit de mort), et si je ne souhaite rien et bien advienne que pourra. Maintenant, nous ne sommes pas seuls au monde et n'avons pas le monopole de la morale, si les Hindous ont pour coutume de jeter les corps aux crocodiles, je le répète, ils ne violent le droit de personne ce faisant. Et, à moins que l'on ne me prouve le contraire, décider de se faire bouffer tout cru n'est pas une violation du droit d'autrui. La morale n'a rien à imposer au Droit, le droit c'est celui de vivre comme on l'entend, que cela choque ou pas, choquer autrui n'est pas - je me répète - une atteinte à ses droits. Pour finir, la liberté s'arrete là où commence celle des autres, pas là où commence les limites de la morale de l'autre. Sur le plan du droit, pas grand chose à redire effectivement mais on retombe sur le sujet déjà abordé dans un autre fil et souligné par Ronnie (il a à nouveau donné le lien un peu avant ton post) : est-ce que tu donnes beaucoup de temps à une société où les gens bousculent à ce point une valeur universelle (*) telle que "respect du corps des défunts" (je pense aux exemples du recyclage en kit et kat ou en plat du jour cités plus haut) ? (*) : enfin il me semble qu'on retrouve cette valeur dans toutes les cultures, corrigez-moi si je me trompe.
Ronnie Hayek Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Je pensais que le libéralisme était de laisser tranquille son voisin tant que celui respecte notre propre tranquillité, par tranquillité j'entend vie et liberté d'agir, je ne vois pas en quoi certains comportements extremes, memes s'ils sont débiles et abjects, violent le droit des autres.Mon corps ira là où je le souhaite, que le contrat soit écrit (testament, contrat obsèque) ou pas (discussion en famille, dernières volontés sur le lit de mort), et si je ne souhaite rien et bien advienne que pourra. Maintenant, nous ne sommes pas seuls au monde et n'avons pas le monopole de la morale, si les Hindous ont pour coutume de jeter les corps aux crocodiles, je le répète, ils ne violent le droit de personne ce faisant. Et, à moins que l'on ne me prouve le contraire, décider de se faire bouffer tout cru n'est pas une violation du droit d'autrui. La morale n'a rien à imposer au Droit, le droit c'est celui de vivre comme on l'entend, que cela choque ou pas, choquer autrui n'est pas - je me répète - une atteinte à ses droits. Pour finir, la liberté s'arrete là où commence celle des autres, pas là où commence les limites de la morale de l'autre. Claire, il s'agit ici d'un tabou structurant toute vie sociale civilisée : l'interdiction de l'anthropophagie. De surcroît, comme j'ai déjà répondu, pourquoi faudrait-il se retenir de dire le dégoût que nous inspire le cannibalisme ?
A.B. Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Claire, il s'agit ici d'un tabou structurant toute vie sociale civilisée : l'interdiction de l'anthropophagie. Les cannibals ne sont pas civilises parce car ils mangent leurs victimes. L'anthropophagie hors meurtre est pratiquement inexistante, il est donc normal de l'associer mentalement au meurtre, mais ce qui structure la vie sociale civilisee c'est l'absence de meurtre, pas le tabou de l'anthropophagie strico-censu qui doit concerner un nombre ridiculement faible de personnes, c'est tantalement marginal de toute facon. Cette nuit j'ai pratique l'autoanthropophagie… et oui, mon foie n'arrivait plus a maintenir suffisamment de sucre dans mon sang et j'ai donc transforme une partie de mes cellules de graisse en sucre pour les consommer…
Jesrad Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 De surcroît, comme j'ai déjà répondu, pourquoi faudrait-il se retenir de dire le dégoût que nous inspire le cannibalisme ? Rien ni personne ne t'en empêche, bien sûr ! Crois-moi, en anarcapie, les ligues de vertu usent de leur liberté d'expression tant qu'elles peuvent.
Ronnie Hayek Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Les cannibals ne sont pas civilises parce car ils mangent leurs victimes. L'anthropophagie hors meurtre est pratiquement inexistante, il est donc normal de l'associer mentalement au meurtre, mais ce qui structure la vie sociale civilisee c'est l'absence de meurtre, pas le tabou de l'anthropophagie strico-censu qui doit concerner un nombre ridiculement faible de personnes, c'est tantalement marginal de toute facon. Stricto sensu (et non "strico-censu" ni "strict aux sangsues"). "Tantalement", ça a un rapport avec le supplice de Tantale ? Surtout, désolé, mais oui il y a un tabou nécessaire frappant l'anthropaphagie dans toute société civilisée. Cette nuit j'ai pratique l'autoanthropophagie… et oui, mon foie n'arrivait plus a maintenir suffisamment de sucre dans mon sang et j'ai donc transforme une partie de mes cellules de graisse en sucre pour les consommer… Un conseil d'ami: arrête la coke.
Ash Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 En anarcapie, les gens qui héritent du cadavre d'un parent peuvent le revendre (si le défunt n'a pas fait savoir qu'il y était opposé): tout ce qui est greffable, bien sûr, mais aussi la viande, comme spécialité culinaire pour gourmet cannibale. Autre chose: tant que le corps est en état, du moment que les dernières volontés du défunt ne l'interdisent pas non plus, on devrait pouvoir trouver des maisons closes spécialisées dans la nécrophilie, pour en faire usage.Non ? Non et va vite te faire soigner ! Cette nuit j'ai pratique l'autoanthropophagie… et oui, mon foie n'arrivait plus a maintenir suffisamment de sucre dans mon sang et j'ai donc transforme une partie de mes cellules de graisse en sucre pour les consommer… Oui oui… et n'oublie pas qu'un jour tu accoucheras de ton foie, pas vrai ?
Ronnie Hayek Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Rien ni personne ne t'en empêche, bien sûr ! Crois-moi, en anarcapie, les ligues de vertu usent de leur liberté d'expression tant qu'elles peuvent. Monsieur est trop bon ! En anarcapie, je ne me fais pas trop de soucis… En revanche, en nanarcapie progressiste, j'ai un gros doute. Comme l'ami Kimon l'avait judicieusement relevé, si une société conservatrice accepte assez aisément la présence de trublions progressistes, un monde de progressistes tolère très difficilement la présence de conservateurs.
Mobius Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Cette nuit j'ai pratique l'autoanthropophagie… et oui, mon foie n'arrivait plus a maintenir suffisamment de sucre dans mon sang et j'ai donc transforme une partie de mes cellules de graisse en sucre pour les consommer… Un restaurant anthropophage ok les mecs depuis quand on est passé dans
Ronnie Hayek Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 @ Mobius : Depuis ce post-ci, remontant à ce matin. Je sais, ça surprend toujours. Je continue encore de me pincer pour vérifier si je n'hallucine pas. @ Ash : merci, je ne suis pas peu fier de ma trouvaille !
Ash Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Je suis comme toi Ronnie et ce qui est véritablement remarquable c'est qu'on retombe précisément sur ça : http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=206554
Mobius Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Donc si je comprend bien: imaginons que Mr Immortal ou le capitaine scarlet se fassent tuer, aurait-on le droit d'un point de vue nanarcapique de les manger avant qu'ils ne réssucitent ou se recompose? (la question marche aussi pour Jesus et autres meta-humains pouvant réssuciter?) et en présence d'un Lazarus Pit est-ce tjs acceptable? y a des fois je vous jure…
A.B. Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 "Tantalement", ça a un rapport avec le supplice de Tantale ? RH revient en deuxieme semaine Sinon RH "les progressistes" ne te forcent pas a etre gay, a etre cannibal, a etre festif… tu retournes completement la realite. Il est beaucoup plus facile d'interdire des comportements juges contraires aux moeurs que de les imposer aux autres.
Ronnie Hayek Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Je suis comme toi Ronnie et ce qui est véritablement remarquable c'est qu'on retombe précisément sur ça :http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=206554 Hé hé hé ! En effet, j'espère que les sceptiques d'alors comprendront un peu mieux l'intérêt de la citation de Röpke.
Ronnie Hayek Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Sinon RH "les progressistes" ne te forcent pas a etre gay, a etre cannibal, a etre festif… tu retournes completement la realite. Il est beaucoup plus facile d'interdire des comportements juges contraires aux moeurs que de les imposer aux autres. Comment se fait-il alors que nombre de sociétés conservatrices aient été lentement, voire brutalement, contaminées par le progressisme ?
A.B. Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Comment se fait-il alors que nombre de sociétés conservatrices aient été lentement, voire brutalement, contaminées par le progressisme ? Qu'appelles-tu contaminer? Pour l'homosexualite par exemple, au fur et a mesure que la repression a diminue, plus de gens ont exprime leur preference individuelle. Cela n'affecte pas les autres.
Ronnie Hayek Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Qu'appelles-tu contaminer? Pour l'homosexualite par exemple, au fur et a mesure que la repression a diminue, plus de gens ont exprime leur preference individuelle. Cela n'affecte pas les autres. L'homosexualité n'a rien à voir avec le progressisme; le mariage homo, oui.
A.B. Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 L'homosexualité n'a rien à voir avec le progressisme; le mariage homo, oui. Soit, prenons le mariage homo. En quoi "contamine-t-il" la societe… en quoi est-il "impose"?
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