Patrick Smets Posté 8 juin 2006 Signaler Posté 8 juin 2006 Ca sort aujourd'hui dans toutes les bonnes librairies. C'est particulièrement copieux, mais ca a l'air génial. « Mao Tsé-toung, qui pendant vingt-sept ans détint un pouvoir absolu sur un quart de la population du globe, fut responsable de la mort d'au moins soixante-dix millions de personnes en temps de paix, plus que tout autre dirigeant au XXe siècle. »Ces lignes, par lesquelles s'ouvrent le livre de Jung Chang et Jon Halliday, annoncent clairement leur propos. On ne trouvera pas dans cette biographie un nouveau portrait, plus ou moins hagiographique, du Grand Timonier, dont l'apport théorique, résumé dans le Petit Livre rouge et la praxis révolutionnaire « au service des masses » ont naguère fait tourner tant de têtes pensantes en Occident. Mao Tsé-toung n'était mu ni par l'idéalisme ni par l'idéologie. S'il adhéra au marxisme-léninisme, c'est avant tout parce que cette doctrine lui permettrait de s'emparer du redoutable instrument de pouvoir qu'avait créé Lénine : le parti unique. Maître du Parti communiste chinois à la fin des années 1930, puis, en 1949, de tous les leviers de commande de son pays, après une meurtrière guerre civile et avec le concours décisif de l'U.R.S.S., Mao devint alors, comme l'a écrit Simon Leys, « le suprême despote totalitaire ». Presque invisible, comme les empereurs dans le passé, il imposa à son peuple un état permanent de mobilisation quasi-militaire et une existence aride, périodiquement entrecoupée d'explosions de violence et de « campagnes de terreur » dévastatrices. Mais cette terreur était aussi pour lui un moyen d'accomplir le dessein, tenu secret, qu'il nourrissait depuis son accession au pouvoir : faire de la Chine une superpuissance militaire, et dominer le monde. La poursuite de ce rêve entraîna la mort de trente-huit millions de ses compatriotes, au cours de la plus grande famine de l'Histoire. Fruit de dix années de recherches, en particulier dans des fonds d'archives longtemps inaccessibles, nourri de nombreux témoignages inédits, cet ouvrage se lit à la fois comme un récit d'horreur poignant et comme un précis de philosophie politique digne de Machiavel. Nulle autre destinée que celle de Mao ne saurait sans doute mieux illustrer la brutale maxime de Lin Biao, qui fut longtemps son complice avant d'être sa victime : « Le pouvoir politique, c'est le pouvoir d'opprimer les autres ». 28 Euros, réservations possibles.
h16 Posté 8 juin 2006 Signaler Posté 8 juin 2006 Ca sort aujourd'hui dans toutes les bonnes librairies. C'est particulièrement copieux, mais ca a l'air génial.28 Euros, réservations possibles. (j'ai cru lire " le livre de Jung Chang et Johnny Halliday", et là, j'ai eu un choc)
Dr. Zaius Posté 8 juin 2006 Signaler Posté 8 juin 2006 J’espère beaucoup vivre dix ans de plus pour assister à la parution du livre qui nous annoncera enfin les 100 millions de morts de Mao. Just do it , Mao.
h16 Posté 8 juin 2006 Signaler Posté 8 juin 2006 J'espère beaucoup vivre dix ans de plus pour assister à la parution du livre qui nous annoncera enfin les 100 millions de morts de Mao.Just do it , Mao. Avec un coup de main de votre part, rien d'impossible, non ?
Dardanus Posté 10 juin 2006 Signaler Posté 10 juin 2006 Le compte-rendu de l'ouvrage dans Le Monde. Mao l'intelligence du monstreLE MONDE DES LIVRES | 08.06.06 | L'inventeur de la société sans classes à la chinoise était une ordure de première classe. Il était difficile d'en douter depuis de nombreuses années ; mais lire page après page l'exposé clinique le plus méticuleux à ce jour, sur ce volume aussi énorme que salutaire, récompense de la patience. Mao Zedong - Mao Tsé-toung comme on l'écrivait autrefois, lorsque les élites occidentales lui vouaient encore un culte - n'était pas seulement ce bourreau de la Chine qu'on a fini par reconnaître grâce à la révolution culturelle des années 1960, bouquet final de son "feu d'artifice". C'était aussi un personnage tyrannique, médiocre, à la seule intelligence des méchants et animé par une obsessive volonté de destruction. "Un monstre", disent volontiers Jung Chang et Jon Halliday. C'est presque lui faire trop d'honneur. Du portrait qu'ils dressent ressort un personnage d'une petitesse existentielle démultipliée par le fait qu'il réussit à régner sur la plus vaste population de la Terre et à y propager le malheur sur une échelle inédite même de la part de ses deux plus célèbres contemporains, Hitler et Staline. On savait déjà beaucoup de choses sur le monarque régnant, depuis le travail de défrichage de pionniers comme Simon Leys voilà plus de trente ans. Sur le personnage intime, son médecin personnel, le défunt Li Zhisui en avait dit de vertes et de pas mûres voici quelques années : son goût du confort, son amour de la chair (en assiette ou au lit), sa crasse, sa duplicité, son colossal égocentrisme. On en découvre plus encore grâce à l'ouverture progressive des archives soviétiques et aux confidences qui commencent à filtrer de Pékin même. C'est donc une aventure du XXe siècle que Chang (auteur de Cygnes sauvages) et Halliday offrent à relire. Celle d'un pauvre type issu d'un milieu paysan de la Chine de la fin du XIXe qui va s'offrir, à coups de mensonges, de trahisons, de poker politique aussi, le dernier empire du monde, à la faveur du "marxisme" stalinien. La foi politique ? La vision planétaire ? La volonté d'une avancée humaine ? Cessons de rêver et abandonnons les clichés présidentiels qui ont fait dire à Valéry Giscard d'Estaing qu'avec son trépas, le 9 septembre 1976, s'éteignait "un phare" de l'humanité. Mao, dès l'adolescence, n'est pas le visionnaire romantique de ses chromos sulpiciens. Il est tout sauf sympathique. Il se décrira à plusieurs reprises sous les traits d'une sorte d'anarchiste céleste épris de poésie (la sienne restant médiocre). C'est plutôt un besogneux de la combine qui profite de "coups" ou les fomente contre ses meilleurs amis dans une obsession arriviste. Et accessoirement un plagiaire. Esthètes et graphologues s'accordent sur la mégalomanie que trahit son écriture. Chaque chapitre de cet ouvrage qu'il a fallu une dizaine d'années pour composer, et qui rassemble un nombre de sources croisées impressionnant, amène un tel lot de révélations nauséeuses qu'on en arrive à se demander par où il boiterait… Recherche inutile. A quelques erreurs mineures près, et que des intéressés ont rectifiées, l'individu dont il est question est bel et bien le responsable d'un mythe usurpé ancré dans une indicible cruauté. SYSTÈME CLANIQUE Surtout, Chang et Halliday doivent à leurs sources originales d'avoir pu reconstituer par le menu ce qui fait la spécificité de l'histoire des communistes chinois, à savoir les liens personnels très étroits - de l'amitié à l'extrême méfiance, quand ce n'est pas au chantage - tissés entre eux par les principaux acteurs : Mao, mais aussi Zhou Enlai (Chou En-laï), Zhu De, Liu Shaoqi (Liu Shao-chi), les épouses des uns et des autres, puis leurs respectives progénitures. Ce système clanique, dans une bonne mesure, explique la pérennité de l'édifice politique. Celui-ci se réclame toujours du cadavre qui gît aujourd'hui au beau milieu de Pékin, en totale contradiction avec la tradition funéraire chinoise, d'une part, et avec la réalité capitalistique l'environnant, par ailleurs. L'idée - colportée par l'Américain Edgar Snow, premier du genre - que Mao fut le grand inspirateur du communisme asiatique a fait long feu. Celle qu'il aurait été une sorte de "maître facilitateur" de son application vole elle aussi en éclats. La faillite de "l'homme nouveau", mort avec son inventeur dans une décadence de sérail, ramène le personnage à l'un des pires tyrans de l'Histoire. Ses meilleurs élèves étrangers furent les Khmers rouges - même eux répudièrent la tutelle chinoise dans le cours de leur règne assassin au Cambodge (1975-1979). Etudiant, il rejette l'autorité du père mais conserve toute sa vie son amour pour sa mère. Jeune militant, il n'apparaît pas dans les rangs des plus décidés à faire bouger la société chinoise. Apprenti "révolutionnaire", il a une propension à fuir les responsabilités, voire à dénoncer ses camarades. Embarqué dans la guerre, il se dérobe souvent, s'abrite derrière des problèmes familiaux ou médicaux (insomniaque, il va vite devenir hypocondriaque), se défausse sur ses compagnons de route. Art qu'il portera à son sommet une fois au pouvoir. Parmi ses frères de combat, tous se méfient de lui. A commencer par Zhou Enlaï, qui a la confiance de Moscou. Dans ce vivier aux mille trahisons, Mao parvient à survivre grâce à son unique talent : jouer l'un contre l'autre. Plus tard, il invente de toutes pièces une des grandes fumisteries du XXe siècle : la Longue Marche, "saga" de "sa" victoire. En réalité, ce fut la débandade d'une armée en haillons vers un repaire de montagne, Yan'an, d'où les troupes de Tchang Kaï-chek peineront à le déloger. Mais la légende est née. Le "bandit des montagnes et des lacs" de la légende chinoise traditionnelle s'est réincarné sous le faciès avenant d'un "prêtre-ouvrier" s'exprimant dans un dialecte provincial inintelligible pour la plupart. Personne ou presque ne voit à l'époque l'immense gâchis humain qui déjà se cache dans les zones "rouges". C'est la naissance du "laogai", le goulag chinois, nouvelle forme d'une "déportation intérieure" qui existait déjà sous l'Empire mandchou. Quelques dizaines de milliers de victimes préfigurent localement les horreurs d'après la défaite de Tchang Kaï-chek, en 1949 : campagne d'"extermination des contre-révolutionnaires" en 1951-1952, envoi en camps de travaux forcés de la petite classe intellectuelle demeurée sur place ou rentrée au pays en 1957-1958, famine de 1961-1962, révolution culturelle de 1966-1969… Combien de morts ? Soixante-dix millions, disent Chang et Halliday, trop prudents selon certains. MAO, L'HISTOIRE INCONNUE (Mao, the Unknown Story) de Jung Chang et John Halliday. Traduit de l'anglais par Béatrice Vierne et Georges Liebert avec le concours d'Olivier Salvatori Gallimard, 864 p., 28 ¤. FRANCIS DERON Article paru dans l'édition du 09.06.06 Dans la version papier, le bon Francis Deron consacre un petit article complémentaire aux autres responsables sous le titre charmant : Ils étaient tous coupables. Au suave Zhou Enlai, qui fascinait tant ses interlocuteurs par ses manières raffinées, on doit la méticuleuse extermination fondatrice de 1951-1952, quand un à deux millions de présumés ennemis de classe et contre-révolutionnaires furent passés par les armes ou battus à mort dans des procès aussi populaires que hâtifs. Au bon DengXiaoping, qui remit le pays sur ses pieds après la mort du tyran, le Chine doit d'abord - outre la conquête du Tibet - la déportation vers les camps de travaux forcés, en 1956-1957, de tout ce qui restait de cerveaux cultivés (un demi-million d'honnêtes patriotes), en vue de protéger Mao des critiques.
1789 Posté 3 juillet 2006 Signaler Posté 3 juillet 2006 j'avais lu un papier sur ce livre dans l'express je crois, et j'avais noté la référence. ils en faisaient une présentation assez élogieuse si mes souvenirs sont bons. le monde confirme donc l'avis de l'express… qui d'entre vous l'a lu? l'a commencé? acheté? edit: je viens d'aller à géant, et j'ai vu le livre… un pavé quand même! plus de 700 pages (sans compter les 100 et quelques de notes), mais il a l'air vraiment intéressant et complet… je ne l'ai pas acheté car ça aurait fait trop lourd pour cet été sur la plage ou dans le train c'est moyen… mais à la rentrée je pense l'acheter…
Taranne Posté 4 juillet 2006 Signaler Posté 4 juillet 2006 Celle d'un pauvre type issu d'un milieu paysan de la Chine de la fin du XIXe qui va s'offrir, à coups de mensonges, de trahisons, de poker politique aussi, le dernier empire du monde, à la faveur du "marxisme" stalinien. Notez les guillemets: le marxisme de Staline et co ne doit surtout pas être confondu avec le véritable marxisme, celui qui continue à inspirer en sous-main les gens du Monde et la gauche française en général. C'est bien beau de reconnaître (avec quarante ans de retard) les crimes des tyrans rouges, mais ce serait encore mieux de reconnaître le caractère pathogène des idéologies qui les animaient.
1789 Posté 4 juillet 2006 Signaler Posté 4 juillet 2006 en même temps, c'est un article du Monde, fallait pas espérer autre chose
Invité jabial Posté 5 juillet 2006 Signaler Posté 5 juillet 2006 Mouais, je n'aime pas la confusion des concepts. Le marxisme est criminogène, c'est un fait. Mais la marxisme a été pour Staline un prétexte et non un guide, et ce n'est pas en montrant qu'on ne connait pas leur idéologie qu'on convaincra les gauchistes.
1789 Posté 5 juillet 2006 Signaler Posté 5 juillet 2006 Le problème majeur du marxisme est qu'à chaque fois il a été prétexte à assservir et torturé un peuple. Se servir d'une doctrine condamnant "le capitalisme, exploitation de l'homme par l'homme", pour à nouveau exploiter l'homme, c'est peut-être qu'il y a une faille dans le système, non ? Bien sûr toute idéologie peut être un prétexte. Mais: URSS, Vietnam, Cambodge, Corée du Nord, Cuba… tous se sont servi du marxisme comme prétexte… Et j'oublie certainement un tas d'autres pays (…) Mais après, c'est vrai que chaque tyran s'est approprié le marxisme (ou une autre idéologie) à sa manière. Donc finalement pourquoi pas le "marxisme de XX". Seulement le problème en disant cela, c'est qu'on dédouane l'idéologie de départ de tout défaut, et ça c'est dérangeant. Le socialisme a causé des centaines de millions de morts, apprauvis sûrement plus. Et on continue à dénoncer stalinisme, maoïsme, castrisme…. qui sont tous… des socialismes !
Invité jabial Posté 5 juillet 2006 Signaler Posté 5 juillet 2006 Le problème majeur du marxisme est qu'à chaque fois il a été prétexte à assservir et torturé un peuple. Se servir d'une doctrine condamnant "le capitalisme, exploitation de l'homme par l'homme", pour à nouveau exploiter l'homme, c'est peut-être qu'il y a une faille dans le système, non ? Ais-je jamais dit le contraire? Un tyran qui appliquerait vraiment le marxisme obtient un résultat encore pire qu'un tyran égoïste (pas égoïste dans le sens objectiviste, mais plutôt comme le "loup solitaire" qu'Ayn Rand présente dans son article Selfishness without a self) comme Staline. Typiquement, le résultat est ce qu'on a vu au Cambodge. Seulement le problème en disant cela, c'est qu'on dédouane l'idéologie de départ de tout défaut, et ça c'est dérangeant. Le socialisme a causé des centaines de millions de morts, apprauvis sûrement plus. Et on continue à dénoncer stalinisme, maoïsme, castrisme…. qui sont tous… des socialismes ! Non, en disant ça, on est exacts dans nos propos. Socialisme meurtrier, oui. Staline socialiste, oui. Marxisme meurtrier, oui. Staline marxiste, non.
1789 Posté 5 juillet 2006 Signaler Posté 5 juillet 2006 J'abdique. x) Tu veux faire la nuance entre les différents socialisme si je comprends bien…? Je me trompe peut-être mais je comprends de ton post que le stalinisme a eu des effets assez faibles, comparé à d'autres socialismes comme celui des Khmers Rouges ? J'avoue ne pas avoir tout compris… La chaleur, l'orage, le foot, tout ça, je suis un peu ailleurs ^^ (si j'ai bien suivi ta logique, au final, socialisme, marxisme, stalinisme = meurtriers)
Xav Posté 5 juillet 2006 Signaler Posté 5 juillet 2006 Ais-je jamais dit le contraire? Un tyran qui appliquerait vraiment le marxisme obtient un résultat encore pire qu'un tyran égoïste (pas égoïste dans le sens objectiviste, mais plutôt comme le "loup solitaire" qu'Ayn Rand présente dans son article Selfishness without a self) comme Staline. Typiquement, le résultat est ce qu'on a vu au Cambodge.Non, en disant ça, on est exacts dans nos propos. Socialisme meurtrier, oui. Staline socialiste, oui. Marxisme meurtrier, oui. Staline marxiste, non. Staline était profondément marxiste. C'est d'ailleurs à cause du fait que Mao avoua lors d'un dîner n'avoir pas lu Marx que Staline le prit en grippe. Lors de l'offensive allemande et alors que les soviétiques ne pouvaient arrêter les troupes allemandes, Staline s'effondra en pleurs parce qu'il n'avait pas su, selon ses propres paroles, conserver l'héritage de Marx et de Lénine. Staline était une sorte de moine-soldat du marxisme. Je reconseille la lecture du livre de Sebag Montefiore, Staline. "La foi dans l'idéologie était toujours essentielle pour Staline." Staline fut d'ailleurs l'auteur d'un chef d'oeuvre marxiste: Les Problèmes économiques du socialisme en URSS.
Invité jabial Posté 5 juillet 2006 Signaler Posté 5 juillet 2006 Staline était profondément marxiste. C'est d'ailleurs à cause du fait que Mao avoua lors d'un dîner n'avoir pas lu Marx que Staline le prit en grippe. Lors de l'offensive allemande et alors que les soviétiques ne pouvaient arrêter les troupes allemandes, Staline s'effondra en pleurs parce qu'il n'avait pas su, selon ses propres paroles, conserver l'héritage de Marx et de Lénine. Staline était une sorte de moine-soldat du marxisme. AMHA, tout ça est de la propagande stalinienne savament "fuite". Ceci dit, je peux me tromper, mais ayant lu Marx, je ne vois vraiment pas l'application de sa théorie dans la politique stalinienne (contrairement aux Khmers Rouges par exemple).
Xav Posté 5 juillet 2006 Signaler Posté 5 juillet 2006 Ceci dit, je peux me tromper, mais ayant lu Marx, je ne vois vraiment pas l'application de sa théorie dans la politique stalinienne (contrairement aux Khmers Rouges par exemple). Je n'ai pas lu Marx si ce n'est le Manifeste et quelques passages d'une anthologie du Capital. Pour faire court, sur les 10 points, Staline en a appliqué pas mal (il est même revenu sur le droit de propriété réinstauré par Lénine). Pour le Cambodge, je me pose des questions. Il me semble que c'est plus proche du maoïsme avec des apports nationalistes importants.
Invité jabial Posté 5 juillet 2006 Signaler Posté 5 juillet 2006 Je n'ai pas lu Marx si ce n'est le Manifeste et quelques passages d'une anthologie du Capital.Pour faire court, sur les 10 points, Staline en a appliqué pas mal (il est même revenu sur le droit de propriété réinstauré par Lénine). Quels sont finalement les points du Manifeste que Staline a appliqué mais pas les fascistes et/ou les social-démocraties? Pour le Cambodge, je me pose des questions. Il me semble que c'est plus proche du maoïsme avec des apports nationalistes importants. La fermeture est stalinienne plus que maoïste, mais le programme au service duquel la politique générale était mise est bel et bien marxiste, en allant même plus loin que ça puisqu'ils ont poussé le paradigme de l'exploitation jusqu'à l'appliquer à la nature.
Xav Posté 5 juillet 2006 Signaler Posté 5 juillet 2006 Quels sont finalement les points du Manifeste que Staline a appliqué mais pas les fascistes et/ou les social-démocraties? Aucun. Cela n'enlève rien au fait que Staline était profondément marxiste. La fermeture est stalinienne plus que maoïste, mais le programme au service duquel la politique générale était mise est bel et bien marxiste, en allant même plus loin que ça puisqu'ils ont poussé le paradigme de l'exploitation jusqu'à l'appliquer à la nature. Encore une fois, je ne sais pas. Mais dire que les Khmers étaient plus marxistes que Staline me semble exagéré. Pour ce que j'en sais, les Khmers avaient une politique raciale très stricte et leur modèle économique reposait sur l'agriculture (ce qui est éloigné de l'idéal prolétarien marxiste). Peut-être as-tu des références à me proposer?
Invité jabial Posté 6 juillet 2006 Signaler Posté 6 juillet 2006 De tête, non, et en cemoment j'ai peu de chances d'avoir le temps de me replonger dans mon étagère consacrée à l'histoire de l'ex-URSS.
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