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Il va falloir s'y faire: les ras-de-marée électoraux et les victoires écrasantes appartiennent au passé. Après les Etats-Unis, l'Allemagne et l'Italie, c'est au tour du Mexique de faire dans le 50/50:

mercredi 5 juillet 2006, 8h23

Election au Mexique: l'avance de Calderon se réduit

Par Alexandre PEYRILLE

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MEXICO (AFP) - Le candidat de gauche Andres Manuel Lopez Obrador s'apprête à déclencher un long processus judiciaire pour contester la mince avance du conservateur Felipe Calderon, lors de l'élection présidentielle au Mexique.

Déjà infime, l'avance du candidat du Parti d'action nationale (PAN, droite) Felipe Calderon s'est réduit mardi de 402.708 à 257.532 voix, selon des chiffres annoncés mardi par l'autorité électorale mexicaine.

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D'après les résultats préliminaires de l'Institut fédéral électoral (IFE), Calderon totalise 14,77 millions de voix, contre 14,51 millions pour le candidat du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche) Lopez Obrador.

Il faudra cependant attendre le second décompte de l'IFE, qui débute mercredi, pour que l'autorité électorale proclame officiellement le vainqueur.

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Les derniers chiffres annoncés mardi soir par le président de l'IFE Luis Ugalde permettent de mettre de l'ordre dans les résultats préliminaires, après les accusations de la gauche qui dénonçait que trois millions de voix n'avaient pas été comptabilisées.

Un proche conseiller de Lopez Obrador, Manuel Camacho, a dit que le PRD demanderait mercredi à l'IFE un comptage manuel des 42 millions de bulletins de vote. "Il vaut mieux un retard (dans l'annonce du vainqueur) qu'une crise politique", a-t-il dit.

Lopez Obrador a averti qu'il utiliserait "tous les moyens juridiques" pour prouver qu'il a gagné l'élection. Il a créé un "comité technique" qui entend établir les preuves des irrégularités.

"Nous les avons déjà étudiés (les procès verbaux des dépouillements) et nous pouvons dire qu'après les décomptes qui commenceront mercredi, l'avantage de Calderon sera irréversible. L'IFE devrait déjà déclarer Felipe Calderon président élu", a déclaré German Martinez Casares, le représentant du PAN à l'IFE.

L'IFE commence mercredi un deuxième décompte des suffrages de l'élection présidentielle. Une fois que le vainqueur sera proclamé, d'ici dimanche, un des partis en lice pourra faire appel du résultat auprès du Tribunal fédéral électoral (TRIFE).

Le TRIFE a le pouvoir d'annuler les résultats d'un ou plusieurs bureaux de vote, si un parti apporte la preuve que des irrégularités ont été commises. Le TRIFE a jusqu'au 6 septembre pour proclamer la validité du scrutin.

Les résultats préliminaires ont été diffusés "à titre informatif" et ne doivent pas être pris pour des résultats définitifs, a souligné le président de l'IFE.

Selon lui, les "inconsistances" pourraient être dus à des erreurs au moment de remplir les procès-verbaux des bureaux de vote.

Le patronat mexicain a demandé mardi à la gauche de "respecter le résultat officiel qui sera donnée par l'IFE".

Les partisans de Lopez Obrador croient à une fraude électorale, comme en 1988, quand le candidat du PRD, Cuauhtemoc Cardenas, avaient mystérieusement perdu contre celui du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), Carlos Salinas, après une panne inexpliquée du système de recueil des suffrages.

Lopez Obrador a demandé à ses partisans "de se maintenir en alerte".

L'Union européenne a salué mardi le déroulement "libre et démocratique" de la présidentielle au Mexique et le Conseil de l’Europe un "processus transparent et fiable".

Malgré l'incertitude et la crainte de réactions violentes de la part de militants du PRD, la bourse de Mexico a connu une forte progression lundi (4,77%) et plus modérée mardi (1,34%), alors que le peso mexicain s'est apprécié face au dollar.

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La démocratie en panne une fois de plus…

Qu'est-ce qui te fait dire cela ? Théoriquement, 50% des voix plus une suffit. Le problème ne vient pas du scrutin, mais du fait que certains refusent les résultats.

Ceci dit, la bonne nouvelle est que le PRI est complètement éjecté du pouvoir.

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Qu'est-ce qui te fait dire cela ? Théoriquement, 50% des voix plus une suffit. Le problème ne vient pas du scrutin, mais du fait que certains refusent les résultats

Oui et non. Il ya un vrai problème "institutionnel", c'est que l'appareil de mesure n'est pas assez précis. En théorie c'est simple, un vote, un point. Mais dans la pratique, c'est moins facile. Même dans nos pays, il y a plein de petites infractions au code éléctoral, plein de mini-fraudes, etc. Au total, on n'en tient pas compte parce que les fraudes de l'un annulent les fraudes de l'autre et que la tendance est suffisante pour savoir qui à gagner. Mais en cas de match serré, la précision de "l'appareil" peut être prise en défaut.

Posté
Oui et non. Il ya un vrai problème "institutionnel", c'est que l'appareil de mesure n'est pas assez précis. En théorie c'est simple, un vote, un point. Mais dans la pratique, c'est moins facile. Même dans nos pays, il y a plein de petites infractions au code éléctoral, plein de mini-fraudes, etc. Au total, on n'en tient pas compte parce que les fraudes de l'un annulent les fraudes de l'autre et que la tendance est suffisante pour savoir qui à gagner. Mais en cas de match serré, la précision de "l'appareil" peut être prise en défaut.

Ce qui est assez flagrant je trouve, c'est la division bipartite de tous les pays, quasi égale. Et si c'était ça l'aboutissement de l'égalitarisme? :icon_up: 50% de gauchos, 50% de droitos :doigt:

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Ce qui est assez flagrant je trouve, c'est la division bipartite de tous les pays, quasi égale. Et si c'était ça l'aboutissement de l'égalitarisme? :icon_up: 50% de gauchos, 50% de droitos :doigt:

Finalement, c'est assez logique : les revenus, dans nos sociétés, sont répartis de manière relativement équitable par rapport à la moyenne, ce qui fait que la moitié supérieure (ou qui estime appartenir à la moitié supérieure) aura tendance à voter (à tort ou à raison) à droite, et la moitié inférieure, à gauche.

Posté

On en avait parlé il y a plusieurs mois. D'aucuns disaient que le bipartisme était une tendance généralement observée, une sorte de stabilisation ou d'équilibre inhérente au système démocratique.

Et que si l'on trouve tant de démocraties et que les gens l'aiment généralement bien ce n'est pas parce que c'est le meilleur système, mais souvent parce que c'est le plus stable.

Posté

Et quelques miettopourcentages pour les liberos. :icon_up:.

Finalement, c'est assez logique : les revenus, dans nos sociétés, sont répartis de manière relativement équitable par rapport à la moyenne, ce qui fait que la moitié supérieure (ou qui estime appartenir à la moitié supérieure) aura tendance à voter (à tort ou à raison) à droite, et la moitié inférieure, à gauche.

J'en doute fortement.

A vrai dire, une telle proportion quasiment aussi parfaite me fait penser que la première variable du vote c'est le pifomètre. (J'exagère à peine.)

Posté
…la première variable du vote c'est le pifomètre. (J'exagère à peine.)

C'est bien pour cela que je dit : "…ou qui estime appartenir à la moitié supérieure…" (ou inférieure). Il est clair que la subjectivité joue pour beaucoup.

Posté
Ce qui est assez flagrant je trouve, c'est la division bipartite de tous les pays, quasi égale. Et si c'était ça l'aboutissement de l'égalitarisme? :icon_up: 50% de gauchos, 50% de droitos :doigt:

En fait, c'est bien à cela que je faisais allusion quand je parlais de "démocratie en panne". Une démocratie, pour fonctionner, a besoin d'une majorité. Et cette majorité doit être suffisamment confortable pour que le gouvernement élu ait les coudées franches. Or, les majorités par les temps qui courent tendent à se faire de plus en plus étroites, ce qui mène soit à l'immobilisme forcé comme en Allemagne, soit à des querelles picrocholines comme en Italie et maintenant au Mexique. La bipolarisation est un phénomène important de ce début de siècle, et il est regrettable que les politologues ne s'y intéressent pas davantage.

Posté
On en avait parlé il y a plusieurs mois. D'aucuns disaient que le bipartisme était une tendance généralement observée, une sorte de stabilisation ou d'équilibre inhérente au système démocratique.

Je dois malheureusement te contredire sur ce point.

Le système de parti est déterminé par le système électoral et présente de nombreuses variations selon les différentes type de démocratie.

Par ex., la France n'est pas un système bipartite. Il y a plus de partis en France qu'en Belgique (et c'est pas peu dire). Mais c'est un système bipolaire. La Belgique est un système multiparti multipolaire. Les Etats Unis sont vraiment bipartite., etc.

Posté
Je dois malheureusement te contredire sur ce point.

Le système de parti est déterminé par le système électoral et présente de nombreuses variations selon les différentes type de démocratie.

Par ex., la France n'est pas un système bipartite. Il y a plus de partis en France qu'en Belgique (et c'est pas peu dire). Mais c'est un système bipolaire. La Belgique est un système multiparti multipolaire. Les Etats Unis sont vraiment bipartite., etc.

Je ne suis pas certain que le système de parti soit entièrement déterminé par le sytème électoral : la division en un grand nombre de partis est une constante du système français avec le scrutin majoritaire à deux tours comme avec la proportionnelle. Seul le scrutin majoritaire à un tour peut favoriser un plus faible nombre de partis, comme au Royaume-Uni. Le scrutin proportionnel est favorable au multipartisme. Il y a aussi des contextes nationaux (des traditions, des divisions "ethniques" qui se superposent aux divisions politiques ou autres) qui jouent visiblement hors système électoral.

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Je ne suis pas certain que le système de parti soit entièrement déterminé par le sytème électoral : la division en un grand nombre de partis est une constante du système français avec le scrutin majoritaire à deux tours comme avec la proportionnelle. Seul le scrutin majoritaire à un tour peut favoriser un plus faible nombre de partis, comme au Royaume-Uni. Le scrutin proportionnel est favorable au multipartisme. Il y a aussi des contextes nationaux (des traditions, des divisions "ethniques" qui se superposent aux divisions politiques ou autres) qui jouent visiblement hors système électoral.

determiné entirèrement, non ! évidemment.

Mais c'est le premier facteur explicatif.

Posté

La bipolarisation n'est pas souhaitable. Mais la multipolarisation française ne l'est pas non plus. Je trouve assez flagrant de voir que nous avons en France, trois partis communistes, ou quatre, peut-être plus (PCF, LCR, FO, PT..?), trois partis nationalistes (FN, MNR, MPF) [à ce sujet, je me marre de ceux qui osent classer Villiers comme droite modérée], et peut-être tois ou quatre partis écolos (les Verts, CAP21, Génération je sais plus quoi…).

Ensuite on a quoi ? Un PS avec dix milles courants, une UMP qui ne sait plus ce qu'elle est (perdue entre des relents de gaullisme et de faibles tentations libérales en ce qui concerne l'économie), et bien évidemment l'UDF ( :icon_up: )

Je ne suis pas politologue (après tout, peut-être un jour), mais j'ai l'impression :

1- qu'en France il y a beaucoup d'ambitieux orgueilleux qui pensent à leur propre parcours avant celui de leurs idées ;

2- que le consensus n'existe pas, ainsi un petit désaccord et un nouveau courant se crée, si ça n'est pas un nouveau parti.

J'ai cru voir qu'il y avait au moins des belges et des canadiens sur ce forum, si vous lisez ça, pouvez vous nous dire si ces deux points se retrouvent chez vous ?

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Finalement, c'est assez logique : les revenus, dans nos sociétés, sont répartis de manière relativement équitable par rapport à la moyenne, ce qui fait que la moitié supérieure (ou qui estime appartenir à la moitié supérieure) aura tendance à voter (à tort ou à raison) à droite, et la moitié inférieure, à gauche.

:icon_up: A mon avis ça ne se passe pas DU TOUT comme ça!

Posté
2- que le consensus n'existe pas, ainsi un petit désaccord et un nouveau courant se crée, si ça n'est pas un nouveau parti.

C'est un point important. La machinerie politique française repose essentiellement sur la confrontation. Tout consensus est impossible parce que personne n'en veut, d'où la nécessité de se distinguer autant que possible qui entraîne surenchères à droite et à gauche.

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Obrador, après le nouveau décompte des voix, refuse toujours d'accorder la victoire à Calderon. Apparemment, ce mec est dans la même veine que le porc vénézuelien.

MEXICO (AFP) - Le conservateur Felipe Calderon a remporté l'élection présidentielle au Mexique, selon le décompte officiel, jeudi, de l'autorité électorale, que son adversaire de gauche Andres Manuel Lopez Obrador a contesté. Le décompte définitif réalisé par l'Institut fédéral électoral (IFE) crédite le candidat du Parti d'action nationale (PAN) Felipe Calderon de près de 15 millions de voix (35,88%), devant celui du Parti de la révolution démocratique (PRD) qui en totalise 14,7 millions (35,31%). Au terme d'une élection à suspense, Lopez Obrador et Calderon ne sont départagés que par 236.000 voix (0,57 point).

Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé jeudi matin qu'il ferait appel devant le Tribunal fédéral électoral (TRIFE), son ultime recours légal. La gauche dénonce de "nombreuses irrégularités".

Il a appelé ses partisans à une manifestation samedi dans le centre de Mexico, début sans doute d'une longue bataille de protestation. Devant la maison de campagne du candidat de gauche, une cinquantaine de personnes scandaient "s'il n'y pas de solution, ce sera la révolution".

Le Mexique était suspendu depuis le scrutin de dimanche au décompte officiel, qui a débuté mercredi, car les résultats préliminaires de l'IFE ne donnaient pas une tendance suffisamment claire pour annoncer dès dimanche soir le vainqueur. Felipe Calderon, 43 ans, conservateur catholique, promet le changement dans la continuité: il se veut à la fois l'héritier de la politique économique du président Vicente Fox et l'initiateur d'un nouveau mode de gouvernement.

Ancien ministre de l'Energie dans le gouvernement du président Vicente Fox, également du PAN, Felipe Calderon est parvenu à battre sur le fil Lopez Obrador, qui a longtemps été le favori de la présidentielle. Les derniers sondages diffusés après le scrutin donnaient au candidat de gauche une avance de 2 à 5% sur Calderon. Le pays sort divisé du scrutin: le Nord économiquement prospère a massivement voté pour Felipe Calderon alors que le Sud, pauvre, et la capitale sont largement favorables à Andres Manuel Lopez Obrador, qui se veut le défenseur des plus démunis.

Sans majorité absolue ni à la Chambre des députés, ni au Sénat, la droite devra faire des alliances pour gouverner. Dès le début de la campagne électorale, Felipe Calderon avait annoncé son intention de former un gouvernement de coalition, s'il ne disposait pas d'une majorité. Il a même proposé un poste à Lopez Obrador dans son gouvernement.

"Nous allons recourir au Tribunal fédéral électoral pour contester le processus électoral", car il y a eu "de nombreuses irrégularités", a déclaré le candidat de gauche au cours d'une conférence de presse.

"Personne ne peut se déclarer vainqueur", a-t-il précisé avant d'affirmer: "Nous avons gagné". [bonjour la cohérence]

Andres Manuel Lopez Obrador demande un troisième décompte, un par un, des 41,7 millions de bulletins de l'élection présidentielle. L'IFE avait refusé arguant que la loi mexicaine ne prévoit ce type de nouveau décompte qu'en cas d'anomalies.

Le Tribunal fédéral électoral qui doit officiellement proclamer le nom du nouveau président d'ici au 6 septembre après avoir examiné les plaintes du parti de Lopez Obrador, devra trancher sur la demande d'un nouveau décompte voix par voix. Une première au Mexique dans un scrutin présidentiel.

"Si les autorités électorales le confirment, je serai un dirigeant non seulement pour mon parti, mais pour tous les Mexicains", a déclaré le candidat de la droite catholique.

"L'heure de la conciliation est venue", a déclaré Felipe Calderon après la fin du décompte.

Pour la première fois, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), au pouvoir de 1929 à 2000, arrive en troisième position. Son candidat Roberto Madrazo remporte 9.300.081 suffrages (22,3%).

Au Congrès, le PAN s'assure la majorité relative dans les deux chambres, devant le PRD et le PRI.

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Obrador, après le nouveau décompte des voix, refuse toujours d'accorder la victoire à Calderon. Apparemment, ce mec est dans la même veine que le porc vénézuelien.

Ou que Berlusconi. Ou que Al Gore.

Le scénario de novembre 2000 n'en finit pas de se répéter.

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Ca aurait pu faire pareil pour Kerry s'il avait voulu… il aurait pu dire qu'il avait plus de grands électeurs que W., mais ayant moins de voix sur le territoire, il a accepté la défaite.

Je me souviens avoir été dégouté de sa résignation, mais après tout c'est beau joueur, non ? Enfin non, c'est plus que ça. S'il avait fait respecter les règles, il aurait pu gagner…

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Ou que Berlusconi. Ou que Al Gore. Le scénario de novembre 2000 n'en finit pas de se répéter.

Ca m'étonnerait qu'Al Gore ou Berlusconi aient refusés d'accorder la victoire après un second décompte des voix. D'autre part, la situation me paraît bien plus tendue en Amérique Latine, où les révolutions néo-communistes semblent être à la mode.

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J'ai un peu de mal à comprendre les médias qui se réjouissent sans cesse de la montée en puissance et de la gauche et de l'extrême gauche en Amérique du Sud.

Je ne suis pas spécialiste de ce continent, mais je doute que des populistes de gauche soient vraiment la solution à la misère… Ils font espérer certains, mais font-ils avancer la situation économique ? J'en doute fort…

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J'ai un peu de mal à comprendre les médias qui se réjouissent sans cesse de la montée en puissance et de la gauche et de l'extrême gauche en Amérique du Sud.

Je ne suis pas spécialiste de ce continent, mais je doute que des populistes de gauche soient vraiment la solution à la misère… Ils font espérer certains, mais font-ils avancer la situation économique ? J'en doute fort…

On s'en fout: ils sont de gauche, et c'est tout ce qui compte. Entre un bon gestionnaire de droite et un connard populiste de gauche le choix des journaleux français est vite fait.

Posté

ce qui me dérange c'est que souvent on annonce qu'un candidat de gauche est opposé à un candidat de droite chrétienne…

donc comme en France, socialos contre necons…

et j'ai du mal à préférer l'un à l'autre à vrai dire… (pour les autres pays je parle, car en France faut pas exagérer, je déteste plus le PS que l'UMP… disons que je déteste plus de socialos que de umpistes)

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Droite chrétienne en Amérique du Sud ne signifie pas la même chose qu'en Amérique du Nord. Rien à voir avec les néocons. Le président sortant du Mexique, Vicente Fox, était hostile à la guerre en Irak.

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Revel n'a cessé de dénoncer cette attitude française vis à vis de l'Amérique latine. Il est mort, rien n'a changé. Le romantisme révolutionnaire des défenseurs des pauvres reste toujours aussi bien vu. Qu'importe si ce sont les pauvres qui en font les frais finalement.

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Obrador en tout cas est vraiment, vraiment mauvais joueur:

vendredi 7 juillet 2006, 23h24

Mexique-présidentielle: Felipe Calderon vainqueur, mais Lopez Obrador conteste et mobilise la gauche

MEXICO (LatinReporters.com) - Enfin confirmée jeudi, la victoire étriquée du conservateur Felipe Calderon à l'élection présidentielle du 2 juillet au Mexique reste contestée par le candidat de la gauche, Andres Manuel Lopez Obrador. Outre un recours devant le Tribunal fédéral électoral, il en appelle à la rue. On redoute des accès de violence.

A l'issue d'un second décompte, l'Institut fédéral électoral (IFE) a déclaré Felipe Calderon vainqueur avec 15.000.284 voix (35,89% des suffrages exprimés valablement) contre 14.756.350 voix (35,31%) à Lopez Obrador. Sur près de 42 millions de votes, la différence n'est ainsi que de 243.934.

Il n'y a pas de second tour au Mexique. Le candidat obtenant le plus de voix, quel que soit son pourcentage, est élu président pour un mandat non renouvelable de six ans.

Les trente-deux Etats de la fédération mexicaine sont partagés en deux moitiés. Seize, la plupart situés au Nord plus riche et plus industrialisé, ont voté pour le Parti de l'Action nationale (PAN) de Felipe Calderon et du président sortant Vicente Fox. Couvrant surtout le Sud, les seize autres, y compris le très convoité district fédéral de Mexico (souvent quoiqu'indûment assimilé à un Etat) ont plébiscité Andres Manuel Lopez Obrador et son Parti de la Révolution démocratique (PRD).

Le candidat du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, droite populiste), Roberto Madrazo, occupe la troisième place parmi les cinq candidats à l'élection présidentielle. Il récolte 9.300.081 suffrages (22,3%), mais ne l'emporte dans aucun des Etats, ce qui donne la mesure de la déconfiture du PRI, qui monopolisa le pouvoir pendant 71 ans, de 1929 à 2000.

L'Union européenne souligne "la totale transparence du processus électoral"

A la demande de l'IFE, l'Union européenne (UE) avait déployé au Mexique une imposante mission d'observation électorale. Mme Benita Ferrero-Waldner, commissaire aux Relations extérieures de l'UE, soulignait jeudi à Bruxelles "la totale transparence du processus électoral", qui s'est déroulé "dans l'ordre et le respect des principes démocratiques".

Le "climat d'absolue normalité démocratique" des élections mexicaines a été confirmé par Javier Solana, Haut Représentant de l'UE pour la Politique étrangère et de sécurité commune.

Andres Manuel Lopez Obrador n'en annonce pas moins qu'il va "recourir au Tribunal fédéral électoral pour contester le processus électoral", car il y a eu "de nombreuses irrégularités". "Nous avons gagné; on nous volé notre victoire" affirme-t-il. Il exige un troisième décompte, un par un, des 41,7 millions de bulletins de l'élection présidentielle.

Le Tribunal fédéral électoral a jusqu'au 6 septembre pour proclamer officiellement le nom du nouveau président, qui sera investi le 1er décembre.

Lopez Obrador a en outre convoqué ses partisans ce samedi à Mexico sur le Zocalo, la plus grande place publique du Mexique, pour leur communiquer "un rapport", relatif probablement aux irrégularités électorales présumées. Des militants du PRD brandissent des pancartes avec l'inscription "Solution ou Révolution". Des incidents sont redoutés.

La pression de la rue est une arme habituelle de Lopez Obrador. Il l'utilisa notamment en 2005 pour contrer une décision de justice qui l'aurait empêché d'être candidat à la présidentielle du 2 juillet dernier. Il y recourut aussi en 1994, mais en vain, après avoir perdu l'élection au poste de gouverneur de son Etat natal, celui de Tabasco, au sud-est du Mexique.

4e défaite consécutive de l'axe bolivarien Caracas-La Havane-La Paz

Concomitantes de la présidentielle du 2 juillet, les législatives ont également été remportées par le PAN. Mais sa majorité n'est que relative dans les deux chambres du Congrès. Le vainqueur de la présidentielle devra tenter de nouer des alliances parlementaires pour mettre en oeuvre son programme.

Conscient de ses limites et de la division du pays, Felipe Calderon a appelé les Mexicains à soutenir "un gouvernement d'unité nationale que je me propose de conduire". Il a même invité Lopez Obrador à faire partie de ce gouvernement.

Ex-ministre de l'Energie du président sortant Vicente Fox, Felipe Calderon, 43 ans, s'est présenté aux électeurs comme "le candidat de l'emploi", privilégiant l'initiative privée pour réduire la pauvreté qui frappe 40% des 105 millions de Mexicains. Au cours des six dernières années, le PAN de MM. Fox et Calderon n'a pas réussi à colmater les inégalités sociales, mais il a accrédité son image de droite moderne et démocratique après sept décennies de quasi-dictature et de fraudes électorales du PRI.

Andres Manuel Lopez Obrador (52 ans) se dit, lui, "le candidat des pauvres", dont il propose d'améliorer le sort en développant notamment une politique de grands travaux publics. Dissident du PRI, qu'il abandonna en 1989, ex-président du PRD et ex-maire de Mexico (2000-2005), il fut en tête des sondages pendant près d'un an avant la présidentielle. Felipe Calderon ne le devança que sporadiquement au cours des dernières semaines de la campagne électorale.

Au cours de cette campagne, le patronat et Felipe Calderon ont diabolisé Lopez Obrador en l'assimilant à une version mexicaine du président vénézuélien Hugo Chavez. Cet épouvantail fut déjà été agité avec succès par Alan Garcia, social-démocrate anti-Chavez élu président du Pérou le 4 juin dernier.

L'axe bolivarien Caracas-La Havane-La Paz vient de subir au Mexique sa 4e défaite consécutive après la victoire du social-démocrate libre-échangiste Oscar Arias le 5 février à la présidentielle du Costa Rica, la réélection triomphale du président conservateur pro-américain Alvaro Uribe le 28 mai en Colombie et la victoire d'Alan Garcia au Pérou.

Peut-on encore parler d'un déferlement de vague rose-rouge sur l'Amérique latine?

http://fr.news.yahoo.com/07072006/334/mexi…onteste-et.html

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Bon, en même temps, si la moitié nord développée est opposée à la moitié sud pauvre, en cas de conflit, on sait qui sera le vainqueur.

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Le plus fort est qu'il est le seul à parler de fraude électorale, les observateurs UE - probablement plus proches de lui idéologiquement que de Calderon - affirment que le scrutin s'est déroulé dans la transparence la plus totale… D'un autre côté, nous avons un nouvel exemple de la façon très particulière dont la gauche conçoit la démocratie, une piqûre de rappel toujours bienvenue.

Invité jabial
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J'ai un peu de mal à comprendre les médias qui se réjouissent sans cesse de la montée en puissance et de la gauche et de l'extrême gauche en Amérique du Sud.

Je ne suis pas spécialiste de ce continent, mais je doute que des populistes de gauche soient vraiment la solution à la misère… Ils font espérer certains, mais font-ils avancer la situation économique ? J'en doute fort…

Nos connards de journaleux marxistes rêvent de la révolution qu'ils ont eu l'immense chance de ne pas connaître.

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Le romantisme révolutionnaire des défenseurs des pauvres reste toujours aussi bien vu.

Vieux phénomène qui, pour l'Amérique latine, a été brillament et définitivement analysé par Carlos Rangel dans Du bon sauvage au bon révolutionnaire.

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Le plus fort est qu'il est le seul à parler de fraude électorale, les observateurs UE - probablement plus proches de lui idéologiquement que de Calderon - affirment que le scrutin s'est déroulé dans la transparence la plus totale… D'un autre côté, nous avons un nouvel exemple de la façon très particulière dont la gauche conçoit la démocratie, une piqûre de rappel toujours bienvenue.

Exactement. Obrador, démocratiquement perdant, n'a d'ailleurs pas peur d'intituler son combat "combat pour la démocratie".

Le candidat de gauche à l'élection présidentielle au Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, a mobilisé samedi 8 juillet plus de 200 000 personnes à Mexico pour contester la victoire annoncée du conservateur Felipe Calderon.

Lopez Obrador a réaffirmé samedi son intention de contester par tous les moyens la victoire annoncée du conservateur Felipe Calderon lors de l'élection présidentielle du 2 juillet au Mexique. Il utilisera à la fois les moyens légaux - devant le Tribunal fédéral électoral (TRIFE) et la Cour suprême - et appelera également à contester dans la rue.

Plus de 200 000 de ses partisans - 400 000 selon les organisateurs - ont répondu dans le calme à sa convocation sur le Zocalo, l'immense place du centre de Mexico. Dans son discours, il appelé à une "marche nationale pour la démocratie", à partir de mercredi, depuis les 300 districts électoraux du pays, en direction de la capitale Mexico, où une grande manifestation est prévue le 16 juillet. "C'est un mouvement pacifique, nous ne tomberons pas dans la provocation et nous ne ferons pas le jeu de nos adversaires", a insisté Lopez Obrador, acclamé par la foule, lors de son "assemblée informative". [mais bien sûr : les mouvements de foules, comme tout le monde le sait, sont toujours pacifiques, surtout dans ce contexte…]

Tiens, la "marche nationale pour la démocratie", ça ne vous rappelle rien ?

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