Taranne Posté 7 juillet 2006 Signaler Posté 7 juillet 2006 Un Mémento du républicain pour «réaffirmer les principes», «résister aux attaques» et «répondre à la crise» Mémento du républicain, André Bellon, Inès Fauconnier, Jérémy Mercier, Henri Pena ruiz, Mille et une nuits, 2006 Dans cet entretien exclusif avec l'Observatoire du communautarisme, André Bellon, Inès Fauconnier, Jérémy Mercier et Henri Pena ruiz, les quatre auteurs du Mémento du républicain (Mille et une nuits, 2006, 2.38 euros) explicitent le sens de leur démarche intellectuelle. Un ouvrage tonique et utile pour tous ceux qui veulent des armes pour «réaffirmer les principes», «résister aux attaques» et «répondre à la crise». Mémento du républicain, André Bellon, Inès Fauconnier, Jérémy Mercier, Henri Pena ruiz, Mille et une nuits, 2006 Entretien réalisé par courrier électronique Observatoire du communautarisme : « Réaffirmer les principes », « résister aux attaques », « répondre à la crise » : telles sont les 3 grandes parties de votre Mémento du républicain. Pourquoi ? André Bellon : La dilution des principes de la République n'est pas un phénomène purement conjoncturel. Il faut cependant en comprendre les formes actuelles. Aux attaques contre-révolutionnaires traditionnelles depuis la Révolution, se sont rajoutées des incertitudes issues de la première guerre mondiale, puis celles générées par la succession des drames du 20ème siècle (guerres coloniales, totalitarisme,…) face auxquels le camp républicain n'a pas été à la hauteur de ses valeurs. Une fraction du camp dit progressiste, en particulier ce qu'on a appelé « la nouvelle gauche » a, dans ce contexte, théorisé des projets antirépublicains. C'est dans ce magma que, de plus, tous les responsables politiques se prétendent républicains, surtout depuis le bicentenaire pour le moins ambiguë de 1789. Il importait donc de dire stop. La République n'est pas n'importe quoi. Certes, elle peut s'accommoder de projets politiques différents, mais pas n'importe lesquels. C'est pourquoi il fallait réaffirmer les principes. Il fallait aussi, bien entendu, répondre aux attaques qu'elles soient traditionnelles ou plus insidieusement « modernes », les identifier, les mettre en lumière, savoir y répondre. Ce travail étant fait, il était enfin nécessaire de montrer que la République n'est pas une vieille lune, mais au contraire un projet très actuel, adapté à la crise politique, philosophique et morale que nous traversons. Tels sont les axes de réflexion qui ont conduit à ces trois parties. OC : Jérémy Mercier, vous êtes l'auteur des chapitres « la République n'est-elle qu'un mythe ? » et « la République face à ses caricatures ». Vous tentez ainsi de répondre aux attaques que subit l'idéal républicain. De quels groupes politiques ses attaques proviennent-elles ? Jérémy Mercier : Si encore ces groupes étaient réellement politiques. J'ai bien peur, en fait, qu'ils aient choisi d'en finir avec la politique, vu leur volonté de régner plutôt que de gouverner. En détournant l'idéal républicain, Liberté, Egalité, Fraternité, pour leur intérêt particulier, ils méprisent la volonté générale. A renforts de slogans individualistes, ils éliminent l'universalité républicaine. Le plus souvent, soit leur démarche consiste à vouloir détruire l'Etat ou à le reléguer à un interventionnisme minimal, soit à tirer profit des avantages de la démocratie pour l'utiliser contre elle-même. Ces groupes n'appartiennent pas uniquement à la droite et à l'extrême droite. Depuis quelques années, la gauche elle-même, voulant être « moderne » donne son assentiment pour privatiser l'espace public par exemple. Dernièrement encore, pour se rallier au traité constitutionnel européen. Pourtant, en rappelant les principes fondateurs de la République l'attaque anti-républicaine s'avère mal portée. Surtout parce qu'elle est malhonnête. En stimulant l'inflation des mots et des valeurs, en disant tout sur n'importe quoi et n'importe quoi sur tout, elle aboutit à parler de liberté pour imposer l'arbitraire comme d'égalité des chances pour détruire la clarté de l'égalité des droits et donc de l'égalité de tous devant la loi. La campagne pour la parité et la discrimination positive entre bien entendu dans cette surenchère anti-républicaine. Par ailleurs, depuis environ trois décennies, des écoles de pensée travaillent à détruire ou déconstruire les concepts de citoyen, de peuple, de raison humaine. Qualifiées entre autres de « postmodernes » ou partisans du livre Empire d'Antonio Negri, rêvant d'une multitude auto-gérée sans aucune loi, ces écoles rejettent la pensée des Lumières en combattant l'Etat-Nation. Ou bien ils décortiquent les concepts républicains en oubliant de poser la question de leur sens, ou bien ils les condamnent sans prendre la mesure d'un tel geste qui signe la fin du citoyen et la mort de la souveraineté populaire. Negri par exemple associe à la notion de peuple celle de race ou de sang et préfère opter pour la communauté ou le réseau. Malheureusement la gauche valorise cette démarche lorsqu'elle met en avant la « société civile » et la demande de reconnaissance communautaire. Ainsi, avec le mouvement des « indigènes de la République » qui entend partager la société française en deux « clans » : les descendants de colonisés des banlieues et les citoyens d'origine française. Dès cet instant, en s'en prenant à la République, ils brisent l'humanisme issu de la Renaissance et l'égalité des droits. Cela fait alors le jeu des identités ethniques, sexuelles et religieuses. Leur violente attaque de l'idéal républicain est malheureusement relayée par des historiens qui voient dans le colonialisme et les « zoos humains » l'aboutissement de la République. Le problème reste cependant que leur attaque qui est légitime lorsqu'elle analyse et condamne les processus coloniaux devient impertinente lorsqu'elle associe systématiquement la République à l'Etat français. En ne dissociant pas le gouvernement de l'idée républicaine, ces historiens passent malencontreusement à côté du projet républicain, de résistance et de lutte humaine contre l'exploitation des hommes et oublient par conséquent les républicains engagés contre la colonisation de Clemenceau à Mendès-France. Il y aussi tout un groupe qui s'évertue à étendre son pouvoir à mesure qu'il saccage le sens du citoyen. Là, il s'agit des lobbys économiques et publicitaires ainsi que de ses partisans, volontaires ou non, de tous bords. D'une attitude cynique ils transforment la Cité en lieu de pouvoir et le citoyen en consommateur. Leur credo consiste dans l'impératif de pragmatisme et de compétition. C'est la bacchanale du marché financier et des rivalités entre hommes d'Etat. Ils manipulent le suffrage universel, méprisent l'augmentation des inégalités et honnissent, cela va de soi, les principes républicains de souveraineté populaire et de raison humaine. En cela le projet républicain n'est pas seulement attaqué par ceux qui l'instrumentent pour leur conquête privée. Il l'est aussi par ceux qui détruisent l'usage de la raison et de la mémoire historique et qui passent sous silence ses principes fondateurs. Ainsi de nombreux groupes politiques qui restent aujourd'hui muets face à l'héritage républicain auquel ils sont pourtant redevables. Nulle référence claire n'est faite à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ou de 1793. Outre leur défaut de sincérité, ils en ont fini avec les constructions républicaines telles que le programme du Conseil National de la Résistance de 1944. Ils comptent sur la mort du citoyen et la faillite de la raison qu'ils programment en modernisant l'Ecole, libre, laïque et gratuite, jusqu'à ce qu'elle devienne, payante et multiculturelle, un lieu ludique et festif où l'on « se fait plaisir » dans le tohu-bohu du relativisme où « à chacun sa vérité » nourrit la débandade du « c'est pas mon problème ». OC : André Bellon, vous consacrez en particulier un chapitre au rôle de la République face à la mondialisation. Pouvez-vous nous préciser en quoi la République en tant que modèle politique vous semble utile face cette mondialisation ? André Bellon : Les projets mondialisés, que ce soit au niveau européen ou à un niveau plus vaste, ont pour but de soustraire la valorisation du capital à tout contre-pouvoir du peuple. La mondialisation est un concept, une idéologie. Comme j'ai tenté de le montrer dans mon livre Pourquoi je ne suis pas altermondialiste, elle est l'instrument d'une contre-révolution. Elle enferme le citoyen dans un complexe d'impuissance, dans une soumission volontaire. L'entreprise de négation systématique de la légitimité du suffrage universel en résulte. La République, système fondé sur la souveraineté populaire, sur l'intérêt public, est naturellement la réponse à cette entreprise antidémocratique et anti humaniste. La République est une dialectique, une recherche perpétuelle d'équilibre entre la Liberté et l'Egalité. Elle est donc l'instrument naturel de lutte contre la mondialisation qui détruit la liberté individuelle en même temps qu'elle développe les inégalités. OC : Inès Fauconnier, vous répondez dans le chapitre « la réalité sociale invalide-t-elle le modèle républicain ? » aux objections qui sont faites à l'égalité en droit en raison de la persistance et de l'aggravation des inégalités. Pouvez-vous exprimer ici votre point de vue ? Inès Fauconnier : Le socle institutionnel républicain issu de 1789 est en effet garant de droits universels. La République prône la liberté et l'égalité en droit mais elle donne aussi aux citoyens les moyens de concrétiser ces idéaux. Il me semble que la capacité à offrir aux membres d'une même nation à la fois un modèle à atteindre et les outils nécessaires pour s'élever à cet idéal, rend la République capable de relever tous les défis. La République Française connaît aujourd'hui une grave crise sociale directement liée à la crise politique. Si certains rendent la République responsable des inégalités et veulent par conséquent l'abandon du modèle, je crois en revanche que la France souffre d'un manque de République. La mise en œuvre d'une politique prolongeant les grands chantiers Républicains comme la Laïcité, l'Ecole, l'Egalité, la solidarité nationale est seule capable de sauver la République de ce que d'aucuns désignent déjà comme des impasses. La Laïcité est un acquis à préserver et à défendre. L'Ecole de la IIIe République est à l'origine d'un progrès incomparable en permettant à tous les enfants d'être scolarisés et de pouvoir ainsi accéder à des positions sociales de plus en plus élevées. C'est dans ce sens que nous devons agir en augmentant les moyens alloués à l'Education nationale tout en maintenant les exigences disciplinaires afin d'éviter la dégradation actuelle de la démocratisation de l'enseignement en massification. Or, la réduction des effectifs et des dotations horaires (En 30 ans, l'élève a perdu deux années de formation en français. Lorsqu'il arrive en seconde, il a eu autant d'heures d'enseignement qu'un élève arrivant en 4e en 1975. cf. www.sauv.net et www.rezozero.net/controverses/contro_Guillaumie.htm) ainsi que la tentation d'une pédagogie s'adaptant aux élèves, va à l'encontre du développement d'une Ecole capable de donner à chaque élève la même chance de réussir. Il faut donc favoriser la mixité sociale et ne pas hésiter à donner les moyens de garantir un enseignement de qualité et une orientation adaptée aux élèves. L'égalité scolaire est le premier pas vers une égalité effective dans les chances de réussir. Mais l'Etat Républicain doit accompagner l'individu tout au long de son existence et lui garantir un soutien en cas de nécessité. Economiquement, les plus faibles sont menacés du fait d'une résignation de nos dirigeants politiques face au libéralisme qui fait le jeu des puissances établies et des « héritiers ». L'Etat républicain, sans pour autant entraver la dynamique économique du pays doit savoir rester présent face à la mondialisation et garder toute sa souveraineté sur l'ensemble des services publics et leur niveau d'exigence. Ceux-ci n'ont cessé d'être bradés au secteur privé (cf. Traité de Lisbonne et l'ouverture du savoir aux marchés). L'écart entre les riches et les pauvres s'accroît encore, il convient de maîtriser les profits des patrons voyous/mercenaires et de doter les plus démunis du minimum nécessaire pour vivre dignement. L'attention doit rester portée sur les plus pauvres mais on assiste également à un appauvrissement des classes moyennes. Celles-ci doivent en effet être reconsidérées. Leur malaise économique et social a en effet des répercussions sur l'ensemble de la société. Je crois qu'une politique keynésienne à l'échelle européenne serait la solution à bien des maux communs à tous les pays de l'Union européenne. Le chômage, la baisse de la consommation et donc de l'activité économique est un cercle vicieux que nous ne pouvons plus résoudre de manière nationale. Face aux inégalités que le libéralisme implique, il convient de savoir redonner aux individus les moyens économiques et éducatifs pour sortir de la boucle de la pauvreté dans laquelle les dirigeants les ont laissé entrer. Le modèle républicain a été délaissé au profit du modèle individualiste anglo-saxon . Celui-ci est responsable des maux dont souffrent une majorité d'individus. Au lieu de réaffirmer les principes républicains, la classe dirigeante française a préféré les abandonner dans une fascination pour un modèle anglo-saxon qui s'est toujours opposé à notre modèle républicain. Il convient donc en alliant keynésianisme et républicanisme de redonner un sens et une permanence à notre modèle. OC : Henri Pena-Ruiz, vous rappelez les grands principes républicains et définissez « la République comme relation entre l'individu et le groupe » : qu'entendez-vous par là ? Henri Pena-Ruiz : L'unité de l'individu est celle de la personne humaine, en son originalité irréductible, à respecter comme telle. Elle est singulière. Le propre de l'individu humain est qu'il se construit librement et que, jusqu'à la fin de ses jours, il peut se redéfinir. Son identité originale, unique, singulière n'est donc pas figée dans une formule définitive, mais impliquée dans la dynamique d'un processus. Elle n'est pas non plus réglée par la domination d'une communauté qui se reproduirait en elle en la programmant. Particulier se dit de ce qui est commun à plusieurs êtres humains. On parlera en revanche d'universel pour désigner ce qui est commun à tous les hommes et transcende par conséquent l'appartenance particulière, sans nécessairement la nier, mais en la relativisant au regard d'une référence plus large. L'universalité des principes de droit devient dès lors la condition de la libre coexistence des particularismes. Mais elle exige d'eux qu'ils ne prennent pas une figure totalitaire, qu'ils se vivent sur le mode d'une affirmation à la fois critique et libre. Critique, au sens où la conscience doit savoir distinguer ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas de la tradition particulière à laquelle elle se réfère. Libre, au sens où le particularisme ne doit jamais s'imposer sous prétexte d'« identité collective ». Par exemple, une femme malienne peut rejeter la tradition de l'excision du clitoris, la jugeant comme une mutilation, sans pour autant renier globalement son patrimoine artistique et culturel particulier. L'universel n'est donc pas négation du particulier. Il permet d'émanciper le singulier de toute tutelle oppressive et d'assumer le particulier de façon non fanatique. Quant au particularisme, il peut élever à l'universel lorsqu'il est assumé avec le souci de s'affranchir de ses limites et de respecter pour les autres particularismes le même droit à l'existence que celui qu'il se reconnaît à lui-même. Ainsi, le credo religieux est un particularisme qui se délivre de toute tendance oppressive lorsqu'il reconnaît à l'humanisme athée le droit de se vivre à égale liberté que lui-même. La liberté de conscience et l'égalité de droits des options spirituelles ont une portée universellement inclusive, là où la domination imposée d'une option spirituelle est manifestement exclusive. L'identité singulière se construit ainsi en jouant de l'horizon universel comme d'une référence émancipatrice, et en se nourrissant de son cadre de vie d'abord particulier non pour s'y enfermer, mais pour en éprouver à la fois la valeur et les limites. OC : Comment – en dehors de la lecture utile de votre livre- assurer une formation solide aux citoyens et aux militants en particulier sur les grandes questions que vous abordez dans le Mémento du républicain ? Une éducation populaire républicaine est-elle envisageable ? André Bellon : Il appartiendrait, bien entendu, à l'éducation nationale, de donner le minimum nécessaire à la formation du citoyen. Cet opuscule est d'ailleurs susceptible d'aider à cet objectif. Remarquons d'ailleurs, que de nombreux enseignants s'attachent à promouvoir la formation de citoyen de leurs élèves, même s'il est vrai que l'éducation nationale dans son ensemble est souvent insuffisamment motivée par ces questions. Il existe par ailleurs de nombreuses associations, organisations, motivées par cet objectif et qu'il conviendrait d'aider. Il faudrait, en particulier, penser aux syndicats et à leur rôle potentiel en la matière. Ce qui est plus inquiétant est que le tissu politique lui-même ne se préoccupe plus de la formation de ces militants. La tendance est plutôt d'ailleurs, dans les partis, au moins disant républicain. La vogue des adhérents au rabais, recrutés sur Internet, ne fait que renforcer cette tendance Le combat philosophique, la bataille des idées, sont donc un travail de fourmi. Mais l'expérience que nous avons, les uns et les autres, montrent qu'il y a une demande très importante chez nos concitoyens. Essayons d'y répondre. http://www.communautarisme.net/Un-Memento-…0f4a6017a00eb51
Fredo Posté 8 juillet 2006 Signaler Posté 8 juillet 2006 Je propose qu'on lise des extraits de ce livre à l'occasion du pique-nique républicain prévu pour le 14 juillet prochain. D'ailleurs quelqu'un peut-il m'indiquer où on trouve les nappes décorées pour l'occasion ?
Dardanus Posté 9 juillet 2006 Signaler Posté 9 juillet 2006 André Bellon : Il appartiendrait, bien entendu, à l'éducation nationale, de donner le minimum nécessaire à la formation du citoyen. Cet opuscule est d'ailleurs susceptible d'aider à cet objectif.Remarquons d'ailleurs, que de nombreux enseignants s'attachent à promouvoir la formation de citoyen de leurs élèves, même s'il est vrai que l'éducation nationale dans son ensemble est souvent insuffisamment motivée par ces questions. Dès la rentrée je m'y colle. Ah ! où sont donc passés les hussards noirs de la République ? Endoctrinons ces chères têtes blondes : elles ne savent pas que la mondialisation est néfaste à la République. Elles savent seulement que la mondialisation est néfaste.
antietat Posté 9 juillet 2006 Signaler Posté 9 juillet 2006 Dès la rentrée je m'y colle. Ah ! où sont donc passés les hussards noirs de la République ? Endoctrinons ces chères têtes blondes : elles ne savent pas que la mondialisation est néfaste à la République. Elles savent seulement que la mondialisation est néfaste. Cela fait plaisir de lire des gens ayant les idées claires. La mondialisation, création infernale de l'individualisme anglo saxon, menace la liberté individuelle (sic). Fort heureusement le remède existe. Le vice donnant le bras au crime, l'alliance de Keynes et de Robespierre, le keynésianisme et le républicansime peuvent permettre la survie du village gaulois.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.