Invité jabial Posté 26 octobre 2006 Signaler Posté 26 octobre 2006 En ce qui me concerne je trouve l'idée excellente, dans la mesure où tout ce qui peut limiter le pouvoir des politiques est bon. Le raz-de-marée des politiciens terrorisés par l'idée même d'être évalués devrait selon moi vous faire penser de même. La seule chose que je trouve finalement à reprocher à cette idée, c'est qu'elle soit proposée par un parti qui fait de l'antilibéralisme son cheval de battaille. Qu'en pensez-vous?
Etienne Posté 26 octobre 2006 Signaler Posté 26 octobre 2006 Je pense que le problème ciblé est réel et que je ne vois pas en quoi la solution proposée peut contribuer à le résoudre.
Invité jabial Posté 26 octobre 2006 Signaler Posté 26 octobre 2006 Je pense que le problème ciblé est réel et que je ne vois pas en quoi la solution proposée peut contribuer à le résoudre. C'est intéressant parce que tu vois les choses de façon complètement différente de moi. Moi je me fous éperdument du problème que son esprit tordu d'opportuniste peut-être de gauche (je ne suis même pas sûr) a cru pouvoir pointer pour s'en décréter la solution ; ce qui me plait, c'est que ça emmerde les politiciens, comme leurs réactions le montrent.
Etienne Posté 26 octobre 2006 Signaler Posté 26 octobre 2006 Moi je me fous éperdument du problème que son esprit tordu d'opportuniste peut-être de gauche (je ne suis même pas sûr) a cru pouvoir pointer pour s'en décréter la solution ; ce qui me plait, c'est que ça emmerde les politiciens, comme leurs réactions le montrent. Pourtant, tu dis bien que : dans la mesure où tout ce qui peut limiter le pouvoir des politiques est bon. Le problème est dans le pouvoir (potentiellement) illimité des élus. En soi, je n'en ai strictement rien à faire que ça emmerde les politiciens, tant que ça ne donne pas de résultat un tant soit peu tangible.
Invité jabial Posté 26 octobre 2006 Signaler Posté 26 octobre 2006 Pourtant, tu dis bien que :Le problème est dans le pouvoir (potentiellement) illimité des élus. En soi, je n'en ai strictement rien à faire que ça emmerde les politiciens, tant que ça ne donne pas de résultat un tant soit peu tangible. Emmerder les politiciens, c'est un résultat tangible.
Etienne Posté 26 octobre 2006 Signaler Posté 26 octobre 2006 Emmerder les politiciens, c'est un résultat tangible. C'est plutôt du vent ou un coup d'épée dans l'eau, au choix.
Invité jabial Posté 26 octobre 2006 Signaler Posté 26 octobre 2006 C'est plutôt du vent ou un coup d'épée dans l'eau, au choix. Pas du tout. Ce que Ségolène Royal propose, c'est une loi concrète et bien oppressante, qui visera pour une fois les politiciens. Si ça passe vraiment, ils la maudiront dans leurs cauchemars. Rien que pour ça j'ai preque envie de voter pour.
José Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 Qu'en pensez-vous? Bullshit. D'ailleurs, ça existe déjà, on appelle cela les élections.
Harald Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 De la bouillie pour les chats, du sous populisme à 20 cents d'euro pour faire parler Bitru et Chombier au café du Commerce. Elle sait fort bien que ce genre de proposition n'a strictement aucune chance d'être adoptée, mais ce faisant, elle envoie un signal aux socialistes à gauche du parti. En revanche, si on veut réellement emmerder les politocards il faut amener le débat sur une révision de la constitution pour qu'une véritable subsidiarité soit mise en place (voir le titre 4, chapitre 2 de la constitution helvétique). Maintenant, il est vrai que les gesticulations plus ou moins feintes d'ailleurs des politocards sont assez amusantes, mais pas dans le sens où tu l'entends. Des politiciens hurlent au scandale parce que l'on émet l'idée d'exercer un contrôle sur leurs activités pour quelle réaction publique? Un sorte de désintérêt à peine amusé. Le personnel et le débat politique sont tombés bien bas, ce n'est pas une nouveauté, mais on s'aperçoit que l'électorat ne vaut pas mieux en définitive.
José Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 En revanche, si on veut réellement emmerder les politocards… On connaît la solution pour contrôler les politocards, c'est Zaleucos qui l'a trouvé au 7e siècle (avant Jésus-Christ !), en rédigeant la plus ancienne constitution grecque conservée (celle de Locres) : celui qui propose une loi ou un réglement ou quoique ce soit du même tonneau doit se présenter devant l'assemblée des citoyens avec une corde ; si la proposition est rejetée, on pend avec sa propre corde l'emmerdeur.
wapiti Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 De la bouillie pour les chats, du sous populisme à 20 cents d'euro pour faire parler Bitru et Chombier au café du Commerce. Elle sait fort bien que ce genre de proposition n'a strictement aucune chance d'être adoptée, mais ce faisant, elle envoie un signal aux socialistes à gauche du parti. En revanche, si on veut réellement emmerder les politocards il faut amener le débat sur une révision de la constitution pour qu'une véritable subsidiarité soit mise en place (voir le titre 4, chapitre 2 de la constitution helvétique).Maintenant, il est vrai que les gesticulations plus ou moins feintes d'ailleurs des politocards sont assez amusantes, mais pas dans le sens où tu l'entends. Des politiciens hurlent au scandale parce que l'on émet l'idée d'exercer un contrôle sur leurs activités pour quelle réaction publique? Un sorte de désintérêt à peine amusé. Le personnel et le débat politique sont tombés bien bas, ce n'est pas une nouveauté, mais on s'aperçoit que l'électorat ne vaut pas mieux en définitive. Bien d'accord pour la bouillie pour les chats, en revanche, je ne sais pas si c'est voulu, mais ça me semble très habile : les réactions de ses adversaires montrent qu'ils veulent qu'on les laisse faire leur magouilles tranquilles et qu'ils se fichent complètement du "peuple".
Messer Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 Dans l'idée c'est impeccable: les élus nous seront soumis et seront nos employés. Dans la réalisation c'est une idée d'une femme antilibérale et capitaliste alors ca fait tache, on risque de retrouver tout et n'importe quoi, et en effet ca pue la démagogie à plein nez. Cependant ne freinons pas les bonnes idées, et dès qu'elle passera je proposerai une visite IRL du Conseil des Ministres avec les membres de Lib.org
DoM P Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 Pour info : http://fboizard.blogspot.com/2006/10/jugeo…ent-pardon.html
Punu Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 On connaît la solution pour contrôler les politocards, c'est Zaleucos qui l'a trouvé au 7e siècle (avant Jésus-Christ !), en rédigeant la plus ancienne constitution grecque conservée (celle de Locres) : celui qui propose une loi ou un réglement ou quoique ce soit du même tonneau doit se présenter devant l'assemblée des citoyens avec une corde ; si la proposition est rejetée, on pend avec sa propre corde l'emmerdeur. Ca c'est exceptionnel.
José Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 Ca c'est exceptionnel. Toujours connaître les classiques. Il n'y a que ça de vrai. Zaleucos avait également rédigé la disposition suivante : après un procès, celui qui fait appel du jugement doit se présenter avec une corde ; s'il perd son appel, il est pendu, s'il gagne, on pend le juge de première instance. D'une pierre deux coups : on évite les appels abusifs et on force les juges à trancher correctement dès le départ. Génial, simple et élégant.
John Loque Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 On connaît la solution pour contrôler les politocards, c'est Zaleucos qui l'a trouvé au 7e siècle (avant Jésus-Christ !), en rédigeant la plus ancienne constitution grecque conservée (celle de Locres) : celui qui propose une loi ou un réglement ou quoique ce soit du même tonneau doit se présenter devant l'assemblée des citoyens avec une corde ; si la proposition est rejetée, on pend avec sa propre corde l'emmerdeur. Bruno Leoni en parle dans La Liberté et le Droit.
Invité jabial Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 On connaît la solution pour contrôler les politocards, c'est Zaleucos qui l'a trouvé au 7e siècle (avant Jésus-Christ !), en rédigeant la plus ancienne constitution grecque conservée (celle de Locres) : celui qui propose une loi ou un réglement ou quoique ce soit du même tonneau doit se présenter devant l'assemblée des citoyens avec une corde ; si la proposition est rejetée, on pend avec sa propre corde l'emmerdeur. Ca ressemble un peu à ce que j'avais proposé pour éviter trop de contestation du travail des modos, mais en plus violent
vincponcet Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 En ce qui me concerne je trouve l'idée excellente, dans la mesure où tout ce qui peut limiter le pouvoir des politiques est bon. Le raz-de-marée des politiciens terrorisés par l'idée même d'être évalués devrait selon moi vous faire penser de même. La seule chose que je trouve finalement à reprocher à cette idée, c'est qu'elle soit proposée par un parti qui fait de l'antilibéralisme son cheval de battaille.Qu'en pensez-vous? Qu'est-ce qui nous dit que ces jury citoyens ne seront pas reçus dans les grands palais avec les petits fours et flûtes de champagne, qu'on leur en construira rien que pour eux, qu'ils prendront goût à l'appareil d'Etat et que cela sera une légitimation supplémentaire vers le encore-plus-d'Etat ? Avec si peu d'information, je ne peux dire si cela fera aller dans le bon sens ou au contraire poussera davantage vers l'abîme.
wapiti Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 qu'est-ce qui nous dit que ces jury citoyens ne seront pas reçus dans les grands palais avec les petits fours et fluttes de champagne, qu'on leur en construira rien que pour eux, qu'ils prendront goût à l'appareil d'Etat et que cela sera une légitimation supplémentaire vers le encore-plus-d'Etat ? C'est inévitablement vers ça que ça évoluerait. Au lieu de limiter les abus des élus, les jurés réclameront leur part du gateau, qu'on agrandira pour l'occasion.
Invité jabial Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 En général, quand la classe politique est contre quelque chose, je suis pour. C'est un peu comme la phrase de Mélodius, mais en plus sérieux : l'idée selon laquelle une chose à laquelle la plupart des politiciens s'opposent est nécessairement bonne en soi n'est pas toujours vraie, mais c'est une bonne hypothèse de travail.
wapiti Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 Quand la chose à laquelle les politiciens s'opposent est proposée par un politicien aussi pourri que ses opposants, je préfère rester prudent.
Invité jabial Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 C'est dans le pots pourris qu'on fait la meilleure soupe Franchement, je maintiens que le consensus des politiciens et une excellente boussole qui montre le sud.
Salatomatonion Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 Au-delà du contrôle par jury il me semble que les politocards craindraient encore bien plus que les gens donnent un avis en masse sur les décisions à prendre, c'est à dire un avis qui diffèrera forcément de ce qui leur permet de garder un siège confortable en ne se cassant le cul que pour la proportion minimum de votants nécessaire à leur (ré)élection. Ca m'amuserait de voir enfin exprimés autrement que dans la bouche puante d'un politicien ou d'un syndicaliste supposés être "répresentatifs" de l'opinion populaire, les vraies demandes et avis de monsieur tout-le-monde sur l'éducation, la santé et autres broutilles du quotidien. On se plaint peut-être un peu hâtivement du fait que les Français soient réfractaires et hermétiques au libéralisme il me semble. On serait probablement surpris par les réponses obtenues dans le cadre d'une consultation plus sérieuse que les éternels panels de 850 connards interviewés en fin de journée entre deux coupures publicitaires au nom de 65 millions d'habitants.
Ronnie Hayek Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 La solution la plus raisonnable, me semble-t-il, ne devrait-elle pas - moyennant certaines améliorations - être celle qui prévaut aujourd'hui ? La cour préside les débats en conservant son autorité judiciaire tant sur le fond que sur la forme; tandis que les jurés se prononcent seulement en fonction des pièces produites, et non sur la pertinence juridique des débats. Le problème actuel se trouve plutôt en amont : nomination politique des magistrats, syndicalisation de ceux-ci, etc. De même, la procédure d'instruction inquisitoriale (obligeant le prévenu à avouer) ne laisse apparaître un semblant de débat contradictoire qu'au moment du procès. N'est-ce pas l'une des différences entre le droit pénal français et son homologue anglo-saxon, dans lequel la procédure pénale se veut accusatoire - débats à charge et à décharge (enfin, à exprimer à l'imparfait, étant donné la révolution judiciaire en cours aux States et en G-B ) ? Enfin, je ne vois pas en quoi il faudrait étendre les drois du jury populaire, vu la clairvoyance de la plupart de nos semblables… En d'autres termes, chacun son boulot.
Stranger Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 Être un élu accorde supposément une authorité au politicien, le droit de régner sur les citoyens de sa jurisdiction. Placer l'élu sous le babysitting de citoyens choisi au hasard est une attaque non seulement contre son pouvoir mais aussi son authorité. Par quel droit peut-il gouverner si on ne le considère pas plus compétent que des citoyens ayant remportés la loto? Les politiciens sont contre cette idée parce qu'elle est une attaque directe contre non seulement leur pouvoir, mais aussi leur prestige et leur orgueil.
wapiti Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 La solution la plus raisonnable, me semble-t-il, ne devrait-elle pas - moyennant certaines améliorations - être celle qui prévaut aujourd'hui ? La cour préside les débats en conservant son autorité judiciaire tant sur le fond que sur la forme; tandis que les jurés se prononcent seulement en fonction des pièces produites, et non sur la pertinence juridique des débats.Le problème actuel se trouve plutôt en amont : nomination politique des magistrats, syndicalisation de ceux-ci, etc. De même, la procédure d'instruction inquisitoriale (obligeant le prévenu à avouer) ne laisse apparaître un semblant de débat contradictoire qu'au moment du procès. N'est-ce pas l'une des différences entre le droit pénal français et son homologue anglo-saxon, dans lequel la procédure pénale se veut accusatoire - débats à charge et à décharge (enfin, à exprimer à l'imparfait, étant donné la révolution judiciaire en cours aux States et en G-B ) ? Enfin, je ne vois pas en quoi il faudrait étendre les drois du jury populaire, vu la clairvoyance de la plupart de nos semblables… En d'autres termes, chacun son boulot. Les jurys populaires que propose Ségolène Royal n'ont rien à voir avec les jurys du tribunal. Il s'agit de commission de citoyens chargés de surveiller et évaluer l'action des élus : http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-8…4-826883,0.html
Ronnie Hayek Posté 27 octobre 2006 Signaler Posté 27 octobre 2006 Les jurys populaires que propose Ségolène Royal n'ont rien à voir avec les jurys du tribunal. Il s'agit de commission de citoyens chargés de surveiller et évaluer l'action des élus : http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-8…4-826883,0.html Ah, merci d'enfin mettre une référence. De l'importance de préciser de quoi l'on parle…
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