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Mourez, L'état Fera Le Reste


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Posté

Merci, je sais, c'est l'automatisme de la réponse qui me fait tiquer.

Je signale par ailleurs que l'état de la science n'est plus le même qu'à l'époque de Locke.

Invité Arn0
Posté
Merci, je sais, c'est l'automatisme de la réponse qui me fait tiquer.

Je signale par ailleurs que l'état de la science n'est plus le même qu'à l'époque de Locke.

Je pense surtout que les participants de ce forum ne donne pas le même sens au même mot. Soit la propriété signifie un ensemble de droits que l'on peut posséder sur une chose soit il signifie le "domaine propre" de chacun que nul n'est en droit de violer. Dans ce cas là elle inclut le corps et certains droits contractuels ce qui implique qu'elle n'a pas les mêmes conséquences juridiques.

Problème de vocabulaire un peu comme le droit à la vie (si le fil dévie ce sera de ma faute :icon_up: ).

Posté
Je crois que la problématique est un poil plus complexe que ça.

Je vois en effet une chose qui pourrait me poser problème si jamais les gouvernements arrêtaient d'interdire la vente d'organe: qu'est ce qui me protège du truand qui va me tuer juste pour vendre mes organes? Soit, cette crainte est justifiée. Mais la réponse, "interdire le commerce des organes" ne l'est à mon avis pas. Encore une fois, c'est le volet "tuer" qui est mal, pas le volet "pour vendre des organes". Il faut donc redoubler de vigilance envers les meurtres, quel que soient leurs causes. Ainsi, on ne bafoue la liberté de celui qui en toute connaissance de cause décide de vendre son rein, par exemple, et qui trouve un client prêt à payer la somme qu'il juge adéquate.

C'est un peu comme la problématique de l'euthanasie. Ce qui effraie (à mon avis. Je peux me tromper) la plupart des anti dans sa légalisation est la crainte de se retrouver un jour "vieux et inutile" et par conséquent "jeté à la poubelle", si je peux m'exprimer ainsi! Or il s'agit bien de se prémunir des abus en les punissant à la mesure du préjudice. Pas d'interdire le truc en soi pour être sûr qu'il n'y ait pas d'abus.

Pour résumer: la vente d'organe, oui, à condition de respecter les règles (simples, pas besoin d'en rajouter) du marché: respect de la propriété et échanges volontaires seulement.

Posté
Je vois en effet une chose qui pourrait me poser problème si jamais les gouvernements arrêtaient d'interdire la vente d'organe: qu'est ce qui me protège du truand qui va me tuer juste pour vendre mes organes?

Et maintenant ? Qu'est ce qui empêche un truand de faire exactement la même chose, sachant que dans un marché libéralisé, ton foie vaut 10x moins que sur le marché noir ?

Posté
Et maintenant ? Qu'est ce qui empêche un truand de faire exactement la même chose, sachant que dans un marché libéralisé, ton foie vaut 10x moins que sur le marché noir ?

Zut, la liberalisation va me priver de ma source de revenu.

Phoenix, ta meilleure protection: l'alcool, beaucoup d'alcool.

Posté
Et maintenant ? Qu'est ce qui empêche un truand de faire exactement la même chose, sachant que dans un marché libéralisé, ton foie vaut 10x moins que sur le marché noir ?

Ah, mais c'est que je suis tout à fait d'accord avec toi. :doigt:

J'essayais juste de me mettre dans la tête de celui que ça peut effrayer de légaliser la vente d'organes. Ce type là "oublie" bien évidemment que c'est justement en bloquant tout qu'on empire en fait les choses. Même chose que dans le cas de la légalisation des armes en fait! J'admets que ton argument est plus fort que le miens, probablement. :warez:

Conclusion: légalisons les armes en même temps et on n'aura pas à se saouler la gueule :icon_up:

Posté
On se demande bien pourquoi on tient compte de leurs dernières volontés alors.

Comme tu le dis toi-même, ce sont les dernières volontés, émises lors du vivant de la personne. Que les effets de celles-ci prennent cours après la mort ne change rien à l'affaire : un mort ne possède rien.

Posté
Comme tu le dis toi-même, ce sont les dernières volontés, émises lors du vivant de la personne. Que les effets de celles-ci prennent cours après la mort ne change rien à l'affaire : un mort ne possède rien.

Et si, justement, de son vivant, quelqu'un souhaite être enterré à tel endroit, y pourvoir en achetant le terrain et provisionnant financièrement pour l'éventuel entretien , je ne vois pas bien en quoi, sous prétexte qu'un mort ne possède rien, l'état pourrait déposséder l'ancien vivant de ses acquis passés, qui ressemblent fort, dans ce cas, à des dernières volontés tout à fait valables.

Posté
…quelqu'un souhaite être enterré à tel endroit, y pourvoir en achetant le terrain et provisionnant financièrement pour l'éventuel entretien…

Concrètement, ce genre de concession ressort de la propriété de vivants mandaté par le défunt (familles, sociétés mortuaires, fondations, etc.) Il faudra se faire à cette idée : les morts ne possèdent rien.

Posté
J'ai déja dit à ma famille que si d'aventure il m'arrivait un accident, je refusais qu'on donne mes organes sauf dans les cas suivants
  • pour un membre de ma famille
  • pour un ami ou une connaissance appréciée d'un membre de ma famille
  • contre de l'argent

Devant ceux qui osent exiger dans de telles circonstances, le refus s'impose.

"Devant ceux qui osent exiger dans de telles circonstances" ? Mais dans qu'elles autres circonstances qu'un décès, pourrait-on prélever des organes vitaux ? Rien ne t'empêche de te balader avec une lettre dans laquelle tu explique les conditions dans lesquelles tu accepte le don d'organe.

Autre question, plus niaise cette fois ci: si le fait qu'on te prélève un organe sauve un individu, qui pourtant serait voué à une mort certaine ? Son sort t-es complètement indiférent ?

Posté
Je vois en effet une chose qui pourrait me poser problème si jamais les gouvernements arrêtaient d'interdire la vente d'organe: qu'est ce qui me protège du truand qui va me tuer juste pour vendre mes organes? Soit, cette crainte est justifiée. Mais la réponse, "interdire le commerce des organes" ne l'est à mon avis pas. Encore une fois, c'est le volet "tuer" qui est mal, pas le volet "pour vendre des organes". Il faut donc redoubler de vigilance envers les meurtres, quel que soient leurs causes. Ainsi, on ne bafoue la liberté de celui qui en toute connaissance de cause décide de vendre son rein, par exemple, et qui trouve un client prêt à payer la somme qu'il juge adéquate.

C'est un peu comme la problématique de l'euthanasie. Ce qui effraie (à mon avis. Je peux me tromper) la plupart des anti dans sa légalisation est la crainte de se retrouver un jour "vieux et inutile" et par conséquent "jeté à la poubelle", si je peux m'exprimer ainsi! Or il s'agit bien de se prémunir des abus en les punissant à la mesure du préjudice. Pas d'interdire le truc en soi pour être sûr qu'il n'y ait pas d'abus.

Pour résumer: la vente d'organe, oui, à condition de respecter les règles (simples, pas besoin d'en rajouter) du marché: respect de la propriété et échanges volontaires seulement.

Vous avez fait un pas important vers la régulation, mais il faut aller plus loin. Rien ne garantit au receveur que l'organe que vous lui proposez est en bon état. Ni le donneur ni le receveur ne sont en mesure de juger la faisabilité de la greffe et les problèmes de compatibilité. Un intermédiaire scientifique est donc indispensable à la transaction.

Posté
"Devant ceux qui osent exiger dans de telles circonstances" ? Mais dans qu'elles autres circonstances qu'un décès, pourrait-on prélever des organes vitaux ? Rien ne t'empêche de te balader avec une lettre dans laquelle tu explique les conditions dans lesquelles tu accepte le don d'organe.

Autre question, plus niaise cette fois ci: si le fait qu'on te prélève un organe sauve un individu, qui pourtant serait voué à une mort certaine ? Son sort t-es complètement indiférent ?

On peut se faire ôter un rein, un poumon, une partie du foie, de la moëlle épinière, et tou plein d'autres choses sans en mourir.

Par ailleurs, pour répondre à votre dernière question, je ne vois pas de quel droit on peut imposer une action à quelqu'un avec pour seule justification que ça peut servir à aider quelqu'un d'autre. Ca, c'est le socialisme. Et on sait ce que ça donne.

Posté
On peut se faire ôter un rein, un poumon, une partie du foie, de la moëlle épinière, et tou plein d'autres choses sans en mourir.

Par ailleurs, pour répondre à votre dernière question, je ne vois pas de quel droit on peut imposer une action à quelqu'un avec pour seule justification que ça peut servir à aider quelqu'un d'autre. Ca, c'est le socialisme. Et on sait ce que ça donne.

Oui c'est pour cela que j'ai pris le soins de préciser que je ne prenais en compte que les organes vitaux (par ex un foi entier.

Oui on ne peut pas imposer à quelqun d'aider les autres, c'est de la Tyrannie (ou socialisme); Et cela vaut aussi pour un cadavre ? Car là on impose rien, on prend un morceaux de viande sur un gros tas de viande pour permettre à un vivant de rester en vie.

Posté
Vous avez fait un pas important vers la régulation, mais il faut appeler plus loin. Rien ne garantit au receveur que l'organe que vous lui proposez est en bon état. Ni le donneur ni le receveur ne sont en mesure de juger la faisabilité de la greffe et les problèmes de compatibilité. Un intermédiaire scientifique est donc indispensable à la transaction.

L'anarcho-capitalisme ne dit en effet pas: "pas de régulation du tout". Il dit simplement qu'il n'y a besoin que de quelques règles simples, le respect de la propriété, l'échange volontaire. Et ces règles sont choisies, jamais imposées (sinon il n'y a plus échange volontaire). Pas besoin d'aller plus loin, de rajouter plus de règles. Dans un marché qui fonctionne sans contraintes étatiques, l'intervention d'un médecin, de boites de conseils, etc… se fera tout naturellement si le besoin s'en fait sentir. Pas besoin de rajouter des règles imposées pour cela.

Maintenant je ne suis pas sûr quel est ton propos? Essaie-tu de me faire dire qu'il y a en effet nécessité de recourir à un minimum d'Etat pour réguler le marché (et que par conséquent je suis un minarchiste refoulé!)? Je dis oui si c'est un Etat/contrat auquel on a librement adhéré dans un système de concurrence (donc anarcap). Je dis non si c'est un Etat imposé tels que ceux que l'on connaît aujourd'hui et que veulent conserver les minarchistes, qui veulent seulement le faire maigrir.

Ceci dis, je suis loin de cracher sur les minarchistes. Mon opposition n'est que théorique. Si demain on aboutit à du minarchisme, je suis déjà plus content qu'aujourd'hui. :doigt: A ce moment là, je commencerais à les attaquer, pour aller plus loin encore :icon_up:

Oui c'est pour cela que j'ai pris le soins de préciser que je ne prenais en compte que les organes vitaux (par ex un foi entier.

Oui on ne peut pas imposer à quelqu'un d'aider les autres, c'est de la Tyrannie (ou socialisme); Et cela vaut aussi pour un cadavre ? Car là on impose rien, on prend un morceaux de viande sur un gros tas de viande pour permettre à un vivant de rester en vie.

Je crois que le consensus jusqu'à présent a été de dire que le cadavre appartient aux ayant-droits, éventuellement désignés par le "futur cadavre" lui-même. La décision leur revient entièrement. Le mort n'a en effet son mot à dire que dans la désignation de ses "héritiers". L'avènement de sa mort transmet de facto sa propriété à un autre.

Mort signifie donc bien que le mort perd sa propriété sur soi, mais pas que cette propriété disparaisse avec sa vie. Elle est juste transférée. Pour reprendre ta belle image, le gros tas de viande appartient encore à quelqu'un.

Et si rien n'a été précisé par le mort, je suppose que l'on peut reprendre la règle du premier utilisateur. Là c'est le cas finalement où le mort s'en fout.

Invité jabial
Posté
Concrètement, ce genre de concession ressort de la propriété de vivants mandaté par le défunt (familles, sociétés mortuaires, fondations, etc.) Il faudra se faire à cette idée : les morts ne possèdent rien.

On peut léguer sous condition.

Autre question, plus niaise cette fois ci: si le fait qu'on te prélève un organe sauve un individu, qui pourtant serait voué à une mort certaine ? Son sort t-es complètement indiférent ?

Non, mais celui de ma famille non plus. Il veut mon organe, il paie.

Vous avez fait un pas important vers la régulation, mais il faut appeler plus loin. Rien ne garantit au receveur que l'organe que vous lui proposez est en bon état. Ni le donneur ni le receveur ne sont en mesure de juger la faisabilité de la greffe et les problèmes de compatibilité. Un intermédiaire scientifique est donc indispensable à la transaction.

Gniiiiii? On a besoin d'intermédiaires pour tout un tas de choses et ça ne nécessite nullement une régulation étatique pour autant.

Posté
On peut léguer sous condition.

Non, mais celui de ma famille non plus. Il veut mon organe, il paie.

Gniiiiii? On a besoin d'intermédiaires pour tout un tas de choses et ça ne nécessite nullement une régulation étatique pour autant.

Mais où ai-je parlé de régulation étatique ? :icon_up::doigt::warez:

On peut toujours se payer les services d'un médecin philippin aux mains nues. :warez:

Posté
Mais où ai-je parlé de régulation étatique ? :icon_up::doigt::warez:

On peut toujours se payer les services d'un médecin philippin aux mains nues. :warez:

Ou se payer les services d'un organisme de certification, comme un hopital par exemple.

Posté
Je crois que le consensus jusqu'à présent a été de dire que le cadavre appartient aux ayant-droits, éventuellement désignés par le "futur cadavre" lui-même. La décision leur revient entièrement. Le mort n'a en effet son mot à dire que dans la désignation de ses "héritiers". L'avènement de sa mort transmet de facto sa propriété à un autre.

Mort signifie donc bien que le mort perd sa propriété sur soi, mais pas que cette propriété disparaisse avec sa vie. Elle est juste transférée. Pour reprendre ta belle image, le gros tas de viande appartient encore à quelqu'un.

Et si rien n'a été précisé par le mort, je suppose que l'on peut reprendre la règle du premier utilisateur. Là c'est le cas finalement où le mort s'en fout.

Je suis d'accord avec les deux premiers paragraphes. Le dernier me pose problème.

Vous savez qu'actuellement, les médecins s'assurent du consentement de l'ensemble du conseil de famille avant de procéder à un prélèvement d'organe sur le défunt. Je sais, certains vont me dire que c'est parfois un peu expéditif, mais enfin, la règle déontologique est là.

Que signifierait le droit du premier utilisateur dans la situation où les organes pourraient être négociés, situation qui, je le sais horrifie certains, mais à laquelle il faudrait bien bien recourir si les organes se faisaient trop rare? Est-ce que ce serait parmi les enfants du défunt celui qui aurait le meilleur téléphone pour être averti le premier et la BMW la plus rapide pour se rendre sur place qui emporterait la mise ?

Posté
Vous savez qu'actuellement, les médecins s'assurent du consentement de l'ensemble du conseil de famille avant de procéder à un prélèvement d'organe sur le défunt. Je sais, certains vont me dire que c'est parfois un peu expéditif, mais enfin, la règle déontologique est là.

Car sauf mention contraire on assume qu'il est implicite que le defunt a legue son corps a l'ensemble de sa famille en copropriete selon les regles de decision et de partage couramment pratiquees dans la societe.

Posté
Je suis d'accord avec les deux premiers paragraphes. Le dernier me pose problème.

Vous savez qu'actuellement, les médecins s'assurent du consentement de l'ensemble du conseil de famille avant de procéder à un prélèvement d'organe sur le défunt. Je sais, certains vont me dire que c'est parfois un peu expéditif, mais enfin, la règle déontologique est là.

Que signifierait le droit du premier utilisateur dans la situation où les organes pourraient être négociés, situation qui, je le sais horrifie certains, mais à laquelle il faudrait bien bien recourir si les organes se faisaient trop rare? Est-ce que ce serait parmi les enfants du défunt celui qui aurait le meilleur téléphone pour être averti le premier et la BMW la plus rapide pour se rendre sur place qui emporterait la mise ?

Je prévoyais juste le cas où le mort n'a pas du tout précisé ce qu'il voulait faire de son cadavre une fois mort. Même pas des arrangements verbaux avec sa famille, etc… Cas extrêmement rare de toute façon. Dans ce cas seulement il faut bien que l'on sache quoi faire du corps, si personne ne vient le réclamer. Donc après avoir fait la tournée de la familles, des avocats,… et d'avoir trouvé que le corps n'est à personne, éventuellement le médecin peut décider de prendre un organe et de le vendre. Et il reste bien entendu attaquable en justice pour ce fait si jamais il a omis de retrouver un des propriétaires légitimes.

Ma proposition n'est qu'une solution pratique à un problème pratique: que faire quand on ne sait pas quoi faire. Voilà tout.

Posté
Ma proposition n'est qu'une solution pratique à un problème pratique.

Toi tu sais parler a Liberus :icon_up:

Posté
Je prévoyais juste le cas où le mort n'a pas du tout précisé ce qu'il voulait faire de son cadavre une fois mort. Même pas des arrangements verbaux avec sa famille, etc… Cas extrêmement rare de toute façon. Dans ce cas seulement il faut bien que l'on sache quoi faire du corps, si personne ne vient le réclamer. Donc après avoir fait la tournée de la familles, des avocats,… et d'avoir trouvé que le corps n'est à personne, éventuellement le médecin peut décider de prendre un organe et de le vendre. Et il reste bien entendu attaquable en justice pour ce fait si jamais il a omis de retrouver un des propriétaires légitimes.

Cette question se télescope avec celle de l'euthanasie sur laquelle il va bien falloir "avancer", comme disent nos amis socialistes. Si les médecins se voient accorder un certain pouvoir d'euthanasie, et en même temps un certain pouvoir de vendre les organes des défunts qui clapotent dans leurs services, ça craint!

Enfin, j'essaye juste de triturer les problèmes , je n'ai aucune solution géniale à présenter. Je sens que ce sont des problèmes très complexes. J'attends que médecins et juristes nous proposent différentes solutions, et nous les péseront une par une en fonction de nos critères éthiques.

Invité Arn0
Posté
Je prévoyais juste le cas où le mort n'a pas du tout précisé ce qu'il voulait faire de son cadavre une fois mort. Même pas des arrangements verbaux avec sa famille, etc… Cas extrêmement rare de toute façon. Dans ce cas seulement il faut bien que l'on sache quoi faire du corps, si personne ne vient le réclamer. Donc après avoir fait la tournée de la familles, des avocats,… et d'avoir trouvé que le corps n'est à personne, éventuellement le médecin peut décider de prendre un organe et de le vendre. Et il reste bien entendu attaquable en justice pour ce fait si jamais il a omis de retrouver un des propriétaires légitimes.

Ma proposition n'est qu'une solution pratique à un problème pratique: que faire quand on ne sait pas quoi faire. Voilà tout.

Dans ce cas là c'est aux proches de décider, pas au médecin. Le corps c'est comme l'héritage : par défaut il va à la famille (d'après la volonté probable du mort).
Posté
Dans ce cas là c'est aux proches de décider, pas au médecin. Le corps c'est comme l'héritage : par défaut il va à la famille (d'après la volonté probable du mort).

Bien sûr. J'évoquais seulement les rares cas où le mort n'avait pas de famille, où l'on ne sait pas vers qui se tourner, où le mort ne laisse aucun indice quand à ses voeux. Dans ce cas seulement, il faut bien faire quelque chose du corps. Donc oui, autant le rendre utile. Si tu n'es pas d'accord, il te suffit tout simplement de faire comprendre clairement à tous tes proches, te le tatouer sur la peau si tu veux, que tu ne souhaite pas être prélevé.

Pour le reste, il me semble être totalement d'accord avec ce que tu a rappelé.

Posté
Bien sûr. J'évoquais seulement les rares cas où le mort n'avait pas de famille, où l'on ne sait pas vers qui se tourner, où le mort ne laisse aucun indice quand à ses voeux. Dans ce cas seulement, il faut bien faire quelque chose du corps. Donc oui, autant le rendre utile. Si tu n'es pas d'accord, il te suffit tout simplement de faire comprendre clairement à tous tes proches, te le tatouer sur la peau si tu veux, que tu ne souhaite pas être prélevé.

Pour le reste, il me semble être totalement d'accord avec ce que tu a rappelé.

L’héritage est un grand vacuus locus de la pensée anarcap. Par exemple, le voici complètement oublié dans ces deux passages de « l’Ethique de la Liberté », où le don est également escamoté:

p. 53 « Ainsi, toute propriété sur le marché libre se ramène-t-elle en dernière analyse à : a] la propriété par chaque homme de sa personne et de son travail ; b] la propriété par chaque homme de la terre qu’il trouve inemployée et qu’il a transformée par son propre travail ; et c] l’échange des produits issus de la combinaison de a] et de b] contre la production tirée de sources similaires par les autres participants du marché. »

[Par « terre », il faut certainement comprendre cette partie de la nature sur laquelle s’exerce une action transformatrice].

p. 67 « …il n’y a que deux méthodes pour acquérir la richesse,. La première méthode est la production, généralement suivie de l’échange volontaire des produits :Oppenheimer appelle cette méthode les moyens économiques. L'autre méthode consiste à s'emparer sans contrepartie de ce qu'un autre a produit :il s’agit de l’expropriation violente de la propriété d’autrui ».

C’est seulement page 78 que le mot « héritage » apparaît pour la première fois. Et c’est seulement page 213 qu’il est rangé clairement parmi les dons. Ce qui suppose qu’il y ait eu au préalable testament….

Les bons connaisseurs de Rothbard peuvent-ils me dire s’il existe dans d’autres parties de son œuvre une possibilité d’hériter sans testament qui apparaîtrait ?

Posté
L’héritage est un grand vacuus locus de la pensée anarcap. Par exemple, le voici complètement oublié dans ces deux passages de « l’Ethique de la Liberté », où le don est également escamoté:

p. 53 « Ainsi, toute propriété sur le marché libre se ramène-t-elle en dernière analyse à : a] la propriété par chaque homme de sa personne et de son travail ; b] la propriété par chaque homme de la terre qu’il trouve inemployée et qu’il a transformée par son propre travail ; et c] l’échange des produits issus de la combinaison de a] et de b] contre la production tirée de sources similaires par les autres participants du marché. »

[Par « terre », il faut certainement comprendre cette partie de la nature sur laquelle s’exerce une action transformatrice].

p. 67 « …il n’y a que deux méthodes pour acquérir la richesse,. La première méthode est la production, généralement suivie de l’échange volontaire des produits :Oppenheimer appelle cette méthode les moyens économiques. L'autre méthode consiste à s'emparer sans contrepartie de ce qu'un autre a produit :il s’agit de l’expropriation violente de la propriété d’autrui ».

C’est seulement page 78 que le mot « héritage » apparaît pour la première fois. Et c’est seulement page 213 qu’il est rangé clairement parmi les dons. Ce qui suppose qu’il y ait eu au préalable testament….

Les bons connaisseurs de Rothbard peuvent-ils me dire s’il existe dans d’autres parties de son œuvre une possibilité d’hériter sans testament qui apparaîtrait ?

Est ce que ta remarque est de dire qu'en l'absence de testament (dans le sens large, comme tout contrat. C'est à dire qu'un testament oral pourrait également marcher), la pensée anarcap ne dit pas quoi faire, et que cela peut poser problème? En effet. Ne sachant pas ce que les grands auteurs ont écrits là dessus, je vais tenter quelque chose moi même.

Soit on dis qu'en l'absence de transmission préparée de sa volonté à ses enfants/amis/ayant-droits, à la mort du type, sa volonté "se perd", le cadavre devient donc purement un "bout de viande", ou de "terre" selon ta définition, c'est à dire que ses atomes peuvent être réappropriés par leur premier utilisateur. D'où l'importance de préparer sa transmission de patrimoine de son vivant si l'on ne souhaite pas qu'il se perde.

Bien sûr, dans tous les cas, il reste les tribunaux, pour juger, au cas par cas, s'il y a eu en effet, ou pas, transmission claire de la volonté du mort, ce qui est grandement facilité s'il y a eu rédaction d'un testament, mais ceci n'est pas obligatoire. Et appel à un tribunal sous entend bien sûr qu'il y ai quelqu'un pour se plaindre et contester l'appropriation par un autre. S'il n'y a personne pour venir réclamer, l'action est "victimless".

Je ne sais pas si j'ai répondu à tes doutes. N'hésite pas à me corriger.

Edit: Attends, je vois peut être ce qui peut te poser problème. Est ce que tu te poses la question de savoir s'il devrait, en l'absence de choix fait par le futur mort, y avoir une règle qui dise que c'est automatiquement la famille (éventuellement établir un "ordre" de succession) qui doit hériter du corps?

Dans ce cas, je dirais plutôt que non, pas automatiquement (en tout cas pas selon les principes du libertarianisme), car rien ne prouve non plus que le mort voudrait cela plus qu'autre chose. Mais plutôt que d'édicter à mon tour une règle générale, je dirais plutôt: laissons les tribunaux trancher. Si le cas se présente et que la famille se plaint d'un abus du médecin qui c'est approprié les organes, un tribunal verra avec les différentes parties comment résoudre l'affaire.

Est ce que j'ai bon cette fois-ci?

Posté
Est ce que j'ai bon cette fois-ci?

Je pense que tu mets trop de coter la notion de contrat implicite, sur laquelle un tribunal peut se fonder pour trancher. Si quelqu'un meurt sans testament, on ne peut pas vraiment savoir s'il souhaitait etre enterre au cimetierre ou que son corps soit decoupe en morceau et jette en pature a des cochons. On peut cependant supposer que le second souhait etant plutot rare, la personne en aurait spontanement fait part pour s'assurer que sa volonte serait suivie.

Nous vivons dans un monde ou un nombre ecrasant de contrats sont implicites, sans quoi la vie serait impossible. Chacun est libre de devier de ce contrat et d'en proposer un autre mais il porte alors la charge de l'indiquer explicitement. En somme il n'est pas implicite que tout contrat doit etre explicite.

Posté
Je pense que tu mets trop de coter la notion de contrat implicite, sur laquelle un tribunal peut se fonder pour trancher. Si quelqu'un meurt sans testament, on ne peut pas vraiment savoir s'il souhaitait etre enterre au cimetierre ou que son corps soit decoupe en morceau et jette en pature a des cochons. On peut cependant supposer que le second souhait etant plutot rare, la personne en aurait spontanement fait part pour s'assurer que sa volonte serait suivie.

Nous vivons dans un monde ou un nombre ecrasant de contrats sont implicites, sans quoi la vie serait impossible. Chacun est libre de devier de ce contrat et d'en proposer un autre mais il porte alors la charge de l'indiquer explicitement. En somme il n'est pas implicite que tout contrat doit etre explicite.

Très clair ton explication. C'est une sorte de jurisprudence en fait, non?

[humour]

Bon alors je précise: je me fous totalement de ce qu'il adviendra de mon corps. Si jamais j'oublie de préciser à ma famille ce que je souhaite réellement (vendre mes organes, me donner aux cochons,…), c'est que je n'aurais pas jugé la chose digne de mon attention, donc vraiment, monsieur le médecin, appropriez vous mon cadavre si vous le souhaitez :icon_up: . [/humour]

Posté
Est ce que j'ai bon cette fois-ci?

On dirait que vous êtes à la recherche d'une certaine orthodoxie ?

Je n'ai pas une religion bien arrêtée sur ces questions. Dans ce que vous énoncez , je trouve une certaine cohérence.

Mais je voudrais bien comprendre la position de philosophes que j'estime, comme Rothbard.

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