Invité Arn0 Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Mais visiblement, seulement pour les criminels. Quand c'est la fille du voisin qui se fait violer et égorger, ça vaut quelques années de prison seulement, n'est-ce pas?
Harald Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 La peine de mort me dégoutte tout autant. Comment se dire libéral et assumer la peine de mort, c'est à dire les prémisses suivants : 1. la justice est infaillible 2. l'Etat n'abusera jamais de la peine de mort, dans un accès d'"intolérance", voir une poussée totalitaire comme cela s'est produit dans l'Histoire 3. un homme ne peut jamais devenir meilleur, changer, s'amender, indifféremment de l'horreur des crimes commis La peine de mort est une insulte à l'idée que la propriété de soi-même est inaliénable. Sur un plan utilitariste : la peine de mort n'a jamais réussi à éradiquer le crime, à réduire le nombre de crimes de sang. Aucune statistique n'a jamais démontré qu'elle avait le moindre sens pratique. Je préfère laisser cette justice là au régime communiste chinois. Je suis assez d'accord avec ça. De toute manière plus que l'augmentation du nombre de fonctionnaires de police qui ne résoudra en rien le problème de l'insécurité tant que l'organisation même de la police n'aura pas été profondément réformée, le plus important me semble la réforme de l'administration pénitentiaire qui fait qu'actuellement nos prisons sont des écoles du crime et des machines à enrager le détenu contre la société qui l'y a enfermé. La justice doit également être retouchée. Comment ne pas imaginer que les jeunes n'aient pas un sentiment de quasi impunité lorsque l'on constate qu'une grande partie des peine de moins d'un an ne sont pas effectuées? La certitude d'avoir à accomplir sa peine couplée à la mise en place d'une police calquée sur le modèle anglo-saxon, décentralisée et ayant des comptes à rendre aux instances locales seraient à mon sens des points qui permettraient de résoudre beaucoup de nos problèmes.
Invité jabial Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 D'accord avec Harald sur tout sauf la peine de mort.
Harald Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Les progressistes se caractérisent par la fait qu'ils n'en ont jamais assez ; du haut de leur angélisme béat, qu'on leur donne la main et ils réclament le bras. Voilà une autre raison pour laquelle la peine de mort, si elle doit être sévèrement encadrée, n'a pas à être abolie : une vie d'innocent ne vaut pas moins que celle d'un criminel. Voyez-donc, sitôt abolie la peine de mort, on nous propose d'abolir la perpétuité! Et on voit poindre les "peines alternatives", préludes à l'abolition de la prison… pour les "socialement proches", bien sûr ; les patrons-voyous, eux, doivent être mis au cachot. Je veux être bien sûr de ce dont il est question. On parle bien de justice, pas de vengeance. Le fait de tuer un assassin n'a strictement rien à voir avec la justice, il s'agit purement et simplement de vengeance. Et cette vengeance de surcroît s'exerce de la pire des manières qui soit, instrumentalisée par l'état qui agit soi-disant au nom de la société, étant entendue que c'est elle qui s'est prononcée et non pas l'institution judiciaire. Comme je l'ai déjà indiqué ailleurs, personne n'est responsable car tout le monde l'est par la magie du jury populaire. Mais bast, je ne vais pas refaire ici le débat. En ce qui concerne l'abolition de la perpétuité, il faut être très clair, la perpétuité à l'américaine n'existe pas en France. La perpétuité, c'est 30 ans de prison. A cette peine on retire bien évidemment le temps passé en détention préventive et tout ce qui relève du régime de réduction des peines tel que prévu dans le Code de Procédure Pénale ce qui permet de ramener les 30 années à grosso modo 22 ans. D'où la fameuse peine incompressible de 22 ans exigée parfois. Ceci dit, compte tenu de la nature actuelle de nos établissements pénitentiaires, la mise en place de peines alternatives pour tout ce qui concerne les délits mineurs ne serait pas un mal. A mon sens, ce qui compte plus que de punir, c'est que la sanction choisie soit non seulement exécutée à coup sûr et qu'elle soit de nature à permettre la prise de conscience de ce qui a été commis. Après tout la grande masse des actes susceptibles de conduire les mis en cause devant un tribunal n'a pas un caractère de gravité tel que la prison doive être automatique. N'oublions pas que les détenus devront sortir un jour et se trouver une place parmi nous.
melodius Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 N'oublions pas non plus que la perpèt réelle donne un incitant à des actes très difficiles à gérer…
Invité jabial Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Je veux être bien sûr de ce dont il est question. On parle bien de justice, pas de vengeance. Le fait de tuer un assassin n'a strictement rien à voir avec la justice, il s'agit purement et simplement de vengeance. Tu peux le répéter autant que tu veux, ça ne me convainc pas. En ce qui concerne l'abolition de la perpétuité, il faut être très clair, la perpétuité à l'américaine n'existe pas en France. La perpétuité, c'est 30 ans de prison. A cette peine on retire bien évidemment le temps passé en détention préventive et tout ce qui relève du régime de réduction des peines tel que prévu dans le Code de Procédure Pénale ce qui permet de ramener les 30 années à grosso modo 22 ans. D'où la fameuse peine incompressible de 22 ans exigée parfois.Et tu trouves ça normal de faire sortir un serial killer au bout de 30 ans? Pour moi, c'est un scandale. On nous a vendu l'abolition de la peine de mort avec la perpétuité, et c'était un grossier marché de dupes.Ceci dit, compte tenu de la nature actuelle de nos établissements pénitentiaires, la mise en place de peines alternatives pour tout ce qui concerne les délits mineurs ne serait pas un mal. A mon sens, ce qui compte plus que de punir, c'est que la sanction choisie soit non seulement exécutée à coup sûr et qu'elle soit de nature à permettre la prise de conscience de ce qui a été commis. Après tout la grande masse des actes susceptibles de conduire les mis en cause devant un tribunal n'a pas un caractère de gravité tel que la prison doive être automatique. N'oublions pas que les détenus devront sortir un jour et se trouver une place parmi nous. Ca dépend lesquels. Je suis le premier à considérer que la délinquance qui ne s'accompagne pas de violence contre les personnes ne devrait pas être punie de prison, pour des raisons de réciprocité. Néanmoins, il est tout à fait hors de question de ne pas enfermer un agresseur, tout autant qu'un meurtrier ne devrait jamais, jamais, jamais revoir la lumière du jour.
melodius Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Ca dépend lesquels. Je suis le premier à considérer que la délinquance qui ne s'accompagne pas de violence contre les personnes ne devrait pas être punie de prison, pour des raisons de réciprocité. Néanmoins, il est tout à fait hors de question de ne pas enfermer un agresseur, tout autant qu'un meurtrier ne devrait jamais, jamais, jamais revoir la lumière du jour. D'accord sur le principe, à condition de l'appliquer avec souplesse.
Harald Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Et tu trouves ça normal de faire sortir un serial killer au bout de 30 ans? Pour moi, c'est un scandale. On nous a vendu l'abolition de la peine de mort avec la perpétuité, et c'était un grossier marché de dupes. Si tu me lis attentivement tu verras que je ne porte aucun jugement, je ne fais qu'énoncer le droit. Quant au reste, on a vendu l'abolition, c'est tout. La perpétuité réelle n'existait déjà plus depuis belle lurette. Ca dépend lesquels. Je suis le premier à considérer que la délinquance qui ne s'accompagne pas de violence contre les personnes ne devrait pas être punie de prison, pour des raisons de réciprocité. Néanmoins, il est tout à fait hors de question de ne pas enfermer un agresseur, tout autant qu'un meurtrier ne devrait jamais, jamais, jamais revoir la lumière du jour. Encore une fois, je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas enfermer les auteurs d'agressions. En revanche l'enfermement ne doit pas pour autant tuer l'espoir, c'est la principale raison d'être du régime de réduction des peines. Retire l'espoir à un homme privé de liberté et tu en feras une bête sauvage. Il me semble que l'administration pénitentiaire n'a pas pour objectif la réalisation de ce genre de dessein. Lorsque l'on est désigné pour faire partie d'un jury populaire on vous fait visiter un établissement pénitentiaire. C'est une pratique salutaire qui à mon sens devrait être quelque peu élargie tant il semble patent que beaucoup ne mesurent pas la réalité d'une incarcération.
Invité jabial Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Moi je pense surtout que beaucoup ne mesurent pas la réalité de la menace concrète et réelle que représente la libération d'un homme qui tue par plaisir ou par facilité.
Harald Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Moi je pense surtout que beaucoup ne mesurent pas la réalité de la menace concrète et réelle que représente la libération d'un homme qui tue par plaisir ou par facilité. Sur ce point nous sommes d'accord. Mais je ne pense pas que tu aies déjà visité une prison.
Ash Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Je me suis prononcé contre la peine de perpétuité réelle. Je ne vois pas de différence, au fond, entre enfermer un homme sans espoir de sortie à vie et le condamner à mort. Je pense qu'un individu peut toujours changer, tirer les conséquences de ses actes, et qu'après x dizaines d'années de prisons, des remises de peine peuvent être exercées. Quel est le sens de donner de la perpétuité quand on peut en sortir au bout de 15 ou 20 ans (sans parler de la récidive et donc d'une deuxième condamnation à perpétuité !) ? C'est parfaitement illogique. Qu'on ne nomme plus ça la perpétuité dans ce cas. Quoi qu'il en soit AL devrait au minimum fustiger les libérations anticipées qui violent le principe de sureté. La raison étant entre autre le manque de place et l'extrème compassion pour tous les salauds de la terre. Mais ça serait trop à droite j'imagine…
Invité jabial Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Sur ce point nous sommes d'accord. Mais je ne pense pas que tu aies déjà visité une prison. Est-ce que je n'ai pas dit qu'il fallait améliorer les conditions de détention? Je suis désolé, mais mon premier souci est la société des honnêtes gens, pas celle de ses prédateurs malheureux.
Harald Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Quoi qu'il en soit AL devrait au minimum fustiger les libérations anticipées qui violent le principe de sureté. La raison étant entre autre le manque de place et l'extrême compassion pour tous les salauds de la terre. Mais ça serait trop à droite j'imagine… La liberation anticipée, tout au moins telle que l'entendent en majorité les citoyens et les média, est rare. La lecture du Code de Procédure Pénale (livre IV, titre II) permettrait de mettre fin à pas mal de légendes urbaines et à une certaine confusion quant au régime de réduction des peines.
melodius Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Moi je pense surtout que beaucoup ne mesurent pas la réalité de la menace concrète et réelle que représente la libération d'un homme qui tue par plaisir ou par facilité. Il ouvrira peut-être un resto cannibale, il faut lui laisser la chance de se réinsérer, non ?
Ash Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 La liberation anticipée, tout au moins telle que l'entendent en majorité les citoyens et les média, est rare. La lecture du Code de Procédure Pénale (livre IV, titre II) permettrait de mettre fin à pas mal de légendes urbaines et à une certaine confusion quant au régime de réduction des peines. Vraiment ? Ce n'est effectivement pas l'impression qu'on en retire.
Invité jabial Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 La liberation anticipée, tout au moins telle que l'entendent en majorité les citoyens et les média, est rare. La lecture du Code de Procédure Pénale (livre IV, titre II) permettrait de mettre fin à pas mal de légendes urbaines et à une certaine confusion quant au régime de réduction des peines. Je me fous que ce ne soit pas anticipé. De fait, on laisse sortir des tueurs et des violeurs en série. C'est immonde et dégueulasse. La protection de la société passe avant le bien-être des criminels. Bordel de foutrebleu, LA PROTECTION DE L'INNOCENT avant celle de nos petites consciences bourgeoises qui s'appitoient sur les loups en cage.
Giacomo Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 Personnellement, les jours où je suis opposé à la peine de mort et même à la perpétuité réelle c'est pour une raison assez simple, qui tient dans cette phrase de Malebranche : Le plus grand des pécheurs peut devenir, par le secours du ciel, pur et saint comme les anges ; il peut jouir éternellement avec nous des vrais biens et nous précéder dans le royaume de Dieu. Je crains que la peine de mort n'ignore la métanoïa : imaginez Saint Paul la tête tranchée, condamné pour ses crimes, juste avant qu'il ne prenne le chemin de Damas.
David Boring Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 Si l'on en est à argumenter en fonction de ce qui pourrait être, un assassin (pas forcément le plus grand) peut, après s'être fait condamner par la justice, être déclaré guéri par l'expert-psychiatre et/ou en voie de réinsertion par l'expert-fonctionnaire, sortir de prison et… faire de nouvelles victimes. Bien que je ne dispose d'aucune statistique, il me semble que c'est une issue autrement plus fréquente que de le voir devenir "pur et saint comme les anges" - ce qui, j'en conviens, est un objectif relativement difficile à atteindre Donc ?
Giacomo Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 Si l'on en est à argumenter en fonction de ce qui pourrait être, un assassin (pas forcément le plus grand) peut, après s'être fait condamner par la justice, être déclaré guéri par l'expert-psychiatre et/ou en voie de réinsertion par l'expert-fonctionnaire, sortir de prison et… faire de nouvelles victimes. Bien que je ne dispose d'aucune statistique, il me semble que c'est une issue autrement plus fréquente que de le voir devenir "pur et saint comme les anges" - ce qui, j'en conviens, est un objectif relativement difficile à atteindre Donc ? Donc, c'est pour cela que j'hésite et que je tergiverse. Je n'ai pas de prêt-à-penser sur un sujet aussi délicat. Sorry.
Invité jabial Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 Si l'on en est à argumenter en fonction de ce qui pourrait être, un assassin (pas forcément le plus grand) peut, après s'être fait condamner par la justice, être déclaré guéri par l'expert-psychiatre et/ou en voie de réinsertion par l'expert-fonctionnaire, sortir de prison et… faire de nouvelles victimes. Bien que je ne dispose d'aucune statistique, il me semble que c'est une issue autrement plus fréquente que de le voir devenir "pur et saint comme les anges" - ce qui, j'en conviens, est un objectif relativement difficile à atteindre La protection de l'innocent d'abord. Je crois que je vais le mettre en signature.
Nick de Cusa Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 Ceci ne mérite-t-il pas un autre fil?
Fredo Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 Ceci ne mérite-t-il pas un autre fil? Et peut-être même plusieurs fils : tant de sujets divers ont été esquissés. A moins que l'on ne considère qu'il s'agit juste de discussions périphériques autour des points abordés lors du congrès.
Invité Arn0 Posté 25 février 2007 Signaler Posté 25 février 2007 Si l'on en est à argumenter en fonction de ce qui pourrait être, un assassin (pas forcément le plus grand) peut, après s'être fait condamner par la justice, être déclaré guéri par l'expert-psychiatre et/ou en voie de réinsertion par l'expert-fonctionnaire, sortir de prison et… faire de nouvelles victimes. Bien que je ne dispose d'aucune statistique, il me semble que c'est une issue autrement plus fréquente que de le voir devenir "pur et saint comme les anges" - ce qui, j'en conviens, est un objectif relativement difficile à atteindre Donc ? Il me semble au contraire que les cas de récidives (de véritable récidive du type agression grave, viol ou meurtre) de condamnés à perpétuités libérés sont infimes (mais c'est déjà trop je sais bien). Voir par exemple : http://maitre.eolas.free.fr/journal/index….lle-et-recidive(Au passage les tueurs en série ne sont qu'une faible partie des condamnées à perpétuité, surtout en France, et généralement eux ont peu de chance de sortir avant d'être infirme).
Aurélien Posté 25 février 2007 Signaler Posté 25 février 2007 Franchement, la simple idée qu'on puisse rejeter dans la nature un tueur en série me dégoûte profondément. C'est irresponsable, pire, c'est criminel. Tout à fait, c'est criminel… De toute façon, la peine de mort n'a pas été abolie en France… Elle existe bel et bien toujours…Sous une autre forme , plus hypocrite ! On relache des criminels dont on sait déjà qu'il vont récidiver… (à cause de notre système qui est mal foutu, et dont on ferait bien de s'inspirer des modèles Allemands, ou Canadiens, qui eux, ont fait leur preuves en matière de récidives…) La protection de l'innocent d'abord. Je crois que je vais le mettre en signature. L'innocent n'interesse malheureusement pas le peuple on dirait… Ce qui interesse, ce sont les criminels, comment ils en sont arrivés la, pourquoi ils sont passés à l'acte… Ce qui est troublant aujourdh'ui, c'est qu'on va plus se préocupper des droits du criminel que des droits de la victimes, qui elle, est morte, et écope d'une peine à perpétuité…sans réduction de peine… Encore une fois, le bon sens voudrait que la victime soit placée au coeur des préocupations, et pas l'inverse… Pour ce qui est de l'état lamentable des prisons, je pense qu'avant de me préocupper de ça, je vais d'abord penser aux SDF qui dorment chaque nuit dans la rue, aux personnes qui meurent de faim en France, à ceux qui se lèvent tôt tous les jours pour travailler honnêtement et qui triment la journée, taxés de partout… Enfin, pour en revenir au Sujet initiateur de ce fil, j'ai vu la vidéo, et j'ai trouvé le congrès très interessant dans son ensemble !
Invité Arn0 Posté 25 février 2007 Signaler Posté 25 février 2007 Ce qui est troublant aujourdh'ui, c'est qu'on va plus se préocupper des droits du criminel que des droits de la victimes, qui elle, est morte, et écope d'une peine à perpétuité…sans réduction de peine…Personne n'a jamais dit qu'on avait le droit de tuer les victimes. Si on se préoccupait plus des droits des criminels que de ceux des victimes il n'y aurait tout simplement pas de prison. Si on est prêt à commettre un acte aussi lourd que celui qui consiste à priver un homme de sa liberté c'est bien qu'on y pense, et même très fort, aux victimes.
Invité Arn0 Posté 25 février 2007 Signaler Posté 25 février 2007 La protection de l'innocent d'abord. Je crois que je vais le mettre en signature. Je croyais que tu n'étais pas pour la prison et la peine de mort au nom de la protection des personnes innocentes mais au nom de leur droit à la réciprocité.
Aurélien Posté 25 février 2007 Signaler Posté 25 février 2007 Personne n'a jamais dit qu'on avait le droit de tuer les victimes. Ce genre de phrase me donne la nausée de part leur malhonnêteté intellectuelle. Si on se préoccupait plus des droits des criminels que de ceux des victimes il n'y aurait tout simplement pas de prison. Si on est prêt à commettre un acte aussi lourd que celui qui consiste à priver un homme de sa liberté c'est bien qu'on y pense, et même très fort, aux victimes. Tu as raison, personne n'a jamais dit qu'on avait le droit de tuer les victimes… en tout cas, je n'ai pas dit ça, tu as le don de détourner les sujets… Si on se préoccupait plus des droits des criminels que de ceux des victimes il n'y aurait tout simplement pas de prison. Tu peux argumenter la dessus s'il te plait ? Si on est prêt à commettre un acte aussi lourd que celui qui consiste à priver un homme de sa liberté c'est bien qu'on y pense, et même très fort, aux victimes. Donc, le criminel qui passe à l'acte et qui prive la victime de sa liberté de vivre par exemple, en fait, pense très fort à sa victime… Comme l'assassin est "humain" pour toi, il a un libre arbitre, et il prend la décision lourde de priver sa victime de liberté… Comment traites tu cette personne alors ? L'idée, c'était juste de dire qu'on essait plus d'aider quelqu'un qui à commis un crime, plutôt que de l'entourage de la victime dans le cas ou celle-ci est morte, ou de la victime elle même…( et je comprend bien qu'il faut tout faire pour que ça ne recommence pas, je ne suis donc pas contre une aide…Mais en cas de récidive, il faut ouvrir les yeux, et se faire une raison je pense…) Après, si tu veux, l'assassin reste "humain" au sens physique, mais pour moi, commettre ce genre de crime n'est déjà plus du domaine de l'humain… On peut philosopher des heures sur la liberté, les valeurs morales, l'éthique, etc… Il n'en reste pas moins le problème : un homme à tué, et il faut tout faire pour éviter que ça se reproduise… Je n'arrive pas à te suivre dans ta logique, ou on a pas le droit de tuer les victimes, ou plus de droits aux criminels conduirait à la supresison des prisons, mais concrètement, dans la vie réelle, ça correspond à quoi ? Je cherche juste à essayer de comprendre…
Fredo Posté 25 février 2007 Signaler Posté 25 février 2007 Si on est prêt à commettre un acte aussi lourd que celui qui consiste à priver un homme de sa liberté c'est bien qu'on y pense, et même très fort, aux victimes. Ben justement, histoire de lever ce qui me semble un malentendu avec Aurélien, le jury (dans l'affaire que j'évoquais plus haut) vient d'acquitter le tueur ! Dès lors on se demande si justement ils y ont pensé très fort, aux victimes…
Invité Arn0 Posté 25 février 2007 Signaler Posté 25 février 2007 Je n'arrive pas à te suivre dans ta logique, ou on a pas le droit de tuer les victimes, ou plus de droits aux criminels conduirait à la supresison des prisons, mais concrètement, dans la vie réelle, ça correspond à quoi ?Le fait que les criminels aient commis des actes monstrueux ne fait pas le moindre doute. Mais la justice ne doit pas se comporter comme eux. Elle doit apporter une réponse ferme, mais elle doit les traiter comme les humains qu'ils restent malgré tout. C'est tout ce que je dis. Ce qui m'énerve c'est quand on essaye de faire passer ce discours pour une sympathie envers les criminels, voir pour une préférence à leur égard plutôt qu'a celui des victimes ! Si c'était vraiment le cas ce serait profondément méprisable, et donc je le prends presque comme une insulte.
Invité jabial Posté 25 février 2007 Signaler Posté 25 février 2007 Il me semble au contraire que les cas de récidives (de véritable récidive du type agression grave, viol ou meurtre) de condamnés à perpétuités libérés sont infimes Ah bon? Moi j'ai toujours entendu le contraire (et pas au café du commerce, je précisé - j'ai eu l'occasion d'en parler avec un haut fonctionnaire de l'Intérieur par exemple), donc je souhaiterais avoir une preuve plus concrète que l'opinion de Maître Eolas qui, si elle est éminament respectable, est de notoriété publique orientée dans le sens de la réhabilitation. (Au passage les tueurs en série ne sont qu'une faible partie des condamnées à perpétuité, surtout en France, et généralement eux ont peu de chance de sortir avant d'être infirme).Si tu voulais me convaincre, il faudrait une liste exhaustive des psychopathes (ce qui inclut aussi les violeurs en série qui ne tuent pas forcément leur victime) emprisonnés par la justice dans les 30 dernières années, avec la date de leur libération.Je ne t'accuse pas de mentir mais je pense que ce que tu écris (deuxième partie de ta phrase) est faux. De toute façon, la peine de mort n'a pas été abolie en France…Elle existe bel et bien toujours…Sous une autre forme , plus hypocrite ! On relache des criminels dont on sait déjà qu'il vont récidiver… Ceci dit, attention, je ne suis pas du tout pour l'application systématique de la peine de mort. Ca doit rester quelque chose d'absolument exceptionnel (presque jamais ou jamais appliqué), et surtout assorti d'une responsabilité personnelle lourde de celui qui décide et exécute la peine. Mon vrai but est l'application de la perpétuité. Au passage, la ou les personnes qui décident de la libération anticipée d'un criminel devraient être responsables, sur leurs biens seulement mais sur la totalité de ceux-ci, si le libéré recommence. Ca ferait réfléchir les bons sentiments. (à cause de notre système qui est mal foutu, et dont on ferait bien de s'inspirer des modèles Allemands, ou Canadiens, qui eux, ont fait leur preuves en matière de récidives…)Dis m'en plus?Pour ce qui est de l'état lamentable des prisons, je pense qu'avant de me préocupper de ça, je vais d'abord penser aux SDF qui dorment chaque nuit dans la rue, aux personnes qui meurent de faim en France, à ceux qui se lèvent tôt tous les jours pour travailler honnêtement et qui triment la journée, taxés de partout… Bien sûr qu'il faudrait "penser d'abord", mais ça n'empêche qu'il faut améliorer les prisons. Il serait plus que temps. Personne n'a jamais dit qu'on avait le droit de tuer les victimes. Straw man, on ne t'a jamais accusé de ça. On ne parle pas ici de droits mais de conséquences. De fait, en cassant une peine prononcée par un jury, des magistrats prennent des risques avec la vie d'autrui. Ca ne devrait pas être sans responsabilité. Si on se préoccupait plus des droits des criminels que de ceux des victimes il n'y aurait tout simplement pas de prison. Si on est prêt à commettre un acte aussi lourd que celui qui consiste à priver un homme de sa liberté c'est bien qu'on y pense, et même très fort, aux victimes.Je ne voudrais pas te vexer mais je te signale que la justice sert essentiellement à empêcher la société de se venger de façon beaucoup plus violente contre les criminels, chose qui réapparaît systématiquement dans les pays où la justice ne fonctionne plus. Ca peut prendre du temps mai ça arrive toujours, et crois-moi, tu n'as pas envie de voir ce que ça donne. A force de laxisme, c'est le supplice de la roue en Place de Grève qui pourrait redevenir populaire. Ca a l'air impensable maintenant, mais il en est des idées comme des hommes : une fois qu'un tel monstre est lancé dans la nature, il est très difficile de l'arrêter.Au passage, renseigne toi sur la façon dont fonctionnait la justice populaire dans la Russie post-soviétique. Un membre de ma famille connaît une personne qui en a été le client bien involontaire, et la preuve vivante que les mafieux (russes, au moins) protègent bien ceux qu'ils rackettent. Protégé, il l'a été : ses agresseurs ont été tué devant lui de deux balles dans la nuque après qu'il les ait identifiés et avant qu'il ait pu dire un mot pour empêcher ça. Inutile de dire qu'il est rentré. Je croyais que tu n'étais pas pour la prison et la peine de mort au nom de la protection des personnes innocentes mais au nom de leur droit à la réciprocité. L'un n'empêche pas l'autre. Comme dit Mélodius, la société n'est pas une construction abstraite : il faut réfléchir au genre de société dans lequel nous voulons vivre. Je veux vivre dans une société où la peur est du côté des criminels. L'idée, c'était juste de dire qu'on essait plus d'aider quelqu'un qui à commis un crime, plutôt que de l'entourage de la victime dans le cas ou celle-ci est morte, ou de la victime elle même…( et je comprend bien qu'il faut tout faire pour que ça ne recommence pas, je ne suis donc pas contre une aide…Mais en cas de récidive, il faut ouvrir les yeux, et se faire une raison je pense…) Après, si tu veux, l'assassin reste "humain" au sens physique, mais pour moi, commettre ce genre de crime n'est déjà plus du domaine de l'humain…En particulier, s'il ne s'agit pas d'un "simple" meurtre mais de ce que la Justice qualifie pudiquement d'"actes de barbarie"Le fait que les criminels aient commis des actes monstrueux ne fait pas le moindre doute. Mais la justice ne doit pas se comporter comme eux. Elle doit apporter une réponse ferme, mais elle doit les traiter comme les humains qu'ils restent malgré tout. C'est tout ce que je dis. Ce qui m'énerve c'est quand on essaye de faire passer ce discours pour une sympathie envers les criminels, voir pour une préférence à leur égard plutôt qu'a celui des victimes ! Si c'était vraiment le cas ce serait profondément méprisable, et donc je le prends presque comme une insulte. Arrête de jouer à la victime, tu sais très bien ce qu'on te reproche et ce n'est pas de planifier la criminocratie. Tu es plein de bons sentiments, c'est bien, mais l'enfer est pavé de bonnes intentions. Il faut réfléchir aux conséquences de ce qu'on fait, pas seulement à la réaction immédiate de sa conscience.
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