Staline, Le Tyran Rouge

[Giacomo]

Je n'ai vu que la fin, notamment le reportage sur les vieux crabes rouges. L'interview du stalinien non repenti était amusante. Les deux autres avaient manifestement du mal à dissimuler leur gêne et semblaient à un cheveu de le enjoindre de se taire. Tout cela sentait bon la consigne du PCF, dont on mentionnait qu'il avait condamné le stalinisme dans les années 60.

Enfin, pas la peine de tirer sur les ambulances, le vrai danger communiste vient maintenant de la LCR.

Une bonne nouvelle : ce documentaire a été un succès d'audience : 3 millions de télespectateurs

[Citronne]

En fait, j'ai été étonnée par les différences de discours.

On sentait qu'ils cherchaient à ne pas faire la différence entre les deux, d'ailleurs, Bernard de la Villardière ne l'a carrément pas faites du tout lorsqu'il nous a présenté le deuxième simili reportage sur les cocos d'aujrd'hui. Ca c'était une phrase qui m'avait plue.

[Minus]

Bon reportage, malgré des inexactitudes historiques flagrantes, comme entre autres le premier Goulag, crée par Lénine et non par Staline.

Mais bon, tant pis pour l’histoire, le message est passé : Non au communisme !

[Quartier-maître Quentin]

La réaction de l'huma :

http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-03-13/2007-03-13-847629

À propos de comptabilité, le chiffre de 20 millions de morts imputables à Staline fait-il consensus chez les historiens ?

Serge Wolikow. Ce n’est pas tant le chiffre que la méthode de comptabilité globale qui pose problème. Le débat consiste à savoir si l’on inclut les famines générées par la politique économique de Staline. Les politiques de déportations, de collectivisations forcées ont désorganisé l’ensemble du système productif. Le mépris porté à la paysannerie est évident. Mais, de ce que l’on sait, il ne s’agit pas d’une politique délibérée de mise à mort des populations par la famine. Il est donc problématique de compter ces morts dans les victimes du stalinisme. Pourquoi, alors, ne pas ajouter les 26 millions de morts de la Seconde Guerre mondiale provoqués par les erreurs de Staline ? C’est impossible !

Paradoxalement les pauvres français sont attribués à "l'ultra-libéralisme" puisque ces pauvres sont le résultat d'une politique délibérée de paupérisation.

[Dardanus]

Le mépris porté à la paysannerie est évident. Mais, de ce que l’on sait, il ne s’agit pas d’une politique délibérée de mise à mort des populations par la famine.

En novembre 1932 un responsable régional avait écrit à Molotov : “nous devons prendre en considération les besoins minimums des kolkhoziens faute de quoi il n’y aura plus personne pour semer et assurer la production”. Réponse de Molotov : “Votre position est profondément incorrecte, non bolchévique. Nous au-tres bolcheviks nous ne pouvons pas mettre les besoins de l’État à la dixième ni même à la seconde place.” Le fait pour les paysans de cacher leurs réserves est considéré comme du sabotage.

Loi du 7 août 1932 dite “loi des épis” permet de condamner pour “vol ou dilapidation de la propriété socialiste” plus de 125 000 personnes d’août 32 à décembre 33 dont 5 400 à la peine capitale.

La circulaire du 22 janvier 1933 interdit les départs massifs des paysans d’Ukraine et de Caucase du Nord. Cet exode massif n’est-il pas un complot des ennemis du régime ? Les paysans sont donc ramenés sur place où ils meurent de faim.

C'est pousser le mépris (des faits) assez loin, non ?

[José]

…il ne s’agit pas d’une politique délibérée de mise à mort des populations par la famine.

Serge Wolikow ment par la gueule. La famine a bien été employée par Lénine et Staline pour mater la population paysanne et ukrainienne. Comme Mao était prêt à faire crever la moitié de la la population chinoise pour faire son "bond en avant".

EDIT : doublé par Dardanus.