Apollon Posté 7 mai 2007 Signaler Posté 7 mai 2007 Les gauchistes vont-ils encore couler une démocratie ? LE MONDE | 07.05.07 | 13h23 • Mis à jour le 07.05.07 | 13h23La présidente socialiste chilienne, Michelle Bachelet, a été durement critiquée à Santiago par une vingtaine de parlementaires appartenant à la coalition de centre-gauche au pouvoir, la Concertation démocratique, qui lui reprochent de mener une politique "néolibérale" et revendiquent un virage à gauche. Un long document polémique a été présenté au Congrès, le 3 mai, signé par des personnalités socialistes, comme le sénateur Carlos Ominami et la députée Isabel Allende, mais aussi par des représentants du Parti radical et de la démocratie chrétienne, tous membres de la coalition qui gouverne le Chili depuis 1990. Les signataires dénoncent la "gravité" de la situation et le "risque" qui menace la coalition si Mme Bachelet maintient "ses positions néolibérales". Rappelant que l'arrivée au pouvoir de la première femme élue présidente du Chili avait suscité un grand enthousiasme en vue de réduire les inégalités sociales, le document note qu'aujourd'hui "règne le scepticisme". Selon ces élus de la majorité présidentielle, le gouvernement a "limité progressivement ses aspirations pour se concentrer dans une administration davantage préoccupée d'éviter les conflits que d'impulser de grandes transformations". Ils donnent en exemple le nouveau système de transports publics de Santiago, le Transantiago, qui a réduit de 8 000 à 5 600 le nombre de véhicules en circulation. Notant que, dans la majorité des pays, le transport urbain bénéficie de subventions de l'Etat, les parlementaires rebelles déplorent qu'au Chili "le financement se fait exclusivement sur la base des tarifs payés par les usagers". Face à la colère de ces derniers, la présidente Bachelet a limogé quatre ministres, le 26 mars. PROGRESSION DE LA DROITE Les élus critiques reprochent au ministre de l'économie, Andres Velasco, de céder à "l'énorme influence des chefs d'entreprise", devenus "tout-puissants". Ils regrettent qu'une part des gains spectaculaires obtenus en 2006 grâce aux exportations de cuivre n'aient pas été utilisée pour résoudre "les énormes carences sociales et productives". Ils revendiquent une plus grande justice sociale en matière d'éducation, de santé et de retraites. La présidente Bachelet a affronté en juillet 2006 une révolte sans précédent des élèves du secondaire, qui exigeaient une réforme du système éducatif, privatisé par la dictature militaire. Les signataires réclament des "rectifications et des décisions présidentielles transcendantes" et une "cohérence entre le programme de gouvernement et le caractère de centre-gauche de la coalition au pouvoir". Ils mettent en garde contre "une rébellion des citoyens qui, s'ils n'ont pas d'arguments et de propositions pour le futur, porteront la droite au pouvoir". Réagissant au document critique, le dirigeant du Parti pour la démocratie (PPD, gauche, membre de la coalition), Sergio Bitar, a défendu l'unité de la Concertation démocratique et l'accélération des programmes sociaux, pour contrecarrer"le populisme" de la droite. Michelle Bachelet avait été élue au second tour de l'élection présidentielle, le 15 janvier 2006, avec 53,49 % des voix, contre 46,5 % pour son rival de droite, le millionnaire Sebastian Pinera. Au Chili, le mandat présidentiel est de quatre ans. La popularité de Mme Bachelet est tombée à 43,4 %, soit le niveau le plus bas depuis sa prise de fonctions, selon une enquête publiée le 3 mai. L'approbation de la droite a augmenté de 5,4 points depuis mars. Christine Legrand Article paru dans l'édition du 08.05.07.
José Posté 7 mai 2007 Signaler Posté 7 mai 2007 La présidente socialiste chilienne, Michelle Bachelet, a été durement critiquée à Santiago par une vingtaine de parlementaires appartenant à la coalition de centre-gauche au pouvoir, la Concertation démocratique, qui lui reprochent de mener une politique "néolibérale" et revendiquent un virage à gauche. Qu'ils le fassent seulement et la coalition de centre-gauche explose. Mais qu'ils le fassent ! Ils donnent en exemple le nouveau système de transports publics de Santiago, le Transantiago, qui a réduit de 8 000 à 5 600 le nombre de véhicules en circulation. Notant que, dans la majorité des pays, le transport urbain bénéficie de subventions de l'Etat, les parlementaires rebelles déplorent qu'au Chili "le financement se fait exclusivement sur la base des tarifs payés par les usagers". Présentation on ne peut plus biaisée de la réalité : http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=248976
Taranne Posté 7 mai 2007 Signaler Posté 7 mai 2007 Tout de même, dix-sept ans pour s'apercevoir que la coalition dont on fait partie professe des thèses néolibérales (car ce "virage" ne date pas de Mme Bachelet, loin de là) il faut le faire. Peut-être même qu'ils vont finir par s'apercevoir que la présidente est une femme?
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