A.B. Posté 15 juin 2007 Signaler Posté 15 juin 2007 Voyons, le spectateur est seulement locataire, le temps de la pièce, de l'air qu'il utilise pour respirer et papoter dans la salle. Je doute qu'il ait acheté, avec le ticket, le droit d'emm…der les autres spectateurs en le faisant vibrer d'un fort signal d'alarme contre un danger fictif Par contre, j'aurais tendance à soutenir qu'il y a contrat implicite l'autorisant à faire ainsi en cas de danger avéré Je dirais même que ce contrat implicite lui donne le devoir de le faire.
Jesrad Posté 15 juin 2007 Signaler Posté 15 juin 2007 À tout hasard, je rappelle qu'un Discordien ne doit pas croire tout ce qu'il lit, et par extension, tout ce qu'il écrit
A.B. Posté 15 juin 2007 Signaler Posté 15 juin 2007 À tout hasard, je rappelle qu'un Discordien ne doit pas croire tout ce qu'il lit, et par extension, tout ce qu'il écrit Ce qui ne signifie pas qu'il ait tort. Par ailleurs cette citation peut s'appliquer récursivement aux principes discordiens et à celui-ci en particulier.
A.B. Posté 15 juin 2007 Signaler Posté 15 juin 2007 Pour l'anecdote, le paradigme de crier "au feu" dans un théâtre comme "limitant la liberté d'expression" a été rendu populaire Par Oliver Wendell Holmes Junior, une belle ordure positiviste. Taxes are what we pay for a civilized society.
POE Posté 15 juin 2007 Signaler Posté 15 juin 2007 Pas forcément. Mais c'est à le justice de le montrer. Car un individu peut vendre une mitraillette à Al Capone, sachant très bien qui est le personnage mais n'ayant aucune connaissance de ses projets meurtriers, dans ce cas, le vendeur n'est nullement coupable aux yeux de la justice (en anarcapie). Par contre, le vendeur peut fournir l'arme à Capone dans le but que ce dernier exécute ses basses oeuvres; dans ce cas, il est clairement complice. Pour une fois, je suis plutôt de l'avis de Timur. Un vendeur d'arme vend des armes. Je ne vois pas pourquoi il n'aurait pas le droit d'en vendre à Al Capone. De la même façon qu'un vendeur de gants pourra vendre une belle paire de gants de cuirs à Jack l'étrangleur.
A.B. Posté 15 juin 2007 Signaler Posté 15 juin 2007 Pour une fois, je suis plutôt de l'avis de Timur. Un vendeur d'arme vend des armes. Je ne vois pas pourquoi il n'aurait pas le droit d'en vendre à Al Capone. De la même façon qu'un vendeur de gants pourra vendre une belle paire de gants de cuirs à Jack l'étrangleur. Il a le droit, tout dépend s'il participe au crime.
Jesrad Posté 15 juin 2007 Signaler Posté 15 juin 2007 Ce qui ne signifie pas qu'il ait tort. Par ailleurs cette citation peut s'appliquer récursivement aux principes discordiens et à celui-ci en particulier. Ah, en voilà un qui a compris Taxes are what we pay for a civilized society. = Si on paie suffisamment les criminels, ils finiront par nous foutre la paix.
Ash Posté 15 juin 2007 Signaler Posté 15 juin 2007 Il a le droit, tout dépend s'il participe au crime. Déjà vu Lord of War ?
Etienne Posté 15 juin 2007 Signaler Posté 15 juin 2007 Déjà vu Lord of War ? Un exemple est la situation ou se trouve confronté un vendeur d'arme dans Lord Of War. Le massacre est imminent, et la vente d'arme à cet instant correspond belle et bien à de la complicité.
Philiberal Posté 18 juin 2007 Signaler Posté 18 juin 2007 Gauchiste mode d'emploi : la suite Les nouveaux contestataires se veulent non-violents, joyeux, efficaces. Tout cela s'apprend. Une journaliste du Point a participé à un stage de « désobéissance ». L es clowns qui ont perturbé le G8, c'étaient eux. L'occupation du toit de l'Unedic à Paris en avril pour défendre le régime des intermittents, eux aussi. Eux encore la « manif de droite » le 20 mai, pour saluer l'élection de Nicolas Sarkozy aux cris de « Du travail pour les racailles » ou « La culture, ça fait mal à la tête ». Un happening le 7 avril à la pyramide du Louvre, où du sang - en fait du colorant alimentaire acheté rue Montmartre - a été répandu dans le bassin pour dénoncer devant les touristes interloqués le génocide rwandais « made in France », eux à nouveau. Eux, ce sont les « désobéissants ». Des militants, plus ou moins jeunes, plus ou moins expérimentés, mais qui ont fait de la désobéissance civile leur mode d'action favori. Ces manifestations semblent débridées. En fait, elles ne s'improvisent pas. Essayez donc, si vous en doutez, de bloquer une autoroute en compagnie d'une poignée d'amis, même déterminés ! Essayez de faire le maximum de tapage médiatique sans cocktail Molotov ni lancer de pavé. Tentez de faire rire jusqu'à un cordon de CRS sans pour autant apparaître comme de purs hurluberlus sans cervelle ni conscience ! Pour mieux maîtriser les techniques de l'agit-prop moderne, des stages sont organisés. Un site Internet au nom explicite, desobeir.net, propose deux jours de « formation à l'action directe non violente » associant « approche théorique et exercices pratiques, mises en situation, techniques et bricolage ». Le lieu est tenu secret jusqu'au dernier moment. Sage précaution, puisque le premier stage, en décembre dernier, faute de discrétion, s'était déroulé sous la surveillance de la police. C'est donc quelque part dans le sud de la France que 45 stagiaires se sont retrouvés pour apprendre les rudiments d'une action de désobéissance efficace. Ils sont déjà militants, s'inquiètent des dérives de la science, des excès du consumérisme, des menaces sur les libertés publiques. Ils protestent contre le nucléaire, la pub, les OGM, le fichage biométrique généralisé, le « néocolonialisme ». Ils soutiennent les Palestiniens, les sans-papiers, les sans-logement… Quelle que soit la cause, tous fustigent l' « immense passivité » de leurs concitoyens. Eux veulent agir. Hurluberlus ? Pas du tout. Marginaux ? Encore moins. Gilles*, l'organisateur, est chercheur en sciences politiques. Sacha, notre formateur à la non-violence, commercial. Les stagiaires aussi viennent de tous les univers. Pierre, adhérent de Greenpeace et vieux de la vieille du combat antinucléaire, est, dans le civil, un simple artisan. Quelqu'un qui a des employés, des clients et des fournisseurs, qui paie ses factures et ses impôts. Mais, il y a deux ans, quand un ULM a survolé le chantier de l'EPR à Flamanville pour prouver que le site n'était pas à l'abri d'une attaque terroriste, Pierre en était. Quand des Zodiac ont mené une « inspection citoyenne » de la base sous-marine de l'île Longue, il y était aussi. « Il faut bien informer les gens, explique-t-il, puisque même nos candidats à la présidentielle ignorent ce qu'est l'EPR et combien nous possédons de sous-marins nucléaires d'attaque ! » A côté, Thierry est un tendron. Il n'a pas 30 ans. Ingénieur en aérospatiale, il a vu lors de son premier job l'alliance des scientifiques, des militaires et des financiers. Aujourd'hui, il en est sûr : « Le développement durable, c'est de la com' ! Une entreprise est mue par le seul profit. Lui confier le soin de préserver l'environnement est un non-sens. » Ricardo a peu ou prou le même parcours. Maître de conférences en informatique, il a carrément démissionné, effaré du manque de conscience éthique de ses collègues. Mouche aussi est une repentie, du marketing cette fois. RMiste volontaire, elle court les manifs déguisée en clown, une activité qu'elle juge « mille fois plus utile à la société que mon ancien job ». Il y a là aussi un éleveur de chiens, ancien chargé du service d'ordre d'un grand club de football, une bibliothécaire, des salariés d'associations, des étudiants… Jusqu'où ces militants sont-ils prêts à aller ? Eh bien, justement, ça dépend. Premier exercice proposé par Sacha, qui a adapté les techniques de la négociation commerciale à la formation non violente : deux lignes sont symboliquement tracées dans l'herbe. A leurs extrémités, deux possibilités : est-ce violent/non violent ? Le feriez-vous/ou pas ? Selon les actions proposées, c'est à chacun de se situer le long de ces lignes et de tracer ainsi les contours relatifs de « l'action directe non violente ». Par exemple, briser les ampoules des illuminations de Noël afin de lutter contre une débauche d'énergie écologiquement incorrecte. « Violent », estiment les uns. « Non violent », estiment d'autres, qui ne le feraient pas pour autant car c'est « médiatiquement contre-productif de tirer sur le traîneau du Père Noël ». Pas de mots d'ordre, de tables de la loi idéologiques, de bréviaire : les désobéissants sont aux antipodes du militantisme de papa. Ici, le mot « chef » est banni : on préfère parler de « référent ». Banni aussi le « on » : l'activiste doit toujours dire « moi, je ». Car chez les désobéissants règne l'hyper-démocratie : hors de question qu'une minorité s'incline devant la majorité et chaque réunion doit parvenir à un parfait consensus. En raison d'un vieux fond anar ? Sans doute. Parce qu'ils sont les produits du consumérisme individualiste qu'ils vomissent pourtant ? Aussi. Mais pas seulement. De fait, c'est le « moi » activiste qui va occuper un pylône à 30 mètres au-dessus du sol. Son moi encore qui va narguer les CRS et finir dans un panier à salade. Bref, ce moi a son mot à dire. Mais parvenir au consensus dans une réunion de désobéissants suppose là aussi de maîtriser certaines techniques. b.a.-ba : pratiquer la communication non verbale pour que chacun s'exprime mais sans chaos. Les mains s'agitent en l'air pour signifier l'approbation, le même mouvement vers le sol signifie la réserve. Quand un militant s'enlise, on lui montre, par un moulinet des index, qu'il est temps d'accélérer. Enfin, tout désobéissant qu'on soit, ici aussi il faut lever le doigt. Une pseudo-réunion est organisée à titre d'exercice. Par groupes de cinq, les stagiaires doivent discuter de l'ordre du jour suivant : une manifestation contre l'arsenal nucléaire français est prévue dans deux jours, des milliers de personnes déguisées en missiles sont attendues sur les Champs-Elysées. Manque de bol, un attentat sanglant à Londres risque de faire passer nos bombinettes ambulantes pour une provocation et l'on court à la cata médiatique ! Que faire, comme disait Lénine ? Dix minutes, pour construire un consensus à cinq, c'est court mais pas insurmontable. Pierre, l'antinucléaire, écarte d'emblée l'hypothèse « annulation » : « Désolé d'être terre à terre, mais une manif, c'est de l'argent. Il ne faut pas l'oublier. » Enzo, jeune journaliste dans des médias alternatifs, est quant à lui partisan d'une adaptation du discours : une banderole, par exemple, liant le risque terroriste et la menace de la prolifération nucléaire. Refus catégorique de Pierre : « On n'improvise pas à deux jours d'une grosse manif. » Enzo propose un compromis : un tract, moins voyant qu'une banderole et plus explicite. En vain. Pas si facile le consensus entre désobéissants ! Si Pierre incite à ne pas improviser avant une opération, Gilles conseille de savoir s'adapter pendant l'action. Ainsi, durant la campagne présidentielle, Bové et Besancenot ont marché sur l'Elysée pour demander des comptes sur le programme M51, le futur missile nucléaire français. Manif à succès puisque José Bové, molesté, demandant aux CRS de reculer, a eu les honneurs du 20 Heures. C'était en réalité une « diversion », nous révèle Gilles. « Un gros coup était prévu. Mais on l'a annulé parce que visiblement il y avait eu des fuites. » On n'en saura pas plus. Qui sait, le « gros coup » servira peut-être une autre fois. Après le déjeuner bio et végétarien, nous passons à l'atelier « techniques de blocage ». Empêcher le transport de déchets dangereux, interdire aux ouvriers l'accès à un chantier, comme celui de l'EPR, perturber l'arrivée des employés à une base militaire : autant d'actions spectaculaires et non sans risque. Elles supposent d'abord un repérage soigneux des lieux et des forces en présence. Une fois sur place, plusieurs options pour tenir la position. Hélène déconseille, surtout aux filles qui, comme elle, ont une petite tête, de s'enchaîner le cou à une grille par un antivol en forme de U. Pendant que deux « U » circulent dans le cercle des militants, Hélène s'explique : « Avant de se rendre compte que la tête ne passe pas, les flics essaient toujours de forcer plutôt que de scier. Ça fait mal ! » Plus ingénieux, les « armlocks », des tubes en simple PVC pour la démonstration, mais qui, en action, seront soit en acier, soit renforcés par du grillage recouvert de plâtre. Les armlocks permettent aux activistes de s'enchaîner les uns aux autres par des mousquetons en passant leurs bras dans les tubes. Le système d'accroche est invisible et les policiers doivent le scier en prenant moult précautions. « Ils nous donnent même des lunettes pour qu'on ne reçoive pas des trucs dans les yeux », nous rassure Gilles. Nous découvrons que le flic peut devenir le plus sûr allié de l'activiste : « Lors des blocages, les plus agressifs ce sont ceux qui sont bloqués , prévient Gilles. N'hésitez pas à demander à la police de vous protéger. » En cas de manquement, les activistes peuvent aussi compter sur leur « legal observer », des témoins qui ne participent pas à l'action, mais qui notent soigneusement comment se comportent les forces de l'ordre. Dernière technique de blocage, la tortue, qui ne nécessite aucun matériel. Imaginez un « noeud » d'activistes : 7 ou 8 personnes assises par terre qui ont emmêlé leurs jambes les unes aux autres, et dont les mains, qui s'agrippent par-dessous, sont invisibles. Raffinement suprême : s'habiller de la même couleur pour que les policiers s'y perdent. « Une bonne tortue peut durer vingt minutes », affirme Hélène. En Ecosse, où des pacifistes se relaient pour bloquer pendant 365 jours le site de Fastlane, la plus grande base de l'Otan en Europe, Gilles a même vu une « tortue » enduite de peinture fraîche. Il en rigole encore : « Ce sont les flics qui payent pour le nettoyage de leurs uniformes. Ils n'osaient pas y toucher. » Dernier atelier : le training médias. Notre formateur, Raphaël, a travaillé d'abord dans un magazine, avant d'officier au Lab TV, une chaîne indépendante sur le Web. La plupart des journalistes, explique Raphaël, sont des fainéants. Les autres, « pleins de bonne volonté », sont des « manipulateurs de bonne foi » qui ont intériorisé les désirs de leur direction. Démonstration à l'appui : Raphaël a filmé l'exercice « grandeur nature » d'un précédent stage. Des activistes y perturbaient l'inauguration fictive d'un incinérateur d'ordures ménagères. Le montage « style TF1 » montre des manifestants décervelés, tandis que le maire du village est un notable soucieux du bien public. Pour éviter cette Berezina, Raphaël conseille de préparer son argumentaire, de préférer les phrases courtes qu'on répétera en boucle pour éviter tout montage, de citer des chiffres dont les médias sont friands. Il conseille aussi de choisir comme « contact presse » une jolie fille et, si la conscience du désobéissant n'y répugne pas, d'adapter ses propos aux médias : parler du « fond » aux médias sympathisants, insister sur « la santé publique ou le coût pour le contribuable sur TF1 » . Place maintenant à l'action. Mais attention, même les plus expérimentés ne sont pas à l'abri d'un fiasco. Quelques jours auparavant, les désobéissants français ont été piteusement mis en échec à Fastlane, la base de l'Otan. « Les paniers à salade étaient garés juste à l'endroit où nous sommes arrivés. » Seuls les porteurs d'armlocks ont été gardés à vue. Les autres en ont profité pour filmer des Allemands. Au son d'une flûte, une dizaine d'entre eux, couchés et enchaînés sur la route, ont chanté imperturbablement au milieu des flics affairés. Une leçon pour Marc, militant pacifiste acharné, qui soupire : « On en est encore loin. Chez nous, c'est toujours le bordel. » Le pense-bête du bon désobéissant A vant toute action, le militant doit observer quelques règles élémentaires : ne pas oublier ses papiers d'identité pour éviter de longues heures d'attente en cellule. Les prévoyants penseront à leur carte Vitale et à l'attestation jointe en cas d'hospitalisation. Il faudra aussi penser à s'attacher les cheveux pour donner moins de prises aux forces de l'ordre, à respirer par le ventre pour évacuer son stress, à sourire et à chanter pour manifester sa non-violence. Ne pas oublier non plus de prévenir la société ciblée de ses revendications - en cas de poursuites, le juge vous en saura gré. Penser aussi à envoyer un communiqué de presse, mettre au point un plan B en cas d'imprévu. Surtout, bien vérifier qu'on a avec soi le numéro de téléphone d'un avocat § Désobéir peut vous coûter Cher (ou pas) S eul regret à la fin du stage émis par quelques participants : l'absence d'un atelier sur les risques juridiques liés à la désobéissance. Voici donc une petite session de rattrapage. Les peines encourues varient selon l'action (y a-t-il destruction ou pas ? ). Elles varient aussi, et c'est plus étonnant, selon la cause défendue. Bruno Rebelle, organisateur du blocage de l'autoroute A41, au nom de la défense des vallées alpines, a été dispensé de peine. Les militants de Greenpeace qui ont déversé vendredi des têtes de thon devant le ministère de l'Agriculture n'ont pas été inquiétés. Mais celui qui a déversé du maïs OGM devant le siège de campagne de Nicolas Sarkozy a été condamné à deux mois de prison avec sursis et 700 euros d'amende. Au hit-parade des luttes « cools » : le barbouil-lage de pub : au maximum, les militants se sont vu infliger 200 euros d'amende avec sursis. A Paris récemment, la peine s'est faite symbolique : 1 euro et à Lyon, devant le tribunal de police, Me François Roux, leur avocat, a obtenu la dispense de peine. Pour les faucheurs volontaires, le tarif est nettement plus lourd. Poursuivis pour « dégradation commise en réunion », ils risquent jusqu'à 75 000 euros d'amende et cinq ans de prison. Par trois fois, relaxés en première instance, ils ont été en début d'année condamnés en appel. Jean-Emile Sanchez et José Bové, multirécidivistes, ont écopé respectivement de deux mois et quatre mois ferme. François Roux est « déçu » mais pas accablé : « Quand je défendais les objecteurs de conscience, j'obtenais toujours la relaxe, et le jugement était systématiquement infirmé en appel. Il a fallu vingt ans de combat pour que l'objection de conscience soit autorisée ! » En attendant, les militants parient sur le nombre. 250 faucheurs ont ainsi demandé à comparaître volontairement pour embouteiller les tribunaux. Avant cela, les désobéissants tentent d'embouteiller les commissariats : « En province, explique Me Alexandre Faro, avocat de Greenpeace, 60 militants peuvent suffire. Impossible de tous les garder à vue. » M.-S. S. lepoint
pankkake Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Gauchiste mode d'emploi : la suite lepoint La "Manif de droite" a été faite par des gens de gauche ? Mon dieu, je me marre, c'était une caricature tellement idiote, je pensais que ça ne pouvait être fait que par des apolitiques ironiques.
G7H+ Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Pas de mots d'ordre, de tables de la loi idéologiques, de bréviaire : les désobéissants sont aux antipodes du militantisme de papa. Ici, le mot « chef » est banni : on préfère parler de « référent ». Banni aussi le « on » : l'activiste doit toujours dire « moi, je ». Car chez les désobéissants règne l'hyper-démocratie : hors de question qu'une minorité s'incline devant la majorité et chaque réunion doit parvenir à un parfait consensus. En raison d'un vieux fond anar ? Sans doute. Parce qu'ils sont les produits du consumérisme individualiste qu'ils vomissent pourtant ? Aussi. Mais pas seulement. De fait, c'est le « moi » activiste qui va occuper un pylône à 30 mètres au-dessus du sol. Son moi encore qui va narguer les CRS et finir dans un panier à salade. Bref, ce moi a son mot à dire. […] Dernier atelier : le training médias. Notre formateur, Raphaël, a travaillé d'abord dans un magazine, avant d'officier au Lab TV, une chaîne indépendante sur le Web. La plupart des journalistes, explique Raphaël, sont des fainéants. Les autres, « pleins de bonne volonté », sont des « manipulateurs de bonne foi » qui ont intériorisé les désirs de leur direction. Démonstration à l'appui : Raphaël a filmé l'exercice « grandeur nature » d'un précédent stage. Des activistes y perturbaient l'inauguration fictive d'un incinérateur d'ordures ménagères. Le montage « style TF1 » montre des manifestants décervelés, tandis que le maire du village est un notable soucieux du bien public. Pour éviter cette Berezina, Raphaël conseille de préparer son argumentaire, de préférer les phrases courtes qu'on répétera en boucle pour éviter tout montage, de citer des chiffres dont les médias sont friands. Il conseille aussi de choisir comme « contact presse » une jolie fille et, si la conscience du désobéissant n'y répugne pas, d'adapter ses propos aux médias : parler du « fond » aux médias sympathisants, insister sur « la santé publique ou le coût pour le contribuable sur TF1 » . […] En attendant, les militants parient sur le nombre. 250 faucheurs ont ainsi demandé à comparaître volontairement pour embouteiller les tribunaux. Avant cela, les désobéissants tentent d'embouteiller les commissariats : « En province, explique Me Alexandre Faro, avocat de Greenpeace, 60 militants peuvent suffire. Impossible de tous les garder à vue. » M.-S. S.
h16 Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Raphaël conseille de préparer son argumentaire, de préférer les phrases courtes qu'on répétera en boucle pour éviter tout montage, de citer des chiffres dont les médias sont friands. Il conseille aussi de choisir comme « contact presse » une jolie fille et, si la conscience du désobéissant n'y répugne pas, d'adapter ses propos aux médias : parler du « fond » aux médias sympathisants, insister sur « la santé publique ou le coût pour le contribuable sur TF1 » . Habile. Au moins, on peut leur reconnaître ça.
LaFéeC Posté 22 juin 2007 Signaler Posté 22 juin 2007 Le truc c'est que ces huluberlus ont la côte, j'ai acheté "femme actuelle" la semaine dernière, y'a une double page sur ces "mouvements rebelles" avec sondage à la clé : "70% de nos lectrices les approuvent.". A croire que plus le PS et le PC perdent d'électeurs, plus ils gagnent d'huluberlus prêts à défendre leurs "idées"
0100011 Posté 22 juin 2007 Signaler Posté 22 juin 2007 Le truc c'est que ces huluberlus ont la côte, j'ai acheté "femme actuelle" la semaine dernière, y'a une double page sur ces "mouvements rebelles" avec sondage à la clé : "70% de nos lectrices les approuvent.".A croire que plus le PS et le PC perdent d'électeurs, plus ils gagnent d'huluberlus prêts à défendre leurs "idées" C'est connu en logique comme méthode de démonstration : c'est la reductio ad absurdum, la démonstration par l'absurde : en arrivant à une contradiction (dans un système cohérent) on montre que les hypothèses sont fausses. Là c'est une incarnation parfaite de ce principe..
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.