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Déficit et gaspillages de la Sécu


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Déficit et gaspillages,



et si la Sécu réduisait ses coûts de fonctionnement ?

Monopole public, la Sécurité sociale prélève toujours plus d’argent aux Français, et les rembourse de moins en moins bien. A ses yeux, tous gaspillent, soignés et soignants… Tous sauf elle ! Pourtant, ses dépenses de gestion en 2006 ont représenté l’équivalent du déficit 2007. Avant de nous demander plus d’efforts, que la Sécu montre l’exemple.

Il ne se passe plus d’années sans que nous soient annoncées de nouvelles mesures, douloureuses mais salutaires, pour sauver notre système d’assurances sociales. C’est à cette fin qu’ont été créées la CRDS et surtout la CSG ; que de plus en plus de médicaments sont déremboursés ; que les assurés sociaux se sont vus imposer l’obligation de passer par un médecin traitant avant de consulter un spécialiste ; et que l’on nous annonce, tantôt l’instauration d’une TVA sociale, tantôt celle de franchises à déduire des remboursements. Pourtant, le fameux « trou » ne diminue pas.

La Commission des comptes de la Sécurité sociale prévoit au contraire, pour 2007, une aggravation du déficit, qui, hors recettes exceptionnelles, sera supérieur à 10 milliards d’euros pour la cinquième année consécutive. « Jamais la Sécurité sociale n’avait connu des déficits aussi lourds sur une période aussi longue », notent les rapporteurs.

Une augmentation des effectifs

L’ampleur du déficit, ajoute la Commission, « donne la mesure de l’effort de redressement à réaliser, sous la forme d’une modération des dépenses ou d’une augmentation des recettes, pour retrouver une situation normale d’équilibre financier de la Sécurité sociale. » Décryptons. La « modération des dépenses » signifie que de nouveaux efforts seront demandés aux malades et aux praticiens. L’« augmentation des recettes », que de nouveaux prélèvements seront opérés sur les Français. Il n’est question nulle part, en revanche, de mettre un terme aux gaspillages auxquels se livre la Sécu elle-même, ni de la contraindre à réduire son train de vie. Et pourtant, si l’on commençait par là ?

Au total, les dépenses de fonctionnement du régime général ont représenté, en 2006, 10 milliards d’euros – soit l’équivalent du déficit 2007. A elles seules, les dépenses de personnels représentaient 70 % de ce total, soit 7 milliards d’euros. Instaurée voilà six ans, la carte Vitale, avait-on annoncé, devait pourtant permettre de supprimer le tiers des effectifs des caisses d'assurance maladie. Or, les effectifs de la « Sécu », tous services confondus, ont au contraire augmenté. Elle employait 179 470 personnes au 31 décembre 2004, dernier chiffre publié à notre connaissance. Sur cet ensemble le nombre des agents bénéficiant de la convention collective et titulaires d’un CDI s’élevait à 168 475 contre 160 484 en 2000. CQFD…

Et si, avant de demander aux Français de payer davantage pour être moins bien remboursés, la Sécurité sociale commençait elle-même par faire un effort de gestion ?

Posté

Tiens, tiré de ce blog :

  Citation
Estimant que la "sécu" mélange l'assurance-maladie fondée sur la solidarité et l'impôt, Jean-Marc Vittori a imaginé la lettre surréaliste que la "sécu" aurait envoyée à ses cotisants si elle avait été une société privée :

"Monsieur et cher assuré, vous êtes de nos clients les plus aisés et nous vous en félicitons. De notre côté, sachez que nous sommes très heureux de vous compter dans notre clientèle. Notre compagnie traverse des difficultés depuis longtemps. Au début des années 1980, nous avons donc dû prendre des mesures sévères. La solidarité étant, comme vous le savez, l'un de nos principes fondateurs, nous avons renoncé à fixer le montant de la prime en fonction du risque. Mais comme il était nécessaire de faire rentrer davantage d'argent, nous avons choisi de demander plus à ceux qui en ont davantage. Votre prime a donc hélas sérieusement augmenté, à notre plus grand regret, soyez-en persuadé. Nos difficultés n'ont hélas pas cessé, d'autant plus que le gouvernement nous a imposé des rabais pour nos clients démunis, hélas nombreux. Malgré plusieurs plans d'économies et une baisse des taux de remboursement, nos comptes sont toujours dans le rouge. Nous avons donc dû créer des franchises. Pour certains sinistres, nous avons ainsi amputé chaque remboursement d'un euro. Il nous faut aller plus avant dans cette voie. Mais nos clients défavorisés ne peuvent pas suivre. Par voie de conséquence, nous sommes absolument désolés de vous informer que cette mesure sera concentrée sur notre clientèle la plus favorisée dont vous faites partie. En résumé, vous payez de plus en plus cher pour être de moins en moins remboursé. Nous pouvons même vous annoncer que les ciseaux que forment vos cotisations en hausse et vos prestations en baisse vont sans doute continuer de s'ouvrir dans les années à venir. Nous sommes d'autant plus sensibles à votre fidélité, dont nous tenons à vous remercier."

  labbekak a dit :
Et si, avant de demander aux Français de payer davantage pour être moins bien remboursés, la Sécurité sociale commençait elle-même par faire un effort de gestion ?

On peut rêver, mais je doute que même avec une gestion réellement saine, la sécu soit un jour rentable… Y-a-t-il seulement un service d'actuariat dans ce bazar ?

Posté

De mémoire, les coûts de fonctionnement de la sécu en France sont de 3%. Le problème n'est pas de ce côté là. Le problème est que l'offre de prestation est réduite à une solution unique pour tous, que le service client n'est jamais joignable, que l'on mélange redistribution et assurance, que la prestation est arbitrairement liée au travail (pourquoi pas l'assurance auto tant qu'on y est ?), que l'on ne peut pas facilement passer à la concurrence.

A ce propos, si quelqu'un connait une boîte de portage qui facture en France et qui ne s'occupe pas de la sécu, ça m'intéresserait ! Je ferme ma boîte demain car les paperasses me gavent.

Posté

Ta mémoire te joue des tours. Les "coûts de fonctionnement" de la sécu sont honteusement sous-évalués parce que ne prenant pas en compte des coûts annexes relégués à la force publique ou leurs absences lié à la situation de monopole (ex : collecte des fonds, pas de pub …) . Dès lors, ils sont artificiellement bas parce que supportés par autre chose que l'organisme sensé les supporter au premier chef.

Pour la boîte de portage, crées-en une, tu iras plus vite.

Posté

Je réagissais à cette citation par labbekak :

  labbekak a dit :
Et si, avant de demander aux Français de payer davantage pour être moins bien remboursés, la Sécurité sociale commençait elle-même par faire un effort de gestion ?

=> Non car le problème ne vient pas de la gestion.

Et je ne vais pas créer ma boîte de portage puisque si j'arrête d'être à mon compte, c'est pour échapper aux paperasses, pas pour gérer celles des autres !

EDIT : Sur les coûts de gestion, cf ce document.

Posté

Bien sûr que la sécu pourrait faire un effort de saine gestion mais je suis Claire (et laffreuxthomas) lorsqu'elle écrit que ce problème est secondaire. Pour reprendre l'image de Claire: vouloir optimiser les coûts de gestion de la sécu, c'est un peu comme demander aux musiciens du Titanic de fabriquer des canots de sauvetage.

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