Leepose Posted July 29, 2007 Report Posted July 29, 2007 Finalement, n'y a-t-il pas un rapport évident entre la "vitalité" d'une économique, ou d'une zone économique, et la question du niveau des prix (des biens et services disponibles). ? Gardons en tete un moment la distinction entre "prix absolus" et "prix relatifs". On ne va parler ici que de prix relatifs, dans un sens. Les périodes de forte croissance et d'abondance, ne sont-elles pas essentiellement caractérisées par le fait que les biens et services sont de plus en plus accessibles, et aussi d'une qualité croissante ? Inversement, les périodes de "disette", ou les économies des pays pauvres, ne se caractérisent-elles pas par la cherté relative des biens, en plus de leur rareté relative ? Le seul prix des dépenses alimentaires absorbe alors une grande partie du revenu des foyers pauvres, ou même ordinaires, d'où in fine cette "cherté relative" sur les marchés de biens et services. Ou tout ça nous mène donc? Je ne sais pas… Que dit la littérature économique sur cette question?
John Loque Posted July 29, 2007 Report Posted July 29, 2007 Finalement, n'y a-t-il pas un rapport évident entre la "vitalité" d'une économique, ou d'une zone économique, et la question du niveau des prix (des biens et services disponibles). ? Gardons en tete un moment la distinction entre "prix absolus" et "prix relatifs". On ne va parler ici que de prix relatifs, dans un sens.Les périodes de forte croissance et d'abondance, ne sont-elles pas essentiellement caractérisées par le fait que les biens et services sont de plus en plus accessibles, et aussi d'une qualité croissante ? Inversement, les périodes de "disette", ou les économies des pays pauvres, ne se caractérisent-elles pas par la cherté relative des biens, en plus de leur rareté relative ? Le seul prix des dépenses alimentaires absorbe alors une grande partie du revenu des foyers pauvres, ou même ordinaires, d'où in fine cette "cherté relative" sur les marchés de biens et services. Ou tout ça nous mène donc? Je ne sais pas… Que dit la littérature économique sur cette question? J'ai pas trop compris où tu veux en venir…
Sous-Commandant Marco Posted July 29, 2007 Report Posted July 29, 2007 Ce que demande Leepose, si j'ai bien compris, c'est "lorsqu'une économie est dynamique, est-ce que les prix sont bas?" A mon avis, la question n'a pas trop de sens. Lorsqu'une économie est dynamique, les habitants du pays en profitent et les prix de ce qui les intéresse paraitront toujours corrects, ni hauts ni bas. C'est l'effet catallactique.
Jesrad Posted July 29, 2007 Report Posted July 29, 2007 Finalement, n'y a-t-il pas un rapport évident entre la "vitalité" d'une économique, ou d'une zone économique, et la question du niveau des prix (des biens et services disponibles). ? Je te proposerais bien cette définition en guise de réponse
Marlow Posted July 29, 2007 Report Posted July 29, 2007 n'y a-t-il pas un rapport évident entre la "vitalité" d'une économique, ou d'une zone économique, et la question du niveau des prix? Pour plus de précisions, faut il entendre le sens de vitalité par celui de croissance et la signification de niveau des prix par inflation? Dans ce cas de figure, on retomberait dans le schéma: conséquences de l'inflation sur la croissance. Dès lors, il existe en effet un instrument économique illustrant la relation entre inflation et croissance (illustré par le taux d'emploi). Il s'agit de la courbe de Phillips. Toutefois, son interprétation est sujette à caution. Les keynésiens autour de Samuelson voient l'inflation comme un instrument de lutte contre le chomage tandis que les monétaristes menés par Friedman concluent que l'inflation est un fléau (handicaps à l'exportation et désincitatif envers l'épargne) Néanmoins, de l'avis général, l'inflation a des effets principalement néfastes sur les revenus et l'activité économique (cf mission première de la bce: lutte contre l'inflation) Ainsi, considérer le niveau des prix comme un élément déterminant de l'activité économique est parfaitement juste et averé, et son impact sur les revenus est vérifié. En conclusion, ce post se rattache aux notions de pauvreté comme expliqué auparavant et d'inflation. Après, il se peut que ma réponse soit fausse car j'avoue ne pas avoir compris la totalité du message.
Leepose Posted July 30, 2007 Author Report Posted July 30, 2007 Pour plus de précisions, faut il entendre le sens de vitalité par celui de croissance et la signification de niveau des prix par inflation?Dans ce cas de figure, on retomberait dans le schéma: conséquences de l'inflation sur la croissance. Dans ce fil, je parle bien de vitalité économique au sens de période de prospérité relative, donc de bonne croissance. Par contre, je ne parle pas directement de l'inflation mais du niveau des prix relatifs, et "relatifs" dans le sens particulier que j'essaye d'expliquer, c-a-d pas simplement le prix des biens les uns par rapport aux autres, mais le fait que les prix des biens et services puissent etre ressentis comme élevés ou faibles par la majorité de la population, a un moment donné. Dans ce sens, une voiture est chère pour un SDF, meme si en réalité son prix relatif en Kg de bananes est raisonnable. En fait, je craignais meme de me faire violemment rabrouer. La prospérité pouvant se définir comme un pouvoir d'achat relativement élevé, donc des prix relativement bas par rapport a ce dernier. Dans ce sens là, j'enfonce une porte ouverte. Mais il me semblait que l'idée était intéressante, si on parvient a la creuser dans la bonne direction. Jesrad, je te réponds quand j'aurai lu ton texte sur la pauvreté.
Leepose Posted July 30, 2007 Author Report Posted July 30, 2007 Ce que demande Leepose, si j'ai bien compris, c'est "lorsqu'une économie est dynamique, est-ce que les prix sont bas?" A mon avis, la question n'a pas trop de sens. Lorsqu'une économie est dynamique, les habitants du pays en profitent et les prix de ce qui les intéresse paraitront toujours corrects, ni hauts ni bas. C'est l'effet catallactique. Pour tenter une piste de réflexion, je me demande dans quelle mesure ce faible niveau de prix relatifs, cette abondance de biens et services, déclenche ou favorise le processus d'accumulation du capital. Intuitivement, ca tient la route, mais je suis encore loin de la moindre conclusion, ou du moindre enseignement a tirer de tout ca. Et comme toujours en économie, il est trés diffcile de faire la part des choses entre causes, conséquences, synonymes, ou autres formes de liens logiques. (entre la prospérité et les prix)
A.B. Posted July 30, 2007 Report Posted July 30, 2007 Pour tenter une piste de réflexion, je me demande dans quelle mesure ce faible niveau de prix relatifs ca veut dire quoi un "faible niveau" pour des prix relatifs ? La seule mesure qui compte c'est l'abondance.
Leepose Posted July 30, 2007 Author Report Posted July 30, 2007 ca veut dire quoi un "faible niveau" pour des prix relatifs ? La seule mesure qui compte c'est l'abondance. Le faible niveau des prix relatifs, c'est d'avoir des revenus relativement élevés. Dans ce sens là, je tourne en rond, je l'admets. D'une certaine manière, est-ce la croissance qui nous permet de nous offrir de plus en plus de choses (vision classique du probleme) ou il y a t'il quelque chose d'autre qui ferait baisser les prix relatifs, rendant l'abondance possible? Vu de loin, c'est l'oeuf et la poule, évidemment.
A.B. Posted July 30, 2007 Report Posted July 30, 2007 D'une certaine manière, est-ce la croissance qui nous permet de nous offrir de plus en plus de choses (vision classique du probleme) ou il y a t'il quelque chose d'autre qui ferait baisser les prix relatifs, rendant l'abondance possible?Vu de loin, c'est l'oeuf et la poule, évidemment. L'acroissement du capital, de la production entraine plus d'abondance de biens et de services il est donc plus facile d'en obtenir pour soit…
Leepose Posted July 30, 2007 Author Report Posted July 30, 2007 Jesrad, a priori, je pense que ta réflexion est assez éloignée de la mienne, mais elle me rapelle une autre pensée profonde que j'ai eu… C'est dingue de se rendre compte a quel point on a tendance a juger les gens sur la seule base de leur réussite sociale, et financière en particulier. D'une part, chacun devrait tenter de comprendre que la vie a de multiples facettes : la famille, le bonheur, l'amitié, la solidarité, l'amour, la santé, la culture, etc… (c'est rien de le dire…) D'autre part, il faut sans doute se rendre a l'évidence. En moyenne, l'état de richesse de la société doit sans doute se plier a ce que sont les exigences de l'économie. Et jusqu'a preuve du contraire, les économies capitalistes n'ont pas besoin d'une grande proportion de milliardaires. Je ne parle meme pas du communisme, qui est manifestement le meilleur moyen de ruiner des peuples entiers, y compris de trés brillants.
Marlow Posted July 30, 2007 Report Posted July 30, 2007 D'une certaine manière, est-ce la croissance qui nous permet de nous offrir de plus en plus de choses (vision classique du probleme) ou il y a t'il quelque chose d'autre qui ferait baisser les prix relatifs, rendant l'abondance possible? Pour s'offrir de plus en plus de produits, il faut évidemment créer des richesses donc générer de la croissance. L'emprunt est une option possible de diminuer le niveau des prix relatifs également. est-ce la croissance qui nous permet de nous offrir de plus en plus de choses (vision classique du probleme) ou il y a t'il quelque chose d'autre qui ferait baisser les prix relatifs, rendant l'abondance possible? Au risque de jouer le role de sectaire de service par mes interventions redondantes, je suppose qu'un faible niveau d'inflation peut à terme déboucher sur une baisse des prix relatifs. Si le producteur parvient à diminuer le prix de ses biens, le consommateur obtient un plus large pouvoir d'achat. Il peut alors consommer davantage de biens (abondance relative). Le producteur doit alors produire davantage de biens pour répondre à la demande, cela implique donc une meilleure vitalité économique. De ce point de vue, l'abondance en biens et un faible niveau des prix relatifs précèdent la croissance. Pardon si j'ai encore répondu de travers…
Leepose Posted July 30, 2007 Author Report Posted July 30, 2007 Pardon si j'ai encore répondu de travers… Ah mais pas du tout! Merci de participer au contraire. Mais j'avoue que je me perds moi-meme. Prenons un exemple : le prix des vols baisse fortement avec les compagnies low costs. Est-ce un facteur de croissance? C'est en tout cas un facteur de hausse du pouvoir d'achat (sur ce marché là). D'ailleurs objectivement, quand le billet d'avion sera acheté, il restera bien un meilleur pouvoir d'achat pour les autres dépenses.
Jesrad Posted July 30, 2007 Report Posted July 30, 2007 D'une certaine manière, est-ce la croissance qui nous permet de nous offrir de plus en plus de choses (vision classique du probleme) ou il y a t'il quelque chose d'autre qui ferait baisser les prix relatifs, rendant l'abondance possible?Vu de loin, c'est l'oeuf et la poule, évidemment. Productivité + pouvoir d'achat = prospérité
Leepose Posted July 30, 2007 Author Report Posted July 30, 2007 Permettez moi de rebondir sur… ma dernière réflexion. Celle que je faisais a Jesrad. En fait, je pense que l'humanité parviendra a dépasser l'économie capitaliste quand elle aura complètement compris ce que je disais, a savoir que la richesse matérielle n'est qu'une partie seulement de la vie. J'imagine facilement des sortes de néo-junkies qui iront vivre sur des iles perdues dans le pacifique, donner des cours de plongée et cultivant le cannabis dans leur jardin. J'en connais un… un précurseur en quelque sorte. Evidemment, il vit en dessous du seuil de pauvreté. Ahahaha, bon, je me comprends, comme on dit. L'air de rien, c'est une réflexion profonde. Tout le monde se branle sur la fin de l'histoire, alors que la suite est relativement prévisible. Elle sera basée sur la jouissance, le sexe, la drogue, le communautarisme et l'individualisme a la fois.
Leepose Posted July 30, 2007 Author Report Posted July 30, 2007 c'est quoi un néo-junkie ? C'est un junkie, en néo. Néo-cool, quoi… Le beau mec, avec sa planche de surf, qu'en a rien a foutre. Aujourd'hui, le prix du travail tient compte du cout de la vie, du cout des choses, mais pas de se dont on se prive en consacrant sa vie au travail. Quand les gens rechigneront a travailler les salaires vont exploser et on entrera dans une nouvelle ère.
John Loque Posted July 30, 2007 Report Posted July 30, 2007 C'est un junkie, en néo. Néo-cool, quoi… Le beau mec, avec sa planche de surf, qu'en a rien a foutre.Aujourd'hui, le prix du travail tient compte du cout de la vie, du cout des choses, mais pas de se dont on se prive en consacrant sa vie au travail. Quand les gens rechigneront a travailler les salaires vont exploser et on entrera dans une nouvelle ère. J'ai l'impression que tu as vraiment besoin d'un bon manuel d'économie… http://herve.dequengo.free.fr/Hazlitt/EPL/EPL.htm
A.B. Posted July 30, 2007 Report Posted July 30, 2007 C'est un junkie, en néo. Néo-cool, quoi… Le beau mec, avec sa planche de surf, qu'en a rien a foutre. Un junkie est une personne dépendante de la drogue, quelle rapport avec un surfeur cool ?
Leepose Posted July 31, 2007 Author Report Posted July 31, 2007 J'ai l'impression que tu as vraiment besoin d'un bon manuel d'économie…http://herve.dequengo.free.fr/Hazlitt/EPL/EPL.htm Je vais lire ca avec le plus grand intéret. Bon, maintenant, je pense que le fil est parti en vrilles… qui pourra le sortir de cette tempete? Pour moi, il ne fait aucun doute que le monde va changer au fur et a mesure que l'économie se stabilisera. Un jour ou l'autre, une majorité de jeunes aspirera a autre chose qu'une grosse voiture, un chien, et un joli pavillon de banlieue, pour engrosser bobonne. Mai 68 a déja été un sérieux avertissement, de ce point de vue là. Et ca faisait suite a une période de boom économique. On peut meme penser que si le puritanisme n'était pas là pour sauver la société américaine, on aura là la plus grosse bande de junkie de la planète! Et, en effet, c'est déja le premier consommateur de drogues au monde.
José Posted July 31, 2007 Report Posted July 31, 2007 Mai 68 a déja été un sérieux avertissement, de ce point de vue là. Et ca faisait suite a une période de boom économique. Non sequitur.
Jesrad Posted July 31, 2007 Report Posted July 31, 2007 Pour moi, il ne fait aucun doute que le monde va changer au fur et a mesure que l'économie se stabilisera. Un jour ou l'autre, une majorité de jeunes aspirera a autre chose qu'une grosse voiture, un chien, et un joli pavillon de banlieue, pour engrosser bobonne. Mai 68 a déja été un sérieux avertissement, de ce point de vue là. Et ca faisait suite a une période de boom économique. On peut meme penser que si le puritanisme n'était pas là pour sauver la société américaine, on aura là la plus grosse bande de junkie de la planète! Et, en effet, c'est déja le premier consommateur de drogues au monde. Des besoins qui évoluent, on connaît déjà. Ça n'empêche absolument pas de continuer à améliorer les procédés de production, au contraire: il faut continuer à faire plus avec moins, d'autant plus que les gens sont encore moins disposés à bosser autant que leurs parents, et s'il faut dégager de la place pour tous les "néo-junkies" (je pense que tu voulais plutôt dire néo-hippie) et conserver de grands espaces naturels pour satisfaire leurs besoins, il faudra apprendre à faire avec moins de "earth footprint", c'est tout. Donc, même là, l'objectif du capitalisme rejoint celui des individus.
Leepose Posted July 31, 2007 Author Report Posted July 31, 2007 Non sequitur. C'est ton point de vue. Le lien logique me semble pourtant indiscutable. Bref, mai 68 mériterait sans doute un autre fil. On est déja assez embeté avec le sujet d'origine qui a brutalement disparu, et qu'on ne retrouvera sans doute plus jamais! On peut regretter que l'esprit de 68 ait été pris en otage par une bande de collectiviste en peau de lapin… pourtant ca partait d'une idée sympathique et intelligente.
h16 Posted July 31, 2007 Report Posted July 31, 2007 C'est ton point de vue. Le lien logique me semble pourtant indiscutable. C'est bien un non-sequitur. Si le lien logique te semble indiscutable, il va falloir nous expliquer exactement comment tu le fais.
Leepose Posted July 31, 2007 Author Report Posted July 31, 2007 C'est bien un non-sequitur. Si le lien logique te semble indiscutable, il va falloir nous expliquer exactement comment tu le fais. Bof… tous les commentateurs ont bien expliqué la différence entre mai 68 et les manifs étudiantes du CPE par exemple. Je ne vais pas refaire un "C'est dans l'air" a moi tout seul, ca me semble trés clair.
Ronnie Hayek Posted July 31, 2007 Report Posted July 31, 2007 Je ne vais pas refaire un "C'est dans l'air" a moi tout seul, Surtout que tu brasses déjà du vent.
Leepose Posted July 31, 2007 Author Report Posted July 31, 2007 Donc, même là, l'objectif du capitalisme rejoint celui des individus. Je ne sais pas jusqu'a quel point notre systeme économique pourra survivre ou s'adapter a ces changements sociétaux. Il faut y réfléchir. PS : c'est fou ce que c'est utile de poser ces idées par écrit. A plus forte raison pour en discuter avec d'autres, mais déja tout seul, une bonne partie du travail est faite!
Ronnie Hayek Posted July 31, 2007 Report Posted July 31, 2007 Je ne sais pas jusqu'a quel point notre systeme économique pourra survivre ou s'adapter a ces changements sociétaux.Il faut y réfléchir. Beau comme une note politique d'Yves Leterme réécrite par Jojo Mascara.
Leepose Posted July 31, 2007 Author Report Posted July 31, 2007 Surtout que tu brasses déjà du vent. C'est bien mon grand. La ponctuation est correcte, l'orthographe aussi, les accents sont dans le bon sens… Bravo!
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