Aller au contenu

Le jeu de l'auteur-mystère


Taranne

Messages recommandés

Posté

Et interdiction d'utiliser Google, non mais!

Lu dans « Libération » ce mercredi l'interpellation de José Bové par un ex-ajusteur

communiste, Maurice, à qui il dit que le Parti Communiste « n'a pas trahi les ouvriers ».

Mon pauvre Maurice, il faut vraiment être un dévot de la religion communiste pour ne

pas voir que, pendant presque un siècle, ce parti a fonctionné comme l'Eglise avec

son inquisition, ses bûchers, ses orthodoxes célébrés, ses hétérodoxes persécutés,

condamnés, emprisonnés et que, dans cette logique totalitaire, la classe ouvrière a

été le cadet de ses soucis ! Les Communistes auraient pu profiter de subventions de

la CIA et des Etats-Unis tant leur rôle contre-révolutionnaire est avéré dans le XX° siècle.

Le PCF n'a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, lorsque Molotov le communiste et

Ribbentrop le national-socialiste signent le pacte Germano-soviétique le 23 août 1939

et conviennent d'un partage de l'Europe à l'amiable avec viol de la Pologne et cadeau

des pays Baltes aux marxistes-léninistes. Ce pacte auquel consent le parti communiste

français permet à Hitler de ne pas s'éparpiller sur deux fronts, donc d'être extrêmement

performant quand il envahit la France. Pendant qu'Hitler vaque à ses petites affaires

mondiales, Staline lui livre les antifascistes présents sur le sol Allemand et Autrichien,

dont Margaret Buber-Neuman. Il faudra l'attaque de l'URSS par le III° Reich en juin 1941

pour que les communistes russes deviennent anti-nazis.

Le PCF n'a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand, de conserve avec Maurice Thorez

et Jacques Duclos, il négocie avec Otto Abetz en 1940 l'autorisation pour « L'humanité »

de reparaître sous régime d'occupation nazie et que, pour ce faire, certains de ses

émissaires jouent de la corde antisémite commune avec les nationaux-socialistes pour

obtenir ce droit à revenir dans les kiosques. La haine raciale du Juif chez les nazis

effectue un trajet commun, sur le principe des compagnons de route, avec la haine

marxiste des Juifs confiscateurs du grand Capital.

Le PCF n'a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand, pendant quarante deux ans , il a

soutenu un régime sanguinaire, tyrannique, dictatorial, colonial, impérialiste, inhumain,

carcéral, disciplinaire, y compris pour la classe ouvrière, sous prétexte que les ouvriers,

entre goulag et Kolyma, ne dormaient pas sous les ponts , de fait, ils s'entassaient dans

des appartements communautaires, disposaient d'études supérieures gratuites pour leurs

enfants , certes, supérieures sur le principe , mais inférieures dans les faits par leurs

contenus doctrinaires.

Le PCF n'a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand il a rompu en 1989 avec sa

soviétophilie, si longtemps utile pour remplir les caisses du parti et financer les salaires

des permanents qui constituaient la bureaucratie du parti place du Colonel Fabien, au

moment très tardif de la chute du mur de Berlin, c'est à dire quand on ne pouvait plus t

resser de couronnes de laurier au soviet suprême et à ses momies. Que n'a-t-il, ce parti

qui n'a jamais trahi les ouvriers, soutenu Gorbatchev quand ce grand homme aspirait à

la Perestroïka et à la Glasnost, cet homme vilipendé par tous, y compris les communistes

français, pour avoir voulu brader l'URSS quand il souhaitait la conserver à gauche, et ne

pas la vendre aux libéraux, ce qui pourtant fut fait, avec Eltsine, et un peu grâce au parti

frère français .

Le PCF n'a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand il a accepté, en Mai 68, d'envoyer

un obscur syndicaliste de la CGT qui deviendra célèbre, Henri Krasucki, rencontrer un

autre obscur envoyé par Pompidou qui, lui aussi, deviendra célèbre et avouera plus tard

être allé à cette réunion secrète dans une sous pente avec un revolver sous sa veste,

Jacques Chirac, pour négocier le principe des accords de Grenelle qui, de fait, arrêtaient

la grève, éloignaient la perspective révolutionnaire, et justifiaient la fameuse reprise du travail

( ah ! le fameux « il faut savoir arrêter une grève « !) sous prétexte d'une augmentation de

salaire dont le pouvoir et les syndicats savaient qu'elle serait bien vite absorbée par l

'augmentation du coût de la vie dans les mois suivants.

Le PCF n'a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand il a vendu son âme pour une assiette

de lentilles, plusieurs fois depuis Mai 81, en acceptant des strapontins de ministres dans

des gouvernements qui, se disant de gauche, menaient une politique de droite, dont certains

nationalisaient plus que le gouvernement Balladur. Un pied revendicatif dans l'usine, un autre

dans les palais dorés des ministères, une parole à gauche, une pratique de collaboration avec

le libéralisme, des banderoles entre Nation et République, des cocktails chics à Matignon et

des électeurs, pas dupes, qui quittent le parti et s'en vont, pour certains, vers le Front National.

Le PCF n'a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, en prétendant pendant des mois aspirer à

une candidature unique de la gauche antilibérale, certes, bien sûr, évidemment, mais pourvu

qu'elle se fasse sous le nom de Marie Georges Buffet, et sous le logo du Parti Communiste

Français, non sans avoir sollicité les militants en amont pour noyauter, vieilles habitudes, les

comités antilibéraux partout où c'était possible afin de laisser croire à une réelle et naturelle

présence de leur première secrétaire artificiellement plébiscitée.

Le PCF n'a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, lors des négociations avec le Parti Socialiste

pour conserver après les présidentielles les prébendes électorales - des municipales aux

législatives, en passant par les sénatoriales et autres consultations cantonales, départementales

et régionales- obtenues avec la complicité d'un PS qui assure, par le choix de ses candidats

et ses alliances, la réélection des permanents du Parti, des salariés de la bureaucratie, pourvu

que la parole de gauche pendant la campagne n'empêche pas ensuite une pratique gouvernementale

commune.

Mon cher Maurice, je crains que votre dévotion au Parti - comme d'autres dévots sacrifient à

Bernadette Soubirous- vous empêche de faire de l'histoire, notamment celle de votre Eglise ,

car vous auriez vu que le Parti Communiste Français, qui a commencé par revendiquer et

s'approprier tous les fusillés et la plupart des résistants français alors qu'il collaborait avec

le régime nazi, puis continué à se dire révolutionnaire pendant qu'il participait au gouvernement

d'un Lionel Jospin qui affirmait que son projet présidentiel ne serait pas socialiste, ce Parti,

donc, a fourni en couleuvres pendant un demi siècles la classe ouvrière qui mendie aujourd'hui,

et pour cause, un peu des miettes du festin de Jean-Marie Le Pen. Le score de ce dernier,

le PCF est en un peu responsable, malheureusement.

Posté
On devine à la phrase d'accroche que c'est un bovésien. Dieudonné c'est pas son style.

Nikonoff?

EDIT - Pfffff, j'ai pas pensé au plus évident.

Qu'est-ce qu'on ferait pas pour répondre trop rapidement.

Posté

Pas Soral parce que pas assez frontiste.

Peut-être Besancenot, ou alors Krivine (ce qui revient pte au même :icon_up:) ?

edit : ah oui c'était un bovésien un moment.

Posté
La réponse a été donnée par AB. Relisez bien son message. :icon_up:

héhé bien joué AB mais c'est du deviné ou du googlé ?

ps : il y aurait eu la date ça aurait été enfantin : 14 février 2007. Depuis Onfray s'est barré. En tout cas ce texte est pas mal (oui il est gauchiste je sais), vivement la suite "mon cher José".

Posté

En tout cas il a dû bien potasser les oeuvres complètes de Jean-François Revel, notamment "La Grande Parade", pour les premiers paragraphes; ça se gâte par la suite quand il s'en prend à Grenelle, à Mai 81 et j'en passe.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...