Chitah Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Pas besoin de tant se justifier, 15 ans de comportement de bon élève bien discipliné à la quête de la bonne note, puis 2 ans d'assommoir en CPGE n'ont jamais été des moyens de responsabiliser de rendre autonomes les heureux lauréats des grandes écoles…A âge égal à leurs condisciples étrangers, les élèves français paraissent terriblement immatures, mais après tout un ministère aussi soviétique que l'EN ne cherche pas à en faire des individus libres et responsables. Même les classements internationaux de l'OCDE soulignent que l'absence d'autonomie de ceux-ci est inquiétante. Ben dis donc, j'ai l'impression d'avoir eu un bol extraordinaire, aucun de mes potes ni moi-même ne sommes comme ça, et mis à part les geek du club info (qui sont, soit dit en passant, les auteurs de VLC media player je crois), aucune des personnes que j'ai pu fréquenter dans ce type d'écoles ne ressemble de près ou de loin à cette description. Sinon, je partage le constat général sur l'EN, il ne semble pas qu'elle forme des individus libres, autonomes et responsables, mais ce n'est sans doute pas son objectif. Ca ne devrait pas l'être en tout cas, les parents ça sert à quelquechose tout de même!
Cochon Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 J'aimerais bien connaitre le détail de ces études, je ne vois pas de quelle façon peut être mesurée l'autonomie.Sinon, je partage le constat général sur l'EN, il ne semble pas qu'elle forme des individus libres, autonomes et responsables, mais ce n'est sans doute pas son objectif. Là je ne peux pas répondre avec lien : ''étude était résumée dans un article de Sciences humaines (n° spécial sur l'école me semble t-il, article sur l'étude comparative PISA). L'EN étant un bastion d'antilibéralisme, ce n'est effectivement pas son objectif…
alex6 Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Pas besoin de tant se justifier, 15 ans de comportement de bon élève bien discipliné à la quête de la bonne note, puis 2 ans d'assommoir en CPGE n'ont jamais été des moyens de responsabiliser de rendre autonomes les heureux lauréats des grandes écoles… Ca n'était pas une justification, juste une précision afin que personne ne se méprenne sur mes intentions. Les élèves de l'X sont l'élite pour ce qui est des connaissances dîtes académiques (math etc…), ils sont en revanche au ras des pâquerettes au niveau relationel, comme beaucoup de gens intelligents par ailleurs (le relationel est à mon sens une sorte d' intelligence) A noter que si les diplômes français sont inconnus et peu demandés à l'étranger d'un point de vue professionnel, le niveau théorique des français est clairement au-dessus de la moyenne mondiale (principalement due à l'aspect fortement spécialisée des formations françaises), ce qui permet d'ailleurs à bon nombre d'universités française de concurrencer les meilleures universités mondiales en recherche. Même si ensuite les chercheurs français se barrent logiquement à l'étranger.
Chitah Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Ca n'était pas une justification, juste une précision afin que personne ne se méprenne sur mes intentions. Les élèves de l'X sont l'élite pour ce qui est des connaissances dîtes académiques (math etc…), ils sont en revanche au ras des pâquerettes au niveau relationel, comme beaucoup de gens intelligents par ailleurs (le relationel est à mon sens une sorte d' intelligence) Ah les clichés. A noter que si les diplômes français sont inconnus et peu demandés à l'étranger d'un point de vue professionnel, le niveau théorique des français est clairement au-dessus de la moyenne mondiale (principalement due à l'aspect fortement spécialisée des formations françaises), ce qui permet d'ailleurs à bon nombre d'universités française de concurrencer les meilleures universités mondiales en recherche. Même si ensuite les chercheurs français se barrent logiquement à l'étranger. Ben dis donc. Va falloir m'expliquer pourquoi, dans les forum entreprise (pour ceux qui ne connaissent pas, des entreprises viennent sur les campus chercher des salariés et des stagiaires) on a autant d'entreprises etrangères, pour des postes à l'étranger. M'enfin.
alex6 Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Voilà, je sais que je ne te convaincrais pas, mais je ne vois pas ce qu'il y a à redire. Je partage ton opinion sur la qualité de la formation d'ingénieur grandes écoles, c'est l'aspect financement par l'argent public que je condamne dans le système. Ensuite j'extrapole en regardant à l'étranger et en voyant que les formations privées de type "ingénieur en France" n'existe pas, sans doute pour une raison de rapport coût/résultat trop faible. Mais c'est pure extrapolation je te l'accorde. Ah les clichés. J'en connais, pas mal par ailleurs et j'en ai croisé déjà une bonne floppée. Cliché donc. Ben dis donc. Va falloir m'expliquer pourquoi, dans les forum entreprise (pour ceux qui ne connaissent pas, des entreprises viennent sur les campus chercher des salariés et des stagiaires) on a autant d'entreprises etrangères, pour des postes à l'étranger.M'enfin. Je ne te parle pas de forum mais de la vraie vie, de discussion avec des RH à l'étranger, de mon vécu etc… Les français sont bien les seuls à se croire "demandés", en pratique les grandes écoles sont au même niveau et même souvent en dessous des formations étrangères.
Cochon Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Ca n'était pas une justification, juste une précision afin que personne ne se méprenne sur mes intentions. Les élèves de l'X sont l'élite pour ce qui est des connaissances dîtes académiques (math etc…), ils sont en revanche au ras des pâquerettes au niveau relationel, comme beaucoup de gens intelligents par ailleurs (le relationel est à mon sens une sorte d' intelligence)A noter que si les diplômes français sont inconnus et peu demandés à l'étranger d'un point de vue professionnel, le niveau théorique des français est clairement au-dessus de la moyenne mondiale (principalement due à l'aspect fortement spécialisée des formations françaises), ce qui permet d'ailleurs à bon nombre d'universités française de concurrencer les meilleures universités mondiales en recherche. Même si ensuite les chercheurs français se barrent logiquement à l'étranger. Voilà un petit apperçu sur ce problème d'autonomie des élèves français vu par un site officiel de l'EN (un comble!): L’école a obtenu des résultats remarquables en une génération, mais elle se révèle impuissante à résorber et même à réduire, les poches d’échec importantes et inacceptables : selon une enquête de la DEP, à peine un tiers des élèves ont une maîtrise complète des aptitudes prévues par les programmes en matière de compréhension écrite et orale à l’issue du collège. L’impact des disparités sociales se renforce tout au long de la scolarité. -Les performances des élèves français dans les enquêtes internationales sont juste dans la moyenne. Dans les enquêtes PISA de 2000 et 2003, l’accent est mis sur la maîtrise des raisonnements et la capacité de réfléchir face à des situations variées, aléatoires et complexes. Les résultats moyens des Français (13e rang), sont surtout le fait de performances médiocres quand il s’agit d’utiliser des connaissances en dehors du contexte scolaire : - En compréhension de l’écrit, la France se positionne au-dessus de la moyenne dans la compétence « s’informer », en revanche, les élèves français obtiennent un score inférieur à la moyenne dans la compétence « réagir » qui mesure l’aptitude des élèves à mettre en œuvre des techniques d’argumentation, d’analyse critique, et d’évaluation des textes. - En culture mathématique, les résultats de l’enquête 2003 montrent que les élèves français savent « appliquer une formule », « lire un graphique », et « prélever des informations ». En revanche, ils sont faibles dès qu’il s’agit de « généraliser », de « prendre des initiatives » ou de recourir à « la pratique de l’expérimentation en mathématiques, faire des essais, critiquer, recommencer ». Difficile de dire plus clairement que l'EN crée des légumes tout juste bons à absorber des programmes… Enfin, bon, ça semble être l'idéal scolaire et pédagogique de certains "libéraux". Pour la petite histoire, une conjonction assez extraordinaire entre les néo-gauchistes du SNES et la droite dure du SNALC s'est formée contre le dispositif PISA, considéré comme "anglo-saxon-ultralibéral-privatisation-anti-républicain". Intéressant non?
alex6 Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Difficile de dire plus clairement que l'EN crée des légumes tout juste bons à absorber des programmes… Je suis globalement de ton avis mais, comment dire, tu es un peu excessif tout de même sur tes conclusions….
Chitah Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Difficile de dire plus clairement que l'EN crée des légumes tout juste bons à absorber des programmes… Enfin, bon, ça semble être l'idéal scolaire et pédagogique de certains "libéraux". Tu mélanges tout : - le système des grandes écoles, dont je t'ai montré plus haut qu'il est d'origine privé, du moins pour une bonne partie des écoles en dehors des spotlights comme l'X ou ENS - le système des facultés, lui d'essence étatique, avec tout le reste, lycée, primaire, ces à ces deux derniers notamment que concerne l'enquête PISA - l'inefficacité de l'Education Nationale. Plus, une pincée de critique tout à fait bourdieusienne (Les Héritiers). Bref : ce que tu racontes, c'est vraiment le bordel. Et le procès en "faux libéralisme" ne doit pas faire rire que moi sur ce forum, petit bonhomme. Libéral je l'étais déjà à l'époque où tu pensais que Michel Rocard en était un.
Cochon Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Je suis globalement de ton avis mais, comment dire, tu es un peu excessif tout de même sur tes conclusions…. On est libéral ou pas face à l'EN, ce n'est pas un système qui devrait susciter notre modération et nos nuances
alex6 Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Libéral je l'étais déjà à l'époque où tu pensais que Michel Rocard en était un. Ouch, le coup bas…
POE Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Difficile de dire plus clairement que l'EN crée des légumes tout juste bons à absorber des programmes… Peut être, mais n'est ce pas aussi de la responsabilité des professeurs ? Personne ne leur interdit de faire réagir leurs élèves, les faire participer de manière plus actives, chercher avec eux des moyens d'utiliser leurs connaissances…
alex6 Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 On est libéral ou pas face à l'EN, ce n'est pas un système qui devrait susciter notre modération et nos nuances Je veux dire que l'EN forme malgré tout de très bons éléments, pas tous "formatés" comme tu le conclues. Cela ne constitue en aucun cas une défense du système mais la critique est plus pertinente quand elle est crédible.
Cochon Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Peut être, mais n'est ce pas aussi de la responsabilité des professeurs ? Personne ne leur interdit de faire réagir leurs élèves, les faire participer de manière plus actives, chercher avec eux des moyens d'utiliser leurs connaissances… Oui, mais que sont les professeurs, sinon d'anciens brillants élèves qui ont intégré toutes les valeurs de l'EN (peut importe d'ailleurs qu'ils soient de droite ou de gauche en la matière)? On ne peut leur reprocher de reproduire un fonctionnement qui leur assuré la réussite à des concours d'enseignement de plus en plus sélectifs. Hélas cela accroît la distance sociale entre les enseignants et la population scolaire globale: toujours plus élevés dans leur origine sociale, toujours plus diplômés, ils ont logiquement plus de mal à se faire comprendre des djeunz des banlieuses ou des zones rurales… Je veux dire que l'EN forme malgré tout de très bons éléments, pas tous "formatés" comme tu le conclues. Cela ne constitue en aucun cas une défense du système mais la critique est plus pertinente quand elle est crédible. Bien sûr. Je reprendrais ce que disait Christian Forestier, membre du HCE: "le système scolaire français est le meilleur au monde pour une partie minoritaire de la population scolaire. Pour le reste c'est autre chose…" Néanmoins il faut forcer le trait pour voir combien notre système est fermé et délirant. Rien que chez les libéraux, on voit combien la remise en cause du système révèle des réflexes jacobins et conservateurs assez étonnants.
Chitah Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Néanmoins il faut forcer le trait pour voir combien notre système est fermé et délirant. Rien que chez les libéraux, on voit combien la remise en cause du système révèle des réflexes jacobins et conservateurs assez étonnants. Je crois que tu es la parfaite illustration de ton propos : tu ne comprends manifestement pas ce que j'écris. Relis bien mon post où j'expose les trois points que tu mélanges complètement.
POE Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 S'il s'agit de dire que le système est dans l'ensemble rigide, qu'il tend à sélectionner et à former les individus de manière uniforme, qu'il ne favorise pas l'originalité, la spontanéité, la liberté, l'innovation, l'autonomie…bref, la vie ! Eh bien, je suis d'accord. Cela dit, dans le détail, la réalité est sans doute différente, pour certaines grandes écoles, certains profils…mais qui restent des exceptions.
Invité jabial Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 32000euros par an, c'est absolument énorme cela dit en passant. C'est rien par rapport aux frais de scolarité des facs américaines.
melodius Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Libéral je l'étais déjà à l'époque où tu pensais que Michel Rocard en était un. Tout s'explique ! (hé, c'était pour rire hein !)
alex6 Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 C'est rien par rapport aux frais de scolarité des facs américaines. Certain? J'avais en tête un truc comme 15-20000dollars/an, en tout cas en-dessous de 32000euros surtout en tenant compte du niveau de vie moyen français.
Dardanus Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 C'est rien par rapport aux frais de scolarité des facs américaines. A 3000 euros près, c'est mon revenu annuel de 2006. Or, l'écrasante majorité des habitants de ce pays ont un revenu inférieur. C'est une simple remarque.
Chitah Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Certain? J'avais en tête un truc comme 15-20000dollars/an, en tout cas en-dessous de 32000euros surtout en tenant compte du niveau de vie moyen français. Dis moi, tu as vu que c'était sous l'hypothèse que 100% du budget d'une école était financé par les élèves eux-mêmes, une hypothèse volontairement conservatrice pour prendre le cas le plus défavorable? Et qu'en faisant quelques calculs, on montrait avec des hypothèses réalistes que le coût (donc l'emprunt) serait de l'ordre de 9000€ par an? Je répète : soit une école au budget de 32 millions d'euros, avec environ 1200 élèves chaque année scolarisés, cela donne : 27 000 euros par élève et par an. Avec 5000 € annuels de dépenses diverses (source : le site de ladite école) on arrive à un cout de 32000 euros. C'est le calcul le plus défavorable : - si tu passes le ratio de contribution des étudiants à l'école à 40% comme c'est le cas aux USA je crois, tu passes alors à un paiment de 12 800 euros annuels - si en plus tu considères que ledit élève peut tout de même bosser de quoi ramener 300 € par mois, alors il n'y a plus que 9600 € à sortir.
alex6 Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Dis moi, tu as vu que c'était sous l'hypothèse que 100% du budget d'une école était financé par les élèves eux-mêmes, une hypothèse volontairement conservatrice pour prendre le cas le plus défavorable?Et qu'en faisant quelques calculs, on montrait avec des hypothèses réalistes que le coût (donc l'emprunt) serait de l'ordre de 9000€ par an? Tu peux faire tous les calculs que tu veux, le système étant public le coût réel est impossible à simuler. On ne peut en rester qu'aux hypothèses qui de toutes manières ne remettent absolument pas l'aspect complétement inégalitaire du système en cause. Aujourd'hui, les diplômés des grandes écoles le sont au frais de la princesse, ce qui n'est pas acceptable même si très confortable pour ceux qui comme nous en ont profité. edit: si tu crois m'impressionner avec ta grande police, héhé…
Chitah Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Tout s'explique ! (hé, c'était pour rire hein !) Tu peux faire tous les calculs que tu veux, le système étant public le coût réel est impossible à simuler. Euh si, les écoles ont des budgets séparés du ministère. On ne peut en rester qu'aux hypothèses qui de toutes manières ne remettent absolument pas l'aspect complétement inégalitaire du système en cause. Aujourd'hui, les diplômés des grandes écoles le sont au frais de la princesse, ce qui n'est pas acceptable même si très confortable pour ceux qui comme nous en ont profité. Bref, ça reste le blabla libéral générique à propos de tout.
Cochon Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 A 3000 euros près, c'est mon revenu annuel de 2006. Or, l'écrasante majorité des habitants de ce pays ont un revenu inférieur. C'est une simple remarque. Certes, mais les universités américaines sont sensiblement moins discriminantes socialement que le supérieur français alors qu'elles ont souvent des droits de scolarité de plus de 30 000 dollars. Les barrières à l'enseignement supérieur ne sont pas simplement voire d'abord financières. Idem pour les universités britanniques. Et en plus cela élimine le scandale qui offre aux déjà-privilégiés un service public scolaire payé par tous.
alex6 Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Euh si, les écoles ont des budgets séparés du ministère. Avec des interactions au niveau local (aide des communes etc…) difficiles à évaluer. Je me demande bien pourquoi les systèmes éducatifs étrangers ne se sont pas orientés vers ce must d'efficacité qu'est le modèle des grandes écoles, encore sans doute une particularité supérieure et inimitable française… Bref, ça reste le blabla libéral générique à propos de tout. Qui du reste donne parfaitement la réplique à ton monologue visant à défendre coûte que coûte un système qui a marché pour toi. Bref.
Cochon Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Avec des interactions au niveau local (aide des communes etc…) difficiles à évaluer.Je me demande bien pourquoi les systèmes éducatifs étrangers ne se sont pas orientés vers ce must d'efficacité qu'est le modèle des grandes écoles, encore sans doute une particularité supérieure et inimitable française… Qui du reste donne parfaitement la réplique à ton monologue visant à défendre coûte que coûte un système qui a marché pour toi. Bref. hihihihi… Cela dit, les grandes écoles ont des budgets assez bien définis (ils sont définis à part sur une ligne de la LF) et généralement elles n'entretiennent que peu de relations avec les collectivités locales (et oui, monument du jacobinisme, elles privilégient l'Etat central!) par rapport aux universités, qui sont financées en partie par les régions. Le contre-exemple unique, voire carrément mafieux, c'est le cas de la FNSP, fondation de droit privée qui est financée par le public, via plusieurs ministères et avec une clarté comptable assez discutable.
Bob Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Qelques remarques en vrac sur l'ensemble du fil : Tous les ans, dans toutes les écoles, intègrent des étudiants qui n'étaient manifestement pas "programmés" pour cela, comme ce fils d'un chauffeur de taxi de Guéret (Creuse) devenu major de l'X, des immigrés arrivés jeunes en France sans savoir parler la langue, des enfants de familles à très bas revenus et sans relations sociales… La question est : pourquoi ne sont-ils pas plus nombreux ? Une des réponses (apportée par Chitah et à laquelle je souscris) et tout simplement la méconnaissance par une grande partie du public des "bonnes filières" d'excellence scolaire. Il s'agit donc d'un constat pas d'une apologie du système éducatif français. Sa seule prescription serait déjà dans un premier temps d'informer tous les collégiens et lycéens de l'existence d'HEC et autres écoles de commerce, du fait que l'on soit rémunéré pour faire ses études dans une ENS, etc… Ca serait déjà un progrès (comme le confirme le grand sociologue français Jamel Debouze dans son sketch sur l'orientation des petits arabes dans les collèges de banlieux). Sur le profil des élèves et anciens élèves des GE : on peut s'étonner au milieu d'arguments valables et bien documentés de trouver un certains nombres d'insultes et de jugements sentencieux (les seuls critères de réussite sont le conformisme et le bachotage, tels étudiants sont des "larves, des "blaireaux", etc…)
Chitah Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Je me demande bien pourquoi les systèmes éducatifs étrangers ne se sont pas orientés vers ce must d'efficacité qu'est le modèle des grandes écoles, encore sans doute une particularité supérieure et inimitable française… Tu veux dire sélectionner les gens sur la base de concours? Tu as entendu parler au moins des "SAT tests" quand même? Qui du reste donne parfaitement la réplique à ton monologue visant à défendre coûte que coûte un système qui a marché pour toi. Je le répète : ce n'est, à la base, qu'un banal système de concours. C'est ça que je défends. Je constate que tu n'as pas pris en compte l'étude de l'INSEE que j'ai posté, si tu affirmes ce que tu affirmes. La question est : pourquoi ne sont-ils pas plus nombreux ? Une des réponses (apportée par Chitah et à laquelle je souscris) et tout simplement la méconnaissance par une grande partie du public des "bonnes filières" d'excellence scolaire.Il s'agit donc d'un constat pas d'une apologie du système éducatif français. Comme tu l'as vu, ce fil est devenu une discussion pour voir qui a la plus grosse quéquette libérale. Sur le profil des élèves et anciens élèves des GE : on peut s'étonner au milieu d'arguments valables et bien documentés de trouver un certains nombres d'insultes et de jugements sentencieux (les seuls critères de réussite sont le conformisme et le bachotage, tels étudiants sont des "larves, des "blaireaux", etc…) Ouais, d'autant que cela ne correspond pas à mon expérience (enfin, pas plus de blaireaux que dans d'autres milieux….)
Cochon Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Qelques remarques en vrac sur l'ensemble du fil :Tous les ans, dans toutes les écoles, intègrent des étudiants qui n'étaient manifestement pas "programmés" pour cela, comme ce fils d'un chauffeur de taxi de Guéret (Creuse) devenu major de l'X, des immigrés arrivés jeunes en France sans savoir parler la langue, des enfants de familles à très bas revenus et sans relations sociales… La question est : pourquoi ne sont-ils pas plus nombreux ? Une des réponses (apportée par Chitah et à laquelle je souscris) et tout simplement la méconnaissance par une grande partie du public des "bonnes filières" d'excellence scolaire. Il s'agit donc d'un constat pas d'une apologie du système éducatif français. Sa seule prescription serait déjà dans un premier temps d'informer tous les collégiens et lycéens de l'existence d'HEC et autres écoles de commerce, du fait que l'on soit rémunéré pour faire ses études dans une ENS, etc… Ca serait déjà un progrès (comme le confirme le grand sociologue français Jamel Debouze dans son sketch sur l'orientation des petits arabes dans les collèges de banlieux). Bien évidemment, que 100% héritiers, ça n'existe pas! On soulignera combien Sciences-po a fait de promotion médiatique sur quelques dizaines de malheureux ZEP (ce qui est déjà positif), histoire de ne pas trop rappeler que tout le reste ne vient pas franchement du 93… Idem pour les autres écoles qui mettent en avant l'unique (ou presque) "bon petit pauvre méritant" de la promo, ce qui montre que depuis les dames patronesses et les jurys du concours général du 19ème siècle on a peu évolué en France. D'autre part, il faut faire un sort à la question de "l'information". On peut être informé et ne pas avoir les "compétences" considérées comme légitimes pour l'entrée en grandes écoles et plus généralement pour le système scolaire français (apprentissage d'un programme exhaustif, discipline, comportement discipliné, "rigueur", culture encyclopédique, ect…). Une grande majorité des élèves français connaît les grandes écoles, du moins les plus prestigieuses, la question n'est donc pas là. La vague actuelle des grandes écoles qui se lancent dans "l'information" apparaît de plus en plus pour ce qu'elle est: un cache sexe trop minuscule pour cacher l'uniformisation de fait du profil de leurs étudiants et les processus qui y conduisent. Mais comment demander humainement à une institution de se réformer ou pire de se remettre en cause? Une étude intéressante a été publiée sur les biais sociaux de recrutement. Elle souligne que si l'on prend en compte les biais sociaux et culturels (gros mots bourdivins marxistes, je sais) des épreuves, et qu'on réforme les concours pour les diminuer, les effets pourraient être intéressants. Ce n'est pas une solution à elle seule, mais une piste.
Bob Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Les concours sont d'excellents moyen de sélection. Un bon proxy est l'examen des notes de contrôle continu obtenues au cours des années de scolarité précédentes. Le discours sociologique sur la "reproduction sociale", étayé par des données statistiques indéniables, a malheureusement donné lieu en France à des prescriptions normatives contre-productives, c'est-à-dire l'abaissement des exigences et du niveau scolaire dans les établissements déclassés accueillant un public majoritairement défavorisé (faire le contraire aurait été plus logique). Comme quoi plus un système est socialiste plus il contribue à engendrer et perpétuer les inégalités dénoncées par les gauchistes eux-même (ça va, j'ai bon au niveau de l'orthodoxie libérale )
Cochon Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Les concours sont d'excellents moyen de sélection. Un bon proxy est l'examen des notes de contrôle continu obtenues au cours des années de scolarité précédentes.Le discours sociologique sur la "reproduction sociale", étayé par des données statistiques indéniables, a malheureusement donné lieu en France à des prescriptions normatives contre-productives, c'est-à-dire l'abaissement des exigences et du niveau scolaire dans les établissements déclassés accueillant un public majoritairement défavorisé. Comme quoi plus un système est socialiste plus il contribue à engendrer et perpétuer les inégalités dénoncées par les gauchistes eux-même (ça va, j'ai bon au niveau de l'orthodoxie libérale ) Effectivement, la prise en compte des notes de terminale peut favoriser les bons élèves d'origine modeste. Mais c'est à double tranchant: les scolarités les moins heurtées sont corrélées au niveau social… Et enfin, dernier mythe de nos chers pédagogues républicains… Le niveau scolaire ne baisse pas. Il faut arrêter de s'intoxiquer avec les affirmations de Brighelli et consorts. Bien sûr, quand on est enseignant et ancien premier de la classe, et que l'on débarque dans le lycée Karl Marx, on trouve que le niveau est très bas et qu'il a beaucoup baissé par rapport à soi, mais ça n'a rien de significatif… Le problème est: comment appliquer au niveau national un programme décidé par une administration centrale composé de sur-diplômés agrégés, vivant dans le centre de Paris et coupés du réel? En faisant ainsi, le système français condamne une large partie du public du secondaire à ne rien comprendre et à ne pas suivre. Qui finit les programmes dans les zones difficiles? PS: remarquons que les système scolaire soviétiques et chinois sont extrêment sélectifs et inégalitaires…
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