pankkake Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 http://www.ratiatum.com/breve5748_Combien_…_Radiohead.html Après avoir orchestré un teasing pour le moins énigmatique et entretenu le mystère autour de son prochain album, le groupe mythique d'Oxford crée la surprise en dévoilant ses cartes : d'abord la date de sortie prévue dans moins de 10 jours, mais aussi la possibilité offerte aux auditeurs de déterminer eux-mêmes le prix qu'ils souhaiteront mettre pour acquérir sa version numérique. Radiohead n'a pas oublié ses plus grands fans puisqu'il leur sera aussi possible d'obtenir un double vinyle et double CD avec des titres supplémentaires pour 40 £, soit l'équivalent de 57 €. 57€ c'est plutôt cher, mais on obtient un objet de valeur, et ils ont bien compris que des bits, ça ne vaut (presque) rien. Si cette initiative a été possible, c'est parce que Radiohead a bouclé le contrat qui le liait à EMI pour 6 albums. Et à l'instar de Nine Inch Nails, le groupe compte bien désormais profiter de sa nouvelle liberté acquise pour se passer de label et livrer comme bon lui semble ses albums. Dans un contexte où la lutte de l'industrie du disque contre le piratage se montre tout à fait inefficace, et où les consommateurs accusent un prix de vente trop élevé pour ce qui concerne les oeuvres numériques, quoi de plus pertinent que de laisser le choix aux consommateurs ? Bien sûr, Radiohead pouvait bien se le permettre mais il assez réjouissant de voir des groupes d'une telle envergure aller totalement à l'encontre de la tendance en accordant à leurs fans une confiance totale. Youpi, mort à la RIAA
Ash Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 C'est les premiers d'une longue liste. D'autres ont annoncés vouloir faire la même chose dès la fin de leurs contrats.
melodius Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 C'était une évolution prévisible; la maison de disques est devenue un intermédiaire inutile.
0100011 Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 C'était une évolution prévisible; la maison de disques est devenue un intermédiaire inutile. Oui, et je suis content que Radiohead qui est un groupe révolutionaire musicalement (Kid A !) le soit aussi sur la commercialisation. A noter que cette mise à prix à la bonne volonté existe depuis longtemps (au moins 15 ans) pour les programmes informatiques : les sharewares sont souvent rémunérés sur ce mode (partagiciels en français mais je trouve ce mot horrible)
h16 Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Ca me fait très plaisir de savoir qu'un jour, ce crétin atomique de Pascal Nègre va se retrouver marron.
Invité jabial Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 C'est facile de faire ça quand on est déjà connu et qu'on a déjà du pognon. Mais le nouvel artiste, il les paie comment ses spots télé? Tout seul sur le net ses chances d'être connu sont bien minces. Je pense que si les majors ne sont pas totalement stupides, certaines d'entre elles sauront se recycler. Ce qui est clair c'est que l'artiste reconnu n'en a plus vraiment besoin.
melodius Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Il faudra en effet que les gens se fassent connaître. C'est à cela que sert la presse musicale - inutile de s'adresser à une maison de disques.
Punu Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Je ne pense pas que les maisons de disques vont disparaître. Tant les réalisateurs que les acteurs se sont libérés des studios, mais ces derniers existent toujours.
0100011 Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 C'est facile de faire ça quand on est déjà connu et qu'on a déjà du pognon. Mais le nouvel artiste, il les paie comment ses spots télé? Tout seul sur le net ses chances d'être connu sont bien minces. Je pense que si les majors ne sont pas totalement stupides, certaines d'entre elles sauront se recycler. Ce qui est clair c'est que l'artiste reconnu n'en a plus vraiment besoin. Tu pars du présupposé que "vivre de sa musique" est normal. Moi qui croyait que c'était pour la beauté de l'art que tous ces jeunes oeuvraient… Blague mise à part, le fait de vivre de sa plume (de sa production artistique, avec une prononciation à la Jack Lang) est une fait relativement nouveau. Il y avait bien des artisans (sculpteurs, architectes etc.) mais à la différence des artistes professionels ils étaient payés à la pièce (je fais un tableau -> j'ai des sous pour cette réalisation) et il n'y avait pas de "produits dérivés" et de propriété intellectuelle : si tu fais une carte postale avec l'opéra de Lyon dessus normalement tu dois verser des sous à Jean Nouvel (il reçoit donc des rétributions en plus de celles liées à la pièce produite). Pour les groupes musicaux, le cout marginal de l'album supplémentaire tendant vers 0 (quelques MO de mémoire et un peu de bande passante sur le réseau) ils en reviennent à l'origine : payés par pièce produite (chaque concert) et non par une rente liée à la propriété intellectuelle. On peut dire que la production d'albums est une pub pour inciter les gens à venir les voir faire leur vrai métier : la scène.
melodius Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Je ne pense pas que les maisons de disques vont disparaître. Tant les réalisateurs que les acteurs se sont libérés des studios, mais ces derniers existent toujours. Il me semble que la structure économique de ces deux industries n'est pas comparable.
0100011 Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Il me semble que la structure économique de ces deux industries n'est pas comparable. Je n'ai jamais compris comment il était économiquement explicable que le prix d'un album musical (un CD) soit équivalent au prix d'un DVD de cinéma. Quand on voit que la masse d'argent et de personnes mise en oeuvre pour réaliser un film est incomparable par rapport à celle pour un album (et qu'on ne me parle pas de "créativité" : les scénaristes sont pas clowns) je ne m'explique pas comment une telle différence ne peut pas se sentir sur le produit final (en plus matérielement les prix d'un CD et d'un DVD sont les mêmes).
Punu Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Il me semble que la structure économique de ces deux industries n'est pas comparable. À mon sens, le service fourni est identique : fonds pour la réalisation de l'oeuvre, consultance avant/pendant la réalisation, promo, distribution, organisation des tournées/projections. L'avènement du web ne change rien, il faudra toujours réaliser l'oeuvre, il faudra toujours assurer la promo (et autant dire qu'un profil sur MySpace n'est pas suffisant), il faudra toujours distribuer (même sur le web) et il faudra toujours organiser des tournées. Les musiciens pourront s'adresser à des entreprises distinctes pour chacune de ces opérations, mais la simplicité et la cohérence feront qu'ils ne s'adresseront qu'à une, voire deux entreprises. La seule chose qui va changer, c'est leur marge de manoeuvre vis-à-vis des majors, qui va augmenter.
Punu Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Je n'ai jamais compris comment il était économiquement explicable que le prix d'un album musical (un CD) soit équivalent au prix d'un DVD de cinéma. Quand on voit que la masse d'argent et de personnes mise en oeuvre pour réaliser un film est incomparable par rapport à celle pour un album (et qu'on ne me parle pas de "créativité" : les scénaristes sont pas clowns) je ne m'explique pas comment une telle différence ne peut pas se sentir sur le produit final (en plus matérielement les prix d'un CD et d'un DVD sont les mêmes). On ne projette pas les CD dans les cinémas, or les cinémas sont toujours (mais peut-être plus pour longtemps) la première source de revenus du secteur cinématographique.
melodius Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Les structure de coûts et les technologies sont trop différentes. Un film coûte une fortune, un album pas grand chose (pour autant que les musiciens soient capables). Le nombre d'intervenants et la stabilité de leurs rapports internes diffèrent du tout au tout. Pour la distribution, il faut encore toujours qu'on montre un film au cinéma. Etc. La comparaison est intéressante ceci étant, parce que précisément elle éclaire bien les caractéristiques intéressantes des deux domaines.
0100011 Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 À mon sens, le service fourni est identique : fonds pour la réalisation de l'oeuvre, consultance avant/pendant la réalisation, promo, distribution, organisation des tournées/projections. L'avènement du web ne change rien, il faudra toujours réaliser l'oeuvre, il faudra toujours assurer la promo (et autant dire qu'un profil sur MySpace n'est pas suffisant), il faudra toujours distribuer (même sur le web) et il faudra toujours organiser des tournées. Les musiciens pourront s'adresser à des entreprises distinctes pour chacune de ces opérations, mais la simplicité et la cohérence feront qu'ils ne s'adresseront qu'à une, voire deux entreprises. La seule chose qui va changer, c'est leur marge de manoeuvre vis-à-vis des majors, qui va augmenter. Je pense que tu oublies une partie du métier de musicien essentielle : la représentation "Live". Elle peut être comparée à la sortie en salles de cinémas (car après je suis d'accord avec toi musique et cinéma c'est la même chose) mais pas totalement. (pas d'unicité de salle de représentation, les sorties cinémas ne restent en salle que peu de temps et il est extrèmement rare de voir des films à l'affiche quand ils sont sortis en DVD au contraire des tournées musicales qui sont par définition après la sortie de l'album en CD).
Punu Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Les structure de coûts et les technologies sont trop différentes.Un film coûte une fortune, un album pas grand chose (pour autant que les musiciens soient capables). Le nombre d'intervenants et la stabilité de leurs rapports internes diffèrent du tout au tout. Pour la distribution, il faut encore toujours qu'on montre un film au cinéma. Etc. La comparaison est intéressante ceci étant, parce que précisément elle éclaire bien les caractéristiques intéressantes des deux domaines. Si je me souviens bien, le dernier album de Michael Jackson a coûté 20 millions USD. Un clip américain moyen coûte 300.000 à 1.000.000 USD. Etc.
0100011 Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Si je me souviens bien, le dernier album de Michael Jackson a coûté 20 millions USD. Un clip américain moyen coûte 300.000 à 1.000.000 USD. Etc. Dans une interview vieille de 2002 (il faut donc ajouter l'inflation), Spielberg parle de 60 millions de dollars comme budget moyen pour un film hollywoodien : http://www.lexpress.fr/mag/cinema/dossier/…=353527&p=3
melodius Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Si je me souviens bien, le dernier album de Michael Jackson a coûté 20 millions USD. Un clip américain moyen coûte 300.000 à 1.000.000 USD. Etc. Un clip c'est un instrument de promo. Pour le coût de l'album, il inclut à l'évidence les frais de promo.
Invité jabial Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Tu pars du présupposé que "vivre de sa musique" est normal. Moi qui croyait que c'était pour la beauté de l'art que tous ces jeunes oeuvraient… Blague mise à part, le fait de vivre de sa plume (de sa production artistique, avec une prononciation à la Jack Lang) est une fait relativement nouveau. Il y avait bien des artisans (sculpteurs, architectes etc.) mais à la différence des artistes professionels ils étaient payés à la pièce (je fais un tableau -> j'ai des sous pour cette réalisation) et il n'y avait pas de "produits dérivés" et de propriété intellectuelle : si tu fais une carte postale avec l'opéra de Lyon dessus normalement tu dois verser des sous à Jean Nouvel (il reçoit donc des rétributions en plus de celles liées à la pièce produite). Pour les groupes musicaux, le cout marginal de l'album supplémentaire tendant vers 0 (quelques MO de mémoire et un peu de bande passante sur le réseau) ils en reviennent à l'origine : payés par pièce produite (chaque concert) et non par une rente liée à la propriété intellectuelle. On peut dire que la production d'albums est une pub pour inciter les gens à venir les voir faire leur vrai métier : la scène. Franchement, je suis tenté de te faire la même réponse qu'à d'autres sur le fil banque. Si les gens acceptent d'acheter des albums, en quoi ça te regarde? L'amour de l'art, et puis quoi encore!
0100011 Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Franchement, je suis tenté de te faire la même réponse qu'à d'autres sur le fil banque. Si les gens acceptent d'acheter des albums, en quoi ça te regarde? L'amour de l'art, et puis quoi encore! Justement dans les faits les gens n'acceptent de payer des albums que quand ils ne peuvent faire autrement. Maintenant que ce n'est plus le cas le nombre de personnes qui se saccrifient diminue à un rythme mesurable de par l'étendue faiblissante des rayons CD de la FNAC. Je ne comprend pas ta remarque, où as tu vu que je voulais empêcher les gens d'acheter des CD ? Je disais juste que supposer qu'il DOIT en être ainsi est une erreur. Quand les artistes nous la joue vierge effarouchée en comparant le téléchargement au vol d'une baguette de pain (argument débilissime souvent ressorti par Zazi et consors) ça me fait sourire.
Invité jabial Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Le téléchargement d'un titre sous licence est le recel d'une rupture de contrat. Oui, c'est bien une forme de "vol". Les gens qui estiment avoir le droit de bénéficier d'une oeuvre et de conspuer l'artiste en prime ont une mentalité de parasites.
0100011 Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Le téléchargement d'un titre sous licence est le recel d'une rupture de contrat. Oui, c'est bien une forme de "vol". Les gens qui estiment avoir le droit de bénéficier d'une oeuvre et de conspuer l'artiste en prime ont une mentalité de parasites. Oui bien sûr et quand un mec s'arrêt au feu rouge avec le son à bloc, il me transforme en recelleur : j'écoute un album que je n'ai pas acheté. D'ailleurs c'est bien simple une fois que j'ai lu un roman je le brûle : on ne sait jamais des fois que quelqu'un d'autre pourait le lire une fois que j'ai le dos tourné…
Chitah Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 C'est facile de faire ça quand on est déjà connu et qu'on a déjà du pognon. Mais le nouvel artiste, il les paie comment ses spots télé? Tout seul sur le net ses chances d'être connu sont bien minces. Je pense que si les majors ne sont pas totalement stupides, certaines d'entre elles sauront se recycler. Ce qui est clair c'est que l'artiste reconnu n'en a plus vraiment besoin. Absolument. Il existe quelques cas d'artistes nés uniquement grâce à MySpace, ou nés grâce à un buzz très efficace, le petit label Naïve est très fort pour cela d'ailleurs (Grand Corps Malade, Pink Martini, lancés grâce à un puissant buzz parti d'on ne sait où….) À mon sens, le service fourni est identique : fonds pour la réalisation de l'oeuvre, consultance avant/pendant la réalisation, promo, distribution, organisation des tournées/projections. Structurellement, aux masses financières près, ces deux industries sont en effet assez proches (et elles-mêmes assez proches de l'industrie du jeu vidéo, soit dit en passant….)
h16 Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Structurellement, aux masses financières près, ces deux industries sont en effet assez proches (et elles-mêmes assez proches de l'industrie du jeu vidéo, soit dit en passant….) Cela fait quelques années que le jeu vidéo est plus gros que le cinéma, ce me semble.
Chitah Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Cela fait quelques années que le jeu vidéo est plus gros que le cinéma, ce me semble. Absolument vrai, je crois que c'est le cas depuis la fin du siècle dernier…. (enfin, les chiffres sont pas comparables, il faudrait ajouter les ventes de lecteur de DVD, une quote part des ventes de télés, etc… mais bon, la différence est telle qu'au minimum les deux industries sont comparables)
melodius Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Structurellement, aux masses financières près, Ah oui, les masses financières, un truc totalement bidon. On pourrait avoir autre chose qu'une masse d'affirmations non étayées ? Et avec une explication stp, pas une référence à des articles interminables que personne n'a lu.
Ronnie Hayek Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Cela fait quelques années que le jeu vidéo est plus gros que le cinéma, ce me semble. Mobius m'avait expliqué le budget faramineux pour les derniers jeux vidéo. Cela donne le tournis.
Invité jabial Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Oui bien sûr et quand un mec s'arrêt au feu rouge avec le son à bloc, il me transforme en recelleur : j'écoute un album que je n'ai pas acheté. D'ailleurs c'est bien simple une fois que j'ai lu un roman je le brûle : on ne sait jamais des fois que quelqu'un d'autre pourait le lire une fois que j'ai le dos tourné… Tu sais très bien que ce n'est pas la même chose. La mauvaise foi, ça va cinq minutes, après c'est fatiguant pour tout le monde.
Chitah Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Mobius m'avait expliqué le budget faramineux pour les derniers jeux vidéo. Cela donne le tournis. Et je pense que ce n'est pas fini, tant la technicité de ceux-ci (graphisme, intelligence artificielle, interfaces haptiques, etc…) ne cesse de s'accroître. Et même si le budget des plus gros jeux (10-30 millions) reste très inférieur aux budgets de grosses super-productions( jusqu'à la centaine de millions d'euros), le nombre de jeux qui sortent par an est largement supérieur.
Mobius Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Dernier exemple en date: Halo 3 30 millions USD pour la conception et 15 millions de marketing. plus rien à envier au cinoche. edit: le nombre de jeux qui sortent par an est largement supérieur. sans compter que le prix de vente d'un jeu n'a que peu de rapport avec une place de cinoche (ou un dvd sauf edition spéciale)
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