Librekom Posté 11 octobre 2007 Signaler Posté 11 octobre 2007 Ce mercredi, "Questions à la Une" devait notamment s'intéresser à l'évolution du business lié à Tintin. Il n'en sera rien: Moulinsart, la société qui gère l'héritage du créateur de Tintin et qui est donc titulaire des droits, a obtenu l'interdiction de diffusion du reportage. "Tintin a-t-il vendu son âme au Diable?", derrière ce titre se cachait un reportage fouillé sur la popularité actuelle du plus célèbre héros belge de BD. Sa popularité et ses retombées, en espèces sonnantes et trébuchantes. On sait la société Moulinsart très sensible sur le contrôle de l'image du personnage créé par Hergé. Le travail des journalistes n'en est pas facilité. La preuve aujourd'hui encore avec l'action intentée devant le tribunal des référés de Bruxelles pour obtenir, en extrême urgence et de manière unilatérale, l'interdiction de diffusion du reportage de "Questions à la Une". Le tribunal a accédé à la requête de Moulinsart et la RTBF s'est donc vu interdire la diffusion de l'un des deux reportages de son émission de ce mercredi. Monsieur Rodwell, administrateur-délégué de la SA Moulinsart a, en effet, obtenu une ordonnance du président du tribunal de première instance de Bruxelles rendue ce 10 octobre sans avoir entendu les arguments de la RTBF. Cette ordonnance interdit à la chaîne publique la diffusion de certaines séquences du reportage jusqu’à ce qu’un juge de fond ait pu se prononcer sur les griefs faits au programme. Nick Rodwell, qui gère le patrimoine Tintin, reproche à l’équipe de « Questions à la Une », une caméra cachée et la communication d’un échange de courriels. La caméra cachée mettait en évidence l’existence d’une liste noire de spécialistes d’Hergé que la société Moulinsart refusait de voir figurer dans le reportage. En conséquence, la RTBF a décidé de ne pas diffuser le reportage tout en protestant vivement contre ce qui constitue une censure préalable contraire à la liberté d’informer garantie par la Constitution. La RTBF introduira, sans délai, les recours nécessaires pour faire prévaloir la liberté d’expression et d’information et permettre à ses téléspectateurs de voir cette émission dans son intégralité. Conséquence, le programme de la Une est en partie modifié: "Questions à la Une" est raccourci puisqu'il ne diffuse que le reportage consacré à Michael Moore. Dans la foulée, "les bureaux du pouvoir" sont avancés: Fabienne Vande Meersche vous fixe rendez-vous à 21h00. je les ai toujours trouvé très lourd chez Moulinsart. Franchement très lourd
Patrick Smets Posté 11 octobre 2007 Signaler Posté 11 octobre 2007 la RTBF a décidé de ne pas diffuser le reportage tout en protestant vivement contre ce qui constitue une censure préalable contraire à la liberté d’informer garantie par la Constitution Ils avaient pas eu tant de scrupules lors de l'histoire avec Destexhe…
Taranne Posté 11 octobre 2007 Signaler Posté 11 octobre 2007 Ils avaient pas eu tant de scrupules lors de l'histoire avec Destexhe… Info please?
Philiberal Posté 11 octobre 2007 Signaler Posté 11 octobre 2007 Info please? Plusieurs journaux (La DH, La Libre Belgique, Sud Presse) consacrent un article au "malaise" que suscite au sein de la RTBF la diffusion ce soir à 20h20 dans "Questions à la une" d'un sujet "révisé?", consacré au plan Marshall. L'émission a déjà été reportée à plusieurs reprises. Avant-hier, l'administrateur-délégué Jean-Paul Philippot pique une crise parce que le sujet "est trop critique du plan Marshall" et "parce qu'on voit trop Destexhe". On parle de déprogrammer le sujet alors qu'une bande annonce est diffusée depuis plusieurs jours et que les journalistes spécialisés ont reçu la cassette! blog
Hobbart Posté 11 octobre 2007 Signaler Posté 11 octobre 2007 Si Rodwell a reçu les journalistes chez lui pour une réunion informelle et pour leur dire qu'il ne voulait pas participer à l'émission si d'autres y participaient, c'est son droit. La déontologie journalistique impose de s'effacer derrière cette décision personnelle. Utiliser une caméra cachée, dans le but de "montrer" ce refus est une pratique contraire à la déontologie (mais sur ce point, la RTBF n'en est pas à son coup d'essai). Il suffisait de signaler le fait en "off" dans le reportage, et de voir venir. Si Moulinsart conteste l'affaire, on brandit la caméra cachée, et hop ! la RTB s'en trouve grandie ! Ici, ils ont agi en amateurs. Pour preuve : envoyer le disque de l'émission aux journalistes des magazines télé connaissant les susceptibilités de la maison Moulinsart, c'était tuer le reportage avant qu'il ne soit diffusé. Donc, Rodwell a obtenu gain de cause en justice. Le doit doit être appliqué. Et en appeler à la liberté d'informer, c'est quand même gonflé lorsque le droit (naturel) de la personne lésée n'est pas respecté !
Jesrad Posté 11 octobre 2007 Signaler Posté 11 octobre 2007 je les ai toujours trouvé très lourd chez Moulinsart. Franchement très lourd +1 J'ai déjà eu affaire indirectement avec la SAMoulinsart, au sujet d'une extension géographique pour l'excellent simulateur de vol X-Plane, inspirée un peu librement de l'univers de Tintin
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