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devinette historique


roubachov

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Petite devinette historique du samedi soir:

quel homme politique a affirmé au début des années 40 que dans n'importe quel autre pays que les Etats-Unis, Roosevelt aurait été traduit devant une Haute Cour pour avoir saccagé de manière délibérée l'économie américaine, via le New Deal ?

Le gagnant aura droit aux oeuvres complètes de Galbraith :icon_up: .

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Je ne connais pas la réponse mais un français,A. Sauvy, dans les funestes années 60 peut dire :

"Que le Front Populaire ait, à l’opposé de son programme et des prévisions de M. Blum, fait monter les prix, laissé la production plus bas, dévalué la monnaie qu’il avait promis de maintenir (…) n’hésitons pas à le voir, fortement contribué à la défaite n’est pas mis à son passif par la majorité des français même conservateurs. Les hommes qui ont déployés tant d’efforts en faveur du mieux social qui ont entreprise de soulever la pierre qui pèse sur la tête du travailleur, n’encouragent pas le jugement très sévère qui pourrait se dégager des résultats obtenus. Et par contre, les progrès exceptionnels réalisés par Paul Reynaud à la veille de la guerre sont tombés dans l’oubli parcequ’ils sont impurs, obtenus avec des moyens réprouvés.

Situation très analogue pour l’histoire des Etats-Unis des années Trente, les historiens et les manuels scolaires affirmant que Rossevelt a vaincu la crise au moyen de son New Deal. C’est une vérité admise. Pas un seul historien ou commentateur n’a cherché à observer les faits dans leur rugosité.

En avril 1933, Roosevelt prend le pouvoir et dévalue aussitôt le dollar. L’économie anémiée bondit, comme l’ont fait toutes les économies à cette époque, où l’or était sous-évalué. La production industrielle, test décisif, part en fl^che et passe de 60 en avril à 91 en juillet. Encore deux ou trois mois et le niveau d’avant la crise sera récupéré.

Non ! En juillet, en introduisant son New Deal, Roosevelt casse sa reprise au nom de la pureté. La production industrielle retombe de 91 à 67 en décembre bien que la dévaluationexerce encore ses effets heureux sur le marché intérieur. Et dans la suite, nouvelle crise en 1938 : la production d’acier tombe plus vite qu’elle ne l’avait fait en 1929 et le taux de chaomage monte à 17 % : Il faut l’Anschluss et la certitude de la guerre pour provoquer une reprise par le canal de l’armement."

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  txomin a dit :
Je ne connais pas la réponse mais un français,A. Sauvy, dans les funestes années 60 peut dire :

"Que le Front Populaire ait, à l’opposé de son programme et des prévisions de M. Blum, fait monter les prix, laissé la production plus bas, dévalué la monnaie qu’il avait promis de maintenir (…) n’hésitons pas à le voir, fortement contribué à la défaite n’est pas mis à son passif par la majorité des français même conservateurs. Les hommes qui ont déployés tant d’efforts en faveur du mieux social qui ont entreprise de soulever la pierre qui pèse sur la tête du travailleur, n’encouragent pas le jugement très sévère qui pourrait se dégager des résultats obtenus. Et par contre, les progrès exceptionnels réalisés par Paul Reynaud à la veille de la guerre sont tombés dans l’oubli parcequ’ils sont impurs, obtenus avec des moyens réprouvés.

Situation très analogue pour l’histoire des Etats-Unis des années Trente, les historiens et les manuels scolaires affirmant que Rossevelt a vaincu la crise au moyen de son New Deal. C’est une vérité admise. Pas un seul historien ou commentateur n’a cherché à observer les faits dans leur rugosité.

En avril 1933, Roosevelt prend le pouvoir et dévalue aussitôt le dollar. L’économie anémiée bondit, comme l’ont fait toutes les économies à cette époque, où l’or était sous-évalué. La production industrielle, test décisif, part en fl^che et passe de 60 en avril à 91 en juillet. Encore deux ou trois mois et le niveau d’avant la crise sera récupéré.

Non ! En juillet, en introduisant son New Deal, Roosevelt casse sa reprise au nom de la pureté. La production industrielle retombe de 91 à 67 en décembre bien que la dévaluationexerce encore ses effets heureux sur le marché intérieur. Et dans la suite, nouvelle crise en 1938 : la production d’acier tombe plus vite qu’elle ne l’avait fait en 1929 et le taux de chaomage monte à 17 % : Il faut l’Anschluss et la certitude de la guerre pour provoquer une reprise par le canal de l’armement."

tout à fait d'accord avec Sauvy sur le fait que le gouvernement Daladier, avec Reynaud comme ministre des Finances, contribua à sortir la France de la crise. On peut même penser que si la guerre n'avait pas éclaté, la France aurait retrouvé dès 1940 son niveau de prospérité de l'époque Poincaré.

Allez, je fais encore un peu durer le suspense …

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  roubachov a dit :
Petite devinette historique du samedi soir:

quel homme politique a affirmé au début des années 40 que dans n'importe quel autre pays que les Etats-Unis, Roosevelt aurait été traduit devant une Haute Cour pour avoir saccagé de manière délibérée l'économie américaine, via le New Deal ?

Le gagnant aura droit aux oeuvres complètes de Galbraith :icon_up: .

Churchill ? :doigt:

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  Apollon a dit :
Churchill ? :icon_up:

Bon, puisque personne n'a trouvé, voici la réponse: il s'agissait bien entendu du Führer-Chancelier qui avait attaqué de la sorte FDR, dans le discours tenu au Reichstag le 11 décembre 1941, en conclusion duquel, "d'un coeur léger", le Reich déclarait la guerre aux Etats-Unis, par solidarité avec le Japon. Quelques heures plus tard, l'ex-"arbitre de l'Europe", à savoir un certain Benito M., emboîtait le pas à ses deux compères du Pacte tripartite.

Il est à noter que dans le même discours, il n'hésitait à comparer le gouvernement américain à un gang. La paille et la poutre, quoi …

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  roubachov a dit :
Bon, puisque personne n'a trouvé, voici la réponse: il s'agissait bien entendu du Führer-Chancelier qui avait attaqué de la sorte FDR, dans le discours tenu au Reichstag le 11 décembre 1941, en conclusion duquel, "d'un coeur léger", le Reich déclarait la guerre aux Etats-Unis, par solidarité avec le Japon.

Gni ? Il a pas peur des contradictions hein…

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  A.B. a dit :
Gni ? Il a pas peur des contradictions hein…

Hitler n'était pas à une hypocrisie près : ainsi, il se lança dans un discours de protestation pleurnichard quand le chancelier autrichien Dollfuß fit arrêter des syndicalistes socialistes et nazis, en l'accusant de ne pas respecter la démocratie. Sans doute est-ce animé par un notoire sentiment de justice qu'il le fit assassiner peu après…

De même, quand parut l'Encyclique Mit Brennender Sorge, les nazis accusèrent Pie XI d'avoir attenté aux principes de la démocratie parlementaire. (Curieux, cela me rappelle une affaire récente en Belgique, toute proportion gardée bien entendu…)

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Sans oublier que Hitler justifia toutes ses premières annexions par les grands principes wilsoniens de droit des peuples à disposer d'eux-même.

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  Apollon a dit :
Sans oublier que Hitler justifia toutes ses premières annexions par les grands principes wilsoniens de droit des peuples à disposer d'eux-même.

Exactement, et cela lui servit particulièrement pour l'annexion du Sudetenland.

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